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septembergirl
607 abonnés
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3,0
Publiée le 26 juillet 2013
Un drame allemand lent et austère qui, à l'instar de "Good Bye Lenin" et "La Vie des Autres", aborde la question de la vie en Allemagne de l'Est. Un film qui retranscrit bien la froideur des comportements en RDA. L’ambiance y est terne, pesante, et la Stasi guette. Entre silences et non-dits, c'est une réalisation sobre et intimiste qui trouve surtout son intérêt dans la retranscription de son contexte historique !
Mélange de politique et de sentiment Barbara est selon moi loupé. Car la ou je pensais voir de la tension et de la paranoïa, on ressent plus l ennuie. En effet on sent plus un renoncement et une longue attente plutôt qu une réelle peur du lendemain. Et le moins que je puisse dire c est que l ennuie m a gagné moi aussi. De plus l ambiance mollassonne et les tons délavés m ont vraiment fait penser à un épisode de Derrick, tellement que je m attendais à le voir sortir d un moment à l autre.. Ça n aide pas !
Film trop lent !! je me suis mis devant parce que La Vie Des Autres m a bouleversé mais là rien à voir !! C est creux c est pénible et je n'ai pas réussi à m y mettre ! Déception !!
Ambiance années 80 en Allemagne, avant la chute du mur. C'est le seul intérêt de ce film, pour moi. Je n'ai pas du tout aimé le scénario. Les acteurs jouent bien même s'ils ne montrent aucune émotion. L'ennui est présent du début à la fin, les personnages ne sont pas attachants, l'ambiance est terne.
La comédienne Nina Hoss compose un très beau personnage de femme, partagée entre le désir de changer de vie et son devoir envers ses patients. Barbara fait néanmoins partie des "films de vainqueur" qui se sont multipliés depuis l'effondrement de la RDA et la réunification de l'Allemagne. L'univers de la RDA est peint sous un jour manichéen : les personnages ne sourient quasiment jamais, tout est laid et triste. Si le rôle de la STASI n'avait rien de sympathique, il est tout de même douteux qu'elle ait pu consacrer autant de moyens pour surveiller une unique médecin candidate au passage à l'Ouest. Le contrôle de la population s'effectuait par toutes sortes d'autres biais, à commencer par les mouchards qui pullulaient. Inutile donc de perquisitionner à deux reprises chez la même personne et de placer une voiture sous ses fenêtres. Le terme "camp d'extermination socialiste" employé par un des protagonistes pour désigner un centre de "rééducation" pour adolescents laisse aussi rêveur. On n'exterminait personne en RDA, contrairement à ce qui se passait en Allemagne nazie, et les méthodes employées dans ce qu'on appelait jadis, en France, les "maisons de correction" furent hélas pendant longtemps aussi barbares dans les pays occidentaux qu'à l'Est.
Si on laisse de côté cet aspect propagandiste un peu caricatural, Barbara est un film humaniste émouvant magnifiquement interprété.
Un beau film austère, Nina Hoss à la beauté froide d'Elizabeth Guigou, pour ma part je comprend mal sa résistance au craquant nounours qu'est Ronald Zehrfeld ( la peur du bonheur???)alors qu"elle manifeste de élans affectifs à sa protégée...
On s'en doutait un peu depuis Yella et Jerichow. Barbara le confirme sans l'ombre d'un doute. Christian Petzold est bien le talent le plus pur de la nouvelle génération des cinéastes allemands. Sa vision de la RDA, en l'an 1980, n'est en rien spectaculaire, elle est l'expression de la vie quotidienne, dans une petite ville de province, plus précisément dans un hôpital. Petzold pose un regard froid, clinique, pour rester dans le sujet, au chevet d'un pays comateux. Les sentiments y sont comme étouffés, par peur des autres, dont il est impossible de dire s'ils sont des alliés en puissance ou des espions à la botte du régime. Epuré jusqu'à l'os, Barbara est un film sans une once de graisse, chaque regard et tout geste soulignent ce climat à la fois pesant et émollient. Barbara n'esquissera son premier sourire qu'au bout d'une heure. Superbe instant. Les scènes à vélo, l'héroïne seule, puis accompagnée, sont des métaphores d'une liberté à conquérir ou d'une confiance à restaurer. Elles sont filmées de façon magnifique. La beauté statuesque de Nina Hoss, splendide actrice, donne à Barbara un supplément d'âme et de souffrance non exprimée. Les mots sont rares dans le film, l'émotion n'est jamais suscitée et pourtant, ... Rarement a t-on filmé l'existence dans l'Allemagne de l'est, pays aujourd'hui défunt, avec autant de justesse et de lucidité. Au-delà du rideau de fer, voici un cinéma du plus beau métal qui a valu à Petzold un Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2012.
Film intriguant de prime abord qui dévie progressivement vers un ennui copieux. Le réalisateur, jouant la carte de la suggestion, livre un long métrage très abscons pour lequel il est difficile de s'intéresser en définitive. Si le travail sur le son est particulièrement élaboré et l'actrice principale au demeurant très charmante la mise en scène reste beaucoup trop froide et appliquée pour que l'on y pénètre sans difficultés. Du coup l'ennui s'installe, plombé par des dialogues assez rares mais souvent très lourds car trop explicatifs. Barbara hésite entre la démonstration psychologique et le développement d'un imaginaire narratif, peuplé de belles images figées et - par conséquent - apathiques. L'ensemble reste assez pénible à suivre, sans pratiquement aucune originalité et surtout délibérément - et fâcheusement - auteurisant. Reste une scène, magnifique : l'interprétation d'une Nocturne de Chopin par l'héroïne, instant de grâce qui traverse l'échine de manière inattendue... Un film de plus, sans plus.
C'est long, répétitif, redondant, manquant d'émotions et d'ampleur, c'est légèrement contemplatif certes mais néanmoins pas transcendant, une histoire intéressante mais il vaut mieux retourner voir "La vie des autres"!
Un film délicat et intéressant, qui dévoile avec subtilité la mécanique de suspicion imposée par la Stasi en RDA, mais au rythme assez lent et glaçant.
Très beau film que ce Barbara interprété tout en finesse et subtilité par la ravissante Nina Hoss.
Dépeignant la vie paranoïaque des habitants de l'ex R.D.A., le film de Christian Petzold est d'une justesse remarquable dans son évocation de relations sociales forcément compliquées, où la difficile naissance de l'amour quand une société toute entière vit dans l'angoisse de trahir son intimité.
Un essai difficile brillamment transformé, à des milliards d'années lumières de tous les poncifs du genre!
Superbe film au scénario a minima mais dont l’objectif n’est pas de raconter une histoire mais d’exprimer une ambiance, une oppression, une atmosphère glaçante… D’exprimer l’enfer sournois et la paranoïa de l’ex RDA. ET cela devient un magnifique film, angoissant, subtil et d’une beauté renversante (images presque sépia, forêts balayés par le vent, un rivage inoubliable à la fin…) Et cela devient une danse amoureuse,toute en pudeur entre deux acteurs prodigieux, une femme sans apprêt mais d’une grande beauté et un nounours roudoudou qui rappelle Russell Crowe en moins méchant ! Comme toujours le Festival de Berlin accorde ses Ours avec un grand discernement… Que Cannes fasse pareil !
Une mise en scène technique pauvre, plus digne d'un téléfilm que d'un film, et un personnage secondaire pas suffisamment creusé à savoir la jeune fille que la protagoniste va aider empêchent le film d'être une grande réussite digne par exemple du très brillant "La Vie des autres" qui abordait aussi les thèmes de la vie dans la RDA et de la surveillance très étroite de la Stasi... Ce qui est dommage car l'écriture du scénario est riche, assez subtile réussissant à rendre une accumulation de scènes banales ou d'apparence banale, juste entrecoupée de séquences qui le sont moins, pour le moins angoissante (merci la Stasi !!!), et, excepté donc celui de la jeune fille, à bien creuser les personnages, même à un moment donné un membre de la Stasi a le droit à un "visage humain". Les relations ambiguës entre le médecin et Barbara sont très bien rendues. Le scénario réussit à rendre cette dernière distante mais en même temps attachante. Quelques beaux dialogues, en particulier celui qui tourne autour de la "Leçon d'anatomie du docteur Tulps" de Rembrandt, sont à souligner aussi. Dommage que la pauvreté technique fait que "Barbara" ne soit pas plus mémorable.
Il est évident que l’idée de départ, basée sur la relation qui lie une chirurgienne dissidente et son supérieur travaillant pour la police politique est-allemande, pouvait paraitre intéressante et le jeu de l’actrice principale est plein de profondeur mais le réalisateur s’est embourbé dans un classicisme soporifique. Tous les éléments les plus pesants dans le cinéma allemand, à savoir une mise en scène austère, des dialogues rares et un rythme lent, sont réunis ici pour plomber l’ambiance romantique et rendre le film morne au point de l’empêcher d’attiser la moindre émotion.