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annereporter94
49 abonnés
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3,5
Publiée le 12 juin 2012
Un film pesant comme l'ambiance en Allemagne de l'Est à l'époque de ce film émouvant, qui ne cherche nullement à faire dans la surenchère mais qui, au contraire, reste dans la retenue, même si les sentiments affleurent à chaque instant.
1980, Barbara, médecin à Berlin Est, débarque, après une mutation punitive, dans un hôpital de province. Le film dresse un beau portrait de femme (parfaite Nina Hoss) face à laquelle il place un personnage masculin éthéré d'une fadeur un peu trop appuyée. Elle, tout en profondeur incandescente et retenue, lui, tout en démonstration sans fond. Elle représentant le refus et la soif de liberté, lui la résignation sans discussion. Le film est à l'image de ces deux personnages, sans réel nuance, parfois trop démonstratif et lourdingue, d'autres fois tellement suggestif qu'il en devient opaque. Du coup, on ne sait pas très bien où il nous méne, si tant est qu'il nous emmène. Est-ce un film sur la vie en Allemagne de l'Est dont il affiche le flicage permanent de la part des autorités comme des voisins, dont il montre la violence et les conditions de vie spartiates, et l'insolence de l'Ouest si proche ? Est-ce une histoire d'amour, celle d'un amour si peu partagé qui repose sur une impossible communication et se poursuit sur un malentendu qui semble sans fin ? Est-ce le portrait d'une femme, combattante; sur fond de dictature communiste ? A vous de juger.
Hier - celà n'a aucun rapport avec la chanson en dehors des mots clefs de Google - je suis allé voir Barbara - le film. Que puis-je en dire ? Qu'il n'a pas cette touche d'innovation qui fait les grands chefs d'oeuvre cinématographiques. C'est du classique, tant dans la narration que dans l'image. Mais c'est tout simplement une superbe histoire, celle de notre liberté. Qui choisissons-nous d'aimer ? Ou choisissons-nous de vivre ? Jusqu'où assumerons-nous nos choix éthiques et philosophiques ? Une histoire de liberté individuelle dans un des pays du monde qui l'incarnat le moins, tant il était devenu un gigantesque et méticuleux enfermement. Quoi d'autre ? Que les acteurs sont d'une humanité et d'une vérité étonnantes. Que, même dans ce monde carcéral, rien n'est manichéen pour autant. Qu'enfin, dans notre belle Europe en péril, il est des intellos courageux porteurs d'humanisme. Welcome chez Barbara (et ceux qui ont déjà vu le film sauront que ce jeu de mots ne doit rien au hasard. Merci aux plats pays du Nord.
Après La Vie des Autres et Goodbye Lénine, on pensait que le cinéma allemand avait tout dit sur le système oppressif de la RDA. Christian Petzold nous apporte un regard complémentaire centré sur un magnifique portrait de femme dont les velléités de fuite à l’ouest lui valent les attentions particulières de la Stasi. Le scénario nous évite toutes actions où brutalités particulières pour privilégier le côté insidieux et manipulateur d’un régime qui excelle à créer la suspicion entre ses citoyens, et nous dépeint une société qui souffre plus de l’absence d’espoir que de misère matérielle. Tout ceci ne suffirait pas à faire un grand film sans l’interprétation lumineuse et poignante de Nina Hoss, sans doute la plus remarquable actrice allemande depuis Hanna Schygulla. On ne pourrait mieux transmettre les tourments et les conflits intérieurs de son superbe personnage de Barbara auquel il est difficile de ne pas s’identifier.
C'est une époque, c'est une atmosphère, c'est la pesanteur du regard des autres, les voisins qui s'épient les uns les autres. C'est l'Allemagne de l'Est dans tout ce qu'elle a de mauvais, et les hommes et les femmes font leur travail, et la conscience professionnelle exerce ce pouvoir de rendre les choses plus belles. Quel est le sens de notre vie ? Faut-il absolument passer à l'Ouest et voir ce monde merveilleux ou bien rester à l'Est et se sentir utile ? Barbara doit se poser ce genre de questions, car en définitive elle se sacrifie plus ou moins. Un amour pour un autre. C'est un très beau film avec peu de personnages qui en dit long sur l'espoir de l'humanité.
Eté 1980, dans la région de Rostock. Barbara Wolf prend son poste de pédiatre dans un hôpital d'une petite ville triste où l'acte ultime de consommation est l'acquisition, après une longue attente, d'une Trabant, mutée de Berlin-Est car soupçonnée de vouloir passer de l'autre côté du Rideau de fer. Elle n'a cependant renoncé en rien à ses projets, soutenue par son amant ouest-allemand qui la rejoint, sous couvert d'un voyage d'affaires, et lui fait parvenir les fonds nécessaires à un prochain passage clandestin par la mer, vers le Danemark tout proche. Toujours surveillée officiellement dans sa nouvelle position (inspections régulières de son appartement par un agent local de la Stasi au physique de l’emploi, secondé par une collègue zélée pour les fouilles à corps), volontiers épiée par sa gardienne, Barbara redoute aussi la présence intrusive d'André Steiner, un collègue médecin, peut-être chargé de la suivre dans son quotidien, tout en se sentant attirée par lui. Ce « Barbara » est couramment présenté comme le pendant au féminin du célèbre « La Vie des autres » de Florian Henckel Von Donnersmack – parallèle pertinent jusqu’à un certain point, tant les similitudes sont frappantes, au moins sur le sort encore fait aux opposants dans la RDA agonisante, mais la dramaturgie est ici moins politique, plus intimiste (sans pour autant avoir moins d’acuité). « Ours d’Argent » à la Berlinale 2012, c’est un film de qualité dénonçant sans emphase (mais aussi avec l’art de la nuance – cf. le moment où Schütz le policier s’humanise en mari attendant la mort annoncée d’une épouse chérie au cancer sans remède) l’horreur quotidienne d’un pays où les maîtres-mots étaient toujours « privations » et « délation », les camps de travail banals (y compris pour les plus jeunes – voir ici l’histoire émouvante et édifiante de Stella), la liberté (d’aller et venir, de pensée..) une utopie : en bref la sinistre vraie figure du « paradis » communiste ! Très belle distribution, en sus d’une mise en scène superbement dépouillée : dont Nina Hoss (dans le rôle-titre, hiératique à souhait) et Ronald Zehrfeld (« André », colosse chaleureux).
Barbara est à la fois un film d’amour et un film politique. Le thème de la séparation entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est est présenté d’une manière très “pudique”. Sous fond de campagne allemande, une campagne verte, froide, et des habitants très hostiles à l’arrivée de cette jeune femme berlinoise mystérieuse. Au fur et à mesure de l’histoire la tension s’installe.Il existe quelques longueurs mais elles donnent du poids et cette sensation de malaise. Le film est méticuleux, le réalisateur a reconstitué l’Allemagne des années 80 avec minutie.
L’actrice Nina Hoss est remarquable dans le rôle de Barbara, tantôt amoureuse et lumineuse, tantôt médecin murée dans son silence et “éteinte”. André est interprété par Ronald Zehrfeld.
Avec un début de film lent, on se laisse cueillir par cette histoire, un film intelligent et subtil. A découvrir
Si dieu créa la femme, il avait forcément dans un coin de sa tête Nina Hoss. Beauté mystifiante, un regard vénéneux croisé avec une déesse grec. Mais quelle femme ! C'est la seule raison pour tenir devant ce mélo plein de bonne volonté mais dont le sujet n'aspire pas la révolte ou la feel good attitude. C'est pourtant le point d'encrage d'un (très) subtile commencement d'histoire d'amour. À refaire, le cinéaste referait mieux. De sur.
Désordonné, fiévreux, émouvant. Barbara est un bel hommage à la chanteuse décédée il y a vingt ans. Mathieu Amalric esquisse son portrait à petites touches, ou se mêlent fiction et images d’archives, comme pour ajouter à la complexité du personnage. Le film montre le réalisateur lui-même en train de tourner un biopic sur Barbara interprétée par Jeanne Balibar. Tout en se maquillant, l’actrice fredonne Au Bois de Saint-Amand et c’est pas mal. Juste après on entend Barbara livrer une touchante version de Nantes. Amalric semble ému aux larmes. Par la chanteuse ou son double, on ne sait. La mise en abyme est parfaite. Si le côté déstructuré du récit peut dérouter, le résultat est une belle surprise. Barbara et Balibar se confondent pour mieux nous confondre. Oui, La photo est bonne ! Et le puzzle finit par se reconstituer. Des blessures de l’enfance au pardon de l’âge mur, de L’Aigle Noir à Göttingen. Du premier cabaret ou elle chante Brel et Brassens, à la célébrité de l’Olympia, toujours la même Petite Cantate. Elle n’oublie pas S(M)es Hommes de cœur et ses compagnons de jazz. Jusqu’au bout, elle dit son Mal de Vivre. Convaincue que S(M)a Plus Belle Histoire d’Amour reste avec le public. « Ce qu’elle dit du bout des lèvres, elle l’entend du bout du cœur » chantait Barbara. Ça vaut aussi pour elle. Il faut une Jeanne Balibar totalement habitée par son personnage pour nous faire pénétrer dans l’intimité de « la pianiste chantante ». Sans compter que sa voix restitue aussi bien la fragilité des aigus que les graves soyeux. Elle fait donc une convaincante Dame Brune. Et par la grâce du film de Mathieu Amalric, on a la réponse à la question de Barbara : Dis, quand reviendras-tu ? Ses chansons sont l’assurance d’une vie éternelle.
La vie quotidienne sous le régime de l'ex-Allemagne de l'Est, ou la suspicion se trouve à chaque recoin de campagne, et l'influence qu'elle fait subir sur les relations entre ses habitants. Fait de scènes et geste répétes, le film montre un temps presque suspendue par les absences de perspective d'avenir, autre que la fuite du pays. C'est aussi le portrait d'un pays qui surveille parce qu'il ne croit plus en lui et qui cherche chez ses habitants des preuves de trahison aux idéaux qu'il a lui-même abandonné. Pourtant, les habitants savent aussi se montrer solidaire, Entre la soif de liberté et la volonté d'accomplir sa mission de medecin, Barbara reste aussi rattachée à son pays...Subtil mais manque un peu de flamme. Pas grand chose d'autre à en dire, si, si, l'actrice Nina Hoss, est très belle, très mystérieuse.
Barbara est médecin en RDA en 1980. Soupçonnée par le régime de vouloir passer à l’ouest, elle est mutée dans un hôpital en rase campagne. Elle prépare activement son évasion avec son compagnon résidant à l’ouest. Sur place, André le médecin chef est plein d’attention pour elle. Dans un pays où la méfiance envers l’autre est érigé en système, elle mais nous même flottons entre le sentiment amoureux sincère ou une éventuelle mission d’espionnage qui lui serait confier. Intelligent et subtile, Christian Petzold maintient un climat de tension constant dans un climat de rareté des dialogues. On sent peser le manque de confiance des individus entre eux. Au-delà du suspense quant au succès de cet évasion, Petzold explore aussi les doutes de son héroïne et nous conduit avec elle à une réflexion plus profonde sur ses motivations de départ. L’équilibre entre film politique, thriller et parcours initiatique individuel savamment dosé permettent de mêler avec justesse et finesse la grande et la petite histoire. Metteur en scène de talent et minimaliste (peu de dialogue, peu d’effets de mise en scène), il parvient à nous faire ressentir le climat oppressant du régime sans user d’effets de manches ou de raccourcis mille fois vus ; la paranoïa mine les rapports humains, le quotidien et le vivre ensemble… Terrible les dictatures. Nina Hoss éclaire de sa présence un film aux tons automnaux. Belle prestation et quelques beaux échanges avec son partenaire masculin. A voir… Ours d’argent pour sa mise en scène à Berlin.
Des clichés en pagaille sur ce que l'on nous présentait être "le rideau de fer" du temps de la guerre froide, c'est à dire de la guerre de la désinformation. Ceux qui n'ont pas la même vision des régimes communistes que celle qui nous a été servie sur un plateau par les américains et leurs alliés pourront à juste titre ne pas apprécier. Dans la lignée de "La vie des autres" mis en moins bien, en moins prenant, en moins crédible. Le film est lent et quasiment sans suspens. Il peut arriver qu'on s'assoupisse pendant la projection.