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    Deux jours, une nuit
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    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    685 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Sur le papier, "Deux jours, une nuit", avait tout pour déplaire. Une mère de famille que l'on menace de licenciée, doit mener un combat impossible contre l'esprit avide d'argent de ses collègues, et ainsi, tenter de les convaincre que son avenir de mère vaut plus qu'une simple prime. Un scénario typique du drame français classique (bien qu'ici il s'avère être belge), annoncé dès la bande annonce comme un film quasi-naturaliste. Et pourtant. Jamais je n'aurais crus que les frères Dardenne parviendraient à m'entrainer avec autant d'aisance dans le combat humain de cette femme, extraordinairement interprétée par Marion Cotillard, qui confirme une fois de plus son immense talent à ses détracteurs. Car "Deux jours, une nuit", n'est pas un film. C'est la vie, c'est un choix. Phrase on ne peux plus ridicule, mais c'est bel et bien cette conclusion qui m'envahit l'esprit lorsque je repense à cette aventure, d'une touchante et sublime vérité. Bien que quelque peu répétitive, l'intrigue parvient à atteindre une intensité totalement insoupçonnée au moment du crucial, et redouté, vote final. C'est véritablement à ce moment, que le film m'a prit au tripes, et que tout le sens de cette aventure de 1h50 en compagnie de Marion Cotillard, m'est apparu. Tout est résumé en 2min, dont l'intensité est presque insoutenable. But d'une vie, et par conséquent, but d'un film. Sans rien en dévoiler bien sur, je vous dirais simplement que la fin de "Deux jours, une nuit" est magistrale. Belle, touchante, terriblement réaliste, et par conséquent, extraordinaire. Un grand bravo aux frères Dardenne pour ce drame humain d'une grande intensité !
    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2014
    "Deux jours, une nuit", dernier né des frères Dardenne, n'a pas donné toutes les promesses attendues et espérées !
    Et pourtant, alors que Marion Cotillard joue extrêmement bien ce rôle de femme perdue, quelque chose cloche dès le départ dans cette histoire qui devient pour l'occasion, vite bancale...
    En grattant un peu et en cherchant bien, on trouve vite les incohérences qui nuisent au bon équilibre du film.
    Premièrement, le marché proposé aux 16 employés par leur propre patron, à savoir se passer de leur prime annuelle de 1000 euros afin de préserver l'emploi de Sandra ou alors la licencier et garder cet avantage financier, est totalement irréaliste dans la mesure où cette proposition ne tient pas compte des véritables charges et sera vite à revoir dans un bref avenir puisque, crise oblige, le boulot se fait déjà sans elle...
    De plus, demander ce sacrifice pour sauver une collègue et donc pas forcément une une amie ou même une copine, alors que soi-même ou son conjoint est déjà dans une précarité vécue ou à venir, devient vite une utopie qui ne tient pas la route deux minutes...
    Alors que la simple mise en place d'une pétition pour maintenir cet emploi aurait été une bien meilleure idée bien plus réaliste, avec le simple choix d'y apposer sa signature ou pas !
    Et donc, ce combat que va devoir mener Sandra avec cette volonté de revoir le vote en sa faveur, combat très serré en terme horaire, va sonner malheureusement faux très vite !
    Ce schéma à fortiori très répétitif va ainsi de suite perdre de son intérêt et de sa crédibilité malgré le jeu des comédiens tous épatants, il faut le reconnaître...
    Il est à noter que partir du point de vue d'une employée fragile qui sort d'un congé de maladie suite à un état dépressif, n'était pas la meilleure solution, d'autant plus qu'ici Sandra craque littéralement et ne semble pas en état de se remettre à son travail...
    Par contre, la voir se battre réellement et vigoureusement à l'issue d'une grave maladie, aurait permis de donner plus de réalisme, d'émotion et d'intensité !
    Voir cette personne pleurer, se médicamenter, douter d'elle-même, de son mari et de ses collègues, alors que cela est tout à fait compréhensible pour autant, n'arrange rien dans cette course à l'emploi contre la montre !
    Un côté plus rageur, avec des hauts et des bas peut-être, avec des scènes de famille entremêlées les enfants étant présents, des disputes et des mises au point, des passages indispensables sur la vie à l'usine et les collègues, auraient sans doute casser ce rythme lent et répétitif imposé par cette quête dont certaines étapes auraient pu être suggérées ou même éludées...
    D'ailleurs à l'issue de toutes ces visites, on finit par ne plus croire en Sandra dont l'énergie et la foi semblent s'évanouir en allant, sans en dire davantage sur le fond...
    La fin fait preuve d'un angélisme étonnant par le choix que fait cette employée, alors que l'autre alternative aurait été bien plus pertinente et synonyme d'une réflexion, d'un questionnement, pour le coup extrêmement bienvenu sur notre société !
    Pour conclure, un film au propos louable et à découvrir évidemment pour son thème d'actualité et le jeu de ses acteurs, mais dont le postulat de base gêne vraiment à son réel développement...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 janvier 2015
    Pour ce nouveau film, les Dardenne ont décidé de mettre en scène un horrible chantage. Filmé à coup de petits plans-séquences aussi sobres que puissants, le film délivre sa réalité frontalement. A cause du cadre spatio-temporel et des plans-séquences, il n’est pas possible à Sandra de s’échapper ni à nous de détourner le regard. La vérité nue est là, sous nos yeux. J’ai été quelque peu déçu par les plans-séquences, dont je pensais allaient être un peu plus longs mais aucun n’excède plus de trois minutes. Les cadrages sont serrés pour capter les émotions des personnages. Sandra a 48 heures pour mener sa lutte, un périple ensoleillé, entre rires et larmes. Sandra se bat pour redevenir elle-même par tous les moyens. Excluse de la société, elle a le soutien de la famille et a une force de caractère. Pourquoi le spectateur la suit-elle? Parce qu’elle nous représente, nos forces et nos faiblesses. Elle est un modèle de courage et d’abnégation. Elle ressent de l’espoir et de la détresse. Les fautifs ne sont pas ceux qui ont décidé de voter non mais le capitalisme sauvage qui oblige les patrons à supprimer des postes pour économiser des salaires. Le film est rythmique et énergique. Marion Cotillard signe une composition d’une sensibilité brillante, qui nous fait pleurer lorsque, pendant deux secondes, entre sa lutte et ses larmes, elle se libère et rit en augmentant la musique dans la voiture. Et oui, les Dardenne ont cette capacité à émouvoir sans artifices, sans musique ou presque. Critique et analyse entière en lien.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 095 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2014
    Forcément le dernier Dardenne c'est un petit événement tant leur filmographie est d'une qualité constante, pas un seul que je n'adore pas. Je dois dire que je ne me faisais pas de soucis pour celui-là.

    On sent une volonté des Dardenne à évoluer, c'est presque fini les longs plans caméra à l'épaule qui suivent les personnages marcher sans cesse, il y en a juste deux ou trois là et assez court. C'est marrant de voir que des tocards tentent de reprendre ce style aux USA dans le cinéma indépendant, comme quoi… ils ont un train de retour sur le cinéma belge aussi.

    On a une star, c'est la seconde fois après Cécile de France dans le précédent, il y a cette volonté de changement, de montrer qu'ils peuvent encore innover, du moins ne pas refaire le même film à chaque fois.

    En parlant de même film, le pitch de départ ressemble beaucoup à Rosetta avec la fille déterminée qui tient à son travail. Sauf que là on comprend vite que Sandra sort d'une dépression et on voit bien que ça l'emmerde au plus au point de se battre, mais elle va apprendre que le but n'est pas de réussir à obtenir ce que l'on veut, mais de se battre pour.

    C'est un film qui est réellement beau, vraiment touchant car vrai, toutes les réactions sont vraies, émouvantes. Ma scène préférée c'est lorsque cet entraîneur de foot tombe à ses genoux, il a en lui toute la tendresse du monde. Et c'est ça l’argument qui fait que contrairement à ce que certains ignares peuvent penser, non les Dardenne ce n'est pas du cinéma de dépressifs. Chacun de leur film porte un message d'espoir, d'amour, de tendresse. Et ce message n'en est que décuplé parce qu'on se trouve dans un monde réel, dur… Difficile de ne pas sortir de là avec le sourire, ou du moins revigoré.

    Et au diable ceux et celles qui pensent qu'un film qui "racontent ce qu'ils voient tous les jours n'est pas intéressant", parce que de un ce n'est pas vrai, mais en plus est-ce-qu'ils voient autant d'amour tous les jours ? Honnêtement je leur souhaite mais vu leur amertume et leur besoin de se réfugier dans la salle du dernier blockbuster pour oublier leur vie médiocre j'ai des doutes.

    J'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux parce que c'était beau, tout simplement, lorsque c'est bien fait, que la mise en scène, d'une sobriété exemplaire qui parvient à se faire oublier (et ça c'est sublime), qui te filme un dialogue bien écrit, bien joué, qui transpire le vrai, forcément c'est beau, forcément tu te laisses emporter.

    Alors oui, je préfère l'enfant ou Rosetta, sans doute parce que la fin m'a plus marquée. Là fin était dans ces films là un baiser tendre, celle de Deux jours, une nuit, plus une douce caresse. C'est déjà pas si mal.

    Je suis toujours impressionné par ce genre de films où tous les personnages sont crédibles, où en voyant Cotillard répéter 14 fois la même chose on se lasse pas, où chaque fois ça se passe différemment, c'est vraiment beau.

    Bref c'est à voir, pour sa beauté (on l'aura compris) et son intensité, sa générosité, sa tendresse.
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Une nouvelle fois les frères Dardenne n'hésitent pas à plonger d'emblée le spectateur dans une triste réalité quotidienne. Cette crise dont ne sait plus vraiment si nous nous en sortons, ou si au contraire nous allons finir par être définitivement engloutis.

    Les réalisateurs évoquent dans le dossier de presse que l'histoire est tirée d'un fait réel, cela parait, assez invraisemblable. Scandaleux si telle est la vérité.

    Des scènes répétitives, sous le soleil, allant d'appartements à des maisons particulières, une laverie et un terrain de foot n'en sont pas moins différentes par l'émotion qui s'en dégage.

    Moralement aidée par son mari, à la fois efficace et amoureux, rôle interprété par un habitué des réalisateurs, l'excellent Fabrizio Rongione, l'héroïne se retrouve néanmoins seule pour solliciter de ses collègues l'abandon d'une prime qui lui permettrait de ne pas perdre son travail.

    Affublée d'un jean quelconque, d'improbables tee-shirts, et coiffée à la va vite, Marion Cotillard excelle sous la direction des frères Dardenne. Dépressive, mère attentive, femme pugnace aussi, l'actrice est présente dans chaque scène. Le spectateur suit son parcours avec intérêt et une réelle émotion.

    Rien de très joyeux et pourtant une lueur d'optimisme éclaire la fin du film.
    Zoé B.
    Zoé B.

    465 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2014
    Les frères Dardenne ne sont pas exactement de joyeux drilles, et on a le droit sur le terrain social de leur préférer l’humour d’un Ken Loach. Ce ne sont pas non plus des cinéastes infaillibles, il n’y a qu’à voir leur 1er long, "Je pense à vous", dont les maladresses feraient rire même le fan le plus inconditionnel. Mais là, j’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre les critiques de ceux qui descendent "Deux jours, une nuit". Il y a d’abord le groupe des "- c’est trop long, et puis c’est répétitif", tous ceux qui fourbissent leurs ciseaux, certains même leurs conseils de montage et leurs bonnes idées pour reprendre ou muscler le scénario. No comment. Et puis il y a le groupe des spécialistes du droit du travail - et leurs amis, les sourcilleux du lavage d’estomac. Ceux-la pointent à raison les quelques invraisemblances de l’histoire. Et alors ? On accepte bien les comédies les plus improbables, on laisse fanfaronner sans rien dire le moindre super-héros, mais là, soudain, y’aurait problème : on est dans le cinéma social, alors plus droit à l’approximation. Moi, les invraisemblances, je vais vous dire, je m’en tape. J’ai bien vu que l’argument de départ était un peu fragile, que pour faire passer le choix cornélien proposé aux employés (je maintiens l’emploi de Sandra ou vous touchez vos primes) les Dardenne avaient dû mener leur intro à toute berzingue, et que l’explication que donnait le directeur lui-même sur le parking était l’occasion d’une réplique particulièrement foireuse… J’ai vu ça et puis j’ai vu la suite, un film d’une rigueur exemplaire, et d’une audace inouïe : oser 14 fois la même situation, les mêmes mots ou presque, pour obtenir 14 scènes différentes… parier que l’émotion, si elle doit surgir, n’a pas besoin du secours de la musique… et, évidemment, accueillir une star dans un univers qui n’avait jusqu’alors que faire de la notoriété. Marion Cotillard y est simplement prodigieuse. Sans fard, sans déguisement, juste 3 tee-shirts et une caméra qui ne la lâche pas, elle livre une interprétation bouleversante, loin, très loin des performances auxquelles on l’associe d’habitude. A Cannes, sans surprise, le jury a préféré récompenser le numéro d’actrice de Julianne Moore - généreux, débordant, excessif… le syndrome Oscar, l’évidence quoi ! Au sortir des 2 films, et quelques jours après, je vois bien quel personnage chemine encore à mes côtés, et pour longtemps je crois : le p’tit soldat Cotillard et la puissance métaphorique de son combat. La vérité, je l’ai déjà dit, la vérité emmerde la vraisemblance.
    Vivien19
    Vivien19

    66 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2014
    Les Dardenne et Cannes, ça fait un. Un peu comme la moitié des cinéastes présentant un film en sélection officielle cette année, toute leur filmographie est passée par la Croisette - avec à chaque fois un prix à la clé. Faisant aussi partie des rares réalisateurs à avoir deux Palmes d'or à leur actif (en 1999 pour Rosetta et en 2005 pour L'Enfant), l'arrivée de leur nouveau volet, mettant en scène cette fois-ci Marion Cotillard, avait de quoi éveiller la curiosité. En plus de s'imposer dès le départ comme l'un des grands favoris de cette année, Deux jours, une nuit semblait proposer un pitch de départ des plus intéressants : la lutte d'une femme pour convaincre ses collègues de renoncer à leur prime afin empêcher son licenciement.

    Les Dardenne font partie de cette vague d'un certain cinéma social qui jaillit depuis les années 1990 un peu partout en Europe. C'est souvent d'ailleurs ce qui fait l'intérêt premier de leurs œuvres : des sujets sociaux à hauteur d'homme, directs et simples, mais toujours traité au cœur des personnages à l'aide d'un réalisme saisissant. Cette règle s'applique d'autant plus à Deux jours, une nuit - dès les premières minutes, un constat : il n'y a aucun doute, nous sommes bien devant un film des Dardenne.
    En tête d'affiche, Marion Cotillard. Actrice controversée qui se construisait depuis quelques années une carrière hollywoodienne, ici dans son plus faible appareil : pas de maquillage, pas de caméra qui tente de la mettre tout le temps en valeur. Ici, Cotillard est une femme du commun, une ouvrière de la classe populaire - son interprétation est brillante, elle décroche ici le rôle de sa vie et vaut à elle toute seule qu'on s'attarde sur le film. Elle avance, souvent seule, dans sa quête inlassable, pleure souvent mais n'est jamais mièvre. C'est ici d'ailleurs l'une des autres grandes qualités du film : les Dardenne ont pour habitude de ne jamais s'éloigner de leur idée de départ. Pas d'intrigues secondaires, juste la trame principale, cette idée de scénario simple qui sert de point de départ et qui est utilisée à merveille tout le long, sans que des arcs narratifs secondaires viennent interférer son avancement. On ne s'égare pas, l'obsession du personnage de Cotillard finit par embarquer le spectateur - c'est beau, c'est fort, c'est souvent à pleurer. Les larmes ne sont jamais arrachées mais toujours amenées par le spectateur lui-même, l'émotion n'est pas forcée, elle est brute et forte. Portrait saillant des classes populaires, abordant, grâce à son sujet, de nombreux thèmes aux dimensions sociales, morales et psychologiques - Deux jours, une nuit est toujours d'une grande intelligence, parvenant à tenir sa promesse de livrer une conclusion, ni pessimiste ni optimiste, mais réaliste et réfléchie.

    Il est d'ors et déjà presque certain que Deux jours, une nuit gagnera un prix cette année à Cannes. Tant ce nouveau Dardenne s'élève au-dessus de tout le reste de leur filmographie, par sa justesse, par son lot d'émotions, son intelligence et sa perfection technique et artistique. Une Palme d'or ? Peut-être, il est un peu présomptueux de faire de tels pronostics, mais il est indéniable que ce qui est sans aucun doute le chef d'oeuvre de ce début d'année 2014 se hissera dans les meilleurs films, si ce n'est le meilleur film, de la compétition. Une claque monumentale et un grand moment de cinéma.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2016
    Deux jours, une nuit! C'est en fait le dèlai qu'à Sandra pour essayer de garder son emploi! On est à Seraing, dans une ville belge francophone! Le film des frères Dardenne (grands habituès du Festival de Cannes et deux fois vainqueurs de la Palme d'Or) dèmarre sur ce compte à rebours! Comme toujours, les Dardenne travaillent en plan sèquence avec un montage qui tient beaucoup du rythme! Certes, ce n'est pas leur meilleur film mais les deux frangins nous entraînent une nouvelle fois dans une histoire avec du suspense, de l'amour et de l'èmotion en rèduisant pas mal ce qu'ils offrent au gens! C'est à dire le film d'auteur, un magnifique genre! Oeuvre très ancrèe dans le rèel qui parle de la vie, la vraie, "Deux jours, une nuit" est un beau film! Regrets, Marion Cotillard a du mal à rentrer dans l'univers des Dardenne dont la prestation ne mèriterait pas qu'on s'y arrête puisqu'elle ne fait que rèpèter la même chose ou pleurer! Pas une rèplique, pas un plan de Cotillard qui ne soient prèvisibles! il aurait fallu peut-être choisir une actrice comme Corinne Masiero, extraordinaire comèdienne et un physique de femme de la rue que Cotillard n'a pas! Mais il y a dans "Deux jours, une nuit" de formidables seconds rôles, des comèdiens inconnus ou non-professionnels qui donnent beaucoup physiquement parlant, comme ce joueur de football qui nous èmeut! Sans eux, ce film - un poil surcotè - serait ennuyeux au possible! il est dans son genre rèussi mais avec une grosse faute de casting à l'arrivèe...
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2014
    Deux jours, une nuit, et de gros soucis pour Sandra, l'héroïne des frères Dardenne, dont l'emploi dépend du bon vouloir de ses collègues. Une sorte de chantage social qui donne une idée assez réaliste du monde du travail, y compris dans une PMI où l'humain est plus respecté que dans les grands groupes, enfin pas toujours (pas de schématisme primaire surtout). Ainsi donc, le film est tout entier contenu dans ses premières minutes et s'ensuit une multitude de scènes, a priori répétitives, mais dont l'intérêt est de montrer tout le spectre des réactions possibles d'individus confrontés à un choix impossible. Avec un suspense à la clé qui vaut tous les polars du monde. Il y a une évolution dans le cinéma des Dardenne depuis quelques années, une ouverture à l'espoir, une écriture plus claire et moins de sécheresse dans le traitement. Deux jours, une nuit est le film le plus loachien des cinéastes belges, même s'il y manque une pincée d'humour. Marion Cotillard s'est complètement fondue dans cet univers, dans un rôle de battante/dépressive très compliqué à faire sonner juste. Et elle y parvient haut la main. Respect.
    marc C.
    marc C.

    28 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 juin 2014
    Nul!!On s'ennuie a mourir.L'histoire est invraisemblable et ennuyeuse au possible.
    Marion Cotillard qui surjoue en permanence et qui ne fais passer aucune émotion s'installe désormais comme une de nos plus mauvaises actrices....
    mem94mem
    mem94mem

    118 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2014
    Comme à l'habitude, les frères Dardenne ne mettent que quelques minutes, quelques plans, pour mettre le spectateur sous tension et en émotion et cela va durer jusqu'à la fin du film. Le programme du weekend de Sandra est pathétique : mettre ses collègues de boulot face à leur conscience, tour à tour, un par un. Elle est en surmenage psychologique, elle aura beson d'une énergie de survie extraordinaire, défi titanesque. Le film est imparable et implacable dans la répétition des scènes. La scène avec Timur m'a mis les larmes aux yeux. Le film des frères Dardenne fait mouche, il vous questionne de façon indiscible. J'ai beaucoup aimé la fin ...
    lara cr28
    lara cr28

    75 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2018
    On sait d’avance qu’avec les Dardenne, on n’aura pas un conte de fée. C’est dans les classes très moyennes que l’action se déroule. Sandra, jeune dépressive a un week-end pour faire changer d’avis ses collègues et leur demander de renoncer à leur prime afin qu’elle puisse réintrégrer l’usine. Le scénario comporte des incohérences ; on imagine difficilement qu’un chef d’entreprise demande à ses employés de choisir entre une prime et le maintien d’un collègue. On imagine mal qu’elle ne puisse à aucun moment penser à changer de travail. Mais on est dans la fiction et ceci permet de mettre en lumière une immense palette d’émotions ainsi qu’un regard sociétal sur le rapport à l’argent.
    La caméra la suit inlassablement dans ce porte à porte contre la montre et nous saisissons tous les états psychologiques : depuis la motivation jusqu’à l’envie de mourir en passant par toutes les émotions que peut vivreun être très fragile. C’est cette palette qui fait la richesse de ce film. il est intéressant de constater comment la fameuse prime fonctionne comme un révélateur chez certains. Enfin, même si on peut découvrir une Marion Cotillard sous toutes les coutures et avec le même tee-shirt, le ton est juste, la mise en scène ne souffre aucun défaut.
    BeatJunky
    BeatJunky

    154 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2014
    Ah les Dardenne... C'est cool avec eux, je sais déjà que je vais me faire un bon film, que je vais en prendre plein la gueule en émotion! Une fois de plus, ça se vérifie ici avec une Marion Cotillard bluffante, moi je lui file la palme haut la main! Quelle authenticité! Elle est littéralement dans son personnage, pas un moment on ne doute de son malaise ce qui n'est pas chose facile avec les rôles de personnages perturbés.... J'avoue avoir eu quelques doutes vu le scénario: peur de la répétition de cette scène où Marion balance son speech à la porte de tous ses collègues et pourtant, on n'a pas une seconde cette impression grâce à elle. Chaque situation se distingue de l'autre. C'est tout le talent des Dardenne que j'ai retrouvé dans ce film... Personne ne sait filmer l'humain, celui que l'on est et que l'on connaît tous comme eux alors ça va parler à tous ceux qui aiment les films authentiques, et ça va barber ceux qui n'ont pas envie de s'attarder sur la misère du monde, n'ont pas envie d'ouvrir les yeux, ceux qui tournent la tête quand ils croisent le malheur dans les rues chaque jours, ceux qui préfèrent éviter d'y penser et fuient la réalité du monde.... La mise en scène est très soft mais accentue justement ce côté réaliste... Comment ne pas s'identifier et se poser la question de la décision que l'on prendrait nous pour cette collègue que l'on pas vu depuis des lustres parce qu'elle déprimait??? J'ai eu peur pour elle, pour moi aussi! peur d'être ravagé par le résultat du vote qui m'aurait fait prendre conscience qu'il n'y a plus d'espoir dans ce monde devenu plus individualiste que jamais, où la solidarité n'existe plus... Pour ne rien révéler, je dirai juste que comme d'habitude avec les Frangins Belges, il y de l'Espoir dans la triste réalité où nous vivons....
    Bonne claque!
    maximemaxf
    maximemaxf

    353 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    "Deux jours, une nuit" n'était clairement pas un film qui m'intéressait durant l'année cinéma de 2014. Parce que, comme beaucoup de monde je suis beaucoup plus tourné vers les films étrangers et le cinéma américain que vers le cinéma français puisqu'on a souvent le droit à des comédies bas de gamme pas vraiment drôle ou qui plairont ou pas selon nos goûts. Alors voir un drame (et un bon en plus) qui sort de temps à autre, ça ne peut pas faire de mal. Je ne connaissais pas les frères Dardenne avant de voir ce film qui, apparemment, est considéré comme ennuyeux, niais, inconsistant, inintéressant et j'en passe par le public et donc un échec parmi les films de ces deux réalisateurs français.

    Seulement... non ! Juste non, je suis désolé mais "Deux jours, une nuit" ne mérite pas un tel traitement, si vous n'êtes pas fan des drames sociaux réaliste et touchant la vie de tout les jours comme celui-là, je ne le reproche pas et c'est compréhensible dans le cinéma, mais ne jugez pas un film au quart de tour comme ça et au lieu de dire que c'est nul et sans intérêt, donnez un avis détaillé pour dire en quoi ça ne vous plaît pas ! Pour ma part, ça a été une des plus grosses surprises de cette année 2014, je n'avais pas été le voir en salle et je le regrette sincèrement parce que, non seulement j'ais adoré et ça m'a bouleversé en tant que jeune mais en plus je peux dire que ce film mérite le visionnage, très largement comparé à certains blockbusters adulé abusivement par le public de nos jours et encore je ne citerais pas de titre pour rester poli.

    Alors pour parler du casting rapidement, il n'y a que Mario Cotillard en tête de fiche et elle est parfaitement crédible. Son personnage est normal et pourrait être n'importe qui suivant ses porte à porte pendant le film pour convaincre ses amis de choisir entre elle et la prime proposé. Elle demande, à chacun, de choisir entre son confort et son humanité vis à vis d'elle, et c'est loin d'être évident puisque beaucoup de personne se retrouvent dans la même situation que Sandra de nos jours, ce que vous appelez comme un porte à porte ennuyeux et inintéressant est en fait l'intrigue réaliste sur lequel le film joue et le personnage principal est une victime pour qui on doit espérer que sa situation s'améliore et si on s'efforce de comprendre le film, ça marche très bien. Pour les autres acteurs, tous me sont inconnus comme pour beaucoup d'autres, mais en général leur jeu est crédible et se tient bien, notamment pour Fabrizio Rongione qui était plus que convaincant.

    Et en terme de réalisme, les frères Dardenne filment les scènes de porte à porte et d'ellipse avec un minimum de coupure, en plan-séquence, pour que ça soit davantage réaliste. Surtout au vue du contexte et de l'histoire projeté à l'écran. Alors oui, il n'y a pas de plan spécialement beau, pas de mise en scène exceptionnel, mais c'est pas ça l'important ici. Et puis, il y a quand même pas mal de moment fort en émotion et en intensité, surtout durant les portes à portes spoiler: ou l'on voit que les autres employés sont eux aussi dans des situations compliqué voire misérable et qu'ils ont aussi leurs problèmes, on ne peut pas blâmer les choix de certains qui refuseront mais on apprécie encore plus ceux qui seront solidaire avec Sandra malgré la prime alléchante
    . Les frères Dardenne développent plusieurs situations sociaux à travers les personnages que Sandra ira voir, ce qui est intelligent selon moi puisque beaucoup de personne en France (ou ailleurs) sont souvent dans des situations très similaires. La musique est totalement absente sauf lors des déplacements en voiture de Sandra et Manu, ce qui n'est pas un mal vu le contexte, ça renforce la mise en scène et l'histoire pour le coup, bon choix.

    De toute manière, ce qui fait ce film, c'est bien sur ce schéma narratif de porte à porte que beaucoup ont dû trouver trop répétitif et saoulant alors que... c'est le but même du film, faire du porte à porte chez les collègues du travail pour les convaincre de permettre à Sandra de garder son poste même si ça revient à leur demander de renoncer à 1000 euros de prime. Dans notre société actuelle, en tant de crise, ce n'est pas exceptionnel de voir des personnes renvoyés injustement à cause de l'influence d'un mauvais tiers ou d'un supérieur hiérarchique peu scrupuleux, ou des salariés qui se font virer à cause d'un matérialisme peu négligeable. Juste une question, comment vous sentiriez vous si vous deviez faire du porte à porte pour convaincre vos collègues de renoncer à de l'argent pour garder votre emploi ? Vous vous sentiriez honteux (honteuse pour celles qui liront), misérable et indigne et je suis même sur que beaucoup n'en aurait pas le courage tellement ça ferait peur et vous vous sentirez gêné.

    Des films comme ceux-là, bien tourné, bien joué et fort en émotion avec réalisme et force, il en faut plus. Alors arrêtez de cracher sur ce film sans même essayer de le comprendre, s'il vous plaît ! "Deux jours, une nuit" nous rappelle que la vie n'est pas simple, qu'il faut se battre pour vivre et réussir et ne pas de laisser abattre par ce qui nous tombe à la figure. Si vous l'avez déjà vu, je ne peux que vous conseiller de le revoir une nouvelle fois et de lui donner une seconde chance, vous êtes (selon moi) passé à côté de quelque chose. Je vous le jure.
    Alain D.
    Alain D.

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    4,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Sandra, Mariée, deux enfants, est en instance de licenciement. La décision définitive sera prise lundi. Le week-end s'annonce difficile ; malgré le soutien de son mari, Sandra déprime.

    spoiler: Le patron de l'entreprise ou travaille Sandra a posé un ultimatum a ses seize employés : toucher une prime et accepter le licenciement de Sandra, ou abandonner la prime et conserver tout le personnel ; la question sera soumise aux vote. Sandra démarche tout le Week-end : elle va tenter de convaincre ses collègues de renoncer a` la prime afin de garder son emploi. Pour eux se pose ce dilemme : refuser la prime de 1000€ pour sauver le poste de leur collègue et garder leur dignité, ou satisfaire leur besoins personnels...


    Coup de cœur pour Marion Cotillard, émouvante, excellente dans le rôle de Sandra. Elle mérite amplement l'Award de la Meilleure actrice. Les seconds rôles sont également très brillants : les acteurs sont peu connus mais tous très justes.

    Les dialogues sont à la fois simples mais efficaces : les répliques font mouche à tous les coups. Le scénario est bien construit, la progression de l'histoire est constante et captivante. Le cas de conscience est habilement posé et le comportement social est magnifiquement montré.

    Une mise en scène très sobre et une très bonne histoire, des frères Dardenne.
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