Avec le film que j'ai vu la veille (Equalizer) le contraste est donné, la profondeur de l'histoire est plus aboutie, plus travaillée. On apprécie les messages délivrés lors du déroulement de ce récit captivant. La place d'une actrice dans le monde du cinéma, autant la plus expérimentée qui a déjà une carrière derrière elle et apprend difficilement les codes d'aujourd'hui qui ne sont radicalement plus les mêmes, ou encore la starlette, qui elle, joue avec ces fameux codes (paparazzis, films de science-fiction, une des tabloïds, excès en tout genre pour faire le buzz etc). Clouds of Sils Maria me fait penser à Maps To the stars, le film de Cronenberg. Cette satyre d'Hollywood a énormément de point communs avec le film de Assayas, la relation entre l'actrice vieillissante et son assistante, les jeunes premiers qui débutent avec fracas dans le métier de comédien, les dessous du cinéma sont aussi dévoilé, les coulisses de se cercle très fermé, bien que dans Couds of Sils Maria il est plus question d'une pièce de théâtre. Une bonne ressemblance puisque j'ai aimé le Cronenberg autant que le film d'Assayas ! Les lieux de tournages sont idéalement choisis pour instaurer des scènes intimistes et rapprocher le spectateur de ses protagonistes. Quoi de mieux que les lacs SUISSEdes Alpes, le paysage de montagne de Sils Maria (qui est un village des Alpes à 1800 mètres d'altitude), ou encore les points de vue surélevés qui laissent placent à de magnifiques paysages et au "serpent de maloja", se banc de nuages qui s'effile sur des kilomètres en s'enlaçant autour des montagnes. Non, la mise en scène est bien léchée, les transitions fondus sont mis au bon moment. D'ailleurs les dialogues entres les actrices (surtout entre Stewart et Binoche) sont d'une forte intensités ! Les nombreuses ambiguïtés du film font participer le spectateur, ainsi que sont imagination. J'adore car entre les monologues captivants et les paysages somptueux on sent une touche de poésie qui flotte sur le film, un mixe mélancolique...
Les actrices ni sont pas pour rien, au contraire, je redécouvre Kristen Stewart (qui d'ailleurs, en ayant pris l'exemple de Maps to the stars pour faire la comparaison, voit les deux comparses de Twilight sous un nouveau jour. Pattinson (nouvel acteur fétiche?) chez Cronenberg et cette dernière chez Assayas), qui donne la réplique avec talent à une Juliette Binoche très théâtrale. Quant à Chloë Moretz sont rôle est moins récurrent, mais sont personnage de fausse écervelée est subtil et très bien incarné par notre jeune américaine, qui à l'image de son personnage, est en pleine expansion dans le business hollywoodien.
Un casting féminin de choix que Olivier Assayas a su mettre ne valeur.
Et la fin qui nous amène à la première représentation de la pièce est excellente, on voit le vrai visage et l'évolution des personnages. Je vais pas trop raconter la tournure, car j'en ai déjà dis pas mal, mais l'interprétation que je m'en suis fait me va parfaitement, et j'adore cette fin, surtout le plan final qui marque l'accomplissement d'une de nos héroïnes.
En bref ce film est porté par des actrices talentueuses, on apprécie la Kristen Stewart des films d'auteurs ! Les dialogues et les opinions sur lesquels Valentine et Maria débattent sont passionnants et tellement vrais. Le côté poétique de la montagne apporte un plus au script, c'est directement lié à la pièce Maloja Snake qui justement tire son nom d'un phénomène naturel montagneux. Un drame avec un double sens de lecture !