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Un visiteur
3,5
Publiée le 20 mars 2016
Vraiment l'ambiance pesante des pays de l'Est... mais il y a un petit anachronisme: en Allemagne de l'Est les façades des maisons tombaient par terre, et n'étaient pas simplement décrépies, et les routes avaient des gouffres plutôt que des nids de poule... En 1992, les façades de Rostock tenaient encore avec des échafaudages, balcons et corniches effondrés au sol... Rien n'avait changé depuis 1945... toute l'adduction d'eau et les égouts étaient à refaire, et ce sont des Français qui y ont gagné le marché.
Le cinéma allemand n’en a donc pas fini avec la RDA. Malgré « Goodbye Lénine », malgré surtout « La vie des autres » qu’on pouvait croire être le film définitif sur le sujet, Christian Petzold trouve le moyen de nous captiver encore avec ce beau portait d’une femme en butte à l’état policier. Nous sommes en 1980, Barbara est médecin. Nommée dans un hôpital de province, une rétrogradation que lui a valu sa demande de sortie du territoire, elle résiste à tout : la curiosité de ses collègues et voisins, la surveillance de la Stasi qui multiplie les fouilles surprises de son petit appartement. Taiseuse et distante, elle se contente de faire son travail et prépare son évasion. Son amant vit à l’ouest et elle doit le rejoindre. Ni l’attachement d’une jeune malade dont elle est le seul recours, ni l’intérêt que lui porte André, son chef de service, ne paraissent la distraire de son projet. Et pourtant… Je parle souvent de mon plaisir de spectatrice, celui d’avoir vu un beau spectacle, une belle histoire, d’avoir ressenti des émotions… Mais parfois, il me vient autre chose : l’envie de dire ma gratitude. Et c’est le cas ici, j‘ai vu un grand film, un chef-d’œuvre même. Avec une évidente économie de moyens, en se contentant de filmer son héroïne, ses silences obstinés, ses trajets à vélo dans une campagne étonnamment aimable, Christian Petzold donne à voir l’indicible : la montée d’un sourire, la naissance d’un sentiment… Tout le monde saluera la performance de Nina Hoos, incandescente Barbara. Il ne faut pas oublier Ronald Zehrfeld, acteur injustement cantonné aux séries policières, qui campe à ses côtés un André vulnérable et généreux.
Un film qui réussit d'emblée à capter l'attention et à intriguer. Qui croire ? À qui peut-on faire confiance ? L'ambiance de surveillance généralisée est parfaitement retranscrite par une mise en scène qui ne force pourtant pas sur les effets. L'actrice principale est excellente.
Très beau film , l’histoire d’une médecin en RDA en 1980 , dans une petite ville au bord de la Baltique , où elle a été mutée suite à demande pour un passage à l’ouest , son ami Ouest Allemand fomente une tentative d’évasion , l’héroïne Barbara interprétée par Nina Hoss, sublime et mystérieuse , se méfie de son entourage , qui sont tous des agents de la stasi en puissance , où tout le monde espionne tout le monde , elle se méfie surtout de son médecin chef André qui voudrait avoir entamer une relation amoureuse . Le film rappelle « la vie des autres » avec cet atmosphère anxiogène , mais alors que la vie des autres se déroulait dans un Berlin Est triste et gris , Barbara se déroule dans à la compagne fleurie avec des chants d’oiseaux , le vent , la mer . Mise en scène sans effet subtile
Très beau film qui présente un point de vue plutôt originale. Celui de la responsabilité individuelle au sein d'un régime autoritaire. Fuir ou ne pas fuir son pays alors qu'il subit la répression et la tyrannie. Ce fut le cas de certains dissidents comme Vaclav Havel qui bien que persécuté et emprisonné continua à affirmer ses convictions. Ce médecin, héroïne ordinaire interprètée magnifiquement, est à cette image.. Et c'est sublime...
A la vue du trailer on peut craindre un nouveau film allemand incompris du spectateur ayant pourtant glané l’ours d’argent de la mise en scène. Que nenni ! Le scénario est simplement haletant, le film somptueux et l’Allemagne de l’Est retranscrite de manière plus que réaliste. Christian Petzold nous présente une belle histoire romantique complexifiée par un désir d’exil vers l'autre côté du rideau de fer. L’absence quasi absolue de musicalité ne gâche rien quant au lyrisme du film présent dans de manière omniprésente. Bien que certains pourront noter quelques longueurs, le spectateur peut être totalement envoûté et s'évader de son quotidien hexagonal en apprenant par un regard différent à La Vie des Autres la vie en RDA.
Bon film. On ne peut pas s'empêcher de penser à "Good bye Lénine"et "la vie des autres" en le regardant ; l'actrice Nina Hoss, l'égérie du réalisateur y est encore une fois excellente !
Si vous avez aimé "La vie des Autres", vous aimerez "Barbara"... L'allemagne de l'Est telle qu'on peut l'imaginer, un état totalitaire, aucune liberté individuelle sauf celle d'aimer et d'être amoureux. Cette belle histoire est dirigée de main de maître avec quelques acteurs convaincant et beaux dans leur difficulté de vie. Filez voir ce film sans attendre !
Film minimaliste, un peu trop. Le regard de Nina Hoss compense le manque de dialogues qui auraient servi à caractériser un peu plus les personnages. Le manque de moyens financiers handicapent aussi la narration du film. Très peu de décors souvent réutilisés appauvrissent les rencontres des protagonistes. Au bout du compte, c'est un film faussement intelligent au scénario prévisible dont les seuls bonus sont les années 80 et l'Allemagne de l'Est.
Ce film à suspens, bien joué et bien mis en scène, met en lumière les pratiques d'intimidation de la Stasi, avant la chute du mur de Berlin. Il raconte l'histoire de la découverte d'une vocation en même temps que l'amour.