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    L'Amour est un crime parfait
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    gjolivier1982
    gjolivier1982

    64 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 janvier 2014
    L'amour est un crime parfait est un objet plutôt insolite et très inégal où le très bon et le moins bon (pour ne pas dire le très mauvais) s'enchaînent. Le lieu de tournage est très bien choisi et comme la photo est très réussie, la facture visuelle est véritablement splendide. Les trois actrices principales sont excellentes et les ruptures de ton sont souvent très bien maîtrisées. autant le dire les pointes d'humour sont de loin les moments les plus réussis du film. Malheureusement l'intrigue n'est pas très au point et le suspense n'est pas très bien construit, aux invraisemblances s'ajoutent des problèmes d'écriture manifestes. Beaucoup de répliques tiennent davantage du langage écrit que de l'oral et sonnent donc faux. Surtout que Almaric joue très mal ici et n'est pas dans le bon ton : on a l'impression qu'il récite un texte au théâtre. Dommage donc car beaucoup d'idées étaient plutôt bonnes mais le scénario aurait dû être beaucoup plus travaillé car de l'hommage a Hitchcok il ne reste que le titre du film.
    Zoé B.
    Zoé B.

    461 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2014
    Tandem de cinéastes toujours passionnant, quoique inconstant, les frères Larrieu retrouvent ici leur comédien fétiche, Mathieu Amalric. Une collaboration entamée il y a 15 ans, pour le meilleur ("La Brèche de Roland", "Un homme, un vrai") et le moins bon ("Les derniers jours du monde"). "L’Amour est un crime parfait" est en fait l’adaptation du roman "Incidences "de Philippe Djian, polar vénéneux à la construction improbable, mais transcendée, comme d’hab, par le style. Cela dit, les Larrieu ont pris quelques libertés avec l’intrigue, choisissant d’instiller du suspens dans un récit qui n’en avait pas, ou très peu. La force de Djian, on le sait, c’est son écriture, cette musique si particulière. Que la narration soit à la 1ère ou à la 3ème personne, il ne cesse dans ses livres de coller au personnage principal, s’attachant à rendre compte de ses actions et de ses pensées. Comment s’abstraire de ce torrent de mots et d’images, ou plutôt comment lui trouver un équivalent cinématographique, c’était le défi du film. Pour être honnête, les frères ne s’en sortent pas mal : On retrouve avec plaisir leur ton libertaire et libertin, leur science de l’ellipse, et surtout leur sens des décors, ici proprement bluffant. Les paysages de montagne évidemment (c’est un peu leur spécialité, presque une marque de fabrique), mais la grande trouvaille c’est cette université privée, à l’architecture ondulante, toute en volutes de béton et grandes baies vitrées. La haute-montagne et la fac donc, deux lieux, deux écrins dans lesquels les Larrieu déploient une mise-en-scène élégante et précise. Le problème, car il y en a un, se trouve plutôt dans l’interprétation. Ou la direction d’acteurs, ce qui revient au même. Le casting (Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn et Sara Forestier, à égalité sur l’affiche) était pourtant la grosse promesse du film. Je ne sais pas si c’est une proposition du comédien ou une demande des Larrieu, mais la diction très spéciale de Mathieu Amalric, ce phrasé super travaillé, théâtral en diable, qui trahit l’origine littéraire des dialogues, m’a vraiment gênée. Amalric réussit même à contaminer sa partenaire, Karin Viard qui incarne sa sœur et montre un jeu pareillement affecté. A moins que les réalisateurs aient voulu donner par cette stylisation forcée une clé sur les personnages, deux âmes malades. Une diction dérangeante pour dire le dérangement ? Bof, bof ! Le reste de la distribution est remarquablement hétérogène, chacun paraissant jouer dans son coin. Chez Djian, on le sait, les autres hommes sont des fantoches ou des cons. Denis Podalydes réussit à donner de l’épaisseur à Richard, le supérieur de Marc - et incidemment le prétendant de sa sœur. Une composition savoureuse qui nous fait renouer un instant avec l’humour des Larrieu, cet humour mezzo voce dont leurs films sont en général si prodigues. Maïwenn, elle, est dans un tout autre registre, très premier degré, juste un chouilla trop prompte à faire surgir l’émotion. Quant à Sara Forestier, disons qu’elle joue ici joliment les utilités. Alors bilan des courses ? Une mise en images classieuse, une interprétation hétérogène et inutilement maniérée, une intrigue encore bancale – malgré les efforts des frères à retoucher la structure - avec un twist final super attendu et qui peine pourtant à convaincre…je suis sortie déçue. En me disant aussi : Chabrol pas mort ! "L’Amour est un Crime Parfait" ressemble en effet à un Chabrol de série. Mais qu’on se rassure, Djian l’a déjà vu 5 fois, et il aime beaucoup.
    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    680 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Je ne puis qu'exprimer ma déception sur ce polar. J'avais adoré la bande annonce, qui ventait un polar à l'ambiance enivrante, et au rythme plutôt soutenue. Un rappel de l'excellent Millenium de Fincher. Malheureusement, une fois devant le film, je me suis retrouvé avec une histoire très décousue, n'approfondissant aucuns des points qu'elle expose, et assez difficile à suivre à cause de son rythme très lent et particulier. Particulier. C'est véritablement le mot qui me viens en tête quand je repense à "L'amour est un crime parfait". J'ai détesté la réalisation et la photographie du film, sans pour autant dire que c'est un travail de tâcheron, mais je ne me suis simplement pas laissé emporté par le film. Les acteurs semblent perchés, avec un jeu très expressif, plus proche du théâtre que de la nuance cinématographique. En résumé, une déception, même si je ne saurai dire si j'ai réellement détesté le film, ou si je ne suis juste jamais rentré dedans. Il reste tout de même moyen.
    Lyon W.
    Lyon W.

    20 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Film complètement désincarné qui cherche à nous brouiller en espérant faire naitre un suspens, pour finalement nous livrer un dénouement très explicatif. La mise en scène ne prend jamais suffisamment le pas sur le scénario. Les personnages restent des silhouettes à qui il pourrait arriver à peu près n'importe quoi sans qu'on s'en sente concerné.
    Dandure
    Dandure

    168 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2014
    Attention, cet avis comporte des spoilers tels que: spoiler: certes des décors somptueux mais aussi l’université la plus classe du monde

    Un thriller ? Ou ça un thriller? Ce genre cinématographique promet un suspense, de préférence haletant, à base de coups tordus montés en crescendo. Mais les frères Larrieu n'aiment pas les recettes efficaces préétablies, comme en témoigne "les derniers jours du monde" qui n'était déjà pas un film de fin du monde. Ici c'est une enquête "suisse", adjectif stéréotypant une certaine idée de la lenteur: on regarde vivre tranquillement les protagonistes, histoires de coeur, histoire de cul, insomnies, peu de questions, beaucoup de réponses, aucune férocité, un peu de chair triste, une tension à peine esquissée, ça ne va nul part alors hop, une révélation finale en forme de deus ex machina et zou, au lit.
    Moralité: Parfois une bande annonce suffit.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 19 janvier 2014
    257 cigarettes (dont 6 électroniques) fumées en moins de 2 heures, 124 tournants passés en voiture sous la neige, des syllabes détachées, des personnages faux, une intrigue niaise, de loin le plus mauvais film de l'année. Seul point positif: les quelques titres de Christophe entendus dans la BO.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    1h50 de pure folie ! Du cinéma surréaliste, décalé et déjanté. Les frères Larrieu ont adapté le roman de Philippe Djian, Les Incidences, avec une approche bien singulière !

    Ce qui frappe d’emblée, c’est l’écriture dialogique. Ecrit en langage soutenu, les comédiens se donnent la réplique à la virgule près avec sujet inversé. Cela surprend ! Le jeu d’acteur, quant à lui, demeure naturel ce qui crée un décalage entre le texte et l’interprétation. Mathieu Amalric, habitué du genre s’en sort bien, mais Sara Forestier et Maiwenn, appréciées respectivement pour leur parfum de vérité à l'écran, dénotent. La caméra, elle aussi dérange ! Les plans sont multiples. On passe d’une caméra à l'épaule à un plan resserré, puis à un plan plus standard. On se demande si les cinéastes tâtonnent en se cherchant un genre particulier ou s’amusent de tous les genres pour accentuer leur singularité.

    Avec "L'amour est un crime parfait", il s’agit bien d’un thriller psychologique en montagne, mais en rien traditionnel. La fabrication questionne notamment le suspense qui laisse cruellement à désirer, car les paysages vertigineux, le silence du froid hivernal et les techniques de caméra n’y font rien. L’érotisme des personnages, en revanche, y contribue largement. Les femmes sont charnelles, sensuelles et énigmatiques face à un Marc (Mathieu Amalric), professeur de Littérature au charisme renversant !

    En définitive, voilà un polar atypique, où l’important n’est pas dans le résultat, mais dans le chemin parcouru. Le récit aborde le thème de l’insecte, de la sexualité, de la schizophrénie, mais de loin ! Il appartient au spectateur de réfléchir, d’interpréter, de traduire les multiples métaphores ou pas. Les cinéphiles y trouveront un air chabrolien. Les rationnels, eux, risquent de s’agacer. Quant aux autres…

    Bref, soyez ouverts d’esprit, il vaut mieux. L’immoralité est à son comble !
    jspl
    jspl

    23 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 janvier 2014
    Ce film est d'un ennui mortel. Le jeu des acteurs est poussif, outrancier et l'ensemble est désastreux. Nous sommes enfumés, agressés par un scénario poussif. Heureusement, il y a la Suisse mais ici ça ne fait pas un film. Consternant!!!
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    Malgré mon peu d'attrait pour « Les Derniers jours du monde », j'ai décidé de donner une seconde chance aux frères Larrieu, d'autant que la bande-annonce comme le sujet étaient plutôt séduisants. Je ne le regrette pas, les frangins réussissant ici ce sur quoi ils avaient échoué précédemment : créer une véritable atmosphère, intriguer, fasciner. C'est très écrit, mais cela est toujours au service de cet univers étrange, énigmatique, où l'on parvient à s'intéresser à des personnages pourtant perturbés et perturbants, loin des discours moraux et conventionnels qu'on a alors l'habitude de nous tenir en pareilles occasions. Ainsi j'ai suivi l'évolution de chacun avec intérêt, les réalisateurs réussissant souvent à nous surprendre par des situations étonnantes et originales, voire parfois vraiment dérangeantes. Dommage (quand même) que l'intrigue policière s'avère un prétexte complètement bidon pour explorer la nature humaine dans toute sa complexité, amenant chez moi une certaine frustration, voire un léger agacement à la fin du film. Reste qu'il y a de quoi être séduit par cette expérience de cinéma quasiment inclassable, mais respectueuse de son public et même capable de beaux moments de sensualité : moi, je prends.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2014
    Le compagnonnage des frères Larrieu avec Mathieu Amalric toujours centré sur l’expression d’une sexualité cherchant à s’échapper des sentiers battus s’enrichit pour ce quatrième travail commun d’une dimension comico-noire assez déroutante. La part de mystère et de perversité contenue, intrinsèque à la nature d’Amalric s’accordait fort justement au personnage du roman de Philippe Djian (Incidences -2010) que les deux frères ont choisi d’adapter pour changer un peu le décor de leur thème récurrent portant sur la difficulté à se frayer un chemin vers une sexualité libérée des tabous. Marc est un professeur d’université incapable de maîtriser les pulsions qui le poussent à séduire les jeunes filles en pamoison devant l’intellect brillant de cet écrivain raté échoué dans une université suisse où il survit malgré son comportement à la marge grâce à la protection de sa sœur (Karin Viard), bibliothécaire dont le chef du département littérature (Denis Poladylès) cherche en vain à obtenir les faveurs. Une tendance à frôler la ligne jaune teintée d’un sentiment d’impunité rappelant de loin la désinvolture incarnée par Gian Maria Volonté dans « Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon » (1970), pousse fatalement Marc de l’autre côté du miroir, là où le prix des choses n’est plus le même. Etre totalement désincarné, incapable de se sortir d’une relation incestueuse avec sa sœur, Marc semble dépassé et souvent effrayé par son incapacité à l’empathie. Dès lors entretenant une relation amoureuse avec la belle-mère (Maïwenn) d’une de ses étudiantes disparue il s’en remet à la providence pour trouver une issue à sa douloureuse confusion des sens. De quel côté va tomber la pièce ? Le grand amour purificateur ou la confrontation inacceptable avec l’indicible ? Les frères Larrieu qui marient assez adroitement le film noir à suspense et leur penchant irrépressible pour la provocation sexuelle baroque nous mènent avec le troublant Mathieu Amalric pour guide jusqu’à cette acmé dramatique où le film épouse pour un court moment les codes du film de genre. Un exercice de style convaincant certes non dénué de quelques longueurs et digressions inutiles mais assez réjouissant grâce à des acteurs remarquablement dirigés.
    Cohle.
    Cohle.

    52 abonnés 1 012 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 janvier 2014
    Que dire ? Quand je vois les critiques presse qui encensent ce film, je ne comprends plus rien. Comment peut-on comparer cette aberration cinématographique au génie d'Hitchcock. Comment peut-on qualifier le jeu de Mathieu Amalric de "bon". Bref, comment peut-on dire que ce film est une réussite. Dès le départ, le "surjeu" proposé par tous les acteurs est affligeant, donner un côté un petit peu surjoué à son film, je le conçois, mais là, c'est insupportable. Le film est tiré d'un ouvrage littéraire - "Incidences" -, et cela se ressent, on a l'impression d'assister à des figures de style durant tout le film, des dialogues pompeux au possible, d'un naturel inexistant, des phrases d'une stupidité sans borne. Le film m'avait attiré de par la beauté du paysage dans lequel il est tourné, et c'est bien ici la seule et unique chose positive dont je me souviendrai. "L'amour est un crime parfait" se veut être un thriller, un film avec une ambiance - lourde, asphyxiante -, autant dire que c'est complètement raté, pas une seule seconde l'ensemble ne dispose de crédibilité; il ne s'agit pas de faire un travelling sur une voiture s'enfonçant dans la montagne sur des routes sinueuses sur un fond de musique pédante pour arriver à ses fins - et puis, merci Kubrick en l'occurrence -, il ne suffit de faire fumer un professeur de littérature durant la totalité - sponsorisé par le lobby du tabac ? - de ses scènes et de lui faire citer quelques illustres auteurs pour en faire un homme à femme au charme irrésistible, non. Mathieu Amalric m'avait littéralement ébloui dans "La vénus à la fourrure", là, il m'a simplement écoeuré. Que dire de Maïwenn qui démontre encore une fois son absence de talent, uniquement présente pour montrer son corps nu à l'écran. Si l'oeuvre littéraire doit être intéressante - car on sent qu'il y avait matière à faire quelque chose -, avec une intrigue pesante et aguicheuse - traumatisme d'enfance, relation incestueuse, schizophrénie… -, il n'en est rien ici. Le film ne démarre jamais, enchaine les scènes ridicules, pesantes, idiotes, jusqu'à vous faire rire tant rien d'autre n'est envisageable. A éviter.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 janvier 2014
    C'est donc à une longue dérive existentielle que nous assistons, celle d'un homme désabusé et gentiment cynique, prêt à se jeter dans n'importe quel trou, réel ou métaphorique - et on est en droit, pour le coup, de peu goûter à cette métaphore triviale. Cet homme névrotique, il n'est à voir son besoin compulsif de fumer, du vrai tabac ou de l'électronique, qui pense avoir trouver la femme idéale dans la jeune belle-mère de son élève disparue procède-t-il de son propre effacement, de sa disparition au monde qui ne l'a pas reconnu à sa juste valeur, soit comme auteur et non pas comme dispensateur de cours oiseux à des écervelées qui n'en peuvent mais ? Probablement, mais trop antipathique et tellement superficiel qu'il ne révèle jamais sa complexité présumée, ce personnage, fumeur acharné , ne présente aucun intérêt, fut-il interprété par Mathieu Amalric qui parait de plus en plus s'enfermer dans des interprétations où l'écarquillement d'yeux devient le trait commun et principal. Mais rien ne pourra au demeurant dépasser le jeu outrancier et mauvais de l'insupportable Maïwenn.

    Les frères Larrieu sont des cinéastes du paysage, montagnard et enneigé, et des metteurs en scène précis. La mise en image des espaces y est donc une fois encore impeccable et le choix, par exemple, du bâtiment ouvert et tout en courbes du campus, s'avère particulièrement judicieux pour la sophistication des plans et le jeu sur les lumières. Au-delà de ses qualités formelles indéniables, à force de disserter sur le motif du trou, le film finit par tomber dedans et le spectateur avec. Dans un abîme de perplexité et d'ennui, et bientôt d'agacement qu'une résolution décevante et bâclée attise derechef. La beauté des paysages hivernaux ne compense pas les erreurs de casting et la vacuité de l'ensemble dont on peine à circonscrire les intentions. L'atmosphère énigmatique de laquelle naissent quelques éclats de comédie loufoque plutôt artificiels génère davantage la lassitude que l'excitation, peut-être parce que les deux cinéastes traitent le tout avec un peu trop de légèreté et d'indécision, naviguant à vue entre différents registres qui égarent plus qu'ils ne fédèrent.
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2014
    Les Larrieu adaptent un Djian récent (2010), "Incidences", en en faisant un intrigant "L'Amour est un crime parfait". Un drôle de "thriller", assurément. L'action est en hiver, entre lac et montagne, dans le canton de Vaud. Marc (Mathieu Amalric) qui frise la cinquantaine, anime un atelier d'écriture (très "pictural" d'inspiration - "d-écrire et peindre", des paysages) au sein du département de littérature, à l'université. Il vit depuis toujours dans un chalet isolé, en compagnie de sa soeur Marianne (Karin Viard), sa contemporaine - bibliothécaire dans la même université. Ecrivain raté, Marc est un enseignant pour autant charismatique, très apprécié de ses jeunes étudiantes. Trop même. L'une d'elles, Barbara, disparaît. Or le début du film nous la montre en conquête d'un soir de Marc... Un policier enquête à la fac.
    Ce n'est pas un "à la recherche de Barbara" qui va faire pourtant l'essentiel de l'histoire, mais plutôt un "Voyage dans la tête de Marc". Amalric réussit à merveille dans un rôle complexe. Une étudiante qui s'offre sans succès, Annie (Sara Forestier - épatante - en particulier dans une scène de piscine), un responsable de département amoureux transi (de Marianne), mesquin et chichiteux, Richard (Denis Podalydès - parfait, évidemment) et la marâtre annoncée de Barbara, Anna (Maïwenn) complètent la liste des personnages principaux. Pour l'intrigue, citons, en vrac : des balades solitaires dans la neige pour Marc, un buffet scandinave, un printemps qui n'arrive pas, un loup (qui s'enhardit jusqu'en ville), une épistaxis impressionnante, des migraines et des absences (Marc), une Marianne possessive (et incestueuse), un motard inquisiteur, les Alpes majestueuses, un week-end en amoureux..... Tout cela finit par justifier le titre du film !
    C'est du Larrieu frères pur jus, décalé, non conformiste, et si personnel - c'est dire qu'on adhère (c'est mon cas) ou pas. Le montage du récit, le style souvent déconcertant, en laisseront beaucoup en route. Pourtant cet opus-là est moins détonant que le foutraque "Voyage aux Pyrénées" (2008), si mal noté (1,4/5 de moyenne !) par les Allocinéens, massivement largués.
    C'est "intello" aussi - on entend du Schubert, on cite Dante, on invoque Barthes et Buñuel, Marc parle comme il doit écrire, précisément et élégamment (voir son étonnante première rencontre avec l'enquêteur) - pour ma part, le soin apporté aux dialogues est toujours un grand "plus"... Mais c'est surtout intelligent, sans jamais être pompeux, et donc délectable.
    conrad7893
    conrad7893

    299 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 décembre 2014
    un thriller à la française très soporifique. Une intrigue pas très bien ficelée, c'est bancal.
    L'acteur ALMARIC est tout le temps dans le surjeux .
    Par contre les actrices sont mises en valeur.
    Très esthétique , une très belle photo et lumière.
    Des paysages à couper le souffle.
    une ambiance glaciale comme cette université .
    mais malheureusement je m'y suis ennuyé
    Georges Salines
    Georges Salines

    20 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 janvier 2014
    Triple impasse : d'une part il (m')est impossible d'éprouver quelque empathie que ce soit pour aucun des personnages (et surtout pas celui de Marc interprété par Matthieu Amalric), d'autre part l'intrigue ne présente ni crédibilité en terme de vraisemblance ni énigme intéressante à découvrir, enfin, la psychologie des personnages et la peinture du milieu social sont invraisembables, superficielles et sans grand intérêt. On n'est donc ni chez Hitchcock, qui sacrifie la vraisemblance mais nous fait trembler pour ses héros/victimes, ni chez le Mankiewicz du limier qui joue à dévoiler une vérité invraisemblable mais inattendue et sophistiquée, ni chez Chabrol (ou, dans un style bien différent, Scorcese), qui dépeint des microcosmes malsains, mais vraisemblables. Tout ceci éliminé, que reste-t-il ? De beaux décors, mais c'est un écrin qui ne contient que du vide.
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