Beau film quoique un peu trop long... Les acteurs sont tous très justes et l'histoire est montée comme un film de suspense. Les personnages sont bien écrits parfois justes et émouvants et parfois maladroits et agaçants. Comme dans la vie. Le rythme est lent mais le film se laisse regarder et de dernier plan est très beau (même si le film se termine quand même un peu en nœud de boudin...)
Le réalisateur, Asghar Farhadi, adopte un ton réaliste pour aborder son sujet : une famille recomposée dont Marie (Bérénice Béjo) est l’épicentre. Il met en scène des plans pertinents et chargés de détails révélateurs. Le style de cette œuvre consiste en une réalisation significative, minutieuse et appliquée. La direction d’acteur fait le choix d’une grande justesse. Ces choix sont nécessaires pour raconter un fait social avec réalisme. Dans cette même logique, cet opus n’en fait pas des tonnes pour forcer l’émotion, qui s’installe subtilement. Il y a un dosage maîtrisé du jeu d’acteur pour donner le goût du naturel.
Le casting est bon. Personnellement, je me suis attaché aux personnages dont on précise le point de vue et la situation. Les comportements et décisions me paraissent raisonnablement justifiés. Selon mon ressenti, le point culminant du film est la scène du retour de Lucie (Pauline Burlet) chez sa mère (Marie) et la discussion qui s’ensuit. Le but de cet opus est de faire surgir les vérités cachés, les malentendus et les non-dits qui compliquent les relations familiales. Ainsi, la narration dévoile progressivement les informations. Les révélations successives ne sont pas simplement des retournements de situations dont le seul intérêt serait de réveiller le téléspectateur, elles sont l’occasion de déclencher des dialogues qui révèlent des informations sur les personnages et leurs relations. Asguar Farhadi utilise donc la structure du « scénario à tiroir » pour développer les relations interpersonnelles. Le film observe un rythme tranquille et ne nous montre aucune scène inutile grâce à l’utilisation judicieuse de l’ellipse, il coupe les dialogues dont le contenu seraient redondants avec les données que le spectateur détient déjà. Je termine cette critique par une remarque sur la dernière scène. Elle constitue une des meilleures conclusions de film que j’ai vu, elle est très démonstrative, touchante et bien amenée. spoiler: Elle se clôt sur un plan séquence. C’est toujours agréable de terminer une séance par une bonne scène finale et de quitter un long métrage sur une bonne impression.
J'ai trouvé ce film mou mais mou ! Et même si jetais sur le point de m'endormir je n'ai pas pu à cause des cris hystériques de Bérénice Bejo qui a reçu un prix pour cela . C'est troublant et décidément je ne comprends rien à Cannes
Dans ce long métrage ,farhadi est passé "maître" dans la direction de ses comédiens...on croirait qu'ils vivent réellement leurs vécus personnels . Du plus petit (incroyable fouad) au plus grand (mossafa) excellent dans leurs jeux ...Le scénario frôle la perfection !
Le cinéaste iranien Asghar Farhadi pose sa caméra en banlieue parisienne et nous livre un bon polar amoureux et un drame intimiste. Bérénice Bejo, Ali Mossafa et Tahar Rahim sont captivants dans cette illustration de la complexité des comportements humains, assortie d’une réflexion sur le mensonge et la conséquence des non-dits au sein d’une famille recomposée. Un peu lent toutefois...
si l'on aime le cinéma pour le rêve, ici le rêve est brisé, c'est glauque, ça ressemble à un téléfilm sans moyens, l'histoire est banale, aucun intérêt.
Un film appréciable pour un sujet poignant sur l'amour, la séparation, le passé, de bons acteurs, Ali Mosaffa, et Bérénice Béjo jouent leurs personnages avec une intense complexité, c'est émouvant, le dénouement de l'intrigue est correct.
Le passé à une du mal à passer me concernant. L’idée d’esquisser une histoire sur une relation amoureuse passée, pour la solder dans le présent, n’est pas mauvaise en soi, mais elle n’est ici pas du tout aboutie. D’autant que le deuxième partie du film s’oriente vers une intrigue secondaire pseudo-policière absolument inintéressante. On s’ennuie donc ferme en suivant ces personnages auxquels on ne parvient jamais à s’identifier. L’essai d’ « une séparation » n’a pas été transformé.
Un chef d'oeuvre à mes yeux, tout y est parfait, une mise en scène minimaliste que l’interprétation parfaite de tous les acteurs fait vite oublier. Un scénario intelligent et hyper réaliste. On peut ne pas aimer, moi, j'ai adoré.
Un film melo bien ficelé avec des rebondissements qui nous plongent dans une intrigue captivante du début à la fin avec un rythme crescendo. On ne voit pas passer le temps du coup. Chaque scène faisant un peu plus la lumière sur le passé.... Dernière scène très émouvante.
Non, franchement pas terrible du tout même. On a l'impression que le scénario est construit avec des briques qui s'empilent dans un ordre donné, chacune étant constituée de non-dits évidents pour faire durer une intrigue assez vide. Il est en effet évident que si on ne dit rien, on ne peut que développer le fantasmes verbal et alimenter sans fin du dialogue au kilomètre. Ce genre de non-dit alimente aussi bien sûr le quiproquo. C'est "comme tu m'as pas dit que, je croyais que, mais si tu avais su la vérité que je ne pouvais pas te dire, etc ...". Les dialogues sont du niveau série télé moyenne gamme où les relations entre les individus sont totalement dépourvues de profondeur émotionnelle et le scénario les rend volontairement incapables de s'exprimer sur des choses élémentaires dans un schéma d'une grande banalité. Deux étoiles cependant pour le jeu de celui qui joue le rôle de Ahmad.