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NotThatYouThink
40 abonnés
269 critiques
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2,5
Publiée le 7 novembre 2023
“Le Passé” de Asghar Farhadi reste une histoire assez banale. D’un rythme très progressif, les scènes et la trame mettent beaucoup de temps à se développer, avec des indices qui apparaissent au compte-goutte pour une durée totale de 2 heures et 10 minutes. Malheureusement, à part des discussions ça et là, il y a dans le long-métrage peu de place à l’action et aux rebondissements . Marie (Berenice Bejo) est ravissante, Ahmad (Ali Mosaffa) un peu mollasson, Samir (Tahar Rahim) indécis, le propos s’enlise avec l’arrivée de Lucie (Pauline Burlet) avec des aller-retours incessants concernant l’intrigue : spoiler: le suicide de la femme de Samir. A vrai dire, la bipolarité de Lucie et la dualité avec sa mère Marie reste vite redondante. Le thème du suicide est abordé avec beaucoup de tabous, malgré les efforts et ne se développe que très peu ; spoiler: la scène finale entre Samir et sa femme en est la preuve.
Le plus intéressant reste le travail de mise en scène avec les enfants, notamment Elyes Aguis dans le rôle de Fouad, mais pas de quoi en faire un film que je conseillerais.
En dehors de son territoire de naissance, le cinéaste A.Farhadi ( " une séparation " ours d'or à Berlin, lui valu la reconnaissance du grand public) n'a tourné que deux films.
" le passé " est l'un deux, réalisé en France et n'a pas eu le même assentiment de la part de la critique professionnelle que ses opus filmés en Iran.
C'est très injuste pour ce film très réussi ( prix d'interprétation à Cannes) qui tient sur ses dialogues et son interprétation formidable.
" le passé " reprend une thématique déjà exploitée par Farhadi : le divorce d'un couple. Parallèlement le cinéaste aborde la problématique des familles recomposées, l'immigration clandestine et l'emploi de sans papiers, le poids de l'interprétation erronée et de la bêtise humaine dans la naissance de certaines difficultés.
Le scénario comporte plusieurs zones d'ombres, laissant le spectateur compléter les manques laissés volontairement.
" le passé " mérite d'être vu plusieurs fois pour en saisir tous ses aspects et m'a semblé au niveau des réalisations persanes du cinéaste décidément doté d'un sacré talent qui en font un des meilleurs auteurs actuels du septième art.
Le passé est film très réussi à condition de traverser la première heure qui peu se faire un peu longuette, faite de non dit et de détournement de regard sur un passé moins évident que l'idée qu'on peu s'en faire. A ce titre cette œuvre est dès plus réussi, car si la situation de départ est amusante à découvrir mais on tarde pas au bout d'un moment à s'impatienter quelque peu, à l'image de de cette tension latente entre les personnages.
Puis viens la véritable révélation poignante de réalisme de par la complexité d'une situation terriblement difficile à énoncer à voix haute tant sa tragédie est palpable. Tous les acteurs occupent magnifiquement bien l'espace dans cette réalisation subtile et maîtrisé. Nous suivons tours à tours chaqu'un des personnages dans de leurs visions de ce passé, aux facettes multiples, qui rends l'interaction entre eux et la compréhension difficile de premier abord.
Surprenant dans son positionnement et dénué de jugement, le film touche avec justesse pour chaqu'un des personnages, une rédemption en devenir dès plus salvatrice. Au final Asghar Farhadi nous livre une œuvre poignante et pleine de sens, qui ce dresse comme une véritable réussite cinématographique dénué de toute prétention démesuré mais pleine de sincérité.
En 2013, Asghar Farhadi délaisse pour la première fois l’Iran pour tourner un film en France. Il consacre son intrigue à une tragédie familiale dans laquelle les non-dits ont plus de conséquences que les paroles. Revenu de Téhéran à Paris pour officialiser son divorce, un homme découvre peu à peu les causes du déchirement de son ancien foyer. Les pièces de ce puzzle dramatique sont livrées au conte goutte créant ainsi une ambiance oppressante mais parfaitement réaliste. Même si sur la durée, le rythme connait quelques baisses de tension, la prestation remplie de justesse de Bérénice Bejo, Tahar Rahim et Ali Mosaff, ainsi que celle des enfants, constitue une totale réussite. Bref, un long-métrage qui rappelle l’impérieuse nécessité de communiquer avec autrui.
Une exploration de rapports familiaux difficiles entre divers personnages liés par des secrets, des non-dits et des faux semblants. Cependant la froideur de la mise en scène malgré l'interprétation incandescente du casting instaure une distance avec les enjeux de l'intrigue qui apparente ainsi le film à une étude de mœurs davantage qu'à une fiction aux ambitions émotionnelles. Amer.
Premier film d'Asghar Farhadi que je regarde. J'en avais beaucoup entendu parlé en bien, mais je ne m'était jamais lancé, par peur du cachet du Festival de Cannes - n'étant pas un grand fan des films Cannois.
Le film est lent, peu rythmé, marqué par des couleurs froides, par des personnages rustres. Mais plus l'on avance dans le film, plus on se surprend à avoir beaucoup d'empathie pour la plupart de ces personnages, particulièrement Ahmad, sa fille Lucie et, mine de rien. Le personnage de
Le film est très bien réalisé, il semble n'avoir ni début, ni fin, mais être simplement l'épisode d'une vie, commune, mais particulière en même temps.
Je le conseille à ceux qui hésiteraient à le regarder, ne serait-ce que pour vous en faire un avis.
Cette comédie dramatique nous montre les dommages affectifs d'une famille recomposée. La réalisation d'Asghar Farhadiest se révèle très sensible, sa mise en scène épurée et sa direction d'acteur efficace. Bérénice Béjo est magnifique, bien secondée par des rôles d'enfants joliment assurés, et un Ali Mosaffa très convaincant. Dommage que l'ambiance soit si pesante et l'histoire aussi sombre qu'embarrassée.
Soporifique, inintéressant, interminable. J'ai visionné ce film car il a beaucoup de bonnes critiques, et au final je me retrouve déçue par l'histoire, par le film dans son ensemble. Un film dispensable, c'est évident.
Un Talleyrand iranien revient à Paris officialiser son divorce. Diplomate, il gère les problèmes rencontrés par les uns et les autres – tous beaux - dans un contexte tendu. Un vrai bijou d’analyse psychologique. Dommage que la fin plus narrative soit moins convaincante.
Le démarrage du film est assez poussif et j'ai dû résister à l'envie de stopper sa lecture. Bien m'en a pris car j'aurais raté une œuvre qui traite avec finesse des rapports humains, ici au sein d'une famille recomposée en pleine crise. Le réalisateur parvient à instiller dans presque chaque plan l'ambivalence des différents personnages, sur fond de divorce, de suicide inexpliqué, d'enfants ballotés, de vieilles rancunes accumulées, etc. A chaque échange correspondent deux lectures, une qui est formelle et une seconde qui passe par des gestes, des intonations, des silences, et qui vient s'ajouter à la première lecture voire même qui la contredit souvent. Les membres de la famille n'en finissent plus de s'aimer, se repousser, se faire du mal... Le rythme est lent, avec des rebondissements parfois un peu téléguidés, mais ça passe car les acteurs sont formidables, surtout Ali Mossafa et Pauline Berlut. Quant à la jolie Bérénice Béjo, son jeu sonnait hélas faux dans certaines scènes, mais sans que cela n'altère véritablement l'intérêt que j'ai éprouvé en regardant ce film.
Film prenant du début jusqu'à la fin, le réalisateur met en place une histoire à rebondissements aussi forts que les battements du coeur devant l'amour avec un grand A.