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AlphaWolf
75 abonnés
827 critiques
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2,0
Publiée le 26 mai 2020
On retrouve bien la patte Dupieux et son absurdité caractéristique. Et si cette absurdité manque souvent d'un cadre plus rationnel, cela dépasse ici tout entendement avec cette intrigue abracadabrantesque semblant reposer sur un enchevêtrement de rêves, une sorte d'Inception raté, si tant est que ce dernier soit considéré comme réussi. On termine le film totalement incrédule et blasé par tant de fouillis.
Déçu! J'étais impatient de découvrir Alain Chabat que j'aime bien dans un film de Quentin Dupieux que j'aime bien aussi. Mais même si on retrouve leur marque de fabrique et l'aspect loufoque des films de Quentin Dupieux, le fond n'est pas au rendez vous, le film est mou et je n'ai pas accroché au scénario qui je trouve part un peu trop dans tous les sens.
Réalité porte bien son nom, et nous emmène aux confins du réel, à la limite entre la réalité, la fiction et le rêve et entremêle tous ces thèmes pour offrir une mise en abyme déroutante et absorbante mais limitée par un manque de rythme évident que la qualité de jeu des acteurs ne parvient pas toujours à rattraper. Réalité c'est donc un film qui sort des conventions et qui ne mettra certainement pas tout le monde d'accord (et cherchera peut-être même à faire le contraire...). Une folie sympathique mais qui aurait mérité plus de panache.
Un film WTF, bien intéressant dans son scénario, dans sa musique, et dans ses acteurs, tous très bon. On se sent vraiment perdu à essayer de comprendre, et de se repérer. Toutefois le film est un peu, beaucoup trop confus à mon gout, et manque d'une petite dose de logique pour le monter à l'état de super film. Mais l'idée est la, et c'est déjà ça.
Avec un début très British (je pensais m'être trompé de film), le film nous plonges dans un univers très... spécial! Un film fantaisiste que j'ai regardé en deux fois mais que je ne regrette pas. A voir en condition. ----Mai 2016----
La premiere partie est plutôt pas mal , les acteurs bon , l'originalite presente mais dans la duree cela devient ennuyeux et la deuxieme partie du film pas a la hauteur du debut.
Assez particulier, dans le style de Quentin Dupieux, "Réalité" déroute en envoyant le spectateur sur de fausses pistes. Une musique lancinante en arrière-fond, on voit se mouvoir des personnages plus ou moins burlesques, à mi-chemin entre rêve et réalité. Alors que l'ensemble du film paraissait prendre un chemin plus ou moins réaliste, le dernier quart d'heure "part en cacahouètes", comme il fallait s'y attendre. À voir un excellent Chabat, et des passages sincèrement drôles. J'ai également apprécié Jonathan Lambert, excellent en producteur un peu maniaque.
Ça devait finir par arriver : que Quentin Dupieux et Alain Chabat se rencontrent. Deux mecs perchés comme ils le sont (surtout Dupieux) étaient faits pour se croiser un jour. Et c'est chose faite. Et le fruit de cette rencontre se nomme « Réalité » nouvelle illustration du cinéma absurde de Dupieux. Ici, on est dans le n'importe quoi le plus total. N'importe quoi n'étant ici absolument pas synonyme de négligence car Dupieux apporte du soin à son œuvre, ne serait-ce qu'au niveau de la réalisation toujours très propre et offrant très fréquemment de jolis plans. Au niveau de l'histoire (enfin si on peut dire ça comme ça) la limonade n'est clairement pas la même. Si au début on peut se sentir happé et surtout se taper un bon trip sur ces enchevêtrements de rêves, dans les 20 dernières minutes, on peut clairement dérailler tant Dupieux pousse son délire au maximum. Finalement, j'ai vraiment l'impression que pour apprécier « Réalité » pleinement, il est nécessaire d'être parfaitement raccord avec ce qu'il se passe dans la cervelle à Dupieux, et ça, ça n'est pas donné à tous les spectateurs. Mais avec Dupieux ce qui est bien, c'est que chacun de ses films est à voir. Car même si tu sais que ça va être absurde, tu ne sais jamais quelle idée il va trouver. J'attends le prochain avec une certaine impatience.
Excellent! Rien compris mais excellent! C'est justement tout le talent de Dupieux: réussir à intéresser avec du n'importe quoi! Mais ici, c'est quand même moins déjanté que Wrong Cops par exemple. Il y a une certaine ambiance dans laquelle je suis de suite rentré même si au début, j'ai fait l'erreur d'essayer de capter. En effet, j'ai vite compris justement qu'il ne fallait surtout pas essayer de suivre ce parallèle d'histoire qui n'ont rien à voir mais se rejoignent aussi! De ce côté, c'est vraiment troublant mais bizarrement plaisant si on se laisse aller, si on essaye pas de le prendre comme un film au schéma classique. Interprétation impeccable dont un génial Chabat, belle photo, excellente mise en scène avec une tout aussi excellente bande-son, et un scénario déjanté voilà un bon bilan! Un film que je ne conseillerai qu'aux spectateurs les moins frileux, qui n'ont pas peur de voir un truc pas comme les autres... Un bon délire!
Evidemment, ce n'est pas un film classique. Il rebutera la grande population habituée aux champions du box office. Quentin Dupieux a du sang de dadaïste dans les veines. Et qui mieux qu'Alain Chabat peut faire prendre de la hauteur de ce film qui fait rimer absurde et réflexion ? On ne va pas trouver une oeuvre cohérente du début à la fin (j'y croyais, et nul doute que si ça avait été le cas, on aurait pu avoir un chef d'oeuvre du genre), mais j'ai beaucoup ri, et beaucoup réfléchi autour de ces 11 questions : _ les réalisateurs peuvent-il ressentir un dédoublement de la personnalité ? _ quelle part de rêve et de réalité compose notre quotidien ? _ quelle part de fiction et de réalité compose un film ? _ psychologiquement, peut-on trouver des liens entre les rêves et les fictions ? _ à quoi tient le succès, quand franchit-on cette infime frontière entre succès et bide ? _ finalement, n'aime-t-on pas un film juste parce qu'on y voit une part de nous ? _ Dupieux aime-t-il ou se moque-t-il des films à tiroirs ? (je me suis cru dans Inception !) _ pourquoi certaines personnes sont prêtes à tout pour ne pas tourner alors que d'autres sont prêtes à tout pour tourner ? _ le cinéma actuel a-t-il de l’eczéma à l’intérieur ? _ les télés nous attaquent-elles le cerveau, nous spectateurs ? (je me suis même demandé si le film n'avait pas le même impact sur moi !) _ la vraie Réalité n'est-elle pas celle des enfants ?
Réalité est un film au final parfaitement cohérent, non pas dans son scénario mais dans la place qu'il tient au sein du cinéma de Quentin Dupieux, dont il est à la fois la somme et l'annulation. Entre des prétentions meta qui m'ont fait apprécier Nonfilm et Rubber mais qui il faut le dire tournent vite en rond (et sont ici très bien distillées, sans lourdeur ni pédantisme) et la fameuse rengaine du "no reason" (cette déconstruction dont Dupieux se fait l'apôtre) si chère à Wrong ou à Wrong Cops, Réalité trouve une place toute naturelle. Il témoigne peut-être d'une certaine maturité, celle d'un gars qui a enfin trouvé ce qu'il fallait pour assumer son cinéma absurde, sans le vider complètement de sa substance dans une pose arty ni l'alourdir trop de didactisme et de double-sens dans l'espoir de lui trouver une justification. C'est un film sans doute plus simple que complexe, qui nourrit le plaisir du dépaysement, de l'étonnement et du jeu, avant d'être barricadé derrière un leitmotiv qui tirait trop vers l'obsession pour ne pas cacher un certain malaise. C'est presque comme si Dupieux, après s'être artificiellement fabriqué un univers iconoclaste dans une tentative d'exister dans le cinéma, avait finit par trouver le juste équilibre qui rend désormais cet univers complètement justifié. Comme si un un robot sorti des mains de son créateur finissait par vivre par lui-même. En tout cas, Réalité est fun, assez malin pour nous faire tomber dans le piège de son scénario sans pour autant lui prêter un sens univoque - et un brin prétentieux - à la fin. Réalité n'est qu'un jeu, mais c'est un jeu très agréable.
Avec son scénario tortueux à souhait, au point d'en être complètement incompréhensible, qui permet au réalisateur de se livrer à de multiples excentricités au dépend d'un spectateur forcément déboussolé, Réalité est à la fois comique et déstabilisant. Une expérience qui vaut le coup d’œil, bien que j'avoue avoir un peu décroché sur la fin, en comprenant qu'il était probablement inutile de trop réfléchir. Le trait de génie du film est d'inclure des personnages qui ne parviennent pas plus que nous à comprendre l'univers hautement paradoxal dans lequel ils évoluent. Comprenne qui pourra !
Un cadreur se rêve réalisateur d’un film d’horreur. Il contacte un producteur qui s’engage verbalement à suivre le projet à condition que sous 48 heures le cadreur trouve un cri d’effroi susceptible de lui faire remporter un Oscar. Un pitch hallucinant comme Quentin Dupieux sait en inventer. Et c’est bien là, la qualité première du film ; un traitement par l’absurde d’une critique du petit monde du cinéma. Cette mise en abyme par un regard hyper décalé et drôle n’est pas sans rappeler une autre référence française : Delépine/Kervern… même si Quentin Dupieux se rêverait certainement David Lynch à travers ce récit gigogne, en témoigne cette réplique du film : « Kubrick mes couilles ». Déroutant comme un Lynch, on pense à plusieurs reprises au mythique « Mullholland Drive » de part sa construction à tiroirs où les rêves sont dans d’autres rêves et cela sans fin. Habile dans son montage, les trois histoires initiales autonomes dont une seule semble être fictionnelle se regroupe dans la dernière partie du film avec cohérence… mais sans jamais résoudre la problématique posée : quand est-on dans le rêve et quand est-on dans la réalité ? Sur la forme, c’est donc talentueux et construit avec un fort souci artistique. Quelques dialogues portés avec talent par Chabat et un Lambert inspirés. Par contre, le concept attractif finit dans son dernier tiers par tourner à vide, le fond est un peu trop pauvre pour un long même court (1h25). Dupieux exploite sa bonne idée et la recycle au travers de rêves sans cesse réitérés mais pas assez renouvelés. Du talent mais manque de fond
Mais qu'est ce qui a pris à Alain Chabat de jouer dans ce registre? Il a voulu essayer autre chose , je ne vois que ça car il n'y a pas plus loufoque que Réalité. Absurde, déjanté , ce scénario est acabradantesque et il faut le suivre pour ne pas décrocher et vite s'ennuyer. Un rêve dans un cauchemar , à moins que ce ne soit l'inverse, ou est la réalité ? Plusieurs rêves dans un seul ? qui est qui et pourquoi ? Autant de question que l'on se pose devant autant d'absurdités ! Pourtant j’aime l'absurde , les scénarios hors du commun, dérangeant, cela peut être de vraies bijoux parfois mais là c'est raté. Incompréhensible au possible. Ce film n'est pas nul non plus , il comporte quelques scènes qui font sourire..ouf , c'est déjà ça!
Film curieux, absurde et pourtant j’ai apprécié. Peu importe le fil rouge, peu importe une fin classique. Réalité et rêve s’entremêlent presque limpidement. Je considère ce film comme un tableau moderne. Il touche ou ne touche pas. Chacun peut se l’approprier selon ce qu’il ressent, selon son humeur du moment. J’ai cru à un moment donné que le puzzle se constituait… mais Quentin Dupieux préfère donner de fausses pistes ou dire aux spectateurs qu’il ne faut pas s’attendre à ce que l’histoire retrouve une certaine cohérence. L’absurde a sa propre logique, et c’est peut-être aux spectateurs de faire l’effort de la trouver. Sans doute que Dupieux n’intellectualise même pas son récit ! Il n’y a rien à expliquer ! Il y a à ressentir. Quelle est la part du rêve ? de la réalité ? Et si la réalité était la jeune fille nommée justement Réalité. Que Jason n’était qu’un rêve imprimée dans une cassette VHS ? Il y a des films comme ça où le non conventionnel peut séduire, et sans doute, grâce à une mise en scène assez fouillée et à des acteurs auxquels je crois tant ils sont bien incarnés. Si je crois aux acteurs, je crois au récit et par conséquent au film.