Film qui avait lancé une grande mode pour la sauvegarde de la foret amazonienne. Cinématographiquement, le film est quand meme assez ennuyeux...que de longueur ! et les rebondissements du scénario sont de gros cable.
Si il faut voire le film, c'est bien pour la photo du film. Des cadres et surtout une lumière rarement atteint d'un point de vue visuelle. Tout étudiant en prise de vue doit voir absolument ce film...
Excellente reflexion sur la place de l'Homme au sein d'une société, mais ssurtout vis-à-vis de la nature. Genre de films à la sortie duquel on a envie de se demander : Qui sont réellement les Hommes civilisés?
L'histoire est classique : l'Enfant Sauvage recueilli par des indigènes, mais avec une morale écologique derrière, bien fondée mais racontée avec quelques incohérences et une touche de naïveté. Le personnage du fils est pour lui décevant car il ne montre pas de changement intérieur, et d'ailleurs, lorsque ses compagnons s'agrippent aux câbles des poteaux électriques, pourquoi ne leur prévient-il pas qu'ils sont dangereux ? le fils du monde civilisé doit avoir assimilé certaines choses de son ancien monde tout de même ! En quelque sorte, c'est Délivrance en Amazonie. On peut facilement comparer les deux, puisque le genre de lieu est identique et que l'ambiance reprend la magnificence et l'aspect tortueux de la forêt ( en plus d'un plan référence, le transport du corps par plusieurs personnes près d'un ruisseau ). Mais si l'aspect artistique et la description de l'univers des habitants de la jungle plait, le premier film sur l'empire de la forêt de Boorman l'emporte.
C'est loin, très loin de Delivrance sur tous les points. Propos louable tenu de manière enfantine, image d'Épinal des tribus amazoniennes, casting malheureux (mauvaise idée de faire jouer son fils, pas crédible pour un sou et surtout une belle tête d'ahuri), mise en scène figée dans une déclinaison contemplative du "vert" très peu dynamique pour du Boorman... Hormis quelques images (je parle même pas de plans) d'une beauté certaine (dont ceux de l'aigle) il n'y rien de remarquable.
Le seul film que je sois allé voir 3 fois de suite lors de sa sortie. Subjugué, envoûté par cet univers créé par J.boorman. Happé par l'histoire du garçon,comme il l'a été lui-même par la forêt, touché au coeur par la ténacité de son père. Une oeuvre magnifique et toujours d'actualité en 2010 par son côté "respectons notre belle planète et sa diversité"
L’histoire est avant tout, celle du choc des civilisations. Les hommes vivent dans la forêt parce qu’elle est leur protection. L’homme civilisé ne vient que pour la détruire. Le message est beau même si je n’aime pas l’acteur qui joue le père. Le film a ce défaut d’être un peu trop belliqueux pour un film écologique. Le message est clair, même si ce n’est pas le vrai but du film: les enjeux économiques sont une raison pour se faire la guerre. Avec ça la terre n’est pas prête de retourner à l’état de paix.
Le film d'aventure n'a pas trop vieilli et sa sensibilisation à l'écologie et à ces peuples de la forêt est intéressante. Je me suis laissée porter. D'apres une histoire vraie ! 3,4/5
Un appel à la survie de la nature ! C'est le principal message de ce film réalisé par John Boorman au milieu des années 80 . Il n'y a pas de guest-star au casting (à part peut-être Powers Boothe) mais ce n'est pas là l'essentiel : tout repose sur une superbe photographie et on peut dire que le cinéaste et son directeur ne se sont pas loupés ! Les couleurs sont grandioses (le vert en particulier) et le metteur en scène n'a plus qu'à réciter sa partition pour nous livrer une oeuvre écologique d'une rare beauté . Une fable humaniste à ne pas manquer !
Cinéaste décidément très à l'aise dans la nature, John Boorman nous plonge dans les tréfonds de la jungle amazonienne avec cette fable écologique superbe de simplicité dans laquelle un ingénieur venu en Amazonie construire un barrage tâche de retrouver son fils dans la jungle, dix ans après que celui-ci se soit fait kidnapper par des indiens. Ne cachant pas sa position écologique, Boorman interroge notre propre rapport à la nature et nous plonge dans le quotidien d'une tribu qui, contrairement à nous, n'a pas oublié l'essentiel. Le récit ne comporte aucun artifice et aucune longueur, Boorman va droit à l'essentiel et fait avancer le tout en se contentant du strict minimum, offrant au passage à son fils Charley un rôle difficile qui le voit grimper aux arbres, tirer à l'arc, parler un dialecte indien et... fréquenter des femmes aux poitrines nues ! S'intéressant avant tout au parcours du fils et de son récit d'apprentissage parmi les indiens, le film nous montre aussi les réactions du père (le regretté Powers Boothe dans son plus beau rôle) qui ne pourra rien faire pour que son fils revienne vivre parmi la "civilisation" car il sait bien que sa vie dans la jungle est plus heureuse. Emprunt d'une certaine naïveté, le récit n'hésite pas à se montrer violent et parfois cruel mais reste fortement poétique avec des images très fortes. Il faut dire que Boorman se montre très à l'aise à tourner dans la jungle, livrant de vrais moments de bravoure avec de beaux mouvements de caméra pour un film sublime.
Réalisé en 1985, "La forêt d'Émeraude" constitue l'un des essentiels absolus de la filmographie de John Boorman, où il prend ici la défense de la forêt amazonienne. Des conditions de tournages intenses, au plus près du terrain, afin d'illustrer cette quête d'un père pour retrouver son fils au coeur d'une tribu. Avec "Délivrance" le long-métrage incarne les deux volets d'un même socle sans que cela ne constitue pour autant un simple revers de médaille. On y retrouve l'idée du barrage en tant que point initial de discorde et puis surtout celle de quête initiatique dans laquelle l'homme se découvre tout en renouant avec Dame nature. "La forêt d'Émeraude" est donc un très grand film "au bord du monde" où le cinéaste exploite quelques-uns de ses thèmes phares. Mais cet aspect de film militant ne doit pas masquer les qualités intrinsèques de la mise en scène. À savoir un rythme implacable et un habillage visuel et sonore d'un lyrique sans pareil. Car Boorman est avant tout un conteur, un grand !
Et un chef-d'œuvre de plus à la déjà longue liste de film tourné par le maître John Boorman. Les années passent et cette "Forêt d'émeraude" ne prend décidément pas une ride. Scénario maîtrisé de bout en bout, mise en scène inspirée, art du suspense, poésie (on pense là à la "Nuit du chasseur"), philosophie... Une fois encore Boorman l'inclassable surprend montrant à quel point il maîtrise son sujet. 30 ans après son tournage, la "Forêt d'émeraude" demeure au panthéon des films écologistes, Boorman devinant avant tout le monde les effets pernicieux de la déforestation à outrance, du dérèglement climatique et des conséquences catastrophiques de l'intervention humaine sur la nature qui l'entoure. Une leçon de cinéma.
Difficile de croire que ce film est inspiré d'une histoire vraie, tant il pourrait être sorti tout droit de l'imagination de John Boorman, auteur de "Delivrance" ou "Excalibur" véhiculant une vision de l'homme et de la nature très similaires. Sans arriver au même niveau de maitrise visuelle que les deux précités, cette Forêt d'Emeraude reste passionnante, notamment sur son point de vue écologique. Plus qu'une fable moralisatrice (parfois lourde, c'est vrai) sur l'homme moderne détruisant la forêt amazonienne, il remet aussi et surtout notre rapport même avec la nature. Elle n'est plus considérée comme un ensemble d'outils à notre disposition, mais bien comme un être vivant avec lequel nous pouvons entrer en communion. La mise en scène du peuple d'indigènes et de leurs rituels "magique" sont ici les meilleures du film et créent une force ésotérique fascinante. Cette opposition entre deux visions de la nature me semble bien plus originale que beaucoup de film écologique ; même si le film tombe un peu dans le piège du moralisme. Si vous aimez les autres grands films de Boorman, il y a de fortes chances que vous succombiez à celui-ci aussi!
Je l avais vu à sa sortie dans une salle de cinéma qui n existe plus malheureusement. Je suis donc attaché à ce souvenir mais d un autre côté après un revisionnage le film reste encore très efficace. Bien sûr le message écologiste est très naïf mais ce n est pas le plus important pour moi . La recherche du fils perdu 10 ans plus tôt et le brusque retour dans le monde moderne est beaucoup plus fort. La photo de Philippe Rousselot reste impressionnante .