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AlphaWolf
75 abonnés
829 critiques
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1,0
Publiée le 1 septembre 2019
Seul point positif du film : le cadre hivernal montagneux, bien trouvé et qui renforce efficacement l'ambiance intrigante. Pour le reste on a affaire à une errance sans nom : tout est aussi fouilli et alambiqué que l'esprit du personnage principal, le scénario est chaotique, haché, et ne possède ni la progression ni le crescendo d'un bon thriller. Et que dire des dialogues, exagérément écrits, ultra pompeux : qui parle comme Amalric et Viard de nos jours ? on ne sait pas trop si c'est la faute du réalisateur ou des acteurs, mais une chose est sûre, ils semblent réciter une pièce de théâtre du 18ème siècle avec une diction peu crédible, trop déliée, trop soutenue, qui ne cadre pas du tout avec l'époque. Un film qu'on se fera un plaisir d'oublier aussi terminé.
Nullissime. Le NAVET de la décennie. Chiant, faux, invraisemblable... On devrait pouvoir se faire rembourser son ticket de cinéma dans des cas comme ça!
Casting cinq étoiles pour ce Polar montagnard des frères Larrieu. Ce duo fraternel très peu en vue dans le paysage du cinéma français s'est offert une brochette d'acteurs de luxe. Présence non négligeable tant le reste du projet n'était guère aguicheur. Autour de Mathieu Amalric, encore fabuleusement paumé, gravitent quatre figures bien distinctes qui deviendront des archétypes de cartes Cluedo. Avec une introduction faussement contre-pied à ce qu'on attend d'un polar on croit être embarqué dans un film original qui casse les codes du genre, enfin de compte il ne fait que le retourner. Le crime qui ouvre le film n'en est absolument pas le sujet principal et encore moins celui du titre. Vulgairement justifié par un somnambulisme et vite réduit à l'anecdote. L'idée de suivre une affaire policière à travers les yeux du criminel n'est pas très originale certes, mais peut être un angle intéressant. C'est finalement dommage d’esquiver l'éclaircissement de celle-ci de façon interne, de ne pas travailler les remords, les pulsions, les raisons d'un tel acte. De façon plus insinuée les codes du genre vont servir une autre enquête, plus abstraite. Le climat devient naturellement très suspicieux et pas forcement dans le sens envisagé. Petit à petit les rôles qui entourent Marc se retrouvent en position de suspects. C'est probablement Richard, en commençant par le suivre, qui créer en premier cette méfiance. Denis Podalydès par l'imposante présence de son personnage est rapidement irritant à l'écran. Par le biais aussi de Mathieu Amalric il devient intrus. Son attirance pour Marianne peut apparaître intéressée et d'avantage liée au frère de celle-ci. Karin Viard est une sœur possessive et jalouse, profil parfait pour une coupable. Elle y apporte assez de névrose pour nourrir ce mystère. La rencontre avec Anna semble trop hâtive et idéale pour sonner vraie. Douce veuve meurtrie, Maïwenn gagne facilement les cœurs. Enfin Sara Forestier, jeune amoureuse qui court désespérément après son idole de prof. Rôle apparemment encore très bad-girl, l'actrice révélée dans L'Esquive surprend encore juste après sa prestation dans Suzanne. Par petites touches progressives elle apporte de la naïveté à son personnage. Plus sensuelle qu'elle ne l'a jamais était, son travaille sur la voix est précieux. Ce polar suggéré prend place dans un cadre à deux piliers. Le paysage Alpin, idée géniale jusque dans l'utilisation du bâtiment universitaire, et l'érotisme. La fougue et la jeunesse d'Annie effraie, la position incestueuse de la relation avec Marianne gêne et la beauté suggestive d'Anna est aveuglante. De tout cela ressort pas mal de bonnes idées. Il en résulte malheureusement un film pas vraiment captivant et qui manque grandement de concret. La première partie du film à beau passer plutôt vite, il n'en découle absolument rien d'autre qu'une mise en place poussive. Une fois les personnages dessinés le récit s’accélère et cela devient plus saisissant. L'image et le propos finissent par être plus nets. Si le film ne démarre pas au mieux c'est sans doute à cause d'une réalisation pas franchement maîtrisée. Photographie mouvementée et sombre, qui provoque un résultat trop imprécis et pas joli du tout. Intrigue intéressante dans son originalité et sa finalisation (conclusion qui donne un sens au titre en détournant l'idée du crime) mais plombée dans une mise en scène approximative. Les frères Larrieu utilisent très bien les décors naturels et architecturaux choisis et surtout le magnifique casting à leur disposition mais pêchent incroyablement dans tout le reste.
L’amour est un crime parfait...Un film des frères Larrieu, adaptation d’un roman de Philippe Djian. Alors comment dire...le livre n’était déjà pas génial mais il y avait au moins l’écriture de Djian. On aime ou pas, mais il y a un style. Le film est carrément une merde ! Oui je sais, je suis brutal, cynique, radical, mais enfin, c’est à peine de la même qualité qu’un téléfilm de FR3 Haute Savoie du milieu des années 70. C’est long, c’est lent, c’est chiant, c’est prétentieux, c’est sur-écrit, sur-joué, sur-ellipsé, c’est un film qui ne sert à rien, avec ce casting bobo par excellence ne servant qu’à attirer le chaland. Franchement je n’ai pas envie d’en dire davantage, ce serait donner trop d’importance à un film qui ne mériterait même pas une diffusion télé. Passez votre chemin !
Les frères Larrieu signent là un film habile, autant d'un point de vue plastique que narratif. Le jeu sur le mélange des décors est d'ailleurs passionnant, avec certains qui seraient partagés par tous les personnages et d'autres plus artificiels perçus par le seul Marc (Mathieu Amalric excellent). Mais le film va plus loin dans son étrangeté, avec un jeu d'acteurs globalement décalé, un humour singulier et un scénario pour le moins opaque. Ainsi, les Larrieu préfèrent miser sur les possibilités interprétatives du spectateur plutôt que sur une stratégie explicative, même si cette dernière est vaguement employée à la fin. J'émets cependant une réserve concernant la façon dont les personnages féminins tiennent le second rôle les unes après les autres. Cette disposition est quelque peu perturbante dans le sens où on ne parvient pas totalement à se passionner pour elles, ce qui crée un réel décalage par rapport au vif intérêt que l'on porte au personnage de Marc. Mais dans l'ensemble, le film est réussi grâce à sa façon de déconstruire les codes du suspense.
Ce film est un crime parfait...... tout y est bidon..... les acteurs, les actrices, le scénario..... Karin Viard m'a beaucoup déçu....... bref, un film qui veut ressembler à un thriller mais qui ressemble juste à un film de pseudo intello avec une cerise sur le gâteau, briser l'ultime tabou, l'inceste....... un gros pétard mouillé...........
Oui, c'est nul : l'histoire n'a aucun intéret , la mise en scène est totalement oubliée , ils s'en foutent, on est supposé recevoir ça sans aucune mise en forme , et surtout , les acteurs ne sont pas dirigés , ce sont des caricatures d'eux mêmes ... Quel gâchis !! Pourtant, on les aime bien, mais arriver à ce que Podalydes soit inexistant, Viar fossilisée, Forestier simplement crispante caricaturale, et Nolwein limitée à sa bouche et ses cheveux... Quant à notre si cher Amalric, c'est le plus caricatural : yeux globuleux, voix monocorde . Qu'est-ce que je me suis emmerdé, c'est peu de le dire !!!! C'est le syndrome du Lac leman ?? Dernière chose, je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé "twin peaks" à un moment , à cause de l'étudiante assassinée, of course, et vraiment , il y a un gouffre entre le vrai cinema d'auteur , et le pseudo qu'on voit ici ...
Une vraie catastrophe. Ni queue ni tête. Même Amalric ne s'en sort pas. Comment peut-on obtenir des financements pour réaliser des films pareils ! Là est la question. La seule. Désespérant.
Depuis quand l'industrie du tabac sponsorise le cinéma française, on en tombé bien bas surtout au vue de ce film, aucune intrigue, film sans intérêt si ne c'est les paysages de montagne.
Marc est professeur de littérature à l'université de Lausanne et c'est accessoirement un séducteur qui n'hésite pas à ramener certaines étudiantes dans son chalet où il habite avec sa sœur. Quand sa dernière conquête est portée disparue, Marc voit sa vie bouleversée. Entre l'enquête de police, son poste de professeur qui est menacé, son supérieur qui séduit sa sœur, une étudiante qui le harcèle et la belle-mère de la disparue qui fait irruption dans sa vie, tout se passe un peu trop vite. Thriller aux allures hitchcockiennes qui s'intéresse plus aux relations entre les personnages qu'aux faits, "L'amour est un crime parfait" bénéficie d'une intrigue qui s'imbrique bien dans l'univers des frères Larrieu. Sous le paysage blanc immaculé de la montagne se cachent des cadavres et des faux-semblants qui finissent par se révéler peu à peu. Si parfois l'abstraction qui court tout le long du film est un peu difficile à saisir, il n'empêche que le film fonctionne très bien grâce aux relations tissées entre les personnages et grâce aux dialogues, très littéraires, mais qu'un casting de choix mené par Mathieu Amalric manie parfaitement.
Moins "Larrieu" que les autres films des frères réalisateurs.....Mais "Larrieu" quand même dans quelques instants créateurs (les routes de montagne, l'histoire du scorpion, les délires passagers d'Amalric avec la police)... Pour le reste nait un bel équilibre entre l'image, la musique et les dialogues..... L'histoire se suit avec intérêt, un professeur séduit ses étudiantes et certaines d'entre elles disparaissent..... Matthieu Amalric m'a enthousiasmé par son jeu, je ne trouve pas son élocution affectée ou maniérée, comme dans certains commentaires, et même si l'histoire policière est relativement molle, elle permet de brosser un portrait original d'un pseudo intellectuel assassin , en aucun cas une peinture sociale, mais un mélange d'humour et de perversité latente sur les intentions d'un individu... J'aime le travail original des frères Larrieu, travail indépendant dans ses objectifs et ses formes... Les dialogues sont intéressants, les plans séquences aussi, les actrices ont du charme, maiwen, Sara forestier, Karin Viard.... Le twist du film est intéressant aussi, inattendu même, mais n'entraine pas le scénario très loin, ni n'impose de surprise finale..... A noter la beauté des paysages pyrénéens (miam, miam), et celle de l'université , des salles de classes... De très solides réflexions littéraire entre la complémentarité de l'homme et du paysage, des références à la divine comédie de Dante, du Bach ? des accompagnements musicaux classiques renforcent l'aspect formel du film avec bonheur..... L'esprit vagabonde souvent, le résultat est un mélange sympathique et nourricier......Pas mal......
J'avais bien aimé l'invention formelle du dernier film des frères Larieu mais L'amour est un crime parfait déçoit. Le film est à la fois froid, clinique et surtout assez prétentieux et ennuyeux au bout de 45 minutes. Certes, les Larrieu savent manier les travellings et utiliser les paysages en les magnifiant (la beauté des montagnes est manifeste). Le fait d'avoir trouver cette université à l'improbable architecture est une belle idée qui donne une sensation fantastique. Certes, Mathieu Amalric confirme son talent mais finit par surjouer. L'intrigue se perd ensuite dans des situations à l'absurdité mal maîtrisée, aux dialogues parfois aberrants et, en voulant confondre réalité et onirisme, finit par faire sourire (voir la mort du flic). On ne compte plus non plus les incohérences scénaristiques tel le lumbago du prof qui est vite guéri ou les paysages neigeux puis sans neige... Karin Viard est ridicule (la scène sous la douche outranciée) et Maîween agace. La première moitié est assez soignée et glaçante mais la suite sombre dans un ridicule que le talent technique des cinéastes ne parvient pas à éviter.