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Tupois Blagueur
66 abonnés
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3,5
Publiée le 15 juin 2015
François Ozon est un réalisateur assez prolifique ces dernières années, et il faut avouer que ça lui réussit plutôt bien pour le moment. "Dans la maison" est le parfait exemple de cette réussite : avec une histoire bien construite, retorse, et des interprètes biens dans la peau de leurs personnages (tous à peu près réussis), il n'est pas compliqué de faire un film un minimum réfléchi et proposant un minimum de réflexion, et Ozon le prouve. Dans ce film, le spectateur est invité à entrer dans l'intimité d'une famille de la classe moyenne par le biais du nouvel ami du fils de cette famille. Cet ami fait des compte-rendus à leur prof de français par le biais de rédactions soignées et bien écrites. Ces observations deviennent peu à peu un engrenage dangereux et pervers, où l'élève et le professeur jouent avec la destinée et les sentiments des personnages que sont devenus "les Rafas", forçant du même coup le spectateur à devenir complice (contre son gré ?) de cette plongée dans le voyeurisme et la manipulation. Cela n'aurait pas été possible sans la réalisation ambiguë d'Ozon, qui réussit à plusieurs reprises à instiller le doute dans l'esprit du spectateur : est-il dans la réalité ou la fiction ? Tout ces éléments, associés à un travail de réflexion sur la création artistique et le rapport entre la fiction et la réalité, font de ce thriller que certains ont qualifié de littéraire un bon cru de 2012. A voir.
Ozon semble recycler certains de ses thèmes de prédilection (sur la création, le voyeurisme) pour finir par nous délivrer un film maladroit, sans tension, où le moindre rebondissement paraît être annoncé par des roulements de tambour comme pour un acrobate qui prend son élan. Pas vraiment un thriller, pas vraiment un drame, Dans La Maison se situe aux confins des genres et du coup ne trouve pas sa définition. Beaucoup de platitudes (ainsi, aucun effort concernant les rédactions de l'élève qui sont le moteur de l'histoire, écrites dans un langage on ne peut plus basique et sans style), un flou artistique entretenu qui fait écho à Swimming Pool (en moins réussi), et des acteurs pas tellement investis. La mise en scène est épurée et efficace et certaines scènes réjouissantes, mais ça ne permettra pas de sauver l'ensemble.
"Dans la Maison" est un énième long-métrage intelligent de François Ozon qui, comme à son habitude, n'en fait pas trop... Même si cette fois il n'en ferait peut-être pas assez du point de vue de la variété puisque l'idée centrale est ici répétée à l'envie. Fabrice Luchini n'en fait pas trop lui non plus, éclipsant la plupart des autres acteurs et actrices, plutôt justes... Le scénario est relativement original, les dialogues comme toujours savoureux, les références pertinentes, et la petite dramaturgie finale de bon aloi. Au final, j'ai apprécié ce film dont le sujet - me touchant au premier plan - est traité avec élégance et talent, et que j'ai suivi avec un réel intérêt.
Ce film qui manie habilement réel et imaginaire nous capture du début à la fin dans un voyeurisme à la limite du malsain. La curiosité nous pousse à nous plonger de plus en plus loin dans ce flou littéraire alimenté par les désirs d'un gamin de 16 ans et notre propre envie d'écrire.
J'aime le film "dans la maison" tres bien. Il me rappelle le moment ou mes professeurs nous demandaient ce que nous avons fait dans le week-end. Dans ce film, le response de Claude est parfaitement elegant. En plus, l'action des acteurs m'attire. Et apres, l'histoire est tres originale. Le professeur de lettre decouvre le talent de Claude, et l'encourage a entrer dans le maison de son camarade pour ameliorer le creation. Bref, c'est le film fantastique!
Avec une économie de moyens et quelques trouvailles habiles(non sans rappeler Woody Allen parfois) le scénario est béton et les briques de la maison sont solides. Les deux jeunes sont des poutres ancrées sur les fondations Luchini et Seigner sans oublier la Scott Thomas en tenancière de galerie d'art désespérée. La trouvaille de la lecture du devoir de l'élève Claude ( Ernst Umhauer) pour pénétrer dans la maison et suivre ses désirs réels ou imaginaires est riche en possibilités et exploitée de façon habile. Ladite trouvaille cimente ce scénario de façon admirable. Pas de vices cachés, pas fumée sans feu dans l'âtre de cette demeure de banlieue où le père,Raphaël (Denis Ménochet) superbe de beauté (en passant) enseigne à son fils Raphaël (Bastien Ughetto)le basketball d'une façon virile, alors que celui-ci se voit donner des cours de maths par Claude;Claude qu'il désire ardamment. La fin étonnante et qu'on a pas vu venir s'éloigne du charme coquet des refuges scénaristiques entendus et nous propulse vers une autre maison qui sera bientôt hantée par notre écrivain en herbe qui n'a pas fini de visiter les pelouses de la classe moyenne et de leurs femmes aux parfums ensorcellants!
Narration originale et diablement efficace. Le spectateur se retrouve tour à tour observateur, témoin, complice et enfin voyeur de ce qui se passe dans cette maison. Le film dérange autant qu'il fascine, on termine troublé mais pas dégoûté de ce que l'on vient de voir pour autant.
Super film de François Ozon avec un très bon Lucchini, qui n'en fait pas des tonnes et un Ernst Umhauer vraiment excellent, quel regard! Il m'a scotché autant que Lucchini! Je suis rentré dans son jeu tout comme son prof qui, oubliant ses principes et sa morale, va se faire manipuler sans rien voir venir malgré les avertissements de sa femme, Kristin Scott Thomas, elle aussi bien dans son rôle. Comme le prof, on attend la suite des écrits du jeune homme et cette curiosité est très troublante pour le spectateur voire déstabilisante! J'ai adoré la réaction de Lucchini qui se ment à lui même en interdisant au jeune homme de continuer à jouer ce rôle d'espion tout en l'incitant subtilement à continuer pour assouvir sa curiosité malsaine. La mise en scène est de ce point de vue impeccable, elle contribue à cette impression de voyeurisme qui m'a mis presque mal à l'aise! Un très bon Ozon que je conseille à tous!
Ozon signe un film ingénieux qui traite de la manipulation. Luchini excelle en professeur qui se laisse prendre au jeu de cet adolescent qui s'imisce dans la vie de son copain et de sa famille.
Un thriller dans ce qui aurait pu être un contexte de comédie. Beaucoup de tension et d'émotion. Des acteurs convaincant pour un scénario original, avec des relations ambiguës: Maître-élève, amours impossibles, et amours vieillissant. 4.5/5
Avec son suspens passionnant, Dans la Maison se révèle être un film très original, dans lequel le spectateur est plongé dans les pensées des deux principaux personnages (le professeur, brillamment interprété par Fabrice Luchini, ainsi que son élève). Une ambiance singulière se met en place au fil de l'intrigue, mettant presque le spectateur mal à l'aise. Il veut sans arrêt connaître la suite du récit de l'adolescent (aussi angoissant soit-il), tout comme le professeur. Seule la fin est à mes yeux plutôt décevante. Ce film reste tout de même un des meilleurs que j'ai vus.
Pas de surprise, Luchini brille dans son rôle. Quand il est à l'affiche, on sait qu'on ne sera pas déçus, ne serait-ce que parce que son talent d'acteur à lui seul vaut largement le détour. Quant au réalisateur, François Ozon, sa filmographie comporte plusieurs bons films, mais aucun qui n'avait véritablement retenu mon attention jusqu'ici. Dans la maison m'a donc agréablement surprise. C'est un excellent long-métrage, d'une très rare intelligence. Tout amateur de littérature a de grandes chances d'être séduit. Germain, professeur de littérature blasé, voit son quotidien chamboulé par la copie de Claude, l'un de ses élèves. L'étudiant y narre le quotidien d'une famille ordinaire dans laquelle il s'immisce peu à peu. Germain devient alors le lecteur de Claude ; il commente le récit, il en cherche les failles, il en vient à s'interroger sur sa portée, puis il s'y immisce à son tour. Il s'avère que Claude raconte les histoires d'une famille qui existe bel et bien. Dès lors, les frontières entre le réel et la fiction sont complètement brouillées. Germain en dénonce le côté voyeuriste, mais il ne peut s'empêcher d'attendre la suite, de participer au récit à sa manière. Le professeur et l'élève nouent alors une relation complexe, voire malsaine, où il n'est plus question de transmission, mais de partage et d'attentes. Beaucoup de réflexions sur la réception de l'oeuvre, sur les frontières poreuses entre l'imaginaire et la réalité, sur les limites de l'écriture (ou leur absence). L'intrigue est menée d'une main de maître et la distribution est incroyable. Ernst Umhauer est extrêmement convaincant dans le rôle de Claude. Bref, Dans la maison est un film brillant qu'il faut voir absolument.
Avec "Dans la maison", Ozon fait un film passionnant et troublant. L'idée de départ est intrigante et le film évite les pièges tendus par cette idée et reste en équilibre sans jamais tomber. Les acteurs sont très bon, Luchini a un jeu plus subtil que d'habitude mais garde ses élans qui le singularise. Le jeune Ernst Umhauer rajoute un coté espiègle et voyeur au personnage. "Dans la maison" parle de façon intéressante d'éducation, de relation père/fils, de création et de voyeurisme, sans jamais être trop lourd. La scène finale est magnifique et clôt parfaitement le film. Cependant, le film possède un coup de mou au milieu, il prend plus son temps alors que le début et la fin sont très rythmés.
Comme toujours chez Ozon , la réalisation est nickel , la photo est léchée , c est très esthétique et bien filmé , la musique est au diapason . Le jeune comédien est très bon dans son rôle , lucchini n en fait pas 3 tonnes , et kristin scott thomas est très juste . L histoire est intéressante , Ozon sait filmer les situations étranges dans des milieux tout ce qu il y a de plus banal , avec des personnages plus complexes qu il n y parait , avec quand même une pointe de snobisme social , comme souvent chez ce réalisateur . Néanmoins assez déçu par la fin qui retombe un peu comme un soufflé ( comme souvent chez ce réalisateur ) , le manque d action et un peu trop de bavardage .
Ce film m'a bluffé, je ne m'y attendais pas. L'histoire est prenante, la mise en scène est riche de petites idées bien venues (chose qu'on remarque dès le début du film), et Luchini et le jeune comédien sont impeccables. Je trouve Ozon bien meilleur quand il met de coté les comédies ringardes pour les thrillers, comme celui-ci, qui explore, entre autre, les thèmes du voyeurisme et de la manipulation. Le clin d’œil à "Match Point" n'est pas là pour rien. L'un des meilleur film de ce réalisateur. (Bien)