C'est un truc de fou ça ! J'ai vu ce film six mois jour pour jour après sa sortie, ce qui fait exactement sept ans et dix-sept jours aujourd'hui. Et ça n'est que maintenant que je me rends compte que je ne l'avais pas abordé ici. Enfin, aborder est ici un mot bien faible. Assassiner est en fait le terme le plus approprié. En ce qui me concerne, il y a déjà un truc qui me gonfle : cette idée qui consiste à dire que le petit français souhaitant s'élever socialement ne peut pas le faire ailleurs qu'aux États-Unis. Je connais un mec qui a quitté la France pour aller travailler et s'installer en Australie il y a neuf ans de cela et, aujourd'hui, c'est un mec qui a réussi et qui partage son temps entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Alors, les U.S.A, seuls alternative possible à l'élévation sociale, non merci, à d'autres. Bon, je sais être clément. J'accepte le fait que le film se base sur cette idée. Mais, pour que ça fonctionne, faut-il encore créer quelque chose, faut-il encore qu'il se passe quelque chose de nouveau. Manque de bol, avec "Nous York", tout ce que l'on a, c'est un défilé de lieux communs. Et ce refus total d'ambition se répercute également sur les personnages. Tous, je dis bien tous, sont de véritables enveloppes de chair vide. Si on avait pu s'attacher un minimum à eux, la pilule aurait peut-être été moins dure à avaler, mais comment s'attacher à de pareils personnages ? C'est juste impossible. Mais, "Nous York", c'est aussi un véritable sommet de non-jeu d'acteurs. Que ce soit Géraldine Nakache, Leïla Bekhti ou encore Manu Payet, tous sont à ramasser à la petite cuillère. N'en jetez plus : une énième contribution cinématographique inutile.