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Noise&sound
79 critiques
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2,5
Publiée le 12 juillet 2024
Malgré de talentueux acteurs, Le film ne mène nul part. Seul intérêt, son paradoxe : donner un cours pratique sur la construction du récit, tout en ne réussissant pas lui même à conter. Morale de l’histoire : il ne suffit pas de juxtaposer quelques règles pour subjuguer.
"Dans la maison" de François Ozon, sorti en 2012, est un thriller psychologique captivant qui plonge le spectateur dans une intrigue fascinante sur les limites de la curiosité et de l'intrusion. Le film met en scène Germain (Fabrice Luchini), un professeur de français désabusé, et son élève talentueux Claude (Ernst Umhauer), dont les rédactions détaillent ses incursions dans la maison de son camarade Rapha.
Ozon explore brillamment les thèmes du voyeurisme et de la manipulation créative. Claude, encouragé par Germain, transforme sa curiosité en une forme d'intrusion littéraire, brouillant la frontière entre réalité et fiction. Fabrice Luchini excelle dans le rôle du professeur intrigué et moralement ambigu, tandis qu'Ernst Umhauer livre une performance impressionnante en tant qu'adolescent mystérieux.
La mise en scène d'Ozon, avec ses cadrages serrés et sa lumière froide, crée une atmosphère de tension constante. La musique, subtile mais efficace, renforce l'intensité des moments clés du film. "Dans la maison" est un film qui interpelle et laisse une impression durable, grâce à sa narration intelligente et à ses performances solides.
En conclusion, "Dans la maison" est un thriller psychologique réussi, à la fois dérangeant et captivant, qui mérite une note de 4 sur 5. Il pousse le spectateur à réfléchir sur les implications de la curiosité et le pouvoir des mots.
Chronique drôle et inquiétante d'une manipulation subtile, à double sens, entre un professeur de français et un élève surdoué qui met en pratique le fameux théorème de Pasolini, avec un Luchini insensible, au regard clinique, face à ceux qui l'entourent, y compris son épouse trash, indifférent à la mise en danger d'une famille, de gamins et de son propre couple.
un film un peu énigmatique, qui ne correspond en rien à la bande annonce (je m'attendais à une comédie loufoque) on est un peu perdu, on ne sait pas trop où ce film veut nous emmener ... bof
J'adore tout dans ce film : l'histoire, la manière de filmer, le choix du casting. Je l'ai revu plusieurs fois et il ne m'a jamais lassé. Je recommande !
François Ozon aime décortiquer ses personnages et leur psychologie. Le sujet semble banal, un professeur de français joué par l’excellent Fabrice Luchini qui s’intéresse aux compostions énigmatiques d’un de ses lycéens. Le maître conseille l’élève, l’inspire et l’oriente. Puis la surprise arrive dans un scénario inattendu où les personnages se révèlent n’être pas ce qu’ils sont vraiment. L’approche délicate du réalisateur et la voix off plonge le spectateur au cœur de ses personnages fragiles dans ce quasi huis-clos que le metteur en scène affectionne particulièrement (Swimming pool, 8 Femmes). Le spectateur est tenu en haleine au travers les épisodes distribués avec parcimonie et clôturés systématiquement par un « à suivre ». Un vrai plaisir !
Dans ce film tant audacieux que complexe, François Ozon parvient à nous garder à ses côtés, suivant le rythme de son récit. Grâce à un début de récit qui nous rapproche des personnages, le scénariste parvient à nous captiver et à nous imprégner des ondes qui habitent le film. Le professeur de français, extrêmement bien incarné par Fabrice Luchini, fait entrevoir des regrets quant à ses rêves de devenir écrivain. C'est alors qu'il va découvrir en Claude jeune étudiant talentueux, un espoir de réaliser ce rêve. C'est alors que démarre le récit d'un garçon qui observe la famille de celui qu'il aide en mathématiques. Un intérêt assez hypocrite mais bien réel, peut être pas pour les bonnes raisons. Ernst Humhauer incarne Claude d'une façon a la fois intrigante et inquiétante. Le fil du récit de Claude nous permet de découvrir les personnages plus profondément à la fois socialement, émotionnellement et personnellement. Entre réel et inimaginable, ce récit vous emportera dans une histoire progressant vers la fiction, jusqu'à vous perdre, pour un retour à la réalité qui vous permettra de comprendre les enjeux de ce scénario extrêmement bien construit. On notera la performance des personnages secondaires de la famille des "Raphs", à savoir Denis Ménochet, Bastien Ughetto et Emmanuelle Seigner, qui rajoute de un brin de comédie à ce film déjà bien rempli.
Bon film très peu ordinaire alternant entre la fiction et la réalité avec un François ozon dans toute sa splendeur... Très intrigué et touché par le scénario. Des bons acteurs j'ai hésité avec le 4 étoiles mais la fiction prend un côté trop débordant à la fin je trouve et on ne sait plus où on en est.
Un bon Ozon à l’atmosphère malsaine à laquelle j’ai adhéré tel un voyeur qui attend avec une certaine perversité les incursions d’un perfide lycéen dans la vie familiale d’un camarade de classe. Avec Fabrice Luchini et Ernst Umhauer aux avant-postes, le jeu en vaut la chandelle.
Le réalisateur n'a pas trouvé sa fin mais qu'importe c'est un film excellent très bien tenu tout du long malgré un scénario pas si facile à mettre en images. Il donne envie d'écrire et d'inventer les histoires qu'on aurait voulu lire ou vivre..Je pense qu'il a été fait pour cela.
Film intelligent adapté de la pièce de théâtre du brillant dramaturge espagnol Juan Mayroga "El Chico de la ultima fila". On voit que le film bénéficie de la richesse narrative de la pièce avec ses situations rocambolesques, où tout le monde est manipulé.C'est palpitant et en même temps intrigant, on ne sait jamais qui va être manipulé. Très bonnes interprétations de Fabrice Luchini et Christine Scott Thomas, le jeune comédien qui joue Claude et aussi très convaincant. Je n'ai pas vu le temps passer. Très bon film.
Horrible film, j'ai du mal à croire qu'il a gagné toutes ces récompenses! Acteurs horribles, sauf Luchini qui a fait de son mieux, pour le reste j'ai l'impression que ce film est une blague... Quelqu'un a écrit prétentieux mais je pense que c'est même moins que ça. Médiocre et ennuyant, la fin est décevante aussi. Tout est tiré par les cheveux et superficiel, irréaliste. César du meilleur film ??? ET du meilleur réalisateur??? Je rêve!
Après la comédie légère Potiche, François Ozon retrouve le comédien Fabrice Luchini pour son long-métrage suivant au ton très différent : Dans la maison. Ici, l’acteur trouve un rôle idéal pour lui, à savoir un professeur de français (mais qui n’est visiblement pas adepte d’art contemporain à l’inverse de sa femme). Contrairement à son film précédent, Dans la maison est une œuvre troublante s’axant sur les obsessions anodines mais qui deviennent malsaines de ses deux personnages principaux (Germain et Claude). À la manière du Verhoeven de Total Recall : Voyage au centre de la mémoire, Ozon choisit de laisser le public dans une incertitude récurrente sur ce qu’on voit : une grande partie des séquences illustre les dissertations de Claude à propos desquelles on ignore quelle est la part de vérité et la part d’imagination. C’est au public de se faire sa propre opinion en utilisant son sens critique sur la crédibilité du récitspoiler: (Germain critique à plusieurs reprises la vraisemblance des rédactions à l’image d’un réalisateur ou d’un scénariste qui ne cesse de remettre son scénario en question) . Bénéficiant d’un casting de qualité (Fabrice Luchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet, Bastien Ughetto, Jean-François Balmer ou encore Yolande Moreau), Dans la maison est donc une œuvre envoutante où le spectateur ne cesse de mettre son regard en question.