Très décevant. Les scènes sont tellement répétitives que l'on se désintéresse très vite de la situation. Et une entreprise a-t-elle le droit de licencier une personne qui a été malade et veut reprendre son travail ? Le chantage de l'employeur peu crédible, la dépression de Marion non plus, le mari et les collègues non plus. D'une banalité affligeante. Seule la fin est bien.
Une grande leçon d'humanité... Belle progression dramatique ! Mais quelques réserves : j'ai un peu pensé que je voyais la grande soeur de Rosetta...La fragilité du personnage de Sandra la différencie de Rosetta mais personnellement j'étais plus en empathie avec Rosetta...
Une idée intéressante et des acteurs de qualité. Mais au final on reste mitigé devant ce petit film belge. L'idée de départ, aussi originale soit elle, est largement sous exploitée. La confrontation entre salariés est sous dimensionnée et Marion Cotillard répète continuellement la même argumentation. Alors oui, le film à le mérite d'être juste, sans prétention et réaliste. Mais beaucoup trop calme, tant dans la mise en scène que dans le scénario, pour arriver à convaincre et à retenir notre attention.
La misère sociale formatée à l'usage des bobos cannois - ça devrait marcher - récompense d'évidence* ! "Mise en scène" plate et répétitive, enjeux traités au minimum scénaristique - les solidarités familiale et amicale, et celle du monde du travail, mises à mal par la dureté des temps (avec une bonne grosse dose de roublardise dans le dosage hommes/femmes et origines ethniques pour ce "panel" de salariés victimes de la crise et de la méchanceté patronale - pas de manichéisme apparemment, en fait du politiquement correct habilement emballé - ils ont du métier quand même, les frères Dardenne). Quant au choix de Mlle Cotillard... Une actrice vraie, sincère, comme Emilie Dequenne ("Rosetta" - inconnue alors), ou Cécile de France ("Le gamin au vélo" - confirmée), aurait gommé le calibrage, les scènes à faire, aurait donné une âme à ce très décevant "Deux jours, une nuit"! L'oscarisée (sur un malentendu) livre une prestation qui ne peut abuser que les naïfs - pas de maquillage, des t-shirts avec bretelles de soutien-gorge apparentes pour faire "prolo", des pleurnichages artificiels : cela ne fait qu'illusion. De "l'émotion" sous-vide, pour gogos. Une étoile pour le sujet. Gâché. * Addendum : le Palmarès est finalement moins convenu que craint.... rien pour les Dardenne, ni surtout pour Cotillard. Bravo !
Si vous aimez le monde des Dardenne, une évolution intéressante de la prise de position sociétale, on pourrait regretter qu'elle soit aussi consensuelle et bon ton...
Les films des frères Dardelle reçoivent chaque année tous les prix disponibles sur cette planète. Si quelqu'un créé un festival il va illico offrir sa pépite d'or aux frère Dardelle. Après dans les faits, dans les salles, c'est la surprise générale pour les spectateurs. Là le film, heureusement que Marion Cottillard reste une très grande actrice car sinon le film tombait à une demie étoile. Après voilà, dans une usine, soit les ouvriers reçoivent une prime soit le patron licencie une employée dépressive. Ils votent vendredi et vont voter une seconde fois le lundi. Alors la dame passe tout le weekend à voir ses collègues pour qu'ils changent leurs votes. A la moitié du film quand il en reste huit à visiter, c'est drôlement long. Dans notre petite vie d'ouvriers personne n'a jamais voté pour ce genre de fait, mais bon, les frères Dardelle ne font que du cinéma et soulèvent leurs multiples coupes.
Belle interprétation de Marion Cottillard, film très actuel sur notre société si précaire au point de vue du travail, il faut être fort sans faille et penser à soi, énorme erreur la solidarité existe heureusement.
Quelques faiblesses mais de gros points positifs généralement pas évident à gérer. La lenteur n'ennuie pas, elle interroge, l'absence de musique appuie elle silence nécessaire au récit. Jolie réussite au final.
Avec une mise en scène toute en finesse et en justesse, les frères Dardenne parviennent à magnifier et à donner de la pesanteur à chaque instant, portant Marion Cotillard par la grâce. Cette fresque sociale viscérale dépeint un milieu de l'entreprise brutalisé par l'absence de solidarité et le règne du chacun pour soi. Submergée d'émotions, cette œuvre prend par les tripes et s'impose comme le meilleur film depuis ce début d'année.
Retrouver les frères Dardenne est un plaisir cinéphilique à nul autre pareil. Avec eux, on sait que l'on va être envahi par l'émotion... Et, là encore, ils ne déçoivent pas avec une Marion Cotillard à la hauteur de son talent incomparable... Oui, vraiment, un grand moment de cinéma...
Un film haletant et formellement génial qui propose une réflexion passionnante sur la nature humaine. Les Frères Dardenne restent encore et toujours dans leur thème de prédilection : le film social dans une Belgique ouvrière et déprimée.Pas de surprise donc de ce côté, mais ce film revêt en plus une dimension dramatique très forte et un suspense de tous les instants. L'idée du scénario permet cette montée en puissance de la narration et donne des situations poignantes, mises en scène avec beaucoup d'intelligence. Les nombreux plans de face à face ont tous une identité propre qui collera aux personnages et à la tension qui règne dans cette histoire. La caméra portée donne une dimension documentaire alors que le point de vue et la place de la caméra ont une grande force cinématographique. Enfin, les personnages sont fins, jamais manichéens et tous très forts. On pourra regretter un certain manque de recul parfois (propre aux cinéastes de toute façon) et un surjeu parfois vraiment gênant (mais c'est aussi la patte des Dardenne).