Un très beau film d'une sobriété formelle et d'une économie de moyen pour aborder un sujet complexe. Le poids de la suspicion pèse sur chaque seconde, chaque regard, chaque posture du corps. Et pourtant l'espoir ne demande qu'à percer, la confiance à s'installer en dépit de toutes les barrières qui se dressent.
Barbara est en effet un film très lent, mais qui reste interessant et captivant. Les scènes sont prises de façon à ce que le spectateur ressente les sentiments de la protagoniste : Peur, fatigue, et frustration. Cette frustration que l'on ressent nous fait rester devant notre écran en espèrant qu'une action arrive vite mais je suis un peu restée sur ma faim à la fin du film.
Face à la pire des dictatures, la résilience de Babara et sa volonté de vivre une vie libre et choisie est admirable. Un film magnifique sur la résistance de l'individu face à l’oppression d'un état idéologue et persécuteur.
Le thème du sacrifice de soi dans la froideur et paranoïa de l'Allemagne de l'Est à travers une jeune médecin interprétée remarquablement bien par Nina Hoss. Ni de pathos ni d'effusions, mais montrer l'humain ds ce qu'il a de plus beau et de rare dans notre petit monde actuel. Magnifique! Film très proche et complémentaire à 'La vie des autres', on passe du héros, produit du système, à celui de rebelle au système (En ne perdant pas de vue que la dénonciation du régime Est-Allemand est secondaire au thème précédemment évoqué).
On flirte avec ce film qui reproduit parfaitement l'ambiance lourde, tendue, anxiogène de la RDA, avec les antécédents que furent Goodbye Lenin et surtout "La vie des autres"... Le jeu de l'actrice est tout bonnement magistral, la photographie du film excellente... Encore une pépite du nouveau cinéma allemand !
Atmosphère pesante comme pouvait l'être la RDA à l'époque. Grande sobriété dans le jeu et la narration. Pour l'esthétique le réalisateur s'est quand même fait plaisir avec la photo et la lumière. Meme une Trabant parait belle
Magnifique. Quel duo d'acteurs ! Les films relatant l'allemagne de l'est (pour ceux que j'ai vu) sont toujours bons (Le sublime "La vie des autres", Goodbye Lenin ...) On a envie d'être dans cette histoire malgré le contexte très dur de cette époque. spoiler: Et quelle fin !
Un beau film, sur les sentiments dans un contexte qui force à les réprimer voire à suspecter ceux qu'on aime. Ce film, tout en regards (qui est l'observateur, qui est l'observé), laisse aussi la part belle à son Nina Hoss, parfaite, et infatigable, les gros plans sur son visage ne sont jamais de trop ! Un film lent, mais qui n'ennuie pas pour autant ... largement accessible donc et même agréable. La nouvelle vague allemande aurait-elle prit le tournant ?
Sur le coup le film est gâché par dix dernières minutes d'une stupidité affligeante et d'une incohérence profonde. Dommage de ne pas avoir su finir le scénario. Après coup, en mettant de côté ce ratage, le film est plutôt réussi.
1) Nous échappons à une RDA à la 1984. La grisaille quotidienne passe par des vêtements, par des attitudes, des détails. Le film est fin, sans caricature. 2) Il en est de même des personnages et de leurs motivations. 3) Le rythme est certes lent mais à aucun moment Christian Petzold ne lâche son récit, et surtout le film ne dure qu'une heure cinquante, ce qui fait que jamais le spectateur ne sombre dans l'ennui, aucun plan ne s'éternisant à l'infini. D'autres auraient fait 2h30 avec le même sujet, et nous nous y ennuierions ferme devant des plans trop longs. Ici, rien de ce genre. 4) Le film est peu bavard. Double bon point. D'une, cela signifie que l'essentiel passe par la mise en scène. De deux, pour ceux dont les oreilles souffrent à l'audition de l'allemand, j'en fais partie, leur sensibilité auditive et phonétique n'est pas soumise à trop rude épreuve.
C'est donc à l'arrivée un bon film dont la fin est ratée.
Film tout en rigueur germanique, et qui plus est en rigueur Est-germanique. Pas de fioritures, juste des trajectoires qui se croisent et qui veulent prendre plus de sens que la platitude triste et angoissante de la vie quotidienne. Cela parait tout simple, mais je suis sûr que cela n'a pas dû être facile de reconstituer cette ambiance de la RDA, si proche dans le temps (trente ans!) et pourtant déjà si lointaine. C'est un film qui redonne à penser les jours qui suivent ...
Je pense être un peu passé à côté de quelque chose avec ce film, notamment par méconnaissance des détails de la situation de l'Allemagne de l'Ouest du début des années 80. Ce film a un côté austère, il est très (trop ?) lent, chaque plan est presque théâtral, sans mouvement de caméras : on regarde juste les personnages évoluer, les regards se troubler. Les comédien(ne)s sont excellent(e)s ! L'histoire est profonde !
Je n'ai pas trouvé l'enjeu du film vraiment. Je trouve le film très jolie mais je n'ai pas vu l'histoire. Vraiment je trouve le scénario inexistant sauf peut être en fin de film.
Dès qu'un film traite de la Stasi ou du Mur de Berlin, les critiques se croient tenus de crier au chef- d'oeuvre. Cela me paraît excessif dans le cas de "Barbara", film réalisé avec une grande économie (ou pauvreté) de moyens. De l'hôpital où se situe le coeur de l'intrigue, on ne voit jamais la façade. Seulement un bout de couloir, quelques chambres, un "laboratoire" presque vide. Quand un certain "professeur Fabricius" vient opérer, va-t-on découvrir la salle d'opération ? Sûrement pas, et le chirurgien reste un fantôme. Le metteur en scène a voulu, dit-on, recréer l'atmosphère angoissante de la RDA au quotidien. Mais Petzold n'est pas Hitchcock ( "Le Rideau Déchiré"). Il faut voir comment il massacre la scène de la perquisition. A mon avis, il crée surtout de l'ennui, avec ses personnages laconiques et figés. On peut retenir quelques belles images de la plaine de Brandebourg balayée par le vent, ainsi qu'une curieuse séquence où l'héroïne s'introduit dans une chambre de l'Interhôtel en passant par la fenêtre. Ce qui suit est désopilant. Mais passé l'effet de surprise, le film reprend son parcours laborieux, jusqu'au dénouement conventionnel et téléphoné.