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S-Kayp
152 abonnés
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2,0
Publiée le 5 janvier 2015
Le film manque de rythme, de suspense, et d'enquête policière - on a un jeune inspecteur en second plan pour environ 2 minutes d'apparition. Seule la fin est surprenante et bien trouvée. Mais au final ce thriller est raté.
Un film qui sort des sentiers battus, par ses personnages ambigus et sa forme plutôt innovante, mais rien ne m'a vraiment convaincu et même assez ennuyé malgré des dialogues plaisant et une interprétation convaincante. Rien d'essentiel me concernant!
Ce qui est sympa dans ce film, c'est qu'on voit peu ou prou ses trois actrices principales à poil, ce qui d'ailleurs commence à être une joyeuse habitude pour Sara Forestier. Mais pour le reste, rien de bien excitant dans ce polar tordu et surréaliste qui pourrait faire croire à un public non averti que toutes les étudiantes en littérature sont super mignonnes, s'habillent sexy en cours et couchent avec leur prof. Rien n'est de toute façon crédible ici, même si l'on a bien compris l'esprit provocateur des réalisateurs. C'est pourquoi, sans qualifier ce film de "dégueu" comme le fit la pétasse qui me servait de voisine à la fin de la séance et qui n'avait pas l'air bien fine, je ne dirais pas qu'il a vraiment fait battre mon cœur...
Film inclassable... Comédie, drame, policier? C'est un peu tout cela et cela fait justement partie du charme de ce film magnifiquement interprété. Des paysages somptueux apportent un "plus" à ce très réussi "suspense".
Une ambiance forte , une superbe lumière et une intrigue opaque. Il faut savoir entrer dans ce film pas polar enneigé où des interrogations demeurent encore à la fin du film...
Explorer un nouveau registre. Il faut bien le dire, les cinéastes français sont peu nombreux à se lancer dans cette aventure. A quelques exceptions près. Les frères Larrieu aiment, plus que tout, brouiller les pistes. Après le cinéma bucolique, la prose existentielle ou encore le film de fin du monde, ils s’essaient au polar. Non, pas tout à fait. Au thriller psychologique plutôt.
Pour cela, ils ont choisi un roman de Philippe Djian (Incidences), soit l’auteur d’un certain 37°2 le matin. Sans atteindre la virtuosité de l’oeuvre de Jean-Jacques Beineix, l’Amour est un crime parfait contient ce qu’il faut de mystère et de perversion pour en faire un polar ambitieux. Au menu, on y trouve pêle-mêle : un chalet perdu sous la neige, un prof d’écriture porté sur la bagatelle, une soeur incestueuse, une jeune femme qui disparaît, une autre libertine, une chaussure rouge et une belle-mère éplorée un peu trop jolie.
Le jeu de piste est séduisant. Le décor fait de montagnes enneigées et d’immeubles en verre hypnotise. Les couleurs sont chaudes. Les dialogues ciselés. Malheureusement rien n’y fait. Chacun joue sa partition un peu trop parfaitement. Surtout Mathieu Amalric (Jimmy P.) qui récite son texte comme au théâtre. Très vite, l’identité du meurtrier ne fait rapidement aucun doute. Les frères Larrieu auraient gagné à jouer plus avec le notion de réalité. Multiplier les références littéraires ne suffira pas pour berner les spectateurs. Même si c’est plaisant.
On retiendra tout de même l’ambiance légèrement malsaine qui s’en dégage, le goût prononcé pour le libertinage qui marque ce début d’année et la prestation de Karin Viard. Elle est bluffante dans ce rôle entre la femme fatale et la mère possessive. Elle a bien fait d’échanger son rôle avec celui plus anecdotique de Maïwenn dont le personnage se contente d’être belle.
Quel dommage que les trois quart du film soit assez plat , lent et un peu ennuyeux car la fin est bien , les acteurs pas mal et l'ambiance et les décors tres bien.
Marc anime un atelier d'écriture à l'université de Lausanne. Un bon job qui lui permet de faire plancher ses étudiantes sur un thème plus ou moins vaseux (le paysage comme reflet du monde intérieur) et de se dégager de tout suivi pédagogique une fois les consignes délivrées, la majeure partie de son temps consistant à séduire son public féminin avec bien sûr l'envie d'en tirer les conséquences le plus vite possible au lit ou dans tout autre lieu propice. Il vit en compagnie de sa soeur avec laquelle il entretient parfois des relations incestueuses sans le moindre complexe, le frère et la soeur se montrant toutefois jaloux des conquêtes de l'un et de l'autre. Un soir, il ramène une proie, une jeune et jolie Barbara qu'il honore durant la nuit. Au matin, la jeune fille ne répond plus. Voilà le départ d'un thriller très chabrolien avec une touche venue de ce cher Alfred - le titre du film est du reste un bon indice. Les conquêtes se suivent : Anna, la belle-mère de Barbara, qui enquête à sa manière sur la disparition de sa belle-fille, puis Annie, jolie petite étudiante dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'a pas froid aux yeux. Et tout ce petit monde rivalise d'intelligence et de cynisme, servi par une distribution de qualité : Mathieu Amalric, égal à lui-même, à la fois élégant et prêt à tout, Karin Viard, dont l'attitude altière et la liberté de ton rappellent la grande Stéphane Audran des années 60-70, Maïwenn, délicieusement perverse, Sara Forestier à la grâce féline et l'exquis Denis Podalydès qui joue le rôle d'un recteur d'université qui n'hésite pas à se ridiculiser quand il tombe sous le charme de Marianne, la soeur de Marc. Tout cela a donc de quoi nous régaler. Et pourtant... Le film, comme souvent chez les frères Larrieu, est inégal : tantôt l'on est prêt à suivre les personnages dans leurs aventures érotico-sentimentales, tantôt en revanche on s'ennuie ferme, tantôt enfin les frangins retrouvent cette belle virtuosité qui nous rappelle à l'ordre et nous amène à ne pas décrocher. Car il y a de beaux moments : le meilleur exemple étant donné par les retrouvailles entre Marc et Anna, placées sous le signe de l'urgence érotique à satisfaire - et la caméra qui s'aventure dans un sous-sol en quête de toilettes où le désir pourra se donner libre cours est une pure merveille. Quant à l'image, elle est toujours soignée, esthétiquement très réussie et la fameuse lumière naturelle dont il est plusieurs fois question dans le film est parfaitement exploitée, trouvant un écho dans la maîtrise des lumières d'intérieur tantôt glacées, tantôt mordorées.
La voix monocorde de Mathieu Almaric m'a d'abord exaspérée. Puis dans son rôle de professeur de littérature où il exerce sa profession de façon assez originale et ses thèmes choisis intéressants, son ton collait fort bien à ce personnage pour le moins mystérieux et déjanté. De plus les rapports frère/soeur sont pour le moins curieux. Le somnambulisme dont est atteint l'acteur principal fait qu'au fur et à mesure que l'on avance dans le film on ressent non seulement un malaise, une inquiétude, mais personnellement je ne voyais pas la fin le concernant se passer autrement. Petite question : si le sexe n'existait pas, il y aurait-il encore des sorties de film ? Bref, du suspens jusqu'au bout et pour un film français, il n'est pas mauvais.
le scénario est vraiment moisi, et très confus et pour tout ride, ridicule. un franc ratage! j'ai quand même aimé les paysages de montagne enneigées, ça m'a rappelé mes vacances à l'Alpe d'huez il y a quelques jours, et aussi mon mal de dos dû au ski, ouille!
La mise en scène est élégante, la photographie et les couleurs superbes, l'histoire originale, la musique atypique et hypnotique, les effets sonores impressionnants... Et cette université tout en baies vitrées, quel décor de cinéma extraordinaire ! Pourtant, "L'amour est un crime parfait" peine à passionner ou à se révéler vraiment intéressant, la faute à des dialogues bien trop littéraires qui décrédibilisent les personnages et les éloignent du spectateur. Le long-métrage aurait pu être un grand film de mise en scène, et c'est certainement ce qu'il serait devenu s'il n'était pas aussi bavard. L'effet produit est de donner l'impression d'assister à un long et agaçant – voire prétentieux – monologue de Mathieu Amalric, ici bien peu attachant en Don Juan hautain contemplant le monde d'un air supérieur avec sa cigarette électronique aux lèvres. Les acteurs sont pourtant bons et impliqués, mais la fadeur de leurs répliques les rend finalement peu convaincants. C'est d'autant plus dommage qu'il existe un certain nombre de scènes marquantes et surréalistes, comme le générique d'ouverture, l'essai de l'écran 3D, les déplacements du professeur à l'université, spoiler: sa crise de folie devant le policier et sa lente ascension dans la neige avec le cadavre sur les épaules, ou encore la très belle fin (hommage explosif à Godard ?). Onirique tout en étant trop réaliste, sentimental tout en refusant l'émotion, beau tout en se gardant de toute poésie : "L'amour est un crime parfait" multiplie les qualités mais ne va pas jusqu'au bout et paraît finalement bien trop vide, vide que le mystère du scénario ne parvient pas tellement à combler. L’œuvre reste cependant une expérience cinématographique audacieuse et inédite, à l'atmosphère faussement héritière de "Twin Peaks" particulièrement réussie, mais j'ai tout de même eu le même sentiment que j'avais connu à la sortie de "Cartel" de Ridley Scott : l'impression que l'ensemble des éléments permettant la constitution d'un chef-d’œuvre était présent dans le film, mais que ce dernier était incapable de s'en servir pour atteindre la grâce suprême (admettons toutefois que sur le papier et même jusqu'à la fin de la post-production, tout film ou projet cinématographique est un chef-d’œuvre potentiel).
Une atmosphère mystérieuse qui se développe bien au fil des minutes. Jusqu'à cette scène, qui laisse pantois : spoiler: la découverte du policier motard sur la plage arrière de la voiture . Dès lors, lorsque les explications arrivent, on se dit que ce film est un immense foutage de gu... qui insulte littéralement le bon sens du spectateur. Comment voulez-vous croire à : spoiler: - ce prof mollasson qui agresse un policier costaud en plein Lausanne, et qui le met dans sa voiture après l'avoir bien assommé.
- cette relation incestueuse.
- la mère de la disparue, pardon, la belle-mère, qui en fait est une flic, qui tombe amoureuse du suspect
- suspect d'ailleurs envers lequel il n'y a rien, pas le commencement d'une piste (ou du moins ce n'est pas montré) et envers lequel on déclenche une opération de grande envergure
- d'ailleurs, pourquoi lui avoue-t-il à la fin qu'il est le meurtrier ? S'il ne répond pas à la question direct "c'est toi qui l'a tué ?" qu'est-ce que la police a contre lui ?
- il a des trous de mémoire. Il ne sait pas, mais il sait quand même où est le corps. En fait c'est confus.
- et la soeur qui le couvre, mais de quoi ? Sait-elle ? Ou pas ?
une catastrophe. Une dizaine de personne est sortie tout au long du film, sans doute motivées par un ennui sans fond. Un phrasé théâtreux, des répliques ridicules.