On m’a recommandé le roman « la maison hantée ». Cependant, avec un titre pareil j’avais un doute quant à sa qualité, alors quand j’ai su que c’était un remake j’ai longuement reculé la date de visionnage. Oui je sais « faut pas juger un livre à sa couverture » alors à son intitulé… Comme on m’a clairement déconseillé le film, et que je suis tombé dessus à la tv, j’étais intrigué par cette ambivalence et j’ai maté.
Hormis le fait que ce soit une adaptation, c'est-à-dire rarement un exemple qualitatif (Stephen King ne dira pas le contraire), j’ai vu le casting : une accumulation de stars, là encore on ne se dirige pas sur de bons présages, puis quand le scénario poussif me pond une raison moisie pour réunir tout le monde dans une maison bizarre là je commence à regretter mon choix. La suite est dans la même veine : les rôles sont des clichés de persos et les acteurs ont été choisis en fonction (Neeson en prof qui gère –ou pas-, Wilson l’excentrique hyperactif, Zeta-Jones en femme forte mais plutôt objet au final, sans oublier la victime et son absence de charisme alias Lily Taylor etc), puis le réalisateur n’est pas un adepte de l’horreur, au mieux il nous sort « Speed »… On a des longueurs pour créer du suspens et de l’épouvante, sauf que sans tension ça ne marche pas, et vu que ça ne débouche sur rien ça tombe à plat. Excepté la maison rien n’est effrayant et personne ne réagit à ce fait, aucune subtilité ni dans le jeu ni dans la façon de filmer, des bruitages trop forts par rapport aux paroles (tant mieux parfois mais ça fait aussi décrocher), une zic pas mal mais trop absente, des FX tantôt réussis tantôt ratés mais surtout trop nombreux, le tout achevé par une fin bas de gamme et prévisible.
En fait, plus le long métrage avançait plus je revoyais Scarie Movie 2. Normal me direz-vous puisque ce dernier s’inspire de « Hantise » sans le cacher, j’avais oublié ce détail mais c’est (trop) vite revenu, ça et le budget énorme de 80 millions pour pondre ça. Hormis que ça rajoute du ridicule à ce qu’on regarde, on se rend compte que le modèle est moins bien écrit que la comédie et bien moins plaisant, un comble.