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chrischambers86
13 706 abonnés
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3,5
Publiée le 3 février 2014
Fabuleuse distribution pour ce drame familial prenant comme on n'ose plus trop en faire aujourd'hui! Entre misère, violence et vengeance, "Out Of The Furnace" raconte le destin tragique de deux frères originaires d'une ville ouvrière amèricaine, qui rappelle celle de "The Deer Hunter". Quel que soit le monde, trouver sa place dans une Amèrique industrielle telle que Braddock est avant tout affaire de courage et d'honnêtetè! il est dès lors amusant de faire la comparaison avec le chef d'oeuvre de Michael Cimino: les silences et les regards en disent longs et le personnage principal se montre incapable de tuer dans la chasse aux cerfs! Des premiers aux seconds rôles, les gueules sont marquèes! Christian Bale approche son personnage de Russell Baze avec une immense retenue tout en douceur et en humilitè, un acteur qui apprècie toujours autant la diversitè de ses personnages qu'ils incarnent à l'ècran! Casey Affleck, lui, est bluffant de naturel (une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle n'aurait pas ètè de trop) et ne cessera de s'humaniser au fur et à mesure du rècit, qui se mue au fil de ses combats de boxe clandestin en une paix rèdemptrice qui conduit lentement vers la mort! Tout ce que touche Willem Dafoe se transforme en or! Dans un rôle inaccoutumè de « gentil » , il est juste formidable! Quant à Woody Harrelson, il se montre effrayant en parrain sociopathe et bouseux et ce dès la scène d'intro! Le seul à ne pas tirer son èpingle du jeu est curieusement Forest Whitaker en flic local! Thriller au goût seventies et au discours social fort, "Out Of The Furnace" peut se targuer d'être un classique instantanè du genre dont les images imposent le talent de Scott Cooper (son premier film "Crazy Heart" ètait dèjà un coup de maître), qui s'affirme plus que jamais comme le cinèaste de l’Amèrique d’en bas, avec son dèsir de crèer l'environnement qu'il veut! il y a presque une sensation d'apocalypse dans ce film, de fin d'un monde, où l'on sent que tout arrive dans un final crèpusculaire! Aussi modeste qu'attachant, parcouru de fulgurances èmotionnelles, "Out Of The Furnace" va bien au-delà d'une trame classique, c'est une oeuvre uniquement destinèe à illustrer l'ètat intèrieur des personnages, solitaires et sans dèfense dans une sociètè mue par la misère et la violence! A l'instar de Russell, le spectateur quitte le mètrage un goût amer à la bouche même si, quelques minutes auparavant il chialait à ècouter les nouvelles rèsolutions de Rodney: arrêter les combats de boxe clandestin et travailler dans l'usine sidèrurgique de son frère...
J’avoue que, me concernant, il n’est pas très évident d’écrire sur ces "Brasiers de la colère", tant au final j’ai pour lui des sentiments mitigés. Et le pire dans tout ça, c’est que j’ai l’impression que les raisons qui expliquent que je ne m’y suis pas trop ennuyé sont les mêmes qui expliquent que je ne m’en suis pas trop imprégné non plus. Bah oui, c’est que Scott Cooper ne va pas chercher bien loin au fond : il nous fait le coup du cinéma bien naturaliste avec ces bons vieux stéréotypes sans rien apporter de bien neuf. Alors oui, c’est vrai, c’est beau ce joli paysage de Rustbelt bien dans la déche, mais qu’est-ce que c’est lourd comme peinture ! Dans l’ordre on empile les dettes de jeu ; les problèmes de famille ; l’alcoolisme ; la prison ; le chômage ; les gangs ; la drogue ; la fatalité... Heureusement que la réalisation ne sombre pas dans le misérabilisme, parce que le déroulement presque didactique de l’intrigue donne déjà un aspect trop artificiel pour que ça ne me gène pas. Et, me concernant, c’est le même problème avec les personnages. Leurs traits de caractère, leurs motivations et leurs lignes de dialogues sont pas mal simplistes et parfois vraiment caricaturales. Là encore, de voir des personnages aussi tranchés, sans ambiguïté morale et sans réelle originalité dans les questionnements, ça me les a totalement désincarné. Alors après, bon revers de la médaille, cela permet aussi à des acteurs de premier choix de se faire plaisir en cabotinant sans trop se prendre la tête. C’est aussi à ça qu’on reconnait les vrais bonhommes : Christian Bale se révèle bien basique finalement et pas très intéressant dans ce film, tandis que Casey Affleck a vraisemblablement découvert son pouvoir d’invisibilité... Par contre, de l’autre côté de la barre, William Dafoe s’en sort avec les honneurs et SURTOUT Woody Harrelson a su imposer ici sa gueule comme rarement on peut le faire dans un film. Il a beau lui aussi être un stéréotype sur pattes (notamment dans cette scène d'intro qui dans un premier ne m'avait pas trop rassuré sur la profondeur du film) et pourtant, la prestation remarquable de l'ami Woody m'a donné envie de voir jusqu'où il pouvait aller avec son personnage. Sans lui, peut-être n’aurais-je vu que ce qui me déplaisait sans le film sans faire preuve de véritable ouverture d'esprit sur ce que Cooper faisait de pas trop mal à mon goût. Or, c'est justement l'inverse qui en fin de compte s'est produit. En fin de compte, je me dis que l’univers de ce film et les autres personnages ne sont pas si mauvais que ça et on suffisamment d’épaisseur pour AU MOINS rendre cette opposition à l’ami Woody captivante. D’ailleurs, je trouve que sur la fin, Cooper se risque un peu plus, notamment dans quelques effets assez audacieux et beau plastiquement (on sent l’inspiration du « Old Man » des Coen qui n’est pas loin), ce qui a contribué à me faire sortir de la salle pas mécontent à défaut d’être ravi. Certes, c’est pas grand-chose, mais après tout, de nos jours au cinéma, c’est toujours mieux que rien...
trés mitigé , ça tombe dans la facilité malgrés le jeu impeccable des acteurs et le casting nickel chrome , c'est du déjà vu et revu les comptes à rendre en tre rednecks
On est prévenus dès la scène d'introduction, le film est noir et ne laissera que peu de place à l'espoir ! Le long-métrage s'ouvre ainsi avec une scène de violence gratuite mettant en avant l'excellent Woody Harrelson qui livre ici une fois de plus une prestation convaincante. On retrouve au cœur de ce film un Christian Bale lui aussi toujours aussi impressionnant par la justesse de son interprétation. Il incarne un ouvrier travaillant comme un forcené en plein cœur de l'Amérique profonde. Le sujet de la violence dans cette Amérique aux moeurs violentes est à la mode chez les cinéastes américains puisqu'il était également au cœur du moyen "Joe" sorti il y a quelques semaines dans nos salles. [...] Le film qui était pourtant prometteur ne parvient donc finalement pas à trouver l'étincelle nécessaire qui lui donnerait un souffle plus important. Déception donc pour un film qui disposait d'un casting puissant mais qui n'a pas su transformer l'essai. Dommage ...
En seulement 2 films,les thématiques de Scott Cooper ont été bien cernées. Il s'intéresse à l'Amérique profonde en détresse,celle d'un misérable chanteur de country sur le retour("Crazy Heart),celle ici d'un ouvrier désabusé de la Rust Belt. Christian Bale est toujours impressionnant de charisme,malgré son mutisme et le manque d'ampleur d'un personnage qui verse trop facilement dans l'auto-défense. Casey Affleck montre une autre facette d'un revenant d'Irak ravagé mentalement qui se lance dans les combats de boxe clandestins. Quant à Woody Harrelson,c'est un vrai méchant de cinéma,redneck bien badass et déjanté. "Les Brasiers de la colère" comporte plusieurs scènes effrayantes,qui s'impriment immédiatement sur la rétine. Vous verrez par vous même... Mais à côté de cela,Cooper n'exploite pas assez le délabrement social,le paysage urbain à l'abandon et se passe d'un scénario consistant. La morale,elle,peut être considérée comme réac,donc dépassée. Dommage car il y avait tous les éléments pour faire mieux.
Après la mélancolie d’un chanteur de country has-been dans son Crazy Heart il y a quatre ans, Scott Cooper s’intéresse à un autre visage de l’Amérique profonde en exposant un redneck du fin-fond d’une zone industrielle en pleine misère à sa volonté de justice sauvage. La scène d’ouverture est d’une violence et d’une noirceur qui laissent subodorer la façon dont le réalisateur va mettre en scène son pamphlet moral, mais l’introduction des personnages et leurs relations se révèlent en fait être traitées avec un académisme fade et donc décevant. La façon dont le personnage de Christian Bale va ensuite, après le meurtre de son frère, se lancer dans une vendetta contre le toujours impressionnant Woody Harrelson n’est absolument pas développée, seul le flic qu’interprète Forrest Whitaker, et son ex sous les traits de Zoe Saldana, incarnent un semblant de bonne morale, qu’il va rapidement passer outre. D’ailleurs tous ces personnages secondaires, tous ceux de Willem Dafoe et de Sam Shepard, sont terriblement sous-exploités alors qu’ils représentaient un panel d’individus assez hétéroclite pour apporter une dimension sociale à ce regard posé sur cette population américaine désœuvrée. Ce contexte économique mortifère et ce casting prestigieux nous laissaient espérer un film plus profond que cette sempiternelle histoire de vengeance auquel les prestations nerveuses de ces trois acteurs principaux ne sauraient en aucun cas donner le statut de chef d’œuvre.
trés mitigé , ça tombe dans la facilité malgrés le jeu impeccable des acteurs et le casting nickel chrome , c'est du déjà vu et revu les comptes à rendre en tre rednecks
Un beau film, sur le thème de la légitime défense sur fond d'amour fraternel . Très bien joué par Christian Bale surtout . Un rythme agréable , avec une lenteur voulue qui apporte de la profondeur au film . Une référence à voyage au bout de l'enfer avec la scène de chasse et du cerf, dans une région de sidérurgie . Mais rien à voir avec ce film culte en dehors de cela .
Voici le retour du film noir par excellence. Une belle photographie et de bons acteurs, mais pas assez d'originalité. Le réalisateur bâcle le scénario pour affiner les caractères des personnages. Mais que certaines scènes sont longues! Christian Bale est, quant à lui, impressionnant, mais a un peu de mal (et c'est bien compréhensible) à défaire les menottes de l'ennui qui retient les spectateurs. Ces derniers ont un mal fou à entretenir des liens avec le "méchant principal", qui caricature ses gestes et ses paroles au maximum. Il ressemble pour beaucoup au Sean Penn de "Gangster Squad". Comment comprendre la psychologie d'une personne si l'on ne supporte même pas sa manière d'être et qu'on a de la pitié envers lui (c'est la même chose pour "Rodney", alias Casey Affleck)? Vivement que le réalisateur change de sujets, vu que c'était aussi le même thème pour son dernier film.
un tableau de l'amérique sombre un film assez lent surtout pour ce genre d'histoire. Le côté psychologique prime sur l'action, il est vrai que certaines scène peuvent faire penser à voyage au bout de l'enfer un casting royal l'acteur principal christian Bale est fascinant , de très bon seconds rôles de beaux paysages mais le rytmme du film m'a gêné ainsi que la trame de l'histoire sans vraiment de surprise
Trop prévisible dans son scénario et relativement académique dans sa forme, ce voyage dans une Amérique traumatisée par la crise économique et la guerre en Irak est un véritable hommage au troublant « Voyage au bout de l’enfer » (The deer hunter). Cependant, et malgré un casting exceptionnel, il n’atteint pas les sommets du film de Michael Cimino. Scott Cooper, réalisateur de Crazy Heart, va même jusqu’à copier littéralement certains plans sur les aciéries en fusion ou la chasse au cerf. Ici, l’ouvrage repose entièrement sur les solides épaules de Christian Bale, épatant de force tranquille, mais qui surjoue parfois dans certaines scènes pour faire passer les émotions. Casey Affleck est assez crédible en vétéran de l’armée devenu accroc à la violence pour cacher sa douleur et son mal de vivre. Mais notons la performance de Woody Harrelson, qui trouve ici un rôle de brute épaisse à sa démesure, sorte d’homme des montagnes hyper violent, amateur de drogues et de combats clandestins. Hormis le côté prévisible des événements, l’autre gros point négatif de ce film réside sur les seconds rôles inconsistants : Forrest Whitaker shérif transparent en posture délicate, Zoé Saldana peu inspirée dans ses propos tenus au héros, Willem Dafoe bookmaker caricatural, Sam Shepard, seul rempart familial qui accompagne le héros dans sa soif de revanche sans lui être utile au final. En bref, ces brasiers manquent réellement de colère et ce qui aurait pu être un chef d’œuvre flamboyant et radical n’est qu’un film de plus sur l’Amérique profonde contemporaine en détresse.
Woaw ça c'est du film, on est loin d'un film d'action bourrin ou de vengeance ridicule, là on frappe fort, et on commence fort surtout, par une scène avec Woody Harrelson qui n'est pas sans rappeler une scène du film Killer Joe avec Matthew McConaughey, c'est drôle quand on sait qu'ils sont potes. Bref un film qui peut paraître lent et sans intérêt, certains trouvent même que seul le casting est bon, moi je comprendrais jamais les gens, le scénario est impeccable, pas trop lent, ni trop rapide, bien écrit, sans trop de bourrinage ni de violence, ça peut paraître classique certes mais ça n’enlève rien à la force de ce film. Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck, Forest Whitaker, Willem Dafoe, Zoe Saldana et Sam Shepard, autant dire un p*tain de casting quoi, ils sont tous parfait, aucune fausse note. Non franchement pas du tout déçu, loin de là même. A voir.
Scott Cooper revient 4 ans après son très bon et très apprécié Crazy Heart, film plein d'espoir et d'humanité, pour nous livré la version sombre de celui-ci. Cooper à clairement un vision d'auteur car il réutilise les mêmes thèmes mais il les abordes différemment pour poser une critique sociale acerbe et pessimiste. Le récit ici est d'une noirceur absolue renvoyant au chef d'oeuvre de Michael Cimino, Voyage au bout de l'enfer notamment dans sa scène de chasse et dans le personnage de Affleck qui renvoie au personnage de Walken. La bonne idée du film est de ce placé du point de vue de la classe ouvrière chose très rare au cinéma qui nous place dans un contexte économique déplorable instaurant une ambiance particulière, à la fois étouffante et anxiogène. Le scénario est attendu même si il n'exclu pas quelques surprises notamment dans le déroulé du récit avec cette introduction audacieuse qui expose d'abord l'antagoniste dans une scène brutale et froide qui créer d'emblée l'insécurité, les personnage sont hors de tous manichéisme et pour la plupart finement écrit mais j'ai néanmoins des réticences sur le personnage de la petite amie, du policier et de l'oncle qui sont pour le coup assez inutile à l'histoire et qui sont maladroitement exploités. Mais l'ensemble reste un revenge movie classique qui n'apporte rien de nouveau au œuvres du même calibre fait dans les années 70 mais le final sans concession est très intéressant par son nihilisme qui renvoie clairement à ses œuvres qui se sont perdus dans le temps pour faire place à la bonne morale que revoir un de ses films émergé à notre époque, même si il n'apporte pas sa pierre à l'édifice par manque de renouveau, ça fait un bien fou. Sinon le casting est impérial, même si Zoe Saldana, Forest Whitaker et Sam Shepard ont des rôles plus convenus ils font le job sans pour autant changer leurs registres tandis que Willem Dafoe est très bon mais c'est vraiment le trio principal qui brille. Casey Affleck tout d'abord est excellent en ancien soldat brisé par la guerre qui s'enfonce dans une spirale autodestructrice, Woody Harrelson est parfait à la fois terrifiant et humain grâce au subtilité de son jeu et Christian Bale est immense et magnétique. Il signe une des ses meilleurs interprétations si ce n'est la meilleur grâce à un jeu tout en nuance, ses regards plein d'affliction son tétanisant, il est bouleversant notamment dans une scène avec Zoe Saldana ou il montre tout l'étendu de son jeu, sidérant et poignant. Coté réalisation Scott Cooper signe une mise en scène classique et épurer mais il s'autorise quelques procédés esthétique intéressant tout comme certaines idées de mise en scène ingénieuse comme l'accident de voiture, les ellipses narratives qui sont au premier abord furtives et confuses mais qui une fois comprises se révèle intelligente et subtil et les événements entrecroisé durant les combats de boxe pour l'un et la rénovation de la maison ou la partie de chasse pour l'autre qui montre d'un coté la rage du jeune frère et de l'autre la sérénité de l’aîné. Par ailleurs la photographie est de tout beauté et les musiques envoûtante solidifie l'atmosphère particulière du film. En conclusion Out of the Furnace est un très bon film, le meilleur en ce début d'année, qui renvoie aux classiques américains en leurs rendant un belle hommage même si il ne se hisse pas à leurs niveaux, l'ensemble est suffisamment maîtrisé et efficace pour mériter le détour notamment avec un casting de ce calibre surtout que le film se pose comme une critique social nihiliste intéressante et émouvante. Un beau film.
Les Brasiers de la Colère : Un drame soignée et sobre à la fois car le rythme est assez lent. On n’a pas l’impression que ça décolle. Mais, c’est un choix pour rendre le film crédible et réaliste. Tout est dans l’ambiance avec des musiques bien choisirent car elles collent parfaitement à l’atmosphère assez rurale (banlieue). Car, le film s’appuie sur un drame familial. C’est deux frères qui ont pas la même façon de mené leur vie : l’un est honnête dans son travail… et l’autre vie de dette et de combat de rue. Et c’est lorsque qu’il va être prit par un mafieux que Christian Bale (le frère honnête) va essayer de retrouver son frère dans une partie de la ville contrôlé par ce mafieux qui est une vrai brute. Donc voila, scénario pas non plus exceptionnelle mais il privilégie la relation et la psychologie des personnages que je trouve soignée. On voit très bien l’opposé des deux frères mais je trouve quand même qu’il manque de puissance et d’émotion, ça reste assez plat. Par contre, le film a un sacré bon casting : Christian Bale qui est encore une fois impeccable et charismatique. Et les autres acteurs sont tous aussi bons : Woody Harrelson, Casey Affleck, Forest Whitaker… Et pour finir, la réalisation est comme le film : sobre, posé, bien filmé mais il manque juste un peu de personnalité mais a part ça, c’est du bon boulot. Donc voila, le tout manque de profondeur et d’émotion mais globalement, le film est solide.
Les Brasiers de la Colère n'est pas tout à fait mon type de film. Par contre, je ne dirai pas non plus qu'il s'agit d'une oeuvre ratée. De toute façon, ce serait probablement faux, parce que le résultat est exactement ce qu'il envisageait être au départ : un film profond, déprimant, dur et qui met en scène d'extraordinaires performances d'acteurs, certaines des meilleures que nous avons eu la chance de voir au grand écran cette saison. Il n'y a pas un comédien qui brille plus que l'autre dans ce film qui démontre l'ampleur du talent de Christian Bale, Casey Affleck, Woody Harrelson et Willem Dafoe. Ils sont tous intenses, animés par une fureur qui leur est propre. Harrelson est incroyable sous les traits du mal incarné, de ce personnage sans crainte qui élimine quiconque ose le défier. Affleck en soldat américain, psychologiquement détruit par ses quatre missions en Irak, s'avère également d'une justesse déroutante qui nous inspire une pitié que l'on peut difficilement expliquée. Saldana et Whitaker s'acquittent aussi aisément de leur tâche. La réalisation de Scott Cooper fait partie des grandes réussites de la production. D'abord, il a su faire preuve d'un grand talent pour diriger ses acteurs, qui n'ont l'air, en aucun cas, perdus au sein de cette histoire de vengeance. Ensuite, il a démontré, grâce à une caméra observatrice, ses aptitudes de cadreur. L'histoire de ce film est assez simple et linéaire. Out of the Furnace n'est définitivement pas la solution à la déprime saisonnière. Évidemment, il serait étonnant que d'amuser le spectateur était la mission première de Cooper ... Son film tend vers de plus grandes choses que la plupart des productions américaines, mais s'essouffle en chemin en raison d'une monotonie inhérente et d'un naturel ennuyant.