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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 juin 2014
ce films, les films d'asghar farhadi et quelques autres films iraniens nous montrent qu'on peut faire des films forts, poignants, sans passer par les effets spéciaux de l'industrie américaine ni les scènes de sexe dans lesquelles excelle le cinéma français ni le hammam dans lequel se déroule plusieurs films tunisiens. avec à propos d'elly, une séparation, le passé, on assiste toujours à une situation banale qui donne naissance à une intrigue, des sentiments complexes et une remise en question incessante. bravo
drame psychologique où l'on est plongé au coeur des conflits familiaux, des situations difficiles de la vie le jeu des acteurs est superbe tahar rahim toujours aussi émouvant Bérénice bejo dans un rôle pas habituel un film avec beaucoup de tension que l'on ressent bravo au jeune acteur qui joue fouad j'ai bien aimé
Magistral. Tant par le choix des acteurs, jeunes et moins jeunes, la justesse du jeu et des dialogues, la profondeur du scénario qui ne passe jamais la frontière du mélodrame. Tout est dirigé d'une main de maître. Du très grand cinéma dont on ressort grandi.
Les intentions sont là : l’ambiguïté des relations humaines où chacun à ses raisons et ses déraisons, les prisons qu’on se construit soi-même à travers ses névroses et ses culpabilités, l’intime qui prend la dimension d’une tragédie grecque… Malheureusement, Farhadi semble avoir perdu toute sa subtilité en venant tourné à Paris. Les incessants rebondissements du récit finissent par devenir artificiels (il y a plus de twists que dans un thriller hollywoodien !) et le cinéaste charge un peu trop la mule du mélo (la femme dans le coma). Les personnages, quant à eux, manquent parfois de justesse : le taiseux Tahar Rahim est trop monolithique et la fébrile Bérénice Béjo n’est pas assez habitée. Ceux qui s’en tirent le mieux, ce sont les enfants, l’employée du pressing (qui, elle, possède une vraie altérité et une vraie dimension sociale) et le mari iranien, très émouvant en pompier pyromane. La mise en scène, loin de l’âpreté iranienne, se fait très sage et la direction artistique manque de ressenti (le décor bobo de la maison de banlieue, la garde robe improbable de Bérénice Béjo). Cette tendance au surjeu des comédiens (y compris dans le mutisme de Tahar Rahim), ces dialogues un peu trop démonstratifs, cette réalité sociale qui manque de prégnance (le film semble bizarrement atemporel) ; tout cela ressemble à un rejet de la greffe parisienne. Quoiqu’il en soit, le film reste fort dans son propos, et on ne peut que regretter ce manque de subtilité dans sa confection.
Trois ans après le superbe « Une séparation », Asghar Farhadi revient avec un long métrage poignant de vérité. Il y reprend une partie des thèmes qu’il avait développés dans son long-métrage précédent : le divorce, l’amour, l’effet des problèmes des adultes sur leurs enfants. Il met en scène pour cela des acteurs français (avec la participation tout de même de l’Iranien Ali Mosaffa) dans la périphérie de la capitale parisienne avec une femme prise dans un tir croisé entre l’homme qu’elle veut épouser, son ex-mari et sa fille qui la fuit de plus en plus. Solidité de la situation, dialogues brillants de vérités, intrigue prenante et personnages touchants, le cinéaste iranien sait comment construire des œuvres puissantes et pourtant enchâssées dans l’univers du quotidien. Il construit des drames à plusieurs niveaux de lecture sans jamais en faire des œuvres ennuyeuses ou sentencieuses. L’émotion est toujours présente, mais jamais sur jouée pas les comédiens, ni sur soulignée pas la réalisation. Comme « Une séparation », « Le passé » offre un beau moment de cinéma tant pas sa qualité que par l’émotion qu’il provoque chez le spectateur. À voir absolument et à posséder dans sa collection de films.
En étant tout à fait franc ça n est pas du tout mon genre de film, trop larmoyant, accumulant la misère (ici sentimentale). Les personnages quasiment tous auto centrés traînent leur spleen et ça n est pas très engageant. Il faut tout de même reconnaître la qualité de la direction d acteurs et la prestation impeccable de ces derniers ainsi que les enfants vraiment crédibles (la scène entre Tahar Rahim et son fils à la sortie du métro extrêmement forte en est le meilleur exemple).
En signant ce film en 3 grands actes (divorce, conflit mère/fille, pris à parti du beau-père), Asghar Farhadi nous offre un film poignant où toutes sortes de sentiments et de situations nous explosent à la figure comme une bombe à fragmentation: un conflit familial latent et promis à se conclure par un divorce consenti, ouvre des blessures que chaque protagoniste croyait pansées, réveille des tumeurs qui ne demandent qu'à s'infecter, s'envenime contagieusement en dommages collatéraux. Le tableau est noir, semble fataliste, et pourtant le réalisateur ne sombre jamais dans le patho, et apporte même une touche d'espoir en mettant en scène des personnages cabossés mais jamais résignés. Un quator d'acteurs au diapason mène le jeu avec une sincérité étonnante et réaliste, Farhadi confirme son talent précis et efficace de direction d'acteur. Réalisé de manière simple, sans fioritures et soignée, interprété par des acteurs inspirés, "Le Passé" passe ses messages et ses émotions par osmose: ça fait naturellement du mal et intuitivement beaucoup de bien.
Un film très touchant et génialement mis en scène. Après le génial Une séparation, Asghar Farhadi reprend la caméra pour nous offrir une histoire bouleversante qui vient explorer les ressorts de la culpabilité et des relations humaines. La mise en scène est tout simplement à tomber par terre : chaque plan est signifiant, tout est à sa place, chaque coupe, chaque cadrage, chaque scène est d'une précision diabolique et fait écho à l'histoire et aux relations qui se nouent et se dénouent entre les personnages. Et c'est là que le cinéaste est incroyable : faire un vrai film mis en scène tout en distillant un scénario machiavélique et au suspense incroyable. L'histoire se dévoile donc peu à peu et on ne fait qu'attendre avec angoisse quelle sera la prochaine révélation. Ce processus, assez divin finit malgré tout par être un brin trop poussé et les tiroirs de l'intrigue sont finalement un peu trop nombreux. L'ambiance également est peut-être un peu trop pesante, mais le tout est servi par des acteurs extraordinaires de sincérité, Bérénice Béjo en tête.
Un drame familial intense et puissant, au récit captivant qui fait éclater les rancœurs et les non-dits du passé, porté par une interprétation brillante. La dernière partie est sublime. 4,25
tout sonne faux, apres le joyaux "une separation", le passé, avec des acteurs trop rapidement cesarisés, englobé dans une production qui suente la recup, donne au final l impression d avoir perdu toute liberté, reste la mise en scene forcement, forcement...
Je n'ai pas accroché. Trop silencieux même si je dois reconnaître que c'est bien interprété et que c'est intéressant. Mais ce silence (1 seconde de blanc mini entre chaque dialogue), ça plombe tout.