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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 327 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2015
    Rah mais oui ! Oui ! Trois fois oui ! Ah mais que c’est bon ! Alors d’accord, autant mettre les choses au clair pour ceux qui ne connaissent pas : Quentin Dupieux n’est clairement pas un cinéaste comme les autres : son cinéma est clairement perché, explorant totalement l’absurde, à la limite du non-sens. Donc, c’est évident, il en laissera bien davantage sur le carreau qu’il n’en émoustillera les papilles comme ce fut mon cas. Et pourtant, il ne faut pas croire : je ne suis pas un inconditionnel du bonhomme. « Steak », « Robber » ou « Wrong » ne m’avaient pas totalement conquis : je trouvais justement que son exploration de l’absurde se cassait vite la tronche, faute de renouvellement, et surtout faute d’un réel jeu d’équilibrisme entre logique et non-sens. Certes, avec son dernier « Wrong Cops » j’avais trouvé là ma perle rare, considérant qu’enfin Quentin Dupieux était parvenu à atteindre ce merveilleux point d’équilibre. Je craignais d’ailleurs qu’avec ce « Réalité », l’ami Dupieux retourne explorer ses foutraqueries d’avant. Il n’en a rien été. Au contraire. Avec ce film, il continue dans cette logique de jeu d’équilibrisme que, pour ma part, je trouve totalement réussi. Pourtant, je l’avoue, il m’a fallu un certain temps pour me laisser prendre. Certes, formellement le film était très réussi, et les séquences observées étaient délicieusement absurdes, bâties dans une logique assez subtile et pas trop outrancière. Seulement voilà, je trouvais un peu l’exercice presque facile ; je n’avais pas cette ligne d’horizon qui me permettait de me projeter totalement dedans. Et là – paf ! – sur le deuxième tiers, le vortex commence à opérer. Dupieux s’amuse à combiner, justifier, relier, entremêler l’ensemble de ses éléments à la recherche d’un sens qui semble là et qui nous échappe pourtant totalement. A partir de là, la machine est lancée et le film ne cesse de pousser de plus en plus loin sa logique, me captant totalement au passage. Ce que je trouve énorme dans ce film, outre sa patte formelle admirable et ses idées visuelles incroyablement judicieuses, c’est cette inspiration presque lynchéenne que Dupieux sollicite pour construire cet espèce de piège de l’esprit. Or, de la construction lynchéenne associée aux délires de l’ami Quentin, le tout mêlé dans une sorte de réflexion à l’égard du cinéma et du rapport au réel, moi ça fait un mélange qui me fait grimper au rideau. La montée en puissance fut telle que j’étais presque en apnée sur le final tant je le trouve abouti et remarquablement efficace. Rah mais voilà quoi ! Du cinéma aussi inventif et malin, moi j’en redemande plus que jamais. Merci Quentin Dupieux d’exister… Merci…
    Scorcm83
    Scorcm83

    101 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2015
    C'est tellement compliqué de critiquer un film de Quentin Dupieux tant on sort de la salle confus et déboussolé. En bref, c'est mieux que Wrong Crops, mais c'est moins bien que Wrong. J'avais attribué à Wrong cops une note très haute parce que je trouvais, et je trouve toujours d'ailleurs, que le cinéma de Quentin Dupieux est important car il propose quelque chose d'autre, de différent, de fun et de décalé qui fait du bien au sein de paysage cinématographique français. Seulement je ne vais pas augmenter la note de ses films à chaque fois pour cette raison, et pour "Réalité" je me dois d'être parfaitement objectif.

    C'est clairement un bon film avec une réalisation très "Dupieuxienne" à base de plans fixes, de faible profondeur de champ très travaillée, d'un montage volontairement brouillon et d'une bande son stylisée. En parlant de la bande son, un seul morceau compose ce film, mais le choix est justifié au niveau de son propos, pas de problème donc là dessus.

    Seulement, je revois un peu le même schéma que dans Wrong Cops. C'est à dire 3 premiers quarts géniaux, qui nous mettent dans l'ambiance, nous intriguent et nous empêchent de décrocher, pour finir avec un dernier quart tellement "fucked up" qu'il remet en question toute notre appréciation du film.

    Là où Wrong (Wrong tout court et non pas Wrong Cops) était meilleur, c'est que sa conclusion était beaucoup plus travaillée, beaucoup mieux amenée et moins tirée par les cheveux. Dans "Réalité", on a l'impression qu'il ne savait plus trop où aller et qu'il a voulu écrire un fin la plus étrange possible histoire de rester dans son éternel style de l'absurde. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, mais j'ai trouvé la conclusion beaucoup moins maîtrisée que dans Wrong. Et c'est vraiment dommage parce que le reste du film était vraiment super prenant.

    Pour finir, Alain Chabat est génial, il apporte un plus indéniable au film, Elodie Bouchez est également très bonne et mention spéciale à Jonathan Lambert, excellent dans son rôle de producteur légèrement taré. La jeune fille jouant Réalité est quant à elle très convaincante.

    En bref, j'ai adoré la première heure mais j'ai trouvé les vingt dernières minutes un peu décevantes, je m'attendais à autre chose. Néanmoins, je conseille ce film sans aucun soucis, encore un bon cru made in notre Quentin national !
    septembergirl
    septembergirl

    602 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2015
    Une comédie inclassable et déroutante de Quentin Dupieux qui se déroule sous l’agréable soleil de la Californie. Un film durant lequel les quelques ingrédients surréalistes du départ prennent progressivement de l’ampleur, dévoilant un scénario étrange, complexe et torturé. Le réalisateur se joue de la temporalité, mêlant réalité et rêve, croisant personnages réels et de fiction ; onirisme, absurde et non sens se côtoient alors. Les acteurs, tous au diapason, sont joyeusement grotesques, notamment Alain Chabat et Jonathan Lambert. Une œuvre décalée, satirique et expérimentale qui livre une mise en abyme vertigineuse pour le spectateur !
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2015
    Il est très difficile de parler d'un film de Quentin Dupieux, comme il est difficile parfois de le regarder et de le comprendre. Dupieux faisant un cinéma du malaise et de l'oppression, si ceux-ci étaient totalement agréables c'est que quelque part ils auraient échoué dans leurs intentions. Mais ce qui est le plus difficile, c'est de critiquer ses films car généralement on ne sait pas quoi en penser et il faut laisser le film mûrir quelque temps dans son esprit pour en comprendre toute la signification et son ampleur ainsi que le véritable propos de son auteur. Et une fois cela fait il est difficile d'en faire une analyse sans spoiler, donc ici je dirais qu'une chose. Ce film est excellent, une expérience de cinéma rare et précieuse que je vous conseille de voir au risque de totalement la rejeter car il faut un minimum d'affinité avec Dupieux pour ne pas être totalement perdu dans ce délire. C'est parfaitement dans les thématiques de son auteur, c'est très drôle et c'est complexe mais un film aussi original mérite d'être vu. Si vous n'avez pas vu le film c'est en gros tout ce que vous avez besoin de savoir par contre si vous avez vu le film et que vous êtes perdu je vous invite à poursuivre cette critique où j'exposerais mon analyse du film en espérant qu'elle vous aide non pas à comprendre le film mais les intentions du cinéaste.
    Comme toujours Dupieux est un sale gosse et il restera un sale gosse donc ici comme à son habitude il se moque de son spectateur, du cinéma et de la critique. Ici il s'attaque aux films "mindfuck", ceux qui nous pousse à l'analyse, à la recherche de sens du pourquoi et du comment. Il va donc emprunter le même schéma que ces films, car pour moquer il n'y a pas de meilleur moyen que d'imiter et ainsi il va faire un gros doigt d'honneur aux films comme Inception ( gros clin d’œil de la part de Dupieux d'ailleurs ) et ce qu'il représente même si ici c'est bien le style nolanien qui est raillé. D'ailleurs il reprend même des éléments de l'écriture de Nolan comme le Set up/Pay-off, qui signifie de placer une phrase ou un élément de façon anodine mais qui au final a de l'importance pour le récit ou sa compréhension. Ici ce sera au détour d'une réplique sur dieu, elle semble anodine ou un homme demande à un autre si il croit en dieu et le type répond en gros " un mec barbu sur ses nuages qui dirige tout ? Nan " mais lorsque le film commence à s'enfoncer pleinement dans le n'importe quoi la réponse du type change, elle devient un simple oui. Car au final tout est une mise en abyme du cinéma et on retrouve un peu les mêmes procédés que pour le Nonfilm de Dupieux, et ici tout n'est qu'un film, c'est un film dans un film qui est lui-même dans un film, et on retrouve un peu cette notion de rêve imbriqué de Inception. Le réalisateur de film est un barbu un peu déluré qu'on pourrait considéré qu'il est dans les nuages, c'est tout simplement dieu, dieu est un réalisateur de film qui manipule la réalité à son bon plaisir en se fichant de toute les incohérences et absurdités. Ici Dieu c'est Dupieux qui appelle son film Réalité mais pour faire un non sens, ce qui est l'élément centrale de sa filmographie, même dans le titre le film représente un non sens car c'est une Nonréalité que nous présente le film. Il lie les personnages de façon cohérente mais totalement absurde pour qu'on essaye de trouver un sens à ces relations mais il n'y en a pas, au final tout ce qu’entreprend le film n'a pas de sens et pourtant le spectateur va quand même essayer de trouver de la logique et une explication. Mais la seule logique du film est celle de Dupieux pas la notre, et sa seule règle c'est qu'il n'y en a pas. Dupieux ce moque donc du spectateur et de la critique qui se sentent obligés de tout intellectualiser, de tout analyser allant même jusqu’à essayer d'analyser ses rêves, car même lorsque l'on dors on se sent obliger d'analyser ses actions inconscientes, ce qui est le propre de l'absurde et Dupieux sur ce point n'a pas beaucoup besoin de déformer la réalité, elle est absurde et d'un non sens absolu par elle-même. Même moi en analysant la pensée de Dupieux je tombe dans son piège et je prouve sa théorie, que l'on ne peut s'empêcher de tout intellectualiser. Ici si il y a des réalités imbriquées et parallèle, c'est parce qu'il l'a voulut, c'est totalement gratuit comme le faite qu'on trouve des cassettes dans le ventre des sangliers, il est le dieu de son film, il fabrique sa propre réalité et en gros il nous emmerde. C'est rare voire même exceptionnel de voir un cinéaste qui crée une oeuvre cohérente dans sa logique avec des thématiques intéressantes dans le seul but d'emmerder ses spectateurs, c'est purement du génie. Car Dupieux se moque d'absolument de tout, de la télé, du cinéma et etc, quand deux personnages parle d'un scénario sur des télé qui envoie des ondes pour abrutir les gens et que l'autre répond "de la science-fiction" c'est purement génial surtout dans une époque ou on est abrutis par des émissions de télé-réalité ou autre plus débile les unes que les autres. Dupieux s'impose donc comme un homme intelligent et conscient du monde dans lequel on vit, il l'a toujours fait et ici il fait la synthèse parfaite de toute sa filmographie dans son oeuvre la plus abouti, l'écriture est d'une finesse et d'une précision absolue, rien n'est laissé au hasard, tout est pensé et tout est intelligent. On retrouve la poésie de Wrong son meilleur film avant ça, l'absurde totale de Rubber et l'oppression qui à marqué sa filmographie. D'un point de vue de l'écriture celle-ci se manifeste par l'oppression mentale, les personnages sont tous rongés par leurs attentes et leurs envies et le spectateur est rongé par son envie de comprendre. Tout le monde souffre de cet "eczéma de l'intérieur", de ce folie qui nous pousse à vouloir tout savoir et à avoir des attentes impossibles à combler, les personnages et les spectateurs sont donc oppressés par leurs propres conditions et sont condamnés à rester bloquer dans une spirale infernale. Et par dessus ça l'ensemble se montre aussi très drôle dans son sens de l'absurde, tout est parfaitement pensé pour que chaque situations deviennent hilarantes. Par contre il y a un bémol dans tous ça, c'est qu'a force d'exploiter les mêmes schémas, Dupieux à tendance à devenir une parodie de lui-même, son style à clairement atteint le bout et Dupieux devra à partir de maintenant trouver d'autres façons d’exploiter ses thématiques et de réinventé son oeuvre car il risque de lasser ses spectateurs. Pour ce qui est du casting, les acteurs sont tous excellent avec en tête Alain Chabat au sommet de sa forme, Jonathan Lambert brillant dans son interprétation halluciné, Kyla Kenedy incroyablement juste et naturelle dans son jeu, elle est clairement la révélation du film et on notera aussi John Glover, hilarant et inattendu dans le rôle d'un réalisateur totalement perché. La réalisation est impeccable comme toujours chez Dupieux avec un montage simpliste mais brillamment orchestré, une photographie assez léchée et un morceau musicale de Philip Glass absolument brillant dans son minimalisme qui souligne à merveille l'oppression du film, la répétitivité et la spirale infernale. Sinon la mise en scène de Quentin Dupieux est excellente avec des plans séquences travaillés et maîtrisés, un sens du cadrage précis et ingénieux et une construction de plans inventive. C'est assez classique, Dupieux n'invente rien et ne signe pas nécessairement sa meilleure mise en scène mais son travail est d'une maîtrise absolue et il s'impose comme un des meilleurs cinéastes français actuel. En conclusion Réalité est un excellent film et assurément le meilleur de Dupieux, un film qui synthétise à merveille l'ensemble de son oeuvre, même si il ne la réinvente pas et c'est la le plus gros problème, il arrive néanmoins à la conduire à son apogée. Le film est donc complexe dans sa simplicité, drôle mais incroyablement glauque et s'impose donc dans la parfaite lignée du style de Dupieux, emplit de non sens et d'absurde où les choses s'oppose directement à leurs contraires et où le spectateur s'amuse joyeusement d'être pris pour un con. C'est un délire auquel il faut adhérer mais une fois qu'on à adopté la méthode Dupieux on ne peux plus s'en passer, c'est un univers incroyablement originale et frais dont il faut lui donner sa chance car même si on le rejette, il serait criminel de ne pas lui avoir donner sa chance et de l'avoir parcourut au moins une fois, aussi désagréable puisse être le voyage.
    Julien D
    Julien D

    1 195 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2015
    De plus en plus, Quentin Dupieux commençait à nous faire entrevoir dans son cinéma nonsensique une certaine logique. Wrong Cops allait dans ce sens en rendant hommage à la musique. Et voilà que Réalité réussit enfin à donner à son style dadaïste un sens clair : Briser la frontière entre la réalité et la fiction à travers des mises en abymes étonnantes. Plus question de faire de l’absurde pour faire de l’absurde donc, mais cet univers visuel est cette fois mise au profit d’une intention louable et d’une narration palpable. Le personnage incarné par Alain Chabat est, même s’il est dans des situations absurdes, est le premier que Dupieux réussit à être attachant, dès lors la névrose dans laquelle le cinéaste s’amuse à le plonger devient particulièrement immersive. Même si le système met du temps à démarrer, afin de mettre en place les différentes histoires plus ou moins fictives, la façon dont celles-ci se télescopent à la façon d’un cauchemar et l’angoisse que créé la musique cyclique font de ce film un moment déroutant dont on ressort avec la tête à l’envers.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 28 février 2015
    Autant le dire d'entrée, perso, rien compris...Non pas l'histoire, un type essaie de faire produire un film, mais dans lequel il est déjà, à moins qu'il ne rêve...non, ça, c'est limpide, mais pas compris l'intérêt de faire (et donc d'aller voir) ce genre de film....en repartant, j'ai croisé quelques regards dubitatifs d'autres spectateurs semblant dire "est ce que toi aussi, tu te demandes ce que tu es venu faire ici?"...Alors j'avais vu la promo du film sur canal avec les adjectifs habituels: absurde, décalé, surréaliste, drôle, audacieux, etc...accompagné d'un petit sketch de De Caunes qui se voulait hilarant...bon, moi, j'ai du raté quelque chose...je suis venu plein de bonne volonté, j'ai essayé d'être TRES attentif pour bien comprendre le propos...raté!...Un ou deux sourires maximum (quelques rires occasionnels et forcés dans la salle)...alors bon, n'étant pas cinéphile accompli, je suis preneur pour toute explication concernant l'intérêt du film.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    246 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2015
    Quentin Dupieux est probablement le réalisateur le plus incompris de la planète. Il faut dire que ses films très décalés ne sont pas destiné à tous les publics. Après son premier film Steak, il a choisi de s'exiler volontairement aux Etats Unis pour tourner de nouveaux projets encore plus fou. Pour son cinquième film, il reste aux Etats Unis mais s'entoure à nouveaux d'acteurs français dans les rôles principaux. Réalité lui permettra t'il enfin d'obtenir la reconnaissance ?

    La clé pour comprendre tous les films de Quentin Dupieux réside dans la première scène de son second film Rubber. Son message était simple : rien n'a de raison. Le réalisateur a en effet cultiver dès son premier moyen métrage NonFilm, l'art du non-sens. Réalité s'inscrit dans la strict lignée des précédents films. Inutile donc de chercher à tout comprendre, c'est tout simplement impossible !

    Le cinéma est au cœur de l'intrigue de Réalité. Film dans le film dans le film, Quentin Dupieux fait tout pour tenter de perdre les spectateurs les moins attentifs. spoiler: Des personnages qu'on nous présente comme issu du film sont en vrai bien réel, un directeur d'école qui croit avoir rêver se travestir en femme mais la fait pour de vrai et un apprenti réalisateur qui pète les plombs en découvrant que le film sur lequel il planche est déjà en salle.
    Il y a plusieurs réalité dans le film de Quentin Dupieux qu'il faudra tenter de démêler.

    Les fans de Quentin Dupieux ne seront pas déstabilisés par ce nouveau long métrage qui peaufine encore la recette élaborée depuis son premier film. Un univers à part, des situations incongrues dont l'absurdité rappelle les oeuvres des Monty Pythons et quelques scènes gore font toute la réussite de ce nouveau long métrage. Egalement musicien le réalisateur aussi connu sous le nom de Mr Oizo a cette fois ci utiliser uniquement un morceau composé par Philip Glass dans les années 70 qui revient régulièrement durant tout le film

    Alors qu'il souhaitait tourner son film en France et en Corée, c'est finalement à nouveau aux Etats Unis que Quentin Dupieux à posé sa caméra. Il a cependant amener avec lui Alain Chabat sans qui il n'aurait probablement jamais réalisé ce film. Comme une évidence, l'acteur s’insère à la perfection dans l'univers du réalisateur. L'ex-Nuls délivre une prestation hilarante dans la peau de ce cameraman qui se rêve réalisateur de film d'horreur. Le réalisateur renoue ici avec l'excellent Jonathan Lambert déjà présent dans son premier film Steak. Il joue ici le producteur qui donne le feu vert au projet de Jason Tantra. Un second rôle très amusant à la hauteur des délires de l'humoriste.

    Autre actrice française, Elodie Bouchez joue l'épouse psychiatre du personnage d'Alain Chabat. On retrouve aussi brièvement deux fidèles du réalisateur : la très belle Roxane Mesquida, l'héroïne de Rubber et Eric Wareheim, anti-héros de Wrong Cops. Autre excellente recrue de Réalité, Jon Heder est le présentateur de l'émission que cadre tous les jours le personnage joué par Alain Chabat. Un comédien rendu célèbre par le déjà très déjanté Napoleon Dynamite trouve un nouveau rôle à la hauteur de son talent comique.
    chrisbal
    chrisbal

    15 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 mai 2024
    La réalité, c'est que ce film ne sert à rien, à part perdre son temps...
    C'est lent, long et complètement absurde, avec une bande son odieuse (la même pendant tout le film).
    Un navet réservé à ceux qui continueront à lui mettre 5 étoiles parce que soit disant il y a du génie là dedans.....
    islander29
    islander29

    859 abonnés 2 353 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2015
    je crois que ce film de Quentin Dupieux sera celui qui aura le plus de mal à passer, à trouver son public......On est à la fois dans une autodérision résignée et dans l'absurde......Le ton des dialogues est à la fois neutre et décalé, avec une sorte de soumission des personnages à un imaginaire voué à l'échec....côté acteurs ils sont tous excellents, Jonathan Lambert en producteur nerveux, Alain Chabbat en réalisateur fou, et Elodie Bouchez en femme de celui ci....Les paysages californiens sont toujours aussi magnifiques, avec cette lenteur désignée par le soleil de printemps, on peut penser.....C'est un film d'auteur assurément au sens noble du terme, et qui se joue littéralement du cinéma (autodérision)...Le scénario pourra sembler manquer d'aspérités, et même être assez monotone, mais n'oublions pas l'aspect parodique qui voisine au film d'atmosphère.....Pour ma part, j'ai souri de nombreuses fois et ai trouvé assez délectable la fausse atmosphère du film.....Je conseille évidemment, mais ne suis pas sûr de l'impact de ce film sur le public.....
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2015
    Ovni cinématographique réalisé par Quentin Dupieux, "Réalité" est un film franco-belge très labyrinthique. Le scénario est tellement labyrinthique et d'une grande complexité que je ne vais pas vraiment l'analyser. Pour être franc, je ne suis pas vraiment sûr d'avoir tout compris^^...
    Quentin Dupieux nous fait passer de rêve à la réalité avec pure plaisir et en traitant le sujet de l'obsession. Tous les protagonistes de ces étranges histoires ont une hantise qui les torturent (que ce soit le personnage incarné par Alain Chabat, la petite fille interprétée par Kyla Kenedy ou encore Bob alias Jonathan Lambert).
    Mais revenons à la "surface" du scénario : au début du film, on relie les histoires sans réel problème et cela n'est complexe mais tout d'un coup, le film part en vrille et nous éjecte à travers diverses dimensions parallèles. Même en reliant quelques aventures entre elles, il y a toujours un grand bouleversement qui effondre toutes nos théories. C'est sans aucun doute l'un des films les plus compliqués que j'ai vu. Et franchement qu'est-ce que cela fait du bien ! Ce fut un grand soulagement et un grand défouloir de voir ce film. Le fait de me faire balader de bout en bout sans jamais ne rien comprendre m'a fait un grand bien.
    Les dialogues sont décalés ; l'histoire est totalement loufoque, délirante et drôle ; les acteurs sont tous très bons dans leurs rôles ; la réalisation est plutôt bonne ; etc...
    Ce magnifique cocktail d'absurdité, de folie, qui parle de tout et de rien nous tient déboussolé du début jusqu'à l'incroyable fin du film ! Même "Mulholland Drive" de David Lynch (qui lui aussi fait des long-métrages complexes et labyrinthiques) n'est pas aussi compliqué. Complexe, anxiogène, stressant et surréaliste, "Réalité", magnifique mise en abîme du cinéma, est un film que je reverrai sans doute pour en chercher le sens (bien qu'il n'y en ait pas vraiment) malgré les multiples degrés de réalités. Hâte de voir les autres long-métrages de ce réalisateur qui me semble très prometteur. L'angoissant, le lancinant, le très répétitif thème de Philip Glass contribue lui aussi à l'ambiance du film et donne un ton fantasmagorique à cette pure merveille qui assume son côté absurde.
    En conclusion, je ne peux que vous conseiller d'aller voir ce film unique en son genre, déroutant et intrigant si c'est votre genre de films. En tout cas moi, j'adore ça !
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    61 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2015
    Avec Réalité, Quentin Dupieux renoue avec un cinéma un brin plus grand public mais tout aussi borderline, métafilm auto-conscient invoquant le réflexivité dans un mille-feuilles de réalités aussi bordélique à déguster que délicieux en bouche. Ode cocasse à la créativité artistique et l'infini cercle vicieux avec ses financeurs, le film cherche brillamment à brouiller les interprétations et les attentes dans un méli-mélo de mises en abîmes, puzzle fait de réel, de cinéma et de rêve. Puis le réel s'efface pour des rêves de cinéma dans une maîtrise incroyable mais vraie de la narration et du montage, explosion réimbriquée de points de vues multi-diégétiques, le tout bercé par la froideur absurde chère à Dupieux que la présence chaleureuse de Chabat tend à chambrer. Perturbante odyssée de l'obsession, quête du détail tout con faisant chavirer toute relativité artistique, Réalité est un hilarant mind-fuck qui frôle l'onirisme avec cette note hypnotique du Music With Changing Parts de Philip Glass qui tourne encore et encore, la boucle infinie d'une bonne vieille VHS qui roule, se déroule et que l'on rembobine pour enfin retrouver la petite broutille qui hante, fugace assurance dans notre propre réalité.
    tony-76
    tony-76

    1 069 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mars 2015
    Réalité est un film à tiroirs ingénieux. Jason, un cameraman pacifique, rêve de réaliser son premier film d'horreur. Bob Marshal, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48h pour trouver le meilleur gémissement de l'histoire du cinéma. L'idée de base du scénario est vraiment intéressante, puis plus on avance vers le film, et plus on se rend compte qu'on est perdu. On sait guère si c'est seulement un rêve ou la réalité. La confusion s'installe dans la salle de cinéma... La mise en abyme, assez vertigineuse, a de quoi nous laisser bouche bée. Tout le monde connait le cinéaste, Quentin Dupieux, un être très bizarre qui est né dans l'absurde et bien Réalité appartient à ce thème. Son univers n'a pas changé c'est à dire un univers onirique et dérangeant. Avec des images superbes et très soignées. La bande sonore est assez troublante mais souvent angoissante. De plus, les dialogues sont efficaces et à certains moments, très drôles. Une atmosphère dantesque et des décors paysages californiens totalement plaisants. Et, le casting est surprenant avec Alain Chabat qui incarne ce réalisateur fou avec une telle maîtrise, il est génial et hilarant. Jonathan Lambert en producteur nerveux est très étonnant dans ce registre et la plupart du temps réussit à capter l'attention du spectateur. Elodie Bouchez est, aussi présente. Elle est convaincante et satisfaisante dans son rôle. La petite fille Réalité, est honnête et passe bien à la caméra. Les autres personnages possèdent une performance acceptable. spoiler: Notons, un excellent caméo de Michel Hazanavicius, lors de la cérémonie des Oscars !!
    A la fin du dénouement, on en ressort tous secoués en ayant à peine compris ce récit gagné par la démence. En conclusion, Réalité est une oeuvre décalée, puérile, parfois étrange mais quand même intelligente. Il faudra le revisionner pour bien comprendre les détails et les situations qui sont posées. Le cinéaste nous cache beaucoup de choses, voir un secret ? Avant tout, Réalité est une réflexion sur le cinéma tout en jouant sur le 7e art. Surement son meilleur film à mes yeux. Rappelons que Quentin Dupieux offre un ovni au spectateur !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 février 2015
    La "réalité" de ce réalisateur n'est que gimmick et postures arty... rien ne tient au corps dans ce film, il ne s'agit que "faire sens", de jouer au malin, mais au final que reste-t-il ? une vacuité abyssale.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 mai 2015
    Encore une salle obscure où ma sheila m'a attiré pour voir ce truc. Je n'ai pas trop résisté car j'aime bien Alain Chabat. Erreur.
    Ça ressemble à tous ces films subventionnés qui conceptualisent des films comme Robbe-Grillet écrivait ses pavés de nouveau roman : sans attention pour le lecteur/spectateur. Une plaisanterie sérieuse entre potes qui se prennent la tête pour réinventer le fil à couper le beurre, faute de culture, et s'en vanter avec modestie auprès de critiques qui ont depuis longtemps abandonné spectateurs, script et histoires.
    On devine que Alain Chabat et d'autres bons acteurs se sont embarqués là-dedans pour rajouter une ligne "cinéma d'avant garde" à leur CV, même si c'est passé de mode. D'Astérix à Réalité, le premier est plus réel que l'autre. Partisan avec Vincent Cassel relève de la même démarche.
    Alors sinon, de quoi s'agit-il ? Pas grand chose. Une mise en abyme interminable et intellectualisante qui nous prend pour des quiches, voire même prend le parti d'ignorer le spectateur pour rire entre soi de ses private jokes imbaisables pour d'autres que l'équipe de tournage.
    Chabat joue bien, d'autres aussi, mais le propos est aussi vide et amer qu'une bouteille de mousseux un lendemain de fête au village.
    Le film tourne en boucle (c'est sa grande inventivité !) et à partir de la deuxième on commence doucement à décrocher après un effort méritoire pour se retenir aux branches. Votre montre commence à exercer un attrait irrésistible. Vous vous enfoncez sans le vouloir dans votre fauteuil pour trouver la posture propice à la sieste, vos paupières pèsent des tonnes...
    Vous vous relevez et vous décidez d'être stoïque, des fois qu'on passerait à côté d'un chef d'oeuvre méconnu. Las, votre montre brule votre poignet.
    Vous convoquez alors vos souvenirs sur le thème de la répétition et par un flash de Groundhog Day vous mesurez l'abîme qui sépare cinéma français et américain. Ce qui sépare un classique d'une éjaculation précoce.
    Bon, comme d'hab, 1h30 avec ma sheila dans le fénoir, c'est toujours bon à prendre.
    Tout le monde n'a pas cette chance. Fuyez braves gens !
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

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    5,0
    Publiée le 13 juin 2015
    Nouvelle expérience cinéma d’un réalisateur qui ne laisse pas indifférent, Quentin Dupieux m’avait beaucoup plu avec Nonfilm, déployant des réflexions intéressantes sur son art en jouant subtilement de l’absurde, sa marque de fabrique, ses œuvres récentes m’ont laissé quant à elles un sentiment plus mitigé, je sentais que le type partait un peu dans tous les sens avec ce côté petit malin assez agaçant. Ce qui reste de tout à fait stupéfiant malgré les défauts de ses longs métrages c’est le degré d’immersion toujours impeccable, et j’ai souvent pensé que son potentiel n’était pas vraiment exploité à bon escient, était il prédestiné à retourner dans le format court ou moyen ? Possible, du moins préférable à mes yeux. Enfin jusqu’à ce Réalité ...

    Car oui ce petit dernier est vraiment LE long métrage de Dupieux que j’attendais, celui qu’il fallait faire, celui où il réussi enfin à réaliser une synthèse de tout ce qui fonctionne dans son cinéma, lier l’absurde et l’immersion, et les emmener vers un certain paroxysme jouissif pour son spectateur, et il est monté très haut à ce niveau là. La construction de son film ressemble pourtant assez à celles des précédents, découpage et collage de plusieurs petites vignettes : un simple cadreur (Alain Chabat) en passe de signer son projet rêvé de science-fiction avec son ami producteur (Jonathan Lambert) qui lui laisse 48h pour trouver le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma; une petite fille découvrant une VHS dans les entrailles d’un sanglier tué par son père; un présentateur sujet aux démangeaisons de son costume de rat; un proviseur de collège (Eric Wareheim) faisant d’étranges rêves où il se voit travesti en femme; et un réalisateur ex clodo (John Glover) pas vraiment avare en pellicule. Tous ces fragments vont se mélanger et provoquer une mise en abyme inconsciente, schizophrénique et démente.

    Ce qui est intéressant ça n’est pas réellement le sens de ces histoires, on en a l’habitude chez Dupieux, mais de voir ce qu’il en fait, comment il compose son tableau, cet effet de surimpression, de perte de repères, le but n’est pas de nous raconter textuellement une idée de scénario mais bien de nous faire ressentir des choses continuellement avec l’ambiance, et uniquement l’ambiance (ou presque), et ça c’est un sacré tour de force. J’ai rarement été autant aspiré par une atmosphère, tout est dans la mise en scène, c’est fou, cette séquence de dialogue entre Chabat et Lambert dans le grand bureau avec balcon est symptomatique, il lui raconte son idée de téléviseurs tueurs (rappelant au passage le pneu de Rubber) puis se fait interrompre, puis reprend, puis ils sortent, puis ils ré-entrent, ça semble ne pas en finir, et c’est juste GÉNIAL. Sincèrement je ne sais pas combien de temps dure la scène, sans doute 8-10 minutes, mais si on me dit qu’elle en fait le double ou la moitié je ne serais même pas étonné parce qu’à ce moment là on s’en fout, on est hypnotisé, c’est vraiment très étrange, drôle et extrêmement plaisant, voire apaisant.

    Ce coté apaisant est d’ailleurs mis en valeur par cet esthétisme légèrement désaturé et cotonneux, aux décors épurées, aux notes envoutantes d’un orgue haut perché ainsi qu’à la simplicité de l’interprétation des comédiens, tout sonne juste, du moins pour nous préparer à une lente montée en puissance dans un contexte totalement surréaliste et fascinant. Dupieux va installer le rêve et briser cette pseudo réalité, mais aucunement par la grandiloquence d’effets de style, il va simplement placer des points d’ancrage, des éléments que le spectateur pourra assimiler spontanément, car il faut du lâcher prise, se laisser aller et flotter, l’impératif mot d’ordre. Là où David Lynch avec Inland Empire nous emmenait dans le plus angoissant des cauchemars Quentin Dupieux le fait dans le registre de la comédie, et rien n’est balourd, ça n’est pas une composition de "sketchs" mais bien une succession de subtiles petites portions de mise en scène malicieusement référencées et savoureusement décalées. Et la façon dont tout va s’entremêler se révélera être une démonstration forte en terme de pure jouissance spectateur, c’est très intelligent comme retranscription, faire durer le plaisir, atteindre l’orgasme cinéma par écran(s) interposé(s) et superposé(s).

    En fait notre cerveau est anesthésié (dans la mesure où on accepte de l’être) et la tension est juste incroyable pour ne pas dire insoutenable (et ça avec quasiment rien), spoiler: j'en veux pour preuve cette séquence absolument scotchante de la salle de projection avec la petite fille découvrant le contenu de la VHS mystérieuse en contre-champ devant le producteur qui s’impatiente, comme nous, ce qui reflète en tout point cette fameuse idée de mise en abyme
    . Dupieux s’amuse avec nous et provoque notre niveau d’exigence en ce que doit représenter le cinoche dans son aspect le plus brut : la sensation. Car celui qui se sera accroché à l’attente d’une finalité scénaristique terminera inévitablement sur le carreau et franchement ça sera bien fait pour lui je dois dire, même si on pourra tout de même absoudre le néophyte de la filmographie du réalisateur. Quoique l’inconditionnel pourra peut être aussi y voir une certaine redondance dans ses thématiques, bien qu’à mes yeux elles soient ici parfaitement synthétisées, c’est exactement ce qu’il lui fallait : assumer pleinement en se faisant plaisir, en plus d'une évolution conceptuelle cohérente, faire VIVRE un film.

    Réalité marque enfin l’aboutissement du travail de Quentin Dupieux, il signe là une véritable pépite hors norme en matière d’expérience cinéma, car il faut bien avouer que ce genre de film se fait rare et qu’il faut savoir en profiter, ne pas bouder son plaisir et se laisser aller complètement. Repousser ses propres limites sans avoir peur d’être littéralement pris en otage par son écran, au contraire c’est là que le septième art est magnifique, on veut se voir transporté et ne plus être un spectateur (semi-)inerte face à je ne sais quelle production interchangeable, les temps sont durs et ça fait du bien ! Est ce un nouveau départ pour le parrain du french-absurd ? L’avenir nous le dira …
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