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Septième Sens
89 abonnés
762 critiques
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3,5
Publiée le 17 septembre 2014
1985, Juliette Binoche est à l'affiche de Rendez-vous, scénarisé par André Téchiné et Olivier Assayas. Ce dernier lui offre son premier grand rôle au cinéma et raconte presque trente ans plus tard leur histoire commune à travers Sils Maria.
La dernière œuvre du réalisateur de Carlos est bien plus qu'un récit retraçant un vécu personnel, il fait le constat doux-amer de la situation du cinéma aujourd'hui. Ancien critique de films, Assayas pose les bonnes questions en nous interrogeant sur le statut des acteurs d'hier et d'aujourd'hui. Réalistes et non pessimistes, ses dialogues sonnent juste dans la bouche d'une Stewart métamorphosée et d'une Moretz au charisme assumé.
Mais Sils Maria ne serait rien sans l'irremplaçable Juliette Binoche. Dans les nuages perdus de Suisse, cette actrice arrive à tout incarner. La femme frustrée d'avoir vieillie, la meilleure amie, l'amante qui se laisse désirer ou l'actrice, la vraie, avec un grand A. Celle qui peut se livrer toute entière à la caméra lorsqu'on s'y attend pas. Celle qui montre toute la grandeur que peut avoir ce métier. Celle qui prouve aujourd'hui à son réalisateur qu'il ne s'est pas trompé trente ans plus tôt en lui donnant sa chance.
Du haut de ses montagnes, l'ambiance intimiste tendrait presque au fantastique. Pourtant, nous sentons bel et bien le temps qui passe sur les personnages, leurs peurs et les désaccords qu'ils peuvent avoir entre eux. Mais Sils Maria est avant tout un film qui rend hommage aux actrices, au cinéma et à la beauté que le monde nous offre.
Cette intéressante réflexion sur le monde du théâtre (et notamment sur les rapports des actrices à leur rôles et à leurs partenaires de travail ainsi qu'au temps qui passe) bénéficie de solides atouts : de beaux paysages, une interprétation impeccable, des dialogues bien écrits.
Un film remarquable et surtout un très beau portrait de femmes aux antipodes. Le début, très "téléphonique", peut laisser un peu songeur, mais la suite s'avère vraiment intéressante, voire fascinante, surtout dans les rapports entre les deux personnages principaux, magnifiquement interprétés par Juliette Binoche (son meilleur rôle depuis longtemps) et Kristen Stewart, vraiment étonnante. La réflexion et le point de vue qu'offre Assayas sur le métier d'actrice, son rapport à la vieillesse, à sa carrière et à la concurrence formée par les "jeunettes" est une vraie réussite.
Le scénario n'est pas passionnant il semble qu' Assayas ne veuille pas trop se découvrir histoire que la presse réinvente son cinéma. En revanche ça joue bien en particulier Juliette Binoche face à deux jeunettes américaines aux dents longues
bon scenario ou la realite de la vie et de l'oeuvre s'entremêlent. On se demande même si la jeune starlette n'est pas un miroir de la vie réelle de Kristen Stewart.
Je ne reprendrai pas la description brillante du film par Lalanne dans les Inrock car c'est exactement ce que je pense de ce film brillant. De loin avec la serie sur le terroriste C. le meilleur film d Assayas. Cependant j'aimerais revenir sur un des aspects du film: c'est le jeu extraordinaire de la grande star et actrice Kristen Steward - elle est époustouflante à la hauteur des plus grandes actrices du cinéma mondial - Ingrid Bergman, etc. Je suis intimement persuadé en l'écoutant que ses dialogues ont été ré-écrits par elle parcequ'en américain ils sonnent si juste et de plus ils ont un rythme , une modernité parfaite. Binoche est bien - son anglais est parfait - mais elle n'est pas du niveau de Kristen. C'est elle qui crée la richesse incroyable de la relation entre ces deux personnages - elle qui s'incarne dans les deux personnages de la femme d'affaire séduite, de la stagiaire seductrice, d'elle-même comme assistante et en meme temps actrice, artiste au telent hors du commun. C'est elle qui incarne la modernité. Elle aurait dû de loin avoir le prix d'interprétation à Cannes. La fin et l'épilogue sont simplement ratés car Assayas tournant en rond ne sait pasquoi ajouter. Sur le fond quand même à tous ces acteurs, a ce realisateur et scénariste, a toute son equipe "Bravo!".
L'un des meilleurs films français de ces 5 dernières années. Juliette Binoche nous (re)montre à quel point elle est une immense actrice et que son Oscar (obtenu à l'époque où en recevoir un n'était pas le résultat de magouilles de studios et producteurs) est amplement mérité. Assayas frôle le génie.
Avec "Sils Maria", Olivier Assayas propose bien autre chose que son film "L'heure d'été", sorti en 2008, plutôt emprunt d'une veine classique et dans la mouvance des films actuels. Ici, il plonge dans le cinéma d'auteur où seule une grande actrice comme Juliette Binoche peut apporter toute la dimension nécessaire et l'intérêt au film. Le réalisateur file droit avec son sujet bien en main (la peur de vieillir), se confrontant parfois à quelques plusieurs turbulences, sans pour autant jamais décrocher. Un film convenu pour briller au firmament du 7ème art ? Non, Cannes 2014 n'a pas voulu de cette oeuvre trop simpliste...
Le sujet du film est un sujet qui me passionne à savoir, l'envers du décor du star system. Et jusqu'à présent j'avais aimé tous les films traitant le sujet. Mais celui-ci est d'un manque d'inspiration flagrant. D'un ennui et d'une banalité confondante. Et ce n'est certainement pas Kristen Stewart qui relève le niveau, d'ailleurs je ne comprends absolument pas les critiques qui l'encensent, alors qu'elle est exactement pareille que dans tous les autres films où elle a joué: même expression, aucune émotion ne passe dans son jeu, bref elle est à l'image même du film: terne comme pas possible! Pour ma part ce fut 2h04 de perdu de ma vie. Si vous vous interessez au sujet, foncez voir Birdman d'Inaritu ou Maps to the Stars de Cronenberg, beaucoup plus inspirés, intéressants et transcendants que ce Sils Maria sans saveur aucune.
Binoche est juste agaçante, juste et sublime. On est porté par cette histoire dans des décors très beaux. La pièce de théâtre guide le film comme un miroir. On pense à l'heure d'été, comme un hommage à l'actrice que Binoche a été et sera encore.
Qui se souvient, comme moi, de l'apparition de Juliette Binoche dans "Rendez-Vous", écrit par le même Assayas qui réalise, 30 ans plus tard, ce "Sils Maria" faisant affronter à la même Binoche les outrages des ans, se sentira forcément englouti par la tristesse, voire l'amertume qui suinte de nombreuses scènes du film, et en particulier de son épilogue qui sonne comme la condamnation définitive de notre époque. De là à dire que "Sils Maria", avec sa critique d'Internet et sa musique classique qui semble avoir balayé la culture Rock d'Assayas, est un film de vieux schnoque, il n'y a qu'un pas... que nous empêche de franchir le rôle et l'interprétation de Kristen Stewart, au moins aussi épatante ici que Binoche l'était à ses débuts. Bien entendu, l'intelligence aiguë d'Assayas, c'est d'avoir construit son film en interpénétrant d'une manière inextricable la réalité et la fiction (ce qu'on sait de Stewart, ici reporté sur le personnage de Chloë Grace Moretz), et d'avoir mis un double tour de vis en faisant répéter à ses actrices une pièce de théâtre au thème faisant écho à leur situation réelle : soit un jeu diabolique et assez jouissif, qui fait que l'on ne décroche jamais du film, malgré la prétention indiscutable de ces "histoires d'actrices". S'il y a une faiblesse qui mine le film, c'est en fait la faiblesse de cette pièce de théâtre qui en est le sujet central : un texte ridicule auquel on a du mal à croire, et c'est bien dommage. S'il y a une force qui sauve "Sils Maria", ce sont les intuitions brillantes d'Assayas, réalisateur inspiré, comme la remarquable disparition d'un personnage, hommage possible à Antonioni, mais aussi solution brillante et indiscutable à l'équation posée par le film.
J'ai admiré le jeu d'acteur, la mise en abime du jeu d'acteur mais je suis resté assez indifférent au film parce que jamais je n'ai compris l'essence du film... On m'a demandé alors que je présentais un scénario à un jury, quelle était l'urgence que je voulais partager. Je me suis longtemps demander quelle était l'urgence qu'Assayas voulait nous raconter à travers ce film, je ne l'ai pas trouvée, pas ressentie.
Olivier Assayas propose un film tout en finesse sur la condition d'actrice à tout âge, dans un jeu de miroirs passionnant et des dialogues à double lecture qui mêlent habilement le destin des personnages et des actrices qui les incarnent.Les trois actrices forment une ronde lumineuse, emplie de brume et de mystère. Les dialogues offrent une réflexion fine et originale sur l'essence du théâtre. Pour une analyse très détaillée du film: