Sils Maria
Note moyenne
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268 critiques spectateurs

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Christian Wacrenier
Christian Wacrenier

18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 27 août 2014
Allez voir ce film. C'est un régal de sensibilité et d'intelligence. Si j'excepte quelques longueurs et deux ou trois scènes répétitives, il n'y a rien à jeter.Je voudrais insister sur un aspect du film dont je ne trouve pas l'écho dans les critiques. La deuxième partie, le huis-clos entre Maria Anders et Valentine. L'actrice et sa secrétaire répètent la pièce jouée vingt ans plus tôt par une Maria Anders au début d'une carrière brillante. Elle jouait alors Sigrid, la jeune fille ambitieuse qui séduisait Héléna, femme mûre et vulnérable. Maintenant, Maria Anders doit jouer à son tour Héléna et ce rôle l'angoisse, il le renvoie à son âge, au temps qui a passé, à l'évolution d'un monde qu'elle ne comprend plus et qu'elle juge superficiel. Maria Anders est à l'image d'un temps qui a fait son temps, celui d'une culture exigeante et élitiste qui convoque les grands textes et la musique classique, celui d'un cinéma sans 3D, sans clips, sans héros lasérisés. Sa jeune secrétaire, Valentine saisit avec gourmandise tout ce modernisme. Elle ne le juge pas; elle en garde ce qu'il a de fort et qui correspond à la sensibilité de la jeunesse. C'est donc avec ce regard jeune qu'elle comprend la pièce pour laquelle elle donne la réplique à la grande actrice. Mais ce qu'il y a de plus étonnant et qui crée un suspense dans cet acte pirandellien du film, c'est que Valentine qui dit les répliques de Sigrid, la jeune fille de la pièce, éprouve des sentiments proches de ceux d'Héléna, la femme mûre. Elle admire, elle aime. Elle espère de toutes ses forces recevoir un regard admiratif ou du moins compréhensif. Maria anders ne voit rien de cette présence exigeante et amoureuse. elle n'écoute rien des conseils de Valentine. Au fond, elle ne la voit pas. Deux scènes disent bien cet aveuglement. Elles se font écho. Anders et Val sont allées dans la montagne regarder la vallée et le fameux nuage "serpent" qui se faufile entre les parois. Elles se sont endormies. Il se fait tard, il faut redescendre. Anders connaît un raccourci En fait, elle s'égare. "Il suffit de descendre" dit-elle, il y aura une route.A la fin de la 2ème partie, c'est Val qui conduit Anders dans la montagne. Elle connaît le chemin. Anders est persuadée qu'elle se trompe. Val ne se trompe pas et conduit Anders là où l'on peut découvrir le serpent de nuages. Anders la contredit encore. Il n'y aura pas le serpent. Elle regarde. Elle scrute le col et soudain, le serpent de nuages apparaît. Elle se retourne vers Val. Personne. Val a disparu et ne réapparaîtra pas. Cette disparition fait écho à celle de la pièce où c'est la femme jouée, la femme rejetée qui s'en va et disparaît.Il y a eu entre les deux femmes une ultime dispute sur le sens de cette fin de la pièce. Pour Anders, Héléna allait se suicider; Pour Val, elle partait, elle quittait un lieu mortifère pour se reconstruire, plus loin, plus haut.Fin de ce deuxième acte où Anders passe à côté d'une admiration amoureuse qui aurait pu lui redonner confiance, en elle et conscience d'une réalité jeune et riche où elle avait sa place.L'épilogue qui n'est pas le plus réussi à mon point de vue se termine néanmoins sur une mise en scène glacée, déshumanisée de la pièce avec une Anders-Héléna funèbre, une loque comme lui dit la jeune actrice qui interprète Sigrid et qui n'a pas sur elle le regard régénérateur et généreux de Val.Il faut dire la justesse de Binoche et de K. Stewart. Il faut dire la souffrance à fleur de peau mais si bien cachée sous le sourire mondain et les rires de l'une, l'attente nerveuse et amoureuse de l'autre...Il faut dire la beauté des images et des visages.L'auteur de la pièce avait choisi pour mourir ce lieu dans la montagne d'où l'on pouvait voir, venu des lacs italiens le serpent de nuages, spectacle à la fois hors du temps et dans le temps. C'est ce prodige que nous donnent à voir les grandes oeuvres d'art et les fims d'exception. C'est ce serpent de nuages, si réel et si intemporel que nous offre ce film.
titi3838
titi3838

23 abonnés 40 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 23 août 2014
Film prétentieux, snob avec des actrices en roue libre et en plus interminable (plus de 2h à écouter de la philo de bazar entre donzelles écervelées). Un début insupportable pendant 20 minutes avec des communications interminables par téléphone (film sponsorisé par SFR ?). La seule chose à sauver de ce naufrage : les paysages grandioses des montagnes suisses et la biquette (c’est vrai que le film m’avait rendu chèvre). Autant aller voir un bon docu sur la suisse
velocio
velocio

1 350 abonnés 3 192 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 août 2014
Cette année, la sélection officielle du Festival de Cannes présentait deux films se déroulant dans le milieu du cinéma : Maps To The Stars de David Cronenberg et Sils Maria d'Olivier Assayas. A la charge vulgaire et caricaturale du canadien répond un film d'une grande subtilité de la part du réalisateur français, un film remarquablement servi par deux comédiennes au sommet de leur art. Imprévisible Olivier Assayas ! Capable du pire (Après Mai  !!) comme du meilleur (L'heure d'été), il nous offre cette année un de ses meilleurs films, un film malheureusement oublié au palmarès de Cannes 2014 : incontestablement barré par Winter Sleep pour ce qui est de la Palme d'Or , Sils Maria pouvait par contre prétendre à l'un quelconque des autres prix. C'est ainsi que l'on peut ainsi se montrer surpris, voire choqué, que le jury ait préféré récompenser les grimaces de Julianne Moore dans Maps To The Stars plutôt que les prestations éblouissantes de Juliette Binoche et de Kristen Stewart dans Sils Maria.
ffred
ffred

1 768 abonnés 4 043 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 août 2014
Suite au ratage Après mai, j'attendais un peu Olivier Assayas au tournant. Contre toute attente avec ce Sils Maria (en compétition officiel à Cannes cette année), il remonte en flèche dans mon estime. Il nous offre là l'un de ces plus beaux films. Assurément pas grand public, voilà est un film qui se mérite. Aussi fascinant que troublant. Une superbe mise en scène pleine de poésie, de délicatesse et de tendresse, pour un regard sans complaisance mais lucide envers des personnages en constante évolution. Il offre à Juliette Binoche l'un de ses plus beaux rôles. Fragile, sans fard, sans doute plus touchante encore que dans Camille Claudel 1915. Il permet à Kristen Stewart de s'émanciper définitivement de l'ère Twilight et à Chloé Grace Moretz de trouver son premier rôle « adulte ». Toutes les deux sont étonnantes, toutes les trois sont formidables.Un film mélancolique et émouvant, à l'implacable scénario, parfaitement écrit et parfaitement dialogué, sur le métier d'actrice (l'un des plus beaux vu depuis longtemps) et surtout, inéluctable, sur le temps qui passe. Et qui n'est pas sans rappeler l'histoire commune du metteur en scène et de l'actrice. L'un des plus beaux films de l'année. Et comme pour le film de Bruno Dumont, le dernier plan sur le visage de Juliette Binoche reste gravé dans la mémoire. Bouleversant et magnifique.
traversay1
traversay1

3 757 abonnés 4 914 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 août 2014
Avec Sils Maria, Olivier Assayas signe l'un de ses films les plus riches et les plus aboutis sur le passage du temps, le côté m'as-tu-vu du monde d'aujourd'hui, les correspondances entre le théâtre, le cinéma et la vie. C'est brillant, mis en scène avec subtilité, dans une grande modernité de ton, une image splendide et des dialogues ciselés. La mise en scène, élégante et fluide, rend le film à la fois profond et rapide même s'il est parfois appuyé dans ses thèmes principaux. Le duo Binoche (époustouflante) Stewart (remarquable) fonctionne parfaitement et les seconds rôles sont tout aussi bien dirigés. Le meilleur Assayas depuis longtemps.
dominique P.
dominique P.

855 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 22 août 2014
J'ai très moyennement aimé ce film. J'ai été déçue, je m'attendais à quelquechose de vraiment très bien et ce n'est pas le cas.Pour : les paysages magnifiques de montagnes en Suisse et Juliette Binoche toujours aussi parfaite.Contre : une histoire d'actrices dont on se contrefout un peu, des répétitions de dialogues interminables entre l'actrice et son assistante, des longueurs pénibles, des histoires de vedettariat inintéressantes (en particulier la jeune actrice "briseuse de ménage"), et enfin film beaucoup trop long.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 22 août 2014
Une mer de nuages, deux actrices américaines d'aujourd'hui, des images circulant en boucle sur Youtube : Sils Maria met dans la même barque Antonioni et Sofia Coppola, Bergman et le space opera, la peinture de Friedrich et google images. Très chargée, la barque arrive tout de même à flotter, parfois même avec une surprenante aisance. C'est par son côté à la fois cheap et satirique – qui se révèle très nettement à travers les séquences relatant le succès médiatique fulgurant de Jo-Ann Ellis, l'actrice incarnée Chloé Grace Moretz – que le film parvient à faire oublier son poids. En revanche, lorsque la masse nuageuse – le fameux serpent de Maloja – s'enroule autour d'un col pour aspirer le personnage de Kristen Stewart, on est autant dans un pastiche de L'Avventura que devant un film qui aspire au monumental, nous impose l'allégorie (du temps, du cinéma, de ce que l'on veut). On peut trouver cette séquence sublime, grandiose, impressionnante mais c'est précisément parce qu'elle veut impressionner qu'elle me paraît insupportable : elle n'est, en fait, qu'un geste de cinéma qui se montre comme tel. Sils Maria est donc un film coupé en deux et qui le sait. Il reproduit cette coupure entre deux esthétiques (l'hyper-contemporain et les vestiges de la vieille modernité) à travers son casting et sa fiction : le personnage de Jo-Ann Ellis (Chloé Grace Moretz) apparaît comme une professionnelle de l'image, elle sait être à la fois stupide (en conférence de presse) et cultivée comme il se doit en Europe (elle cite par exemple Tchekhov), elle est flatteuse lors de sa première rencontre avec Maria Enders et impitoyable le soir de la première de la pièce. A l'opposé, Maria paraît bien peu professionnelle par la façon très psychologique dont elle aborde son rôle : la vieille méthode qui est la sienne (qui repose sur le doute, implique un questionnement narcissique) trouve un point de critique parfait dans le personnage de son assistante qui lui lance cette réplique, apparemment anecdotique : « I'm just doing my job ». La suite sur mon blog.
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 144 abonnés 3 978 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 7 septembre 2015
Bon je n'attendais rien de ce film et franchement c'est pas grand chose, c'est pas nul, mais c'est loin d'être bien. En fait on a un film qui a de beaux paysages, Kristen Stewart en string pendant 2s et c'est un peu tout. Binoche commence depuis Camille Claudel 1915 à me sortir par les trous de nez, elle est fausse, elle n'a plus cette candeur et cette fraîcheur qu'elle avait dans les films de Léos Carax. Dès qu'elle rigole c'est tellement faux. Bon faut dire qu'au début du film elle est physiquement insupportable, les cheveux courts lui vont beaucoup mieux, rien de pire qu'une femme de 50 balais qui croit en avoir 20 (oui je sais... Sigrid blablabla).

J'aime bien l'idée de départ, c'est pour ça que j'aime Inland Empire ou bien les chaussons rouges, lorsque la fiction rattrape la réalité et que l'on a des scènes où l'on ne sait pas bien si on est dans le réel ou la fiction et que les personnages ne savent pas s'ils sont dans le réel ou la fiction (il y a une scène magnifique dans Inland Empire à ce sujet).

Alors bon, ici je trouve que c'est vraiment raté car tous les moments où il pourrait y avoir quelque chose qui viendrait corroborer l'idée que la fiction et le réel se mélangent ben on a un fondu au noir et on passe à la suite.

En fait dans ce film j'ai juste vu une mauvaise actrice, chiante, répéter avec son assistante. Heureusement que Stewart joue étonnamment bien... parce qu'il ne faut pas réellement compter sur la mise en scène d'Assayas pour venir tendre tout ça et faire en sorte qu'il y ait un peu de tension dans ce bidule.

Du coup j'ai regardé les paysages.
Après le film n'est pas chiant, ça passe, ça occupe les yeux, mais ça manque tellement cruellement de génie, d'inventivité, d'audace. C'est trop calme, trop sage... C'est le genre de film qui n'évoque rien... c'est triste à dire... alors que le potentiel est là.

Et je le trouve très explicite de par ses dialogues, trop... ça ne passe pas assez par le jeu des acteurs. Du coup les intensions sont clairs et l'échec est d'autant plus flagrant.

Bref c'est très moyen, tout ceci manque de vie, d'imprévisibilité, de vrai, de beau...
dejihem
dejihem

142 abonnés 675 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 28 août 2014
Filmer les états d'âmes d'une actrice qui hésite à reprendre une rôle tenu il y a 20 ans : c'est très chiant et inutile. Pas de progression de l'"intrigue", de grosses erreurs de raccord (de l'eau se transforme en Pastis, je n'avais pas encore vu ça, mais on est au cinéma...), des départs et des arrivées de personnages digne d'un film de Christophe Honoré. La prochaine fois il faudra me payer pour voir un film d'Olivier Hassayas !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 23 août 2014
J'ai mis 5 étoiles à ce film, qui pour moi est un véritable chef-d'oeuvre. Il est bien dommage que le jury du festival de Cannes ne lui ait pas attribué un prix...En effet, nous retiendrons sûrement encore longtemps ce fabuleux duo Binoche/ Kristen Stewart. Cette dernière est excellente dans ce film, rien n'a voir avec Twilight, on retrouve la Kristen des débuts. Binoche est elle aussi excellente.Le film en lui même est très intéressant, certains ont pu trouver le film long, mais en réalité chaque scène a sa place et son importance dans le film. Assayas nous gâte de magnifiques paysages et la bande original s'accorde parfaitement avec les images. On se laisser tout simplement emporter... Un gros bravo donc à Oliver Assayas, Juliette Binoche, Chloé Moretz, et surtout Kristen Stewart qui vole la vedette! Je recommande vivement ce film!
Caroline L
Caroline L

2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 22 août 2014
Interminable juxtaposition de scènes sans aucune trame dramatique, ce film superficiel et prétentieux ne fait passer aucune émotion.
basset lune
basset lune

2 abonnés 22 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 6 septembre 2014
J'avais aimé la bande annonce, ou je projetais une profondeur un venin et une noirceur que je n'ai Jamais retrouvé dans le film qui est cérébralement chiant et parisien. Juliette Binoche m'a agacé, car elle éclate de rire toutes les 10 minutes du même rire hystérique et veut nous faire croire que cela rend sa névrose plus attachante, erreur. Sentir le jeu de l'actrice jouant à l'actrice finit par ennuyer. Pourquoi tant de vide et si peu d'émotion dans ce film ?
La scène la plus ridicule est celle du départ en voiture de son assistante, qui vomit de temps en temps au long du film, comme Binoche éclate de rire. Les effets visuels et sonores de cette séquence sont ridicules, avec une musique illustrative et des enchaînés un peu nuls. Que dire des beaux paysages suisses tellement ils sont plats comme une carte postale même pas kitch. Haendel sauve la mise sur les plans du nuage qui arrive comme un serpent dans la vallée. Tout se mord la queue de façon monotone dans ce film qui est insipide. Kristen Stewart est plus intéressante que Binoche, dommage qu'elle disparaisse sans prévenir dans la montagne et en même temps je la comprends car j'avais aussi envie de quitter la salle de cinéma plusieurs fois. Le texte de la pièce qu'elles répètent est ennuyeux et participe à la platitude du film.
Par contre j'ai beaucoup aimé "Boyhood " un bijou et "Les Combattants "que je recommande d'aller voir avant qu'ils ne soient plus en salle. Ce sont deux films forts et sincères ou la caméra capte avec justesse l'émotion. Les acteurs sont formidables dans ces deux films.
selenie
selenie

6 516 abonnés 6 258 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 août 2014
Juliette Binoche signe une fois de plus une performance (pléonasme) magique mais il ne faut pas oublier ses deux jeunes actrices qui l'accompagnent. Kirsten Stewart persiste et signe dans sa volonté de faire oublier Bella tandis que Chloë Grâce Moretz offre un premier vrai rôle d'adulte. En prime le réalisateur place magnifiquement dans les paysages alpins un réel phénomène météo plutôt intrigant...
clamarch
clamarch

14 abonnés 217 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 août 2014
Quel beau film. Quelles actrices exceptionnelles. Que c'est bien filmé. Deux heures de plaisir, pourtant le début est lent, j'ai eu du mal à m'installer. Et puis le charme opère, une fois rentré dans ce film gigogne, on ouvre les tiroirs qui se présentent. Pas sûre d'ailleurs d'avoir tout ouvert..
desiles ben
desiles ben

31 abonnés 204 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 27 août 2014
Superbe décor naturel, majestueuse musique de Händel... mais quel ennui ! Les états d'âme d'une comédienne tiennent lieu d'action. Agaçant et soporifique. Le face à face entre les personnages de Maria Enders, la comédienne mûre, et Jo-Ann Ellis, qui reprend le rôle que Maria Enders a joué 20 ans plus tôt eût été bien plus intéressant que cet interminable huis clos entre l'actrice et son assistante qui lui fait répéter son rôle.
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