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    La Grande Bellezza
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    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2014
    J'ai aimé visiter la Rome de Paolo Sorrentino avec pour guide, Toni Servillo, jeune vieillard, à l'aube de devoir rendre des comptes sur sa si vaine existence. La beauté des images, la virtuosité de la caméra et le charme de la ville n'auraient pu toutefois suffire à nous combler pendant les plus de deux heures vingt que dure le film. Le scénario, plutôt léger, tisse l'arrière-plan d'un croisement d'existences, pour l'essentiel, de quelques bourgeois mondains et cultureux, la plupart vieux et abordant la fin de la partie qu'ils ont jouée depuis quelques décennies dans l'extrême centre de la cité et même souvent sur la seule
    belle terrasse de Jep, le cynique. La vanité et le cynisme de Jep sont balancés par un humour grinçant et souvent subtil.
    On finit par plaindre le vieux critique culturel et on en arriverait presque à l'aimer dans ces scènes ultra-drôles où il se moque de l'art conceptuel.
    Thierry M
    Thierry M

    158 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 mai 2013
    Film sans aucun interet , on s'ennuit ferme et c'est beaucoup trop long.
    fran6v
    fran6v

    5 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 mai 2013
    film long de bons moments mais tres chiant
    belles vues de Rome...
    sans queue ni tete

    a fuir
    poet75
    poet75

    269 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mai 2013
    Le film s'ouvre sur une citation du "Voyage au bout de la nuit" de Céline mais Paolo Sorrentino, son réalisateur, aurait aussi bien pu mettre en exergue quelques lignes de Blaise Pascal, lui qui explique longuement, dans ses "Pensées", qu'"un roi sans divertissement est un homme plein de misères". Car c'est bien de cela dont il est question ici, sauf que le personnage central du film ne règne pas sur un pays, mais sur le néant: il est le roi des mondains!
    Après quelques plans magistraux sur la ville de Rome et ses touristes, le film nous entraîne dans un maelström de sons, de rythme, de musique effrénée, de corps en mouvement, de danse, de fête: c'est l'anniversaire de Jep Gambardella (Toni Servillo), 65 ans. C'est lui qu'on appelle le roi des mondains et c'est lui qui, passé le tourbillon de la fête, se retrouve face à lui-même, face à sa vie de néant, face à sa misère (au sens pascalien du terme).
    Car, à 65 ans, on peut certes faire le bilan de sa vie. Mais quel bilan dresser quand on n'a rien fait d'autre que de se divertir (toujours au sens pascalien du terme)? Il y a 40 ans, Jep a écrit un roman, devenu introuvable mais qui, à l'époque, avait remporté du succès. Il aurait pu continuer sur cette voie, devenir (qui sait?) un grand écrivain, mais il a préféré, peut-être par paresse, le journalisme, les chroniques mondaines, et, du coup, il s'est lui-même étourdi dans les mondanités.
    Ce qui le différencie cependant de beaucoup de ses compères en mondanité, c'est qu'il porte un regard lucide, sans illusion, autant sur sa propre vie que sur celle des autres. Il sait que, dans ce monde-là, l'on est dans le royaume des apparences où tout n'est que spectacle: l'important est de se montrer, de "faire comme si", de se divertir. Même les funérailles, dit-il, n'échappent pas à cette règle: croit-on que l'on y est plus sincère qu'ailleurs? Pas du tout! On va aux enterrements comme on va au spectacle!
    Non sans mélancolie, Jep considère sa vie, son néant, ce qu'il a raté. Il aurait pu s'engager sur un autre chemin... Autrefois, quand il était jeune, il y avait une fille de son âge qui s'offrait à l'aimer, mais il a tout laissé passer, il a tout gâché. Comme ses semblables en mondanité, il a chassé de son coeur l'esprit d'enfance. Plusieurs scènes montrant des enfants, à différentes étapes du film, s'interrogent sur ce gâchis. Parmi elles, une scène splendide et bouleversante, au début du film: on y voit des fillettes habillées en communiantes, portant l'aube et la croix, derrière une grille, et pouffant en voyant un homme tirant sur la laisse d'un chien rétif. Une religieuse apparaît et les rappelle à l'ordre. Les fillettes s'en vont, sauf une qui reste là, dévisageant Jep de ses grands yeux à la fois incisifs et innocents. On sent, à ce moment-là, que ce dernier en est troublé, que ce regard lui fait appréhender en quelque sorte sa propre vacuité.
    Monde du paraître, monde des apparences qui n'épargne pas même les gens d'Eglise! Jep trouvera-t-il un soutien, une aide, une porte de sortie vers autre chose en questionnant un évêque? Las! Celui-ci s'intéresse bien davantage aux recettes de cuisine qu'aux arcanes de la spiritualité! On en vient même à exhiber une "sainte", une religieuse de 104 ans, comme on exhiberait un phénomène de foire. Mais la "sainte", lorsqu'elle daigne enfin répondre aux questions qu'on lui pose, n'a que ceci à dire: "j'ai épousé la pauvreté, et la pauvreté ne se raconte pas, elle se vit!"
    Arrivé à un tournant de sa vie, Jep se demande s'il pourra se sortir de l'impasse dans laquelle il s'est fourré. Y a-t-il encore moyen, à 65 ans, d'échapper à une vie de néant? Ecrire un nouveau livre? Aller enfin vers "la grande bellezza", la grande beauté?
    Quoi qu'il en soit, Paolo Sorrentino a conçu et réalisé là un film qui, s'il n'est pas un chef d'oeuvre, n'en est en tout cas pas bien loin. Remarquable à tout point de vue: scénario, réalisation, interprétation, prises de vue, tout dans ce film laisse une impression inoubliable. Il y a, par exemple, dans la scène de fête du début du film, des mouvements de caméra tout à fait saisissants de beauté et de virtuosité.
    Ce qui me surprend beaucoup, pour finir, c'est que le jury du festival de Cannes n'ait pas jugé bon de décerner la moindre récompense à une telle oeuvre... Mais après tout, non, ça n'est pas si surprenant: ce n'est ni la première ni (sans doute) la dernière fois qu'un jury à Cannes laisse repartir bredouille un grand film! 9/10
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mai 2013
    Dans ce film d'une grande élégance il y a du Sagan du Proust et du Wilde. La lenteur apparente recèle une grande profondeur et brasse des thèmes d'une magnifique humanité : le temps qui passe, le sens de la vie, l'amour, la solitude. Proprement sublime !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 mai 2013
    très belles images de Rome, interprétation remarque de Toni Servillo, l'un des grands acteurs actuels.

    scénario un peu complexe, histoire pas facile à suivre.... à l'italienne
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 mai 2013
    Très beau film où Rome resplendit de ses milles monuments et de son ambiance si particulière...
    benoitG80
    benoitG80

    3 406 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2013
    "La grande Bellezza" serait donc un chef d'œuvre aux accents felliniens !
    Certes cette histoire superbement filmée aux images soignées met en scène le plus mondain des mondains en la personne de Jep Gambardella, dandy riche et oisif, égocentré et suffisant, en pleine introspection à l'heure de ses 65 ans !
    Bien sûr, on peut s'enflammer devant ce cynisme qui émerge de cette société futile où tout est exhibé tels des phénomènes de foire et devant la qualité de cette mise en scène impressionnante et léchée, mais à quoi bon ?
    Car au delà de l'esthétique pure de ce film, aucune, mais aucune émotion ne nous emporte pour nous amener à nous intéresser à ce monde stérile et superficiel et même si l'envers du décor est riche d'enseignement, au nom de quoi faudrait-il s'extasier et crier au chef d'œuvre devant le portrait de ce personnage prétentieux qui ne vaut rien de plus que celui de tout un chacun ?
    Car au fond, que nous apporte ce film de bien important ?
    Aucune révélation que l'on ne sache déjà face à la vacuité totale de cette société où tout est creux, vide et d'un ennui profond !
    Il était évident que ce constat serait celui-là et rien de plus...
    En outre, il est bien difficile d'entrer dans la psychologie et la sensibilité de cet homme toujours en représentation qui ne sait jouer que la comédie que ce soit lors des fêtes comme lors des enterrements où sa tirade bien apprise est significative !
    L'humour est toutefois présent mais semble aussi bien provocant quand on prend un certain recul pour devenir littéralement déplaisant et de mauvais goût...
    Même son histoire d'amour de jeunesse qu'il avait d'ailleurs oubliée, sonne faux et n'apporte rien d'intéressant tant elle prend de l'importance de manière injustifiée...
    La littérature nous a très souvent servi ce genre de menu bien mieux inspiré d'ailleurs, pour que l'on soit de nouveau alléché par la vie de Jeppino auquel on a bien du mal à s'attacher !
    Il serait même tentant de dire que tout est indécent tant cette richesse, cet étalage vulgaire, cet univers stérile, sont aux antipodes de la vie de l'homme qui lui, se bat pour vivre au quotidien surtout dans le contexte actuel !
    Il reste un beau voyage dans une Rome grandiose et toujours aussi magique (dans laquelle on reviendrait volontiers) mais quelque peu entachée par ce monde de plaisir aux résonnances creuses et pathétiques !
    En 2013, il serait enfin temps de voir un peu plus loin que ce thème maintes fois traité en se penchant sur des sujets autrement plus préoccupants...
    lionelb30
    lionelb30

    434 abonnés 2 583 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mai 2013
    De beaux décors ( Rome !!!), une belle lumiere , de bons acteurs mais une multitude de scènes sans lien parfois et un film qui tourne en rond. Qu'a voulu faire ou dire le realisateur? Assez deroutant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mai 2013
    ce film frise le chef d'oeuvre. Un survol de la vie romaine sans concessions, beaucoup de cynisme et d'humour.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2013
    Et voici un film comme on les aime : beau, intelligent, profond, remuant en nous des foules de choses, des souvenirs, des émotions, des inquiétudes, un film sur le désir d'exister, les raisons d'être au monde quand la jeunesse s'est enfuie depuis longtemps et qu'il vous reste des visages, des moments enfouis au plus profond de vous et que quelques réminiscences ou quelques conversations sauront faire ressurgir tels des éclairs. Jep Gambardella est ce qu'on appelle couramment un vieux beau. Il en a fait des ravages parmi la population féminine durant sa jeunesse et beaucoup plus tard encore. Ses conquêtes ont été si nombreuses qu'il n'envisage même pas de les compter. Mais le voilà engagé irrémédiablement dans ce qu'on nomme pudiquement le troisième âge, autant dire le temps des bilans. Lui, le fêtard, l'abonné aux soirées remuantes et souvent coquines, porte à présent un regard cynique et sans illusion sur la société romaine qui l'entoure. Célébré quarante ans plus tôt pour un roman qui a été son unique titre de gloire, il ne cesse d'être interpellé par ses innombrables relations pour écrire un nouveau livre. Mais le nouvel opus ne verra vraisemblablement jamais le jour. Trop de désillusions, trop de lucidité pour affronter ce qui ne serait qu'une vanité de plus. Mieux vaut jouir de la vie, la mordre à pleine dents en attendant l'irrémédiable. Le film de Paolo Sorrentino est admirable à plus d'un titre. Outre ses qualités formelles qui rappellent les plus grandes réussites du cinéma italien, il propose en 2h22 (exactement la même durée que "Gatsby le magnifique"...) une réflexion en profondeur sur le temps qui passe, sur l'amour ou plutôt les amours, sur la société italienne à la fois promise à une éternelle séduction et victime d'un indéniable déclin. Les séquences se succèdent avec la grâce d'un coq-à-l'âne fellinien : on ne peut que songer à Fellini et surtout à "8 et demi" et à "La dolce vita" - même rythme syncopé, même manière de "noyer le poisson", même défilé de personnages hauts en couleur (le cardinal énumérant des recettes de cuisine entre de charmantes personnes, la religieuse de 104 ans vénérée telle une sainte et qui reçoit les hommages des dignitaires de toutes les religions de la terre, les strip-teaseuses qui s'effeuillent au milieu des notables encanaillés..) - Fellini dans toute sa splendeur, celui du début des années 60 mais aussi celui de "Fellini-Roma". Car Rome est au coeur de ce film, la Rome plurielle, celle de l'Antiquité omniprésente, celle des palais somptueux, celle des lieux chargés de souvenirs cinématographiques (la Fontaine de Trevi), celle des musées recelant des trésors de toutes époques (superbe plan sur la Fornarina de Raphaël au Palazzo Barberini), celle de l'Eglise au pouvoir toujours très fort même si ses représentants apparaissent ici comme des pantins peu crédibles, celle enfin de la "grande bellezza", de cette beauté que recherche avidement le héros de l'histoire, une beauté qui réside un peu partout sur les rives du Tibre - et le générique de fin se laisse voir comme un long plan-séquence, vrai chant d'amour à la Ville éternelle.
    jbal
    jbal

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2014
    Chef d'oeuvre !
    Le film nous montre les errances d'un journaliste vieillissant dans Rome. À la faveur de ses rencontres avec des personnes et des lieux, c'est le tableau d'une société romaine qui nous est offert de scruter avec des touches de dérision, de pathétique, de nostalgie, de grotesque et... d'humanité qui nous emportent. Et le film est d'une telle richesse qu'il touche à l'universel: cette déambulation romaine est aussi un raccourci de la société occidentale actuelle.
    Mais en-deçà des multiples messages délivrés par ce film, retenons la prestation exceptionnelle de l'acteur principal et les remarquables images et musiques.
    Rarement film de ces dernières années n'a atteint un tel niveau !
    Kévin Pilastra L
    Kévin Pilastra L

    9 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2013
    C'est une fresque romaine qui montre du doigt la décadence de cette ville et des mondains qui l'a font. Cela commence comme un opéra, rock, pour se finir comme une fable mélancolique sans cynisme, avec le seul regard de l'homme qui ne maîtrise rien, ni son passé, ni son présent, ni son futur... Les acteurs y sont tous remarquables, la caméra est utilisée parfaitement pour sublimer cette ville presque décatie, l'ambiance sonore est à tomber, comment dire autrement que j'ai adoré
    !!!!!
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mai 2013
    Après avoir dépeint avec une certaine froideur l’élite politique italienne dans le majestueux Il Divo, Paolo Sorrentino redonne un rôle principal l’excellent Toni Servillo pour donner cette fois une image toute aussi effarante de l’élite culturelle. Ici, le réalisme est substitué par une mise en scène que l’on sent être très inspirée de l’univers fellinien pour nous dépeindre l’introspection d’un écrivain dépressif. Le regard porté à son quotidien de jet-setter mondain dans une Rome qui, au-delà de tout clivage social palpable, semble d’une beauté immortelle, est d’une froideur glaçante au point d’y voir une relecture moderne de La chute de l’empire romain. Sans conteste trop contemplative et mal rythmée pour rester captivante de bout en bout, la peinture ultra-référencée qui est faite là de cette Italie tiraillée entre nostalgie et superficialité est un beau spectacle émouvant accompagné d’une bande musicale exaltante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 mai 2013
    Une déclaration d'amour à Rome de toute beauté. Le personnage principal devient attachant au fil du film et certaines scènes sont carrément jubilatoires.
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