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Tendax_montpel
31 abonnés
631 critiques
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4,0
Publiée le 22 avril 2014
Ce film est dérangeant mais réussi ! Luchini est plus vrai que nature dans le rôle d'un prof de français aigri, qui trouve une nouvelle raison de vivre grâce au talent assez malsain d'un de ses élèves. L'acteur Ernst Umhauer n'est pas pour rien dans la réussite du film, son personnage parvenant à insinuer un malaise palpable.
D'un point de vu technique, "Dans la maison" est un film assez classique: petite musique redondante qui pousse le suspens et plans classiques avec quelques envolées (j'ai bien aimé le montage titre). La mise en scène manque de panache, et les acteurs ne m'ont pas transcendés. Le fait qu'il n'y ait pas une séparation stylistique entre l'histoire vécue et racontée est dommageable, le film devenant long dans son 3ème quart: l'intérêt du voyeurisme finit par perdre son caractère gênant pour le spectateur. A ce niveau de l'argumentaire, un petit 3/5 me semble tout à fait légitime, mais la fin vient chatouiller le sens que OZON a voulu donner à son histoire. Dans une approche primaire, on retrouve un étudiant qui écrit (pas très bien d'ailleurs, il faut le dire) et son prof qui cherche à revivre le temps de la réussite inatteignable. Mais certains détails poussent à développer une autres théorie: spoiler: la réalité n'est que fiction et tout est le fruit de l'imagination de Germain, notamment avec la présence du bouquin écrit dans sa jeunesse et la scène finale face à l'immeuble . C'est une bonne interprétation, parfaitement approfondie dans la critique faite par Laura P.
Deux étoiles pour les 30 premières minutes où l'on a l'impression qu'une fois de plus Fabrice Lucchini va nous régaler de sa prose et de ses réflexions, 30 minutes où l'on se retrouve presque 25 ans en arrière, comme un miroir à "La Discrète", 30 minutes où l'on a presque le sentiment d'entrevoir Woody Allen et Diane Keaton..... Et puis le scénario s'enlise, se perd, se dilue, tout se confond dans un bric-à-brac de situations dénuées de sens vers un final presque grotesque...... Ce film, c'est comme la chanson d'Aznavour..... "Avec le temps va, tout s'en va......." Dommage.....
Découvert en Blu-Ray après l'avoir raté en salle. Aucun regret. Difficile de croire que c'est le même réalisateur qui a signé l'audacieux "Ricky" ou le magnifique "Jeune et Jolie" de 2013. Ici tout est faux, laid, idiot, invraisemblable et sans intérêt. C'est un jeu, d'accord, mais je ne suis pas joueur. Face à un tel objet cinématographique qui revendique son prosaïsme borné, sa forme dévoyée (les tunnels de dialogues comme les situations sont ni plus ni moins du niveau de "Plus belle la vie", le jeu des acteurs est au diapason), je meurs d'ennui voire de dégout. C'est le côté pire d'Ozon, son côté petit malin un peu fayot (comme le personnage de Claude dans le film), face auquel la critique se pâme et pardonne tout (comme Germain/Lucchini ici) tellement il a l'air doué, et qui trouve son public tout en se moquant de lui. Mais il y aura toujours des sceptiques comme moi pour crier à l'arnaque, maudire cette arrogance de premier de la classe qui pige tout plus vite que les autres mais ne fait rien de son talent. Ce mauvais roman platement filmé sur le thème de la manipulation ne tient pas la route cinq minutes et fait pâle figure à côté de ses sources d'inspiration revendiquées ("Théorème" évidemment, ou le meilleur Chabrol). Je reste effaré devant l'indigence de la direction d'acteur (la palme au pauvre Denis Ménochet) et la pauvreté de l'écriture façon mauvais téléfilm, la succession de séquences plus embarrassantes les unes que les autres par leur invraisemblance ou leur outrance, les dialogues flatulents, les redondances et incohérences du récit (comme cette soi-disant "classe moyenne" vautrée dans un luxe provincial bourgeois) et les enfilages de clichés en sautoir. Affreux.
Dans la maison est un jeu à tiroir entre les genres littéraires, les clins d'oeil et références aux histoires classiques. Il met en place une mise en abîme qui garantit une belle dose de suspens et de tension sur la fin. Il manque cependant un peu de crédibilité pour pouvoir pousser le bouchon encore plus loin. A voir ne serait-ce que pour "s'éveiller à la beauté du monde", comme Luchini définit la fonction de l'art en début de film.
C'est avec talent que le réalisateur pose les pièces sur l'échiquier. Vient ensuite une stratégie de jeu sur lequel il est difficile de ne pas prêter attention. Avec un véritable talent narratif, le film nous emporte dans l'univers fantasmé de cet élève qui ne dévoilera jamais vraiment ses réelles ambitions. Et si c'était tout simplement la libération ? Libération de cette famille prise pour cible dans une dissertation impudique. Libération également pour ce professeur qui passe à coté ses ambitions. Et puis libération pour l'épouse dudit professeur qui n'échappera pas aux dommages collatéraux de cette fourbe manipulation. Nous avons là du vrai bon cinéma.
Une nouvelle preuve de la richesse d'un cinéma français pas obnubilé par les prouesses techniques et infantiles du cinéma américain. Luchini est absolument formidable, mais on pourrait dire la même chose de l'ensemble de la distribution...
Un scénario de folie d'une perversion et d'une ingéniosité assez fabuleuse, une direction d'acteur sans faute dominé par un Luchini superbe. Des réflexions intelligentes sur la littérature, l'art moderne, l'éducation nationale... Et le voyeurisme. Un film qu'il faut sans doute revoir plusieurs fois pour en découvrir et en apprécier toutes les richesses. On ne voit pas le temps passer et quand viens le mot fin, on regrette… on en aurait bien repris une demi-heure…
Ce Ozon la est décidément merveilleusement bien écrit! Dialogues florissants, situations clichées assumées et transformées, multiples axes et interprétations, déroute totale! L'ambiance s'installe et alors que l'on sait très bien que celle ci va imploser il est réellement impossible de savoir a quel moment ou a quel endroit cela va se produire! Un jeu de séduction incessant, la curiosité aiguisée, chacun manipule l'autre pour arriver a l'aboutissement de leurs pulsions et excitations absurdes! Encore une fois la curiosité l'emporte sur la méfiance pour notre plus grand bonheur et déroule un jeu dangereux inattendue! Déroutant, étonnant, absurde, viscéral, dérangeant, inquisiteur, intime, mais surtout irréel, le long métrage de Ozon offre surtout un rôle sur mesure au talent indéniable et inébranlable de Luchini! Reste une fin quelque peu décevante, en désaccord avec le reste du film, trop différente, qui ne convient guère malgré sa qualité relative, apparemment il n'y avait pas que le personnage principal qui ne savait pas comment terminer son histoire...
Je ne suis pas grand fan de littérature française et pourtant le film a su m'emporter progressivement. La performance de Fabrice Luchini est une nouvelle fois de haute volée, l'art de l'apprentissage et de la mise en place du texte font de lui un des meilleurs acteur du genre. [14/20]
Cette dernière cuvée de François Ozon nous permet de voir à l’œuvre le toujours très bon Fabrice Luchini, dans la peau d'un professeur de Français qui voit son quotidien troublé par un élève pas tout à fait comme les autres. Plaisant, à défaut d'être transcendant.
Dans ce thriller, François Ozon nous propose de voir une étrange relation qui se noue entre un professeur de français et un élève de 16 ans plus doué que la moyenne. Et il faut reconnaître que cette histoire bien ambiguë a le don d'interpeller le spectateur, même s'il l'on sent que le réalisateur n'a pas forcément été au bout de ses intentions, ce qui est évidemment quelque peu dommage. La mise en scène a par contre d'évidentes qualités et le casting est vraiment très bons. D'ailleurs, je retiendrais surtout les performances de Fabrice Luchini, du jeune Ernst Umhauer et d'Emmanuelle Seigner. Par contre, je trouve la prestation de Kristin Scott Thomas en léger retrait par rapport aux autres.
Pas mal, pas réellement transcendant comme beaucoup de films de François Ozon, "Dans la maison" se laisse regarder néanmoins. Le réalisateur fait plus un hommage à la création littéraire qu'il ne réalise un thriller. Le plus intéressant restant les rapports entretenus entre les deux protagonistes principaux, interprétés avec justesse par un Fabrice Lucchini inspiré et le prometteur Ernst Umhauer. Hélas, la montée en tension que laisse entrevoir le scénario tombe un peu comme un soufflet, et le final m'a semblé un peu frustrant.
Une bonne idée de départ, une ambiance anxiogène, du voyeurisme et du suspense... pour finalement pas grand chose. Le film s'étiole et tourne un peu en rond malgré l'abattage des interprètes.
On pourrait appeler ça un thriller littéral. On ne sait jamais ou l'auteur va nous mener. Les méandres de ses obsessions, son gout pour le voyeurisme, l'ambiguité de ses ambitions...c'est un peu un anti-amélie poulain.