Auteuil a voulu faire un remake d'un chef d’œuvre et évidemment il s'y est cassé les dents. Lorsqu'on cherche à s'attaquer à l’Everest des films, il vaut mieux ne pas y aller en short et tongs ! Les acteurs avec une mention spéciale pour Marius et Fanny, sont d'une nullité absolue. Ils surjouent tout au long du film et ne sont guère convaincants. Même si on pas besoin d'être marseillais pour jouer le rôle (comme Pierre Fresnay, qui était un vrai parigo), il faut néanmoins avoir un certain talent pour que cela ne se voit pas et surtout ne s'entende pas. Même la bande annonce, censée vendre le film, est nulle. En réalité, le vrai problème c'est qu'entre cette œuvre pathétique et le film original, il y a la fosse des Mariannes....
On se croirait dans le film original de Pagnol. L'esprit à peine revisité. Mêmes personnages, mêmes postures et bien évidemment, les dialogues savoureux et émouvants joués de façon très crédible. Les décors nous plongent sans difficulté dans les films des années 30, tournés en studio. Une étonnante réussite.
Dommage que cette nouvelle version de la trilogie marseillaise de Pagnol n est ou trouve sa place. l échec de l adaptation de Daniel Auteuil n est pas tant dans la réalisation que dans le marketing qui a accompagné la sortie des deux premiers mois. Dommage car cette version rafraîchie 80 ans après l original méritait le coup d oeil dans sa revisite, dans son image et dans son interpretration. Je regrette que le troisième opus n est pas été réalisé car cette trilogie aurait pu permettre de faire perdurer l oeuvre de Marcel Pagnol.
Après "Marius", on poursuit notre quête avec "Fanny", beaucoup moins creux et plus intéressant tragiquement. Ici, Daniel Auteuil conserve le travail visuel fait sur l'opus précèdent tout en veillant à conserver le mélodramatise de Pagnol. Victoire Belezy en Fanny apparaît éclatante de vérité, et les dernières minutes du film sont extrêmement jouissive. Sans compter une sublime BO, écrite par Alexandra Desplat, génie français.
Victoire Bellezy joue excellement dans cette suite plus réussie que le premier opus. Les dialogues y sont fins et intelligents, et montrent le véritable sacerdoce que subit cette jeune femme : la passion pour un jeune homme qu'elle pourrait attendre indéfiniment, ou la raison à travers un vieil homme riche dévoué qui voudrait l'aider à s'en sortir. Un régal au niveau des émotions, ou une parfaite démonstration de la complexité des relations humaines.
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5,0
Publiée le 13 septembre 2020
Qui ne connaît pas la trilogie de Marcel Pagnol ?. Qui ne connaît pas aussi Marius et Fanny ?. Dans un temps décadent avec plein de films de violence libre, plein de films vides, un espace qui exprime le caractère vaniteux de notre siècle, le soutien à des valeurs sûres est également à l'ordre du jour car il instaure un soulagement existentiel et une bonne recommandation pour notre culture. Daniel Auteuil un grand acteur du cinéma français est le réalisateur d'une relecture de Marcel Pagnol, un succès du cinéma français. Ces nouvelles versions atteignent le niveau du film de Pagnol. Fanny est clairement meilleure que Marius. On ressent une évolution chez les acteurs qui atteignent l'excellence. Nous voici donc à Marseille d'entre deux guerres une ville qui a son charme et des héros qui ont un caractère simple et souvent pur. Les dialogues sont denses mais grâce à leur simplicité sont accessibles à tous. Tous les acteurs sont excellents mais il faut distinguer Daniel Auteuil et Jean-Pierre Daroussin qui ont bien compris l'univers de Pagnol et qui atteignent le niveau de la perfection. Aussi si chez Marius on sent un défaut concernant la prosodie de l'accent provençal c'est bien corrigé dans ce film. Les images sont belles et leurs couleurs redessinent le style marseillais de cette époque. D'ailleurs dans ce film ils dépassent nettement ceux de Marius. Marius et Fanny établit une nouvelle relecture de cette œuvre qui correspond à tout ce que le spectateur averti désire. Si Marius est une belle réalisation du cinéma français Fanny est nettement meilleur. Il s'agit de deux références du cinéma francophone car Daniel Auteuil respecte Pagnol en reconnaissant son génie et il respecte aussi ses spectateurs...
Archi-nul !!! Ce remake du film réalisé par Marc Allégret en 1932 et basé sur la pièce éponyme de Marcel Pagnol est proche d'une gifle au cinéma français tant il est indigent, mal interprété, de plus les dialogues si savoureux dans le film d'origine ressemble ici à une pauvre parodie, Auteuil aurait voulu ridiculiser l'accent marseillais qu'il ne se serait pas pris autrement.
Le deuxième opus est dans la continuité du premier. Les rêves et les envies d'uns et des autres, destins contrariées et vies brisées par des choix fait sur l'honneur, beaux et triste.
Il est assez rare de regarder un film en pensant à l'original tourné 80 ans plus tôt. Même si on ne l'a jamais vue en entier, la trilogie marseillaise avec Pagnol en tant que scénariste et Raymu en César, truculent a traversé les décennies dans notre mémoire collective française jusqu'à ce début de XXIe siècle. Daniel Auteuil fait du bon boulot sans arriver à faire oublier son modèle. Jean-Pierre Darroussin est touchant. Quant à l'histoire, on voit à quel point les moeurs ont changé en près d'un siècle. Rien que pour ça, voir cette version donne envie de (re)voir l'original en se plongeant dans une époque qui appartient désormais à l'Histoire. Malheureusement l'original est difficile à trouver aujourd'hui pour de sombres histoires de droits semble-t-il. Quel dommage !
Le soleil de Provence et les odeurs du Vieux Port ont envahi ma maison, j'ai touché la Bonne Mère du bout des doigts. Merci Mr Auteuil pour ces moments de poésie, Marcel Pagnol peut être content, vous lui avez rendu justice. Bien sûr rien n'est parfait en ce bas monde, mais qui voudrait de la perfection? Elle n'est pas humaine la perfection, elle est froide, elle n'a pas de sentiments la perfection... Vous avez su mettre des images sur des émotions, vous avez donné un visage à la faconde provençale, à ce bouillon de sentiments. Et même ces petites imperfections, glannées ci et là, ont ajouté du charme à cette éternelle histoire .
Les intrigues se rassemblent en un huis clos oppressant, les secrets naissent puis se dévoilent au cours de ces montagnes russes émotionnelles qu'assure Fanny, suite directe de Marius et deuxième volet de la trilogie marseillaise. On comprend ici l'ambition qui anime Daniel Auteuil ; chaque plein laisse entendre son cœur amoureux de Pagnol et de la région qui imprègne son œuvre, érige ce film en nécessité patrimoniale essentielle à la culture française, en plaisir cinématographique rassemblant les générations. Le réalisateur évacue les artifices et concentre son métrage sur les protagonistes, propose ainsi de magnifiques plans au symbolisme fort quoique discret avec, comme souci principal, les visages au silence loquace, les corps et leurs irruptions de colère, de larmes ou de rire. C'est tout un monde qui prend vie, toute une époque qui s'anime grâce au souffle qu'apporte Auteuil en laissant jouer ses personnages par ailleurs très bien dirigés ; chaque réaction sonne juste, chaque retournement de situation fait peser davantage encore un vertige dans la machine marseillaise ainsi que dans le cœur du spectateur aussi meurtri que les familles que celui-ci touche. Une œuvre puissante et cathartique dont on aimerait connaître les dénouements non de Pagnol - stricto sensu, car il nous suffirait de relire ses ouvrages - mais du narrateur qui les raconte si bien depuis maintenant trois films : Daniel Auteuil.
J'ai vu les 2 films au cinéma avec ma soeur et ma mère on a adoré. J'ai enregistré les 2 films qui sont passé au début du mois a la télé et les regarde en boucle. Tous les acteurs sont formidables. Mr Auteil on attend le 3ème film on veut la fin s'il vous plaît !!!!!!!!!!!