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    L'Ecume des jours
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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 avril 2013
    Le film démarre fort, trop fort peut-être (trop de folies et de délires d'entrée de jeu, ça déstabilise forcément), puis la partie la plus intéressante (entre 10minutes et 1heure) survient, avec de nombreuses scènes magiques qui ponctuent le début de l'idylle de Colin et Chloé. Ces scènes oniriques, facétieuses, surrélles sont esthétiques et réussies, mais elles manquent toutefois de linéarité et d'émotion. Le film ne parvient pas à tenir la route pendant deux heures, on est tantôt émerveillé, dégoûté (quelques mythiques scènes noires et gore, notamment à la patinoire), amusé, mais la seconde partie, assommante, qui tire un peu en longueur, hélas. Pour résumer, acteurs et effets spéciaux intéressants, poésie et évasion au rendez-vous, effort à saluer pour la réalisation (car adapter ce roman quasi inadaptable était audacieux), mais un peu ennuyeux au final, et difficile d'être absorbé à 100% par cette folie, ce décalage séduisant.
    felix-cobb
    felix-cobb

    19 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2013
    Il ne faut pas écouter les critiques pessimistes revendiquant leur appartenance tenace au roman de Vian, car si Gondry réalise encore une fois un film dans un style qui lui est propre, il reste très fidèle aux idées transmises par Boris Vian qu'il aurait surement adoré voir ainsi : la folie, le bonheur éphémère, et de la philosophie sartrienne.
    Et, contrairement aux critiques, on s'attache très bien aux personnages, et ainsi Gondry, notamment dans sa mise en scène dense et poétique, rend un très grand hommage à tous les cinémas et procédés littéraires surréalistes possibles.
    Bravo.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2014
    Inspirè du cèlèbre roman de Boris Vian qui est probablement l’un des livres les plus difficiles à adapter, "L'ècume des jours" ressemble à une oeuvre de cinèma, un film en rupture totale avec la majeure partie du cinèma français des annèes 2000, ne tolèrant la poèsie qu'à dose homèopathique! Fragile et inclassable, "L'ècume des jours" n'est au contraire que poèsie traversèe par des èclairs surrèalistes (les superbes prises de vue sous-marine). Formellement, le film de Michel Gondry dèpasse de beaucoup "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" et "La science des rêves", mais surtout au niveau thèorique, comme vèhicule d'un « art poètique » plus que comme rèussite fantasmagorique! Ses caractèristiques: accent mis sur des instants privilègiès, sur des dètails infimes ou curieux, sur des personnages qui peuvent surgir de n'importe où et disparaître comme ils sont venus, sans raison ni logique! Gondry aurait pu avec "L'ècume des jours" avoir recours aux effets numèriques modernes! Ce ne fût pas le cas, le cinèaste voulant (c'est tout à fait son univers visuel qui lui correspond bien) faire des effets spèciaux un peu à l'ancienne, avec un côtè bricolage dans ce film dècalè qui ne ressemble à aucun autre! Et comme Gondry a toujours pleins d'idèes, on imagine que ce n'ètait pas forcèment facile pour les acteurs! D'abord, de se mettre dans la peau de ses personnages poètico-surrèalistes, ensuite, sur le plateau, de pouvoir ressentir les inventions folles de ce laboratoire d'idèes et de constructions qu'est Gondry dont le mètrage ressemble à un bordel sans nom! Colin et Chloè sont des personnages oniriques et extrêmement poètiques dans leurs rêves et il fallait tout le talent de Romain Duris et Audrey Tautou pour les faire exister à l'ècran. "L'ècume des jours" vaut pour leur brillante interprètation! Des personnages dont l'amour est plus fort que tout, et qui nous font entrer dans un univers esthètique et très imagè, foisonnant et surprenant! Omar Sy est très bon ègalement, il apporte à son personnage de « couteau suisse » une dimension humaine et devient petit à petit une sorte de guide spirituel en montrant parfois des voies à Duris / Colin, tout en prenant soin de Tautou / Chloè! Cèsar des meilleurs dècors en 2014! Le film en eût mèritè un autre du meilleur rèalisateur pour l'extraordinaire crèativitè de Gondry! Certes, l’ensemble est saturè d'effets visuels et tire un peu en longueur avec des trucages qui nous empêche d’entrer parfois dans le rècit et la vie des protagonistes mais ne faut-il pas passer par là pour avoir une histoire d’amour fou, impossible et physique chère à Boris Vian ? 4* (même si tout n'est pas parfait) car c'est ici, avant tout, une oeuvre de plaisir, pour son auteur d'abord, et ensuite pour le spectateur, libre de reconstruire à sa guise la destinèe de Colin et Chloè dans les plages de rêveries...
    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2013
    "L'écume des jours" adaptation du célèbre roman de Boris Vian au cinéma, ne pouvait qu'attirer toute ma curiosité !
    Déjà, Michel Gondry aux commandes me laissait favorable et partant jusqu'aux premières images où la forme toujours aussi inventive prenait à priori et à mon avis trop de place...
    Puis, comme par magie (ou la magie opérant), l'émotion apparaît pour nous transporter même complètement et tous ces petits bricolages, tout cet univers de bric et de broc, ces merveilleuses trouvailles qui donnent cette mise en scène féerique, sont la toile de fond idéale de l'histoire de Chloé et de Colin en permettant d'entrer ainsi de plein fouet dans l'esprit du roman et nous rendre palpable toutes ces sensations si étonnantes ressenties à sa lecture...
    Ce monde entre le rêve et le bizarre s'y prête en effet merveilleusement bien...
    La forme sert alors le fond comme il était difficile de se l'imaginer tant le monde de Michel Gondry semble inépuisable de découvertes et de fantaisie...
    La métamorphose des personnages et de leur environnement au fur et à mesure de l'évolution de la maladie de Chloé est assez incroyable pour ne pas le souligner ! On est immergé totalement dans l'angoisse des personnages face à la situation générale où tout se modifie inéluctablement en passant doucement de la couleur au noir et blanc, du grand au petit,...
    Les acteurs sont bien dans la veine de ce que l'on attendait ou espérait et encore plus quand on avance dans l'histoire !
    Duris, Tautou, Sy et Elmaleh campent des personnages poétiques bien à l'aise dans une composition pas si évidente !
    Un exercice périlleux auquel Michel Gondry s'est risqué qui certes ne plaira pas à tout le monde mais qui pour ma part correspond parfaitement et dépasse même largement l'image que je m'étais faite au préalable de cette adaptation !
    L'œil ravi va de surprise en surprise, est à l'affût du moindre détail !
    Cette célèbre métaphore prend donc ici tout son sens en nous captivant littéralement jusqu'à éprouver toute l'angoisse qui naît imperceptiblement de ce récit où tout semble se mélanger, des quatre éléments entre eux en passant par les mondes végétal, animal et minéral !
    Pari réussi !
    titicaca120
    titicaca120

    390 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 avril 2013
    quel ennui, quelle envie de quitter la salle,j'ai du me faire violence pour rester et assister malgré moi a ces deux heures de non film.
    rien a reprocher aux acteurs qui jouent bien mais cette réalisation m'a déçu.
    landofshit0
    landofshit0

    278 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 octobre 2013
    Gondy truffe chaque plans de trucs et de bidules ça grouille continuellement de partout. Les plans sont eux aussi sans cesse en mouvement,ils viennent rajouter une couche à cette surdose d'agitation général. L'overdose de trucs et de machins ne sont malheureusement pas les générateurs d'instants de poésie,Gondry n'apporte aucune âme à tout ça,il écrase absolument tout ce qui est essentiel,son histoire et ses personnages. Tout comme Tim Burton est passé à coté d'un sujet qui semblait être fait pour lui avec Alice au Pays des Merveilles, Gondry ratte royalement sa version de l'écume des jours. Pour faire une avalanche d'images insupportables.
    Ricco92
    Ricco92

    230 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Un modèle d'inventivité. Michel Gondry adapte Boris Vian en étant tout aussi créatif (la première partie du film comporte presque un trucage à chaque plan). Michel Gondry s'amuse avec l'image (un travail sur la couleur qui se dévoile au fur et à mesure que le récit avance) et utilise un côté bricolo très plaisant (les trucages sont quasiment tous artisanaux).
    On peut reprocher à cette inventivité de nous plonger émotionnellement dans le récit (ce qui n'est pas entièrement faux) mais ce reproche pourrait être également valable pour Boris Vian.
    Mais il est tellement rare de ce retrouver devant une telle imagination poétique (même si on ne comprend pas toujours, du moins à la première vision, la raison des effets) que l'on prend un grand plaisir devant ce film assez unique dans l'histoire du cinéma.
    brunetol
    brunetol

    193 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 avril 2013
    Un naufrage complet. On est triste de voir ce réalisateur brillant et innovant foirer à ce point une adaptation probablement impossible, en tout cas pas faite pour lui, contrairement aux apparences. A vouloir illustrer trop littéralement l'univers fantasque de Vian, Gondry rate complètement sa cible. Le film ressemble à une compilation de clips de Björk dont les plans auraient été mélangés par un monteur fou, et sans la musique de Björk... Si Tautou surnage dans cette noyade par sa fraicheur, le reste du casting pue le bankable utile. Omar Sy n'a rien à faire là, pas plus que Gad Elmaleh (ou même l'improbable Vincent Rottiers en curé voyou), tous livrés à eux-mêmes sans aucun espace pour déployer leur savoir-faire comique ou tragique. Le film brasse du vide jusqu'à la nausée, par une accumulation suffocante d'effets individuellement brillants, mais gratuits, justifiés par rien d'autre que le plaisir maniaque de leur concepteur à qui on a confié beaucoup trop d'argent. Rien ne marche, même l'ancrage temporel est incompréhensible, entre le Paris d'après-guerre, le trou des Halles contemporain et une esthétique à la "Brazil". Johann Sfar était parvenu à faire tenir debout son "Gainsbourg", on se dit qu'il aurait été mieux placé pour faire revivre Colin et Chloé. Saoulant, interminable, épuisant. Quel dommage...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 mai 2013
    Il y a quelques temps déjà, quand j'ai lu pour la deuxième fois "L'Ecume des Jours" de Boris Vian (pour dire que c'est un de mes livres préférés), je m'étais fait la remarque que si un jour on devait adapter ce magnifique livre pour le grand écran, il faudrait: un brin de folie, une imagination débordante, une créativité démesurée, une compréhension du doux surréalisme qui nourrit les pages du bouquin et un amour pour le Jazz de ces années là qui font vivre les péripéties de Colin, Chloé et les autres. Je ne voyais alors pas autre prétendant au poste de réalisateur que Michel Gondry. Dans ma tête, c'était lui ou personne! Dès lors, quand on annonça la mise en chantier du film, avec bel et bien le talentueux réalisateur précédemment cité, ce "constructeur de rêve, ce vendeur de poésie", je me léchais les babines et suivais l'affaire de prêt car il n'avait pas le droit à l'erreur! Le casting tombait et je tirais un peu la moue... Je ne m'imaginais pas les personnages au physique de Duris, Tautou, Elmaleh ou encore Omar Sy en Nicolas. Bref, pourquoi pas au final. Après une bande annonce alléchante qui vendait de l'onirisme et un respect de l'ambiance du roman, je visionnai le film, pour moi et moi seul, avec l'amour que je porte au bouquin. Enfin. Dès les premières images, le décor est planté! La patte en carton pâte, marque de fabrique, de Gondry sert les images sur lesquelles sonne la musique du Grand Duke. La créativité, tant constructive que visuelle est d'une rare originalité! Il faut dire que Vian a donné tous les ingrédients rêvés pour le cerveau de notre cher réalisateur. Les effets sont old school, fabriqués dans une sorte de système D inventif qui donne parfaitement couleurs et vie aux lieux, aux accessoires, aux personnages et à la vie du roman. Il est assez incroyable de voir dans certaines scènes et décors la similitude imaginaire que moi lecteur je m'étais faites en amont, au fil des mots: l'appartement de Colin, le Pianocktail, le meeting de Jean-Sol Partre ou encore la fabrique d'armes! Le Jazz (essence, que dis-je, La Sève du livre!) est présent, même si l'on regrette qu'il ne le soit pas plus. On pourrait dénigrer un manque d'émotion et de sentiments ambiants chez les personnages, mais quand on y repense, il en est de même dans l'oeuvre de Vian. Bref, une belle surprise. Les puristes crieront au scandale, mais quand on sait que l'adaptation de ce livre est un défi quasi impossible à relever, on ne peut que saluer le talent de Gondry qui dessert un film riche de création artistique, poétique et surtout, fidèle! Merci Michel, merci Boris!

    P.S: Je pense qu'il peut être très difficile d'aborder le film sans avoir pris part au roman en amont...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 avril 2013
    La fertilité de l'esprit de Monsieur Gondry n'est plus à prouvé. En s'attelant au présumé inadaptable "L'Écume des Jours", il conjugue son imaginaire à celui de Vian. Sur le papier les deux univers semblent complémentaires, et à l'écran... aussi !

    Il est vrai que le film est très riche, trop peut-être mais c'est bien là un des seuls défauts qu'on puisse lui trouver. Effectivement après plus de deux heures d'un film où l'ingéniosité et l'extravagance de deux esprits des plus poétiques défilent à un rythme fulgurant, force est de reconnaître qu'on sort fatalement de la salle bousculé.

    Loin de trahir le roman, Gondry se l'approprie et nous propose son propre regard et les images qu'il a élaboré dès son adolescence, à sa lecture. Les quelques libertés prises sont du même registre et s'intègrent parfaitement à l'histoire, notamment au niveau de l'humour absurde et subtil.

    Un écho au second film de Gondry ("La Science des Rêves") est palpable à travers certains effets ou accessoires comme les prises de vue sous-marine avec vidéoprojection en guise de fond d'incrustation, la personnification de la sonnette en araignée (dans "La Science des Rêves" c'était un rasoir électrique) ou la combinaison de vues réelles à des plans en stop-motion. La différence est dans l'énergie : alors que "La Science des Rêves" suit un rythme plutôt monotone et joue beaucoup sur l'intimiste, "L'Écume des Jours" est un véritable feu d'artifice plein d'expressivité.

    Cette adaptation improbable, pouvant déranger ou décevoir, restera quoi qu'il en soit à coup sûr une œuvre majeure de la carrière de Michel Gondry.
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    330 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2013
    J'ai lu beaucoup de critique qui reprochaient à Gondry de trop en faire dans le coté "effet spécial fait-maison". Il est vrai qu'une fois passé l’émerveillement de la première demi-heure, on se lasse un peu de tout ce bric-à-brac, et on n'en perçoit plus que la cacophonie qui s'en dégage. Mais comment peut-on reprocher à un film d'être trop original ? "L'écume des jours" est une telle merveille visuelle que l'on oublie facilement la manque de rythme, le scénario qui tourne un peu en rond et le jeu parfois surprenant des acteurs. Michel Gondry a cette capacité à faire du cinéma métaphorique sans pour autant faire des films incompréhensibles destinés à une petite élite de cinéphile prétentieux. L'écume des jours à certes des défaut, mais il est pour l'instant l'un des films les plus inventifs jamais tourné.
    Franck J P
    Franck J P

    4 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Les vies surréelles des délicieux personnages de Boris Vian se débattent dans un univers irrémédiablement destructeur des amours et de la créativité de l'individu. Par la générosité de ses effets spéciaux, cette frénétique adaptation se pare d'emblée de la puissante légitimité gagnée par le roman pourtant si dénigré il y a 50 ans. Devenu un classique littéraire par la diversité de ses thèmes philosophiques, L'écume des jours s'enrichit des excroissances de réel pour nous guider dans un monde surnaturel. Contraint par les directives de Vian lui-même, il faut impérativement porter un jugement "à priori" et voir cette réalisation matérielle de Gondry sur "un plan ondulé et présentant de la distorsion" en sachant que "l'histoire est entièrement vraie" puisqu' "imaginée d'un bout à l'autre".
    ned123
    ned123

    161 abonnés 1 702 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    J'ai vu un film... qui tient par la totale puissance créatrice de son réalisateur. Michel Gondry est le réalisateur idéal pour donner vie à l'oeuvre puissante, originale et émouvante de Boris Vian.. Que de maîtrise, d'idées fraîches, de finesses dans ce que l'écran nous envoie... "L'écume des jours" est vraiment sublimé par cette succession d'images, d'idées et d'innovations... On ne peut qu'être touché par la poésie véhiculée tout au long du film. Il y a des idées folles, des partie-pris créatifs extrêmes et une terrible exigence. C'est un film éblouissant qui offre plusieurs niveaux de lecture. Sans doute à voir plusieurs fois pour bien mesurer l'intensité créative de Michel Gondry. Seul bémol, j'ai trouvé les comédiens un peu en dessous. Pas très convaincu par A. Tautou qui livre une prestation "habituelle" avec beaucoup de moue et de sourires. Gad Elmaleh, idem. Il ne réussit pas à nous emmener dans son univers de fan absolu. Romain Duris est plutôt pas mal, bien que pas très puissant. Omar Sy, par contre, occupe l'espace et envoie des émotions fortes, à travers son personnage. J'ai adoré les effets jazzy, le jeu des lumières fortes et colorées de la première partie, et les images sombres et noir&blanc de la seconde...Il y a des effets d'une très grande précision. A voir car toutes cette démesure gagne à être connue du plus grand nombre...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2013
    Si les premières minutes vous émerveillent en vous plaquant un sourire d'enfant au cirque, l'atmosphère s'alourdit petit à petit et l'émotion vous tenaille sans vous assaillir subitement, mais insidieusement et profondément jusqu'à vous laisser bouleversé, une longue minute d'un lourd silence avant que les spectateurs se lèvent après que les lumières furent allumées...Romain Duris excelle et Gondry a su ne faire aucune concession à but commercial à l'univers surréaliste qu'il retranscrit parfaitement, à sa manière. Il est clair que ce n'est pas un film grand public, il faut connaître et aimer l'univers surréaliste et avoir une sensibilité poétique pour aimer, mais si c'est le cas : vous allez ADORER.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    90 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2013
    Michel Gondry fait partie de ces quelques réalisateurs français qui savent développer un univers visuel extrêmement élaboré tout en entraînant le spectateur vers des intrigues inhabituelles pour le cinéma hexagonal, en général moins ambitieux et plus consensuel. Il était donc taillé pour s'attaquer au roman culte de Boris Vian, et le résultat est fidèle au plus haut point. Évidemment, la transposition à l'écran des délires sémantiques de l'écrivain est délicate, et si la réussite est totale, l'accumulation d'effets spéciaux peut paraître encombrante et le spectateur frôle souvent l'overdose. Pourtant, c'est surtout au début du film que le problèmes se posent : les trouvailles visuelles étant omniprésentes, l’œil ne sait où regarder et il est difficile de ne pas être déconcerté, comme si l'histoire passait au second plan, d'où une sensation d'inconfort récurrente. Heureusement, ces défauts finissent peu ou prou par disparaître et on se retrouve happé par l'intrigue, et l'univers de Vian devient un magnifique écrin pour cette tragédie. Les acteurs sont excellents et très drôles, avec une dose de loufoquerie qui ne les empêche jamais d'être touchants. Comme dans le roman, les émotions n'explosent jamais mais se logent dans le cœur, et plus le temps passe, plus la bonne humeur disparait et la déprime s'installe. Car "L'écume des jours" n'est pas un roman triste, mais un livre déprimant au plus haut point. De la même façon dans le film, avec le ternissement des couleurs et la déliquescence des personnages dont la vie bascule dans l'enfer, la dépression s'installe durablement chez le spectateur, qui ressort de la projection avec le moral dans les chaussettes, retrouvant les mêmes sensations qu'à la lecture de l’œuvre originale.
    "L'écume des jours" est donc par définition un film inconfortable, pas toujours accessible, mais ambitieux, original et marquant. Et en effet, il est rare d'assister à une adaptation qui soient autant le reflet du monde de l'écrivain que celui du cinéaste, mais c'est bien le cas ici. Michel Gondry livre donc un véritable film-somme, qui sans être son meilleur, s'impose comme un tournant dans sa carrière et comme l'une des productions françaises les plus extravagantes et réussies. Seulement quelques mois après le superbe "The We and the I", il parvient à nous mener à des antipodes cinématographiques tout en conservant son talent.
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