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ffred
1 698 abonnés
4 019 critiques
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4,0
Publiée le 20 janvier 2014
Je n'attendais rien, à priori, de ce nouveau film de Scott Cooper (Crazy Heart) produit entre autres par Ridley Scott et Leonardo DiCaprio. La surprise est d'autant plus agréable que j'ai toutjours eu du mal avec Christian Bale. Je l'ai trouvé ici vraiment très convaincant. Comme tout le reste de ce casting étincelant d'ailleurs. On ne retrouve rien moins, à ses côtés, que...
Maintenant que son rôle de Batman est derrière lui et qu'il ne renfilera pas d’aussitôt un costume de super héros, Christian Bale retourne au cinéma indépendant qu'il apprécie tant. Il est l'anti-héros du nouveau film de Scott Cooper, un drame familial au casting cinq étoiles produit par Ridley Scott et Leonardo DiCaprio.
Remarqué et encensé par la presse avec son premier film Crazy Heart sur l'histoire vraie du chanteur country Hal Ashby, le réalisateur Scott Cooper reprend un projet proposé initialement à Rupet Sanders. Il y imprime son style en voulant rendre hommage à la working class industrielle américaine rurale et pauvre qui essaye de s'en sortir comme ils le peuvent. Il y a ajoute une intrigue de film noir pour souligner a quel point les gens sur la corde raide peuvent facilement basculer vers le pire.
Les Brasiers De La Colère prend tout son temps pour développer son histoire au point qu'on ne sait pas vraiment quelle est la véritable intrigue de ce film avant d'en atteindre la moitié. On suit Russel Blaze, le personnage que joue Christian Bale dans sa vie quotidienne entre sa petite amie, son travail à la fonderie, son frère paumé et son père malade. Tout ça n'est déjà pas très joyeux mais ne fera qu'empirer tout le long de l'histoire. Une lente descente en enfer pour un homme qui n'aura bientôt plus rien à perdre.
Si ce scénario est assez étrange et pas franchement original, il a en revanche réussi à convaincre une belle brochette d'acteurs. Casey Affleck joue le frère paumé, ex-militaire qui n'est pas pret à reprendre une vie normale. Woody Harrelson qui délaisse un peu les rôles commerciaux dans Hunger Games ou Insaisissables pour un personnage sombre qui rappellent ses premiers films. Willem Dafoe petit gangster local pas très dangereux. Forest Whitaker en policier dépassé par les événements. Zoe Saldana en petite amie de Christian Bale et Sam Sheppard en père malade. Ce casting est vraiment l'atout majeur de ce film bien au delà de son histoire.
Plus proche du drame que du thriller, on ne sait en fait pas vraiment ce qu'a voulu raconter le réalisateur Scott Cooper. Peut être était il l'homme idéal pour cette histoire très rurale mais concernant l'intrigue il manque vraiment d’expérience pour installer l'ambiance nécessaire. Le réalisateur n'arrive pas à accompagner cette descente en enfer, on la regarde sans vraiment frémir et la conclusion qui aurait pu faire penser à celle de Seven n'en a jamais l'intensité.
Absent des Oscar et des Golden Globes, Les Brasiers De La Colère aurait pu être récompensé pour la qualité de son casting. En revanche on se demande si Ridley Scott et Leonardo DiCaprio ne se sont pas trompé de réalisateur en confiant cette histoire à Scott Cooper dont cela ne parait vraiment pas être l'univers.
Christian Bale est un grand acteur et tous ses rôles le prouvent. La distribution des brasiers de la colère est réussie avec des acteurs campant parfaitement leur personnage. Le scénario est simple mais efficace avec une violence retenue mais non dissimulée. Un bon polar noir à voir pour les fans.
Un excellent casting et une histoire passionnante sont les atouts de ce thriller dramatique. Cependant le film est trop lent et manque de "consistance" pour garder l'attention du spectateur jusqu'au dénouement final plutôt prévisible. On peut s'attendre à un film explosif mais celui-ci est comme le restant : lent et poussif.
Un film sec, âpre, au fil du rasoir fait d'acier et de fureur. Contenue parfois, explosive souvent.
On suit ici la chronique sans issue d'un des coins paumé de la campagne profonde américaine aussi appelée le Rustbelt, où le seul choix laissé aux hommes est de travailler à la scierie qui agonise ou de partir servir et parfois mourir en Irak. Dans les 2 cas, l'espoir est mince, l'avenir terne et la mort apparaît parfois comme une délivrance. Bon, vous l'avez compris, ça rigolera pas ici. On ressent le sentiment d'abandon de ces villes par une Amérique dont les projets d'avenir n'incluent pas ces patelins qui crèvent les uns après les autres. La mondialisation ne frappe pas que l'Europe loin s'en faut. Et les dégâts sont nombreux.
Scott Cooper ne choisit pas la facilité pour son film lui préférant une réalisation minimaliste, intimiste et une rugosité de l'image. Ce qui n'empêche pas de nous proposer de jolies scènes chargées d'émotions parfois de tendresse, souvent de désespoir.
Le jeu des acteurs est extraordinaire sans verser dans la surenchère. La justesse est bien là. Que ce soit dans la douceur, la colère ou la retenue. Quel casting ! Et pas une seule fausse note. Chacun est à sa place.
Sur 2h, le film n'évite pas les longueurs et aurait gagné à être resserré. Pas parfait mais hautement appréciable. 3,5/5
On voit bien ce que Scott Cooper veut nous dire sauf que cela manque trop de liant entre les scènes et les différents protagonistes pour être un film véritablement accompli.
C'est l'histoire de deux frères, Russell et Rodney. Le premier est un honnête travailleur qui se retrouve en prison après un accident de voiture tragique, le deuxième est un soldat qui a fait l'Irak, qui n'arrive pas à s'adapter à la vie en dehors de l'armée et qui fait des combats illégaux pour payer ses dettes. Quand Rodney est porté disparu, Russell, sorti de prison, est décidé à le retrouver et surtout à retrouver les responsables de tout ça. Dans la même lignée que "Killing Them Softly", "Les brasiers de la colère" nous dépeint une Amérique rongée de l'intérieur par la pauvreté et la violence et où il ne semble avoir guère d'espoir pour la droiture et l'innocence. Même Russell, qui a travaillé dur toute sa vie et qui a vu toutes ses chances de rédemption partir, se retrouve dans le chemin de la violence pour s'en prendre aux personnes qui ont attaqué son frère. Si le message du film est clair, il n'est pas forcément subtil mais il n'en est pas moins efficace et très bien écrit. L'histoire et les personnages dépeints par le film nous sont familiers (certaines thèmes sont similaires avec le "Voyage au bout de l'enfer" de Cimino) mais cela n'empêche qu'on se laisse prendre par l'ensemble, notamment grâce à un casting solide. Malgré quelques seconds rôles sous-exploités (Willem Dafoe, Forest Whitaker), les personnages sont bien définis et l'interprétation de Christian Bale dans le rôle de Russell est particulièrement touchante (en particulier quand il apprend que son ex-petite amie est enceinte d'un autre). A ses côtés, Woody Harrelson continue de se perfectionner dans le rôle des salauds psychopathes, Casey Affleck continue de révéler des palettes de son jeu et Zoé Saldana nous livre une composition émouvante.
On ne reproche nullement une nouvelle adaptation du drame urbain américain. Scott Cooper appuie la bataille entre le business et les valeurs éthiques et moraux sous une fraternité sans faille. Pour sa seconde réalisation, il parvient malgré tout à préserver une efficacité remarquable. Russell Baze (Christian Bale) constitue le solide chainon de cette relation avec son frère Rodney (Casey Affleck). Ce jeune acteur domine les esprits des spectateurs car il monopolise la fierté pure et simple du citoyen moyen qu’il est. Par ailleurs, les dernières prestations de Bale sur scène confirment aisément son succès, on pensera notamment à «Fighter » et « American Bluff ». Autant dire que ce n’est pas le tempérament ou le caractère qui manque. Or, quant aux « Brasiers de la Colère », un sentiment de justice, plus fort et plus vigoureux voit des couleurs synonymes de vengeance. C’est pourquoi il fallait ajouter Woody Harrelson pour lui donner un peu plus de saveur. Il incarne le piment nécessaire pour la survie de l’histoire en incarnant un effrayant boss sociopathe. Un film où le silence et les regards pèsent bien plus que les mots. La douleur et les sensations de colère engendrées par l’intrigue laissent apparaître une force de justice. Et cela peut se définir comme modèle typique de la culture américaine, mais l’on peut toutefois y échapper. Cependant, le motif fort interprété ici ne divulgue en rien la sagesse des protagonistes. Il s’agir un travail sur la conscience qui, malheureusement, ne peut séduire la totalité du public. A la fois subtile et linéaire, le rythme joue le premier atout du réalisateur, tentant bien que mal à exprimer son drame. L’intelligence du spectateur devient alors nécessaire pour se promener dans une parade magnifiquement bien construite. Il a malgré tout su allié la performance de son casting et de sa détermination, en rendant compte d’une situation, économiquement présente dans la face cachée du pays. Ce sera ainsi un semblant de peine que de juger dans la patience, le mal qui ronge la vie jusqu’à sa rédemption.
Au vue de la bande annonce, ça puait le film à Oscars avec son casting prestigieux. Le film part d’une bonne idée, mêler le milieu ouvrier de l’Amérique et la guerre, en faire une sorte de Voyage au bout de l’enfer inversé où l’on adopte le point de vue de ceux qui restent, pas de ceux qui partent, c’était intéressant comme point de départ. Seulement voilà, il en a pas fallu longtemps avant que le conventionnel n'intervienne, parce que le personnage de Casey Affleck est juste fade, on a le cliché du traumatisé de la guerre, qui a fait de vilaines choses et a besoin d’adrénaline pour se sentir vivre alors il va finir par fricoter avec les mauvaise personnes au point d’en mourir. On a déjà vu mieux comme personnage et c’est pareil pour le frère qui lui n’a aucune ambiguïté, il va à la messe en tant que bon citoyen américain, se contente de son travail merdique, aime son père et n’en veut pas à sa femme de s’être barrée avec un autre même si ça le rend malheureux. J’aime bien l’interprétation du personnage même si Christian Bale a toujours une tendance à sur-jouer mais là c’est trop lisse. En fait le sujet du film, c’est même pas ce qui est dit plus haut parce que le milieu ouvrier, le réalisateur se contente de l’illustrer mais il n’en fait rien. On a juste un mec qui, ayant tout perdu, va vouloir se venger des méchants qui ont tué son frère et on rajoute une dimension religieuse et un discours sur la famille comme les américains adorent, histoire de meubler un peu le tout. Le film n’est cependant pas grossier, ça ne tente pas de grossir le trait, de bien appuyer sur le larmoyant, ça raconte une histoire en prenant son temps, en laissant les personnages s’exprimer, on a quelques scènes qui fonctionnent bien, toutes les scènes avec Woody Harrelson sont réussies et on a un beau plan final avec la figure classique du martyr. Un film trop lisse pour vraiment convaincre mais attachant au final.
Un revenge movie assez intéressant sur deux destins brisés, l'un par le conflit irakien et l'autre a cause de la prison. Et le film est bien prenant, grâce notamment a son chouette casting. Christian Bale est très bon, et on est vraiment en empathie avec lui, donc oui ça fonctionne plutôt bien dans l'ensemble, c'est plutôt haletant, même si parfois ça parait un peut inégale.
C'est en faisant la promotion de son précédent film " Crazy Heart " dans la ville, ou se déroule l'intrigue du film, que Scott Cooper aurait eu l'idée d'y tourner son second film. Il faut avouer que le casting fait rêver. Le trio de tête, Bale, Affleck, et Harrelson, sauve le film du désastre. Car l'histoire est sympa et se laisse regarder. Mais elle aurait pu être tellement plus belle, poétique et plus émouvante. Car ou est l'intérêt de suivre la quête d'un héros pendant une heure quand on sait que cette dernière est vaine ? C'est bien le problème du film, essayer de nous intéresser à quelque chose alors que on connaît déjà la fin. En plus ça, c'est fait de manière insistante, délaissant totalement ses personnages secondaires qui, pour certains font office de figuration. Une mauvaise mise en scène académique, qui fait que Cooper ne réitère pas l'essai de Crazy Heart. Une prochaine fois peut être ...
D’abord annoncés à la tête du projet, Ridley Scott et Leonardo di Caprio sont passés à la production, laissant la réalisation à Scott Cooper et le premier rôle à Christian Bale. Après le très beau Crazy Heart, Cooper se fait donc une spécialité des héros abîmés et d’une Amérique populaire en souffrance. Tourné avec une évidente conscience politique à Braddock même, sa réalisation est d’une grande justesse. Il faut dire qu’il dispose d’un casting redoutable. Digne et émouvant, Bale est magnifique. Dans le rôle de Rodney, Casey Affleck est particulièrement convaincant, et la douceur de Zoe Saldana s’intègre à merveille à ce tableau uniquement masculin. La présence de Sam Sheppard, Forest Withaker et Willem Dafoe complète à merveille cet ensemble où brille par sa malveillance l’immense Woody Harrelson. Plus fort de ses enjeux que de ses démonstrations, aussi violent par ce qu’il montre que ce qu’il évoque, Les brasiers de la colère est joué avec les tripes et fait mal, même si d’autres ont déjà exploré les lieux auparavant. Laissant le spectateur sur une image finale qui devrait le frustrer plus encore, il tourne le dos aux conclusions limpides et rassurantes dont Hollywood use et abuse. Un cinoche appliqué qui n’innove pas assez, mais brille par sa rage.