I'm a rocket maaaaan... Impossible d'oublier ce tube pour ceux qui aiment Elton John, et si comme moi vous faites carrément partie des fans, alors Rocketman s'offre à vous comme une incroyable compilation de deux heures. Disons-le tout de suite : Taron Egerton porte le film à lui tout seul. Il n'a pas vraiment le physique d'Elton, ni même le grain de voix (mais cherche-t-on une copie exacte ? Non.) mais pour parvenir à nous faire voir Elton, Egerton sort le grand jeu et se donne à 300%. Il chante (souvent merveilleusement), et se costume parmi les tenues les plus extravagantes du showman (la Reine, le démon, le coq multicolore... Chapeau bas aux costumiers du film !) et surtout il danse...pardon, il saute dans tous les sens, virevolte sur son piano, enchaîne les portés mieux que Jennyfer Grey (Dirty Dancing), se déhanche de façon torride (mesdames...) sur des chorégraphies hallucinantes et clairement : il s'éclate. Et nous aussi. Mais pour la grande fan que je suis, mettre autant de chansons pour au final n'en entendre souvent que quelques secondes est frustrant ("Sorry Seems To Be The Hardest Word" qui ne dure que dix secondes, Daniel, Candle...). D'ailleurs, les chansons chorégraphiées en groupe sont les meilleures de loin (Honky Cat, Rocketman, ...) et d'autres passent par la petite porte (Sorry, Tiny Dancer, Don't Go Breaking My Heart, ...) et cette fin avec I'm Still Standing aurait mérité une transition plus soignée entre le clip et la scène post-face. Il y a aussi quelques longueurs ponctuelles (dialogues avec John Reid). Mais Rocketman est quand même un bel aperçu (librement adapté) de la vie de la star aux lunettes folles. Et la dualité de la version "adulte meurtri" et de "l'enfant malaimé" donne lieu à une émouvante scène finale qui fait chaud au cœur. Deux heures de tubes d'Elton John avec des costumes hallucinants, ça ne se refuse pas pour tout fan qui veut s'éclater avec Taron Egerton qui nous sort le grand jeu, survolté et démentiel !