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chrischambers86
13 706 abonnés
12 423 critiques
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4,0
Publiée le 12 novembre 2012
Avec "The Emerald Forest", John Boorman signe une très belle quête initiatique qui constitue plus que jamais le schèma traditionnel des histoires que raconte le cinèaste et qui ne dèbouche ici que sur une violence sans espoir! Un excellent film au coeur du poumon de la Terre qui s'appuie sur des èvènements et des personnages rèels! A l'origine, il y a ce fait divers relatè dans le Los Angeles Times qui a retenu l'attention de Rospo Pallenberg, le scènariste d'"Excalibur". L'article racontait l'enlèvement par des Indiens du fils d'un ingènieur pèruvien âgè de sept ans! En dix ans, le père (Powers Boothe, dans l'une de ses meilleures prestations) a entrepris des recherches qui lui ont finalement permis de retrouver son fils en total immersion au sein d'une tribu! il n'en fallait pas plus à Boorman pour renouer avec les thèmatiques qu'il avait dèveloppè dans "Excalibur" où les lègendes arthuriennes côtoyaient la magie au sein d'un monde sur le dèclin! De là, du message ècologique du film, Boorman est parvenu à insuffler de l'èmerveillement dans sa description du lien ètroit entre l'homme et la nature! Au coeur d'un monde dont le pèrimètre s'amenuise au fil de l'histoire, le cinèaste souhaitait mettre surtout en avant le fait que notre monde avait perdu le contact avec la nature et par extension le contact avec le monde spirituel du respect des traditions! Pour mettre en image cette notion du paradis perdu, tirons un coup de chapeau au chef opèrateur français Philippe Rousselot qui a rèalisè une vèritable prouesse dans la mise en place des plans de toute beautè au sein de la forêt amazonienne! Notons pour finir que le personnage principal est interprètè par Charley Boorman qui n'est autre que le fils du rèalisateur! Un aventurier avant tout mais on retiendra sa formidable prestation nous montrant des yeux verts magnifiques un peu comme certains chats! Un grand film d'aventures des 80's et l'un des films de chevet de ma soeur auquel je dèdie cette critique...
Comme je disais dans mon petit laïus à propos du film "Hatchi", les réalisations s’inspirant d’une histoire vraie ont un parfum particulier. C’est le cas de "La forêt d’émeraude". Tiré d’une histoire vraie ayant eu lieu en 1972, "La forêt d’émeraude" porte un message fort et engagé : la lente et inexorable destruction d’un espace vital (le poumon de la Terre) où se côtoient un incalculable nombre d’espèces animales et végétales alimentant une multitude de tribus indigènes vivant en harmonie avec la nature, loin, très loin, tout du moins aussi loin que possible de la civilisation, en tout cas pour la plupart d’entre elles. Outre un film d’aventures très réussi, John Boorman nous propose ici une histoire colorée, forte en émotions, dans laquelle Tomme (Charley Boorman) y est un personnage plus qu'attachantspoiler: , où il a appris à vivre en parfaite symbiose avec la nature au sein de la tribu des Invisibles, une hygiène de vie que même son père qui finira par le retrouver au bout de 10 ans d’interminables recherches n’arrivera pas à faire revenir vers ce que nous appelons la civilisation . Entre les décors qui nous font voyager à travers l’Amazonie, des maquillages sublimes, des interprétations exceptionnelles par Charley Boorman, Powers Boothe dans son meilleur rôle, une réalisation parfaite et maîtrisée de John Boorman, et une photographie très inspirée, nous ne pouvons qu’être émerveillés devant cette plaidoirie quant à la forêt amazonienne, à condition toutefois que le spectateur soit sensible à cette cause devenue pourtant très préoccupante. Autant dire que ce film profondément humaniste est à voir absolument. Résolument dépaysant, c’est l'un des plus beaux films d'aventures jamais vu, accompagné qu’il est par une douce musique digne des titres destinés à la relaxation. Pour finir, je dirai que l’authenticité a su être préservée en gardant les dialogues des indigènes en version originale sous-titrée. Pour ceux que ça intéresse, il a été décliné en livre par Robert Holdstock en 2003, procédé plutôt rare car ce sont plutôt les films qui s’inspirent des livres et non l’inverse.
Rarement il m'est arrivé de choisir un film au hasard. Ce soir là avec ma femme, nous voulions aller nous faire une toile et on n'avait pas choisi. Arrivés devant le complexe, aucun des films au programme ne nous tentait. Et puis on a remarqué l'affiche de ce film, discrète et la file d'attente était vide. Le titre nous a plu. Sur un coup de tête, on s'est dirigés vers cette salle. Et quelques minutes plus tard, la magie opérait. Sans parler de l'histoire, ni même des thèmes, on a été emportés par la musique envoûtante et la beauté des images. Ensuite l'histoire, tirée d'un fait réel, nous a captivés. Les acteurs sont remarquables, certaines scènes mythiques. Et ce film véhicule toute une remise en question de nos valeurs, de notre culture, de nos connaissances qu'on a trouvée édifiante, forte et vivifiante, même si, parfois, il enfonce le clou un peu fort et que c'est assez manichéen. Nous sommes sortis de la salle les yeux pleins d'éclats, brillants de quelques larmes, gonflés à bloc. spoiler: Je n'oublierai jamais le commentaire que nous fit, quelques jours plus tard, une connaissance à qui on racontait cette soirée :
"Ah oui, le film de John Boorman... Encore un de ces films humanistes américains à la con !". Comme quoi chacun peut y trouver ce qu'il veut...
Raaah John Boorman ! Ce mec a un rapport à l’image et à l’humain que je trouve vraiment somptueux. Le pire, c’est que maintenant que j’ai dit ça, je ne vois même pas ce que je pourrais rajouter. Ces films là pour moi ont une magie qu’il est difficile de cerner et de décrire. Mieux vaut découvrir ce film par vous-même et constater si, oui ou non, la magie opère aussi sur vous…
La Forêt D'Émeraude est un très bon et très beau film. Un superbe film d’aventures, inspiré de faits réels, qui se voit également comme une quête initiatique semée d’embûches d’un ingénieur cherchant désespérément son fils, enlevé par des Indiens, au cœur de la forêt amazonienne. Le cinéaste nous signe une fable écologique d’une beauté à couper le souffle, qui véhicule une réflexion sur l’avenir de la civilisation d’autant plus saisissante puisqu’elle s’appuie sur un regard d’ethnologue. On est immergé dans les mystères de la forêt ainsi que dans les rites des tribus indiennes au sein de ce plaidoyer écologique. Une immersion totale, soufflé d’un réalisme surprenant aidé également sans doute par le non doublage lors des passages de dialogues au sein de la tribu. On retiendra également sa superbe bande son mystérieuse, envoûtante et excellente à écouter qui rend ce côté immersif du métrage. Le réalisateur John Boorman nous régale les yeux avec une réalisation dirigée avec maestria en nous offrant des plans d’une richesse visuelle absolument magnifique. Sa direction d’acteurs et sa mise en scène sont tout bonnement incroyable. Il parvient à capturer une beauté impérieuse au cœur de cette mystérieuse forêt amazonienne. Les acteurs sont époustouflants et aide au réalisme du film avec notamment le fils du cinéaste Charley Boorman, Powers Boothe, Meg Foster. Les acteurs interprétants la tribu indienne sont extra notamment Ruy Polanah, Dira Paes l’une des nombreuses femmes qui nous en mettent plein les mirettes. Cette forêt d’émeraude est un bijou, une œuvre fascinante, riche et sans temps morts. Ma note : 8.5/10 !
John Boorman a toujours su servir du côté luxuriant,magique et anxiogène de la forêt(il suffit de se souvenir de "Delivrance" ou d'"Excalibur"). Ici,il offre un film d'auteur humaniste aux considérations écologiques qui donne une impression de documentaire. La forêt amazonienne,repaire de tribus indiennes aux coutumes ancestrales,lieu de vie et de paix menaçé chaque année un peu plus par l'urbanisation galopante,coeur d'un éco-système fragile et vital. Dans "La Forêt d'Emeraude"(1985),l'élément perturbateur est un maître de chantier qui veut retrouver son fils,kidnappé 10 ans auparavant par les Invisibles,une des peuplades en question. Le fils,lui,a tout oublié de son passé,mais sera rattrapé par la cruauté des hommes... Le film manque d'être déséquilibré tant les longueurs sont légion,mais c'est aussi la condition imparable pour pénétrer et rêver de cet univers en voie de disparition. Les images sont superbes,qu'elles soient aériennes ou au ras du sol. C'est un film qui laisse songeur,à la fois pour les petits et les grands.
Un film militant contre la déforestation en Amazonie et pour la sauvegarde des cultures primitives encore présentes dans cette espace vierge en cours de disparation. De jolies photos, de belles scènes de danses pour certaines cérémonies indiennes. Mais, et c'est dommage, une impression de mièvrerie et des dialogue père/fils indigents, tant au début qu'au moment des retrouvailles. Et puis, il faut accepter le coté magique des cérémonies divinatoires sous l'emprise d'une drogue...
Bien étrange fable écologique de John Boorman, qui mêle des éléments clichés plutôt propres au cinéma de divertissement à une gestion du rythme et un rapport à la violence beaucoup plus personnels. Pour les premiers, on notera un manichéisme perceptible dans le traitement des deux tribus autochtones et le peu de crédibilité qui s'ensuit. Un bon paquet de facilités pseudo-mystiques (les transes du personnage principal et leur dévoiement narratif, alors qu'on aurait simplement pu s'en servir comme d'un élément propre à fasciner) qui détruisent en bonne partie la fibre réaliste et vivante du long-métrage. On peut également ajouter un happy-end pas vraiment inspiré, qui ne sert à rien d'autre que de souligner la vengeance cathartique de John Boorman sur sa civilisation corrompue et son rapport perdu à la Terre. C'est vraiment l'idée qui émerge involontairement, celle d'un long-métrage vaguement bien-pensant. Je n'ai pas de conviction écologique bien affirmée. C'est dommage de voir ce genre de richesses disparaître, mais c'est inévitable, et plaidoyer désespérément pour la sauvegarde à l'identique de ces paradis perdus en perdition, c'est aujourd'hui la preuve d'une naïveté fébrile et infantile. Je préférerais à cela une contemplation calme pleine d'acceptation, l'occasion de s'immerger réellement dans ces cultures indiennes et ces forêts insondables, sans le filtre indu d'une vision occidentale pleine d'une bonne conscience qui falsifie tout. Les bons sentiments ne sont que complaisance et empêchent d'accéder réellement à la beauté de ce qui est filmé en tentant vainement de rendre belle une vision déjà pré-fabriquée. Bon, j'exagère, La Forêt d’émeraude n'en est pas encore là. Boorman maintient en effet un montage à l'écoulement irrégulier, moins prévisible qu'on peut s'y attendre dans un banal divertissement et propre à rendre tangible le mystère et la pluralité de vies grouillant dans cette nature secrète et qui nous est désormais étrangère. Je l'ai dit également, la violence jamais surlignée ni pleurée que dévoilent les images parait sans but et déroute par son traitement. Son utilisation est très réussie, parce que qu'elle ne justifie pas sa présence mais ne l'incrimine pas non plus, laissant juste planer un vague désespoir sans condamner les indigènes. La Forêt d'émeraude n'est donc pas le divertissement niais que j'ai pu maladroitement évoquer plus haut. Il manque quand même vraiment de la radicalité d'un vrai film d'auteur, et quitte à s'intéresser au sujet, autant revoir Le Nouveau Monde, sans doute le meilleur Malick jusque là et le seul que je pourrais vraiment revoir avec plaisir. Le sujet était passionnant mais le film échoue à lui rendre honneur. Très mitigé.
Des paysages magnifiques, une immersion réussie dans la forêt amazonienne. Une réflexion sur l'ignorance de "l'homme moderne", sur la destruction du poumon de la planète et sur la disparition des cultures des indiens d'Amazonie. Un beau film. A voir.
Réflexion sur la civilisation et ses dangers, sur l'ignorance et l'indifférence de la nature par cette civilisation, sur les peuples primitifs, sur l'écologie... on peut voir dans ce beau film de Boorman beaucoup de choses ; le réalisateur a comme dans Excalibur, développé le thème de la quête initiatique, à travers les images de nature sauvage de la forêt amazonienne qui est montrée ici avec une grande poésie, même si elle aussi recèle des dangers qu'il faut savoir éviter. Boorman réussit un film de toute beauté, sans vedettes et sans effets de style, simplement en magnifiant la nature.
Projet d'envergure, cette fable initiatique du réalisateur anglais prend pour cadre la forêt amazonienne et ses décors luxuriants et s'inspire d'un fait divers dont Boorman tire une fiction puissante et libre, militante et émouvante. Dans le rôle principal, le génial et sous-utilisé P. Boothe prête sa stature imposante et son charisme hors norme à ce rôle de père qui perd son fils, enlevé par des Indiens et qu'il cherchera sans relâche. Montrant la destruction de la forêt et les coutumes de ceux qui l'habitent encore (et qui pour certains n'ont jamais vu l'homme "civilisé"), menacé par ces derniers et par les tribus rivales. Bien rythmé, ne négligeant jamais l'émotion, osant beaucoup, le film bénéficie aussi d'une photo magnifique et des plans superbes. Un film indispensable, d'une beauté renversante et au message urgent. D'autres critiques sur
C'est un très beau film d'aventures sur fond de destruction de forêt amazonienne. Etant donné la qualité des images, de l'histoire et des personnages je suis étonnée de son peu de diffusion à la télé depuis sa date de sortie (il vient toutefois d'être diffusé sur Arte).
Il y a très longtemps que j'avais vu ce film, et vient de le revoir au cinéma dans le cadre du FESTIVAL PREMIER PLAN d'Angers. Toujours aussi magnifique et d'un humaniste déconcertant. Si vous ne l’avez jamais vu je vous conseille de le voir d'urgence