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Un visiteur
2,0
Publiée le 21 mai 2014
Sandra (Marion Cotillard) va tenter de sauver son emploi. On se demande d'ailleurs pourquoi certaines de ces scènes n'ont pas été coupé au montage tellement elles se ressemblent et tellement certaines sont inutiles
Un film salué par de nombreuses critiques... Peut être que je ne connais pas encore assez bien le style des deux frères Dardenne mais je dois l'avouer je me suis ennuyé 1h30 du film laissant donc peu de temps a l'émerveillement auquel je m'attendais.. en bref.. Faire un résumé de ce film c'est tout simplement le spoiler tellement l'intrigue est plate, répétitive et sans rebondissement... Dommage
Ce n'est pas le meilleur de Jean-Pierre et Luc Dardenne mais comme toujours, ils suivent des individus lambda dans leur quotidien pour encore mieux saisir la problématique. Ici le sujet s’appuie sur le monde actuel du travail, son système pernicieux, l'individualité des salariés, de la conjoncture, de la détresse sociale et de ses conséquences sur le couple. Le contenu du propos est sans équivoque mais la forme, un peu trop simpliste, fait presque penser à un reportage. Marion Cotillard, excellente comme toujours, pendant deux jours et une nuit, fait du porte à porte pour sauver sa place au sein de son entreprise...
Ce film, surtout écrit et réalisé par les Dardenne, aurait pu être une réussite totale. Mais, d'une part, les dialogues ne sont parfois pas très crédibles, peuvent sonner faux, tout comme certains moments dramatiques. Mais surtout, surtout, Marion Cotillard massacre tout simplement ce personnage, avec un jeu ridicule (comme à son habitude), poussif, faux, geignard. Sans compter qu'un film au discours essentiellement social ne peut pas décemment se faire avec une femme à 1 million par film, et qui est dans le même temps partout dans les rues sur des affiches pour des sacs Dior. La mauvaise starlette empiète sérieusement sur la crédibilité de Sandra, le personnage qu'elle incarne.
Les frères Dardenne dresse un tableau critique du monde de l'entreprise tout en finesse et subtilité. L'histoire de cette femme qui sort d'une dépression, absente donc "non productive" alors, elle est choisie, c'est elle qui partira. Un terrible choix est alors lâchement imposé aux salariés de cette entreprise de panneaux solaires. La prime annuelle, récompensant les efforts de l'année, ne pourra-t-être attribuée cette fois qu'à la condition de licencier une des leurs, et pas n'importe qui : la plus faible et la moins performante. Le prétexte des difficultés financières, si souvent mis en avant est avancé. En fait, on apprendra que la petite entreprise fonctionnant aussi bien avec une salariée de moins durant des mois, le patron décide de s'en passer.... Le décor est planté; lâcheté du patron qui impose un choix cornélien aux salariés qui doivent eux décidés du licenciement à sa place, en exprimant leur souhait de conserver leur prime. Ils sont tout autant victimes de ce système que cette femme qui court pour sa survie, mais qui, elle, gardera toute son intégrité et ainsi, pourra se sentir à nouveau vivante. On retrouve là les deux axes essentiels des drames de la vie sociale actuelle du monde du travail: il faut être performant , pas de place pour les "faibles", plus de place pour la solidarité dans un monde où chacun devient individualiste face à des difficultés personnelles propres aux classes moyennes aujourd'hui ..., mise en avant des contraintes économiques. Et, la thématique bien évidemment de l'importance de l'altruisme pour survivre. Un drame de la vie ordinaire à voir sans hésiter. Jamais d'excès de mélo, le ton est juste. Dans la vraie vie, on aimerait voir les salariés s'opposer massivement à ce départ et refuser de participer à un tel vote inacceptable en soi.
e retour des Frères Dardennes sur la Croisette, rien d'étonnant puisque 7 de leurs films ont été présenté au festival de Cannes, tous depuis "La Promesse" (1996). Ils sont aussi recordmen (avec Haneke et Coopola) avec 2 Palmes d'Or pour "Rosetta" (1999) et "L'Enfant" (2005) ; il est d'ailleurs étonnant de constater que cesd eux derniers films sont souvant plus mal notés que leurs autres oeuvres... Les Dardennes retrouvent pour l'occasion deux de leurs acteurs fétiches, Olivier Gourmet et Fafrizio Rongione (5 films avec les réalisateurs belges chacun) et s'offrent les services d'une star internationale (une fois n'est pas coutume) Marion Cotillard qu'ils avaient croisé sur le tournage de "De rouille et d'Os" (2012) de Jacques Audiard, une co-prod Dardennes par ailleurs... Comme à leur habitude les frangins réalisateurs signent à nouveau un film social et réaliste, on plonge une nouvelle fois dans la détresse de gens d'en-bas avec toutes l'empathie et la fidélité qu'on leur connait. On suit donc Sandra qui va passer un week-end à visiter ses collègues pour qu'ils reviennent sur un vote, soit choisir de la garder plutôt que d'obtenir une prime de 1000 euros... Pour la vraisemblance ce montant est judicieux, un montant médian sur lequel on se dit c'est beaucop et à la fois pas grand chose (ça part très vite et finalement une pime n'est pas obligatoire et la plupart du temps on s'en passe). L'idée de départ est géniale et, outre le sublime message de solidarité, on nous pose la question un emploi plus ou moins éphémère (finalement pas vraiment besoin de Sandra, dans quelques mois ?!) vaut-il 16 primes qui souilageront le quotidien de 16 familles ?! Derrière l'utopie, l'humanisme et l'espérance les réalisateurs belges veulent surtout croire qu'on peut se battre pour que ça aille mieux... sans que le résultat soit promis... Les dialogues répétitifs peuvent être lourds mais ils sont nécessaires, Sandra est fragilisée et donc se repose sur un canevas et, de toute façon, son message est le même pour tous ses collègues. Plusieurs scènes sont d'un réalisme tragique et foudroyant, bon point pour la plupart des seconds rôles. Non, le plus gros défauts est d'ajouter du pathos à gros sabots là où il n'y en avait nul besoin. Le drame socio-professionnel est largement suffisant, on se demande pourquoi cette dépression, omniprésente cette dernière donne un flot de larmes ininterrompues... Dommage... En effet ce film aurait atteint les hautes sphères du cinéma plutôt que d'être un très bon film.
Les critiques qu'ont rédigées les spectateurs qui n'ont pas aimé (de nul à pas terrible) sont tout à fait fondées. Un scénario bâti autour de ce qui est présenté comme un dilemme social. Il s'agit pour l'héroïne (enfin l'actrice principale car elle ne joue vraiment pas les héros) de garder une chance de conserver son emploi en convaincant ses collègues de travail de renoncer à une prime. Quelque chose d'assez simple, trop simple. Aucun héroisme social (ce n'est pas du Zola), aucune action collective, aucune remise en cause de quelque système que ce soit, même le patron "obligé de prendre des décisions" (sic) n'a pas l'air méchant. En outre, notre victime ordinaire de la compétition économique ne semble pas être trop dans le besoin, pour le moment du moins : deux salaires à la maison, appartement bien équipé, une automobile de bonne gamme, suffisamment d'argent pour faire livrer des pizzas ou amener les enfants au restaurant. C'est pourtant la crise. Et comme c'est la crise, 1000 euros chacun a en a bien besoin tandis que l'héroine (enfin l'actrice principale) ne voit pas d'autre issue que de "garder son boulot" pour "pas aller au chômage" (une lapalissade). Oui bon, mais encore ? Rien ! Le sujet sera reposé et s'épuisera comme ça huit fois de suite. Avec huit réponses, huit attitudes différentes : de la solidarité totale à l'hostilité du chacun pour soi en passant par l'empathie, la compréhension, les regrets. Des réactions humaines. Et le spectateur sans doute lui aussi de ne pas pouvoir s'empêcher de s'interroger de ce que lui dirait ou ferait dans un tel cas. Question qui se suffit pour justifier du scénario, de la mise en scène épurée, de la banalité des personnages. C'est typique du cinéma d'auteur un peu compliqué du Festival de Cannes. Pour un public avisé à défaut d'être averti.
Le film est construit sur une invraisemblance complète. Ensuite, il s'agit d'une sorte de road movie social. Corbillard porte magnifiquement le film. À conseiller aux bobos de gauche à la mauvaise conscience !
On comprend un peu mieux un jury cannois circonspect par rapport à ce film, et le fait qu’il reparte bredouille du festival… Car “ Deux jours, une nuit ” est certes, sur la forme un excellent film. Cette étude comportementale, met en relief un ensemble d’attitudes humaines face à un choix difficile, ou comment sacrifier l’individualité au profit d’une démarche altruiste. De ce point de vue, il n’y a rien à reprocher au scénario, puisque toutes les réactions sont établies avec un certain réalisme, sans pathos ni euphorie démesurée. Les acteurs (comme toujours chez les Dardenne) sont excellents à commencer par une Marion Cotillard qui donne, toute en belles nuances, vie à Sandra et en fait l’une des héroïnes de cinéma dont on se souviendra. Sur le fond, par contre l’on s’interroge car l’on sait que la réalité est beaucoup plus terrible encore, et cette chance donnée à Sandra, relève presque de l’exception, voire de l’utopie. C’est sans doute cela qui a freiné un peu les frères Dardenne dans leur mise en scène qui, au regard de leur précédents films, relève d’un conventionnel et manque du souffle qui aurait fait de “ Deux jours, une nuit ” un grand film social, moins anecdotique.
Sensible et sans chichi, les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne reviennent avec un drame social, loin de l’univers amélioré du cinéma. C’est rare qu’un film s’intéresse à des personnages modestes, sans ajouter un minimum de pathos ou embellir un quotidien terne avec des personnages bien pensants. (...) Marion Cotillard n’est jamais aussi parfaite que lorsqu’elle joue de façon aussi dépouillée. Avec son personnage sur la brèche et sensible, elle irradie le film, loin du glamour hollywoodien qui a tendance à la guinder. (...) Les frères Dardenne livrent un drame simple, offrant une histoire vraie qui ne fait peut-être pas rêver mais dont le réalisme et la sensibilité bouleversent.
« Deux jours, une nuit » des frères Dardenne (2014) est un film social. Sandra (Marion Cotillard) travaille dans une petite entreprise de panneaux solaires et après un arrêt de travail pour syndrome dépressif, Monsieur Dumont – le patron – s’étant aperçu que son entreprise tournait bien avec 16 employés sur 17 moyennant quelques heures supplémentaires, propose un scrutin : réintégrer Sandra ou la licencier contre une prime de 1 000 €uros pour chaque employé. Le premier vote est défavorable pour Sandra mais Mireille, amie/collègue de Sandra, ayant appris que le contremaître avait fait pression sur plusieurs personnes… elle réussira à obtenir lundi matin un nouveau vote mais cette fois à bulletins secrets. Sandra va donc durant ce weekend contacter ses collègues qui ont votés contre elle, leur expliquant qu’elle a besoin de son salaire. Le hic est qu’on la voit trop souvent dans tous ses déplacements alors que les raisons du vote défavorable des collègues qu’elle rencontre n’est souvent – à mon sens – pas assez explicité. Lundi matin, le vote donnera 8 versus 8 et Mr Dumont de dire à Sandra qu’elle va restée en arrêt maladie pendant quelques mois… et qu’il la reprendra après la fin de la période d’essai d’un des employés. Quelle sera la réaction de Sandra ? Un film très linéaire sans aucune fioriture et -comme dit – manquant je pense un peu d’étoffe « politique » … mais qui est poignant. Ce film a reçu pas mal de prix à travers le monde et Marion Cotillard a été nominée pour l’Oscar de la meilleure actrice alors que certains seconds rôles sont peut-être plus poignants.
Un film sur un sujet tellement actuel qui nous met dans un état proche de celui du personnage joué magnifiquement. On est tendu, triste, avec l'envie aussi de se révolter contre ce système de société qui va à notre perte! Heureusement quelques personnages nous montrent qu'il y a encore un peu d'humanité dans ce monde de brut égoïste. Les scènes à répétition pourrait devenir ennuyeuses. Mais chaque moment de ce combat nous tient à cran et ceci grâce aux jeu de notre Marion nationale et internationale et également des autres seconds rôles.