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    La Grande Bellezza
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    265 critiques spectateurs

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    Chris Art
    Chris Art

    77 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2013
    La grande Bellezza est un film sublime mais déséquilibré. Le film est ambitieux, trop sans doute, virtuose, touche parfois à la grâce et à l’universalisme, mais manque de ressorts scénaristiques. Cette peinture de l’Italie tiraillée entre nostalgie et décadence, reste probablement trop contemplative et mal rythmée pour rester captivante de bout en bout. Malgré tout, La grande Belleza reste un superbe film dépressif sur la putréfaction et la décadence de la société romaine dans la droite lignée de Fellini, et dépeint une Italie hagarde dont les décors raffinés du passé peinent à dissimuler une odeur putride et mortifère. « Nous vivons dans l’illusion et passons notre temps à nous justifier dans un blablabla épouvantable d’inutilité. Sauf, peut-être, lorsque nous touchons à ce pour quoi nous sommes faits : l’amour de la beauté et la grâce ». La Grande Belleza est le reflet de la comédie humaine, drôle et pathétique, de la vacuité de la vie et du vide intersidéral de l’intellect. Une belle critique morale pour les amoureux du cinéma d’auteur.
    Yves G.
    Yves G.

    1 448 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 août 2013
    Je me suis longtemps demandé pourquoi je n'avais pas aimé "La grande bellezza", un film présenté à Cannes, porté aux nues ici même par plusieurs amis.
    Splendidement filmé dans les rues diurnes et nocturnes de la Cité éternelle, remarquablement interprété par un Toni Servillo "impressionnant de mal-être snob" (dixit Télérama), ce film du maestro Paolo Sorrentino figure déjà au panthéon du cinéma italien. On y croise une sainte de 104 ans, un cardinal gastronome, une naine hédoniste, un concierge boiteux ... Ce panthéon rabelaisien n'est pas convoqué au hasard : il éclaire "la vie joyeuse d'un cynique dans un abysse de néant" (dixit le Nouvel Obs). Comme ses illustres prédécesseurs Fellini ou Bellochio, Sorrentino porte un "regard corrosif sur la vacuité d'une vie mondaine" (dixit again le Nouvel Obs).

    Alors pourquoi mon désintérêt ? Parce que - je me lance - je n'aime pas l'Italie !
    Évidemment, ce genre de généralisation est aussi stupide que "J'aime pas les Noirs" et presqu'aussi scandaleuse. "Je n'aime pas le Danemark", passe encore ! Mais qui pourrait être aussi pisse-froid, aussi bonnet-de-nuit, aussi peine-à-jouir pour clamer "J'aime pas l'Italie" ?!
    Et pourtant je me lance : le tiramisu m'écœure, l'amaretto m'ensuque, l'espresso me rappelle "L'homme qui rétrécit" à force d'être ristretto, les roucoulades d'Eros Ramazotti me donnent des envies de meurtre, les Latino lovers calamistrés m'assourdissent de leurs discussions téléphonées et les brunes piquantes me semblent bien surfaites par rapport aux grandes Danoises débordant de santé
    "La grande bellezza" comme "La dolce vita" ou "La grande bouffe", c'est un peu tout ça : le Colisée, des cardinaux en soutane, des brunes aux seins refaits, des cris, des disputes, des réconciliations ... Tous ceux qui aiment l'Italie adorent. Et tous ceux qui ne l'aiment pas - et qui comme moi oseront faire leur "coming out" - détestent !
    philhag
    philhag

    28 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2013
    Ce film est purement romain, de et sur Rome. Une ville où le poids du passé - romain d'il y a plus de 2000 ans - est dominant. Finalement, on assume sa décadence. Le passé est beau, mais décrépi. Il ne peut être rénové car soit doit rester en l'état, soit sa rénovation (les palais des siècles passés) seraient trop long à faire et trop cher.
    C'est le thème du film.
    S'ajoute des prises de vue de toute beauté, de toute modernité, accompagnées d'un choix musical enivrant.
    Mais, car il y a un mais, le film a des cassures de rythme qui font qu'il ne se regardera pas sur son écran personnel. C'est sa faiblesse. Parfois, son énorme faiblesse.
    Slone
    Slone

    5 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2013
    Un film sur la bourgeoisie décadente, désœuvrée, qui feint d'être lucide et cynique, mais qui, à l'image de son personnage principale, semble vouloir nous alerter sur le mensonge qui habite le regard qu'ils portent sur le monde.

    Ces âmes paresseuses sont tant satisfaites de leur confort matériel qu'elles acceptent de faire le constat de leur propre médiocrité - médiocrité dont il est toujours sous-entendu qu'elle vaut mieux que celle de toute autre classe sociale, ne serait-ce que par la conscience qu'elle a d'elle-même - , les dédouanant confortablement du même coup de tout effort.

    Ce film nous rappelle combien le "désenchantement" ou le "cynisme" du bourgeois est sa bonne conscience, le confort moral qui va de pair avec son confort matériel. Le monde le dépasse fort confortablement.

    Le héro semble découvrir, au crépuscule de sa vie, qu'il y avait peut-être mieux à faire de celle-ci.

    Mais la paresse, la fierté l'empêche d'aller au bout de sa démarche ; il est prisonnier de son statut, de ses avantages, et même quand il semble amorcer un pas dans le sens d'une quête de sens auprès d'un cardinal, il renonce précipitamment. Le bourgeois ne peut voir dans un homme ou une femme d'Église que deux choses : un tartufe ou bien un doux rêveur un peu niais (incarné ici respectivement par le cardinal et la sainte femme - voire les bonnes sœurs en général).

    Et il faut que les choses demeurent ainsi. Son espoir que l'homme d'Église puisse lui apporter un début de réponse est facilement balayé par la passion inattendue de celui-ci pour la cuisine fine. Et le bourgeois préfère les choses ainsi. La disparition de la tartuferie de l'un aurait tôt fait de dévoiler la tartuferie de l'autre...

    Ce héro baigne dans l'ignorance de l'aveugle qui ne croit que ce qu'il voit et qui, par paresse, refuse d'en déduire ce qu'il ne voit pas. Pourtant même un aveugle connait le ciel, le sol, l'air sans les voir. Mais il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et donc pas pire ignorant que celui qui ne veut pas savoir.

    Ces bourgeois par héritage ont l'ignorance des enfants gâtés qui héritent des trésors laissés après des années de travail, parfois de souffrance, par d'autres avant eux et dont ils ignorent l'histoire viscérale, le sens originel, en partie par déni. Ils compensent par une connaissance encyclopédique superficielle et désabusée de tous les protocoles humains ; et même quand ils trahissent parfois une compréhension un peu plus profonde, elle est toujours confuse et inachevée.

    Une bourgeoisie sans enfant ou presque, ou alors avec des enfants sans avenir, une bourgeoisie sans racine, car elles sont les branches pourries qu'il faut couper pour que l'arbre puisse continuer de grandir. Parfaitement rendu ici, avec quelques moments de grâce qui donne au film une ampleur que le sujet n'a pourtant pas. Parfois, des choix un peu désuets, une mise en scène vieillottes ont tendance à nous rappeler que ce film pourrait être plus court vu le peu de substance et de réponse donnée ; mais tout cela reste très cohérent avec le fond.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 août 2013
    un chef d'oeuvre tout simplement. Une réalisation hors du commun, des personnages désabusés et d'une grâce exceptionelle se rencontrent dans un décor sublime. Une langueur habite les quartiers de Rome et ses habitants, une reflexion profonde autour de la vie, à la fois curieuse et insignifiante, le héros observe à la fois la ville et les hommes, banals et exeptionels. Une conclusion suffisante, une musique bien choisie, toutes les scènes sont pensées dans le moindre détail. Bravo.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 août 2013
    Paolo Sorrentino réalise - comme à son habitude - une œuvre dynamique, si riche qu’elle nécessite de décanter. Visuellement décousu, La grande bellezza ne nous laisse aucun répit. Ni à Jep. Ce n’est qu’en quittant cette course effrénée que vient le temps des questions, nécessairement intimes.

    Le film, spectaculaire et intense, déroutant par son manque de prises de position, marque l’aboutissement de l’esthétique de Sorrentino.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 août 2013
    Cinquante minutes, j'ai tenu le coup cinquante minutes. Puis je suis parti en disant au personel du cinéma (il n'est pas bien grand) qu'il peut faire des économies en arrêtant la projection, car j'étais le seul spectateur. Un ennui profond, des trucs esthetisant, etc. Maifestement avec d'autres personnes, qui on posté des critiques semblables,nous somme trop bêtes pour apprecier la PROFONDEUR et saisir l'ART.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 août 2013
    Très beau et bon film...
    Finesse et une lumière des plus travaillée...et Rome...on redécouvre cette ville magique...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 août 2013
    le cinéma à son apogée, s'exprime à travers des films comme La Grande Bellezza, un chef d'oeuvre dont la qualité des images, le lyrisme du scénario, ne peux qu'enchanté le public. Un CHEF-D'OEUVRE COMPLET.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 30 juillet 2013
    Si vous voulez vous emmerder 2h et demie, voici une excellente solution. Rien ne ressort de ce film, aucune histoire, aucun dialogue digne d'intérêt, voilà notre société actuelle, transcender du mauvais et du vulgaire comme au temps du bas empire ! Qu'on parle d'un héritage de Fellini, à part Rome rien ne m'y a fait penser, j'ai plutôt pensé à du Pasolini alors on aime ou on exècre !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 605 abonnés 12 377 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2019
    Qui a dit que le cinèma italien ètait mort ? "La grande bellezza", c'est plus qu'un titre! C'est la promesse d'une certaine poèsie, la promesse d'une ballade au crèpuscule dans les rues de Rome. "La grande bellezza", ce sont les chroniques des souvenirs d'un journaliste âgè qui se souvient de sa jeunesse perdue en se promenant dans les rues romaines d'aujourd'hui! Un film sublime dans une ville non moins sublime, Rome, la ville èternelle! Etincelante, cette oeuvre fellinienne affiche une èclatante santè et nous sidère par sa beautè en emportant le spectateur jusqu'au bout de la nuit! Toni Servillo possède, comme "La grande bellezza", un parfum enivrant qui n'en finit pas de nous poursuivre! il interprète avec un immense talent un homme aux premiers signes de vieillesse qui s'est assez tôt prècipitè, sans presque s'en rendre compte, dans ce que l'on peut dèfinir comme le tourbillon des mondanitès, à l'image d'une certaine Italie (celle du XXIe siècle), grâce auquel il rejoint le Marcello Mastroianni de "La dolce vita". Ses amis d'enfance rèpondaient toujours à cette question de la même manière : Quelle est la chose que tu aimes le plus dans la vie ? Jep Gambardella ètait destinè à la sensibilitè, à devenir ècrivain et à devenir cet homme au charme irrèsistible jouissant des mondanitès de la capitale! Pourtant, il ne voulait pas être simplement un mondain! il voulait devenir le roi des mondains! Et il y est parvenu! il ne voulait pas simplement participer aux soirèes! il voulait avoir le pouvoir de les gâcher! Film phare des annèes 2010 qui èpate par sa mise en scène d'une virtuositè à tomber par terre, "La grande bellezza" libère l'imaginaire de Paolo Sorrentino et lui ouvre les portes du baroque! Partant d'une intrigue aux trouvailles esthètiques, le rèalisateur confirme la bonne dynamique du cinèma italien en filmant Rome avec une infinie passion! Un règal pour les yeux! Sans compter le plaisir de visiter de magnifiques monuments (la place Navona n'a jamais ètè aussi belle qu'ici) dans des nuits d'errance mèmorables où l'on a parfois la chance de rencontrer une grande actrice française qu'on attendait partout sauf ici! Une scène qui dure quelques secondes mais qui s'èlève dèjà au rang du mythe! Tout comme cette girafe au milieu des vestiges ou ces flamants roses qui se reposent sur une terrasse, avec en point de mire le Colisèe! Il y a aussi dans la volontè de Sorrentino de s’impliquer dans un projet aussi riche et ambitieux que "La grande bellezza", quelque chose qui fait penser à la dèmarche de Fellini quand il a rèalisè en 1959 "La dolce vita". Non pas que les deux films se ressemblent mais on retrouve chez les deux cinèastes ce même amour du cinèma, cette farouche envie de se remettre en question et de toucher en même temps le public et la critique! Un moment de cinèma inoubliable vous dis-je! Avec, cerise sur le gâteau, de nombreuses rècompenses internationales dont le Golden Globe et l’Oscar du meilleur film ètranger...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 juillet 2013
    Un chef d'œuvre. Les 3 premières minutes, j'ai résisté et même si plastiquement, c'était parfait (Rome est sublimement filmée), je me suis demandée ce que je venais faire dans cette galère . Et puis, je me suis laissée emporter. C'est un des plus beaux films qui m'ait été donné de voir ces dernières années. Un film sur le sens de la vie. Le sens de la vie, c'est de la vivre. De temps en temps on expérimente la Grande Bellezza, la Grande Beauté et vivre ces moments parfaits est une fin en soi, une fin qui justifie tout le reste. Je suis sortie de ce film, profondément émue. Quelle intelligence dans le propos, quelle maîtrise dans la réalisation, quelle finesse dans l'écriture des dialogues (on rit aussi)! J'attends avec impatience la sortie DVD pour revivre la magie.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2013
    Les premiers plans laissent présager le pire avec ce flot d’images filmées sous tous les angles possibles (on reconnaît bien là les tics de mise en scène de Paolo Sorrentino), qui partent dans tous les sens et se succèdent sans fil conducteur apparent. Il faudra une bonne demi-heure de mise en route pour petit à petit se laisser séduire et envahir par cette faune élitiste romaine et par ses préoccupations existentielles engluées dans le nombrilisme. Ce ne sera par la suite qu’une succession de scènes aussi inattendues que captivantes où l’inspiration et l’imagination ne cesseront de nourrir ce scénario époustouflant. Toni Servillo fait des merveilles dans sa composition et derrière les formes généreuses et provocatrices de Sabrina Ferilli se cache une belle âme et cela donne lieu à un rôle magnifique. « La Grande Bellezza » aurait largement mérité de figurer au Palmarès du Festival de Cannes.
    Christine M.
    Christine M.

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juillet 2013
    Rome filmée comme une très jolie femme A voir déjà pour cette ambiance délicate et sophistiquée... Puis pour la tendresse et l'émotion des personnages.. Puis pour l'inattendu des dialogues en finesse et retenue. Bcp d'émotion
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2013
    Il y a du Fellini dans ce film mais le registre est moins virulent et caricatural Rome est filmée dans ses excès comme dans ses 2 allégories amicales proches du narrateur Un Romano accroché aux symboles classiques mais toutou d'une grande perche imbécile et prétentieuse, Une Romana héritière de l'empire du strip qui s'exhibe pour mieux cacher son combat contre ce qui la mine... Ce qui rend le film attachant est le personnage de Jep , il porte une lucidité désespérée et... tendre .Bravo à l'acteur dont l’œil frise sur un visage marqué par le désenchantement. Les évocations littéraires et cinématographiques m'ont plu y compris d'entrée le ravissement Stendahlien du Japonais Peut etre un film qui s"adresse en premier lieux aux esthètes nostalgiques ?
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