Un drame intimiste pudique et bouleversant qui aborde la complexité de la relation conflictuelle entre une mère et son fils incapables de se parler jusqu'à ce que la mort leur souffle les mots, interprétés par le duo Hélène Vincent/Vincent Lindon formidables de naturel. 3,75
Le thème est d'une extrème gravité, il est servi par des acteurs très justes dont Vincent Landon, le film est longuet et un peu ennuyeux mais encore une fois, la gravité du thème balaie tout sur son passage.
Deux thèmes abordés dans ce film : la difficile réinsertion dans la société après un (court) séjour en prison, et surtout l’euthanasie. Le tout – pour ne pas simplifier le propos – entre taiseux. La scène finale « protocole de suicide assisté » tournée à l’étranger puisque interdite en France, véritable reportage en direct, est insoutenable de réalisme. Au final un film humaniste joué avec sensibilité par d’excellents acteurs bien dirigés.
Les acteurs sont bons mais, le scénario est vraiment banal. Toutes ces scènes du cinéma français lesquelles trainent en longueur sont vraiment insupportables et lorsque ce même cinéma tente de nous faire rire, il est vraiment horripilant. Même topo sur chaînes de télévision : insipides.
Excellent film, très humain, que je ne comprends vraiment pas pourquoi les "cahiers du cinéma " ont qualifié de "misanthrope "(????). C est remarquablement interprété. On reconnaît la "patte " de Stéphane Brize, qui aime opposer deux générations d acteurs : Vincent Lindon face à Hélène Vincent dans ce film ci, Patrick Chesnay face à Georges Wilson dans "Je ne suis pas là pour être aimé ".
J'ai bien aimé ce film français de Stéphane Brizé, c'est la première fois que je regarde ce film datant de 2012. Vincent Lindon et Hélène Vincent joue le rôle de fils et mère qui ne se supporte pas, lui sort de prison et à gâché sa vie selon elle et elle a une vie monotone et a un caractère bien trempé pour lui. J'ai mis 3,5 sur 5
Si le sujet de fond de ce film est grave, avec pour thèmes l'euthanasie et les difficiles relations mère/fils, la forme ne m'a pas convaincu. Le jeu de Hélène Vincent est certes très bon. Vincent Lindon est lui surtout crédible quand il gueule. De façon générale, j'ai trouvé les personnages assez caricaturaux et l'enchaînement des événements assez attendu. Les petites musiques douces qui viennent appuyer des scènes un peu faiblardes ne créent pas d'émotion particulière. J'ai trouvé la relation avec le personnage incarné par Emmanuelle Seigner peu crédible. L'incommunicabilité qui règne entre la mère et son fils annihile toute expression de sentiment. En résulte un film sec, voire glacial, qui m'a laissé de marbre.
Le film est violent, comme peuvent l'être les rapports d'enfants à parents, le thème est d'une brûlante actualité et entre en résonance avec un film à sortir (de François Ozon celui-là) avec Sophie Marceau et qui a été tout récemment présenté sur la Croisette en cette année 2021. Ces films sont là pour poser une réelle question de société et sont un appel à une réponse - un loi - qui mettrait fin à l'hypocrisie sur le sujet tabou de la fin de vie. Fort et violent sont les qualificatifs qui s'appliquent le mieux à ce long métrage, le duo Vincent Lindon / Hélène Vincent fonctionne avec éclat et intensité du début à la fin du film.
J'ai trouvé ce film assez dur car il amène à la réflexion sur des sujets extrêmement complexes. Vincent Lindon et les autres acteurs jouent très bien, juste ça mine quand même le moral ce type d'ambiance. Courage, c'est peut-être le mot car ce film aborde ce que l'on n'a pas envie de voir en face : la mort et certaines réalités liées à la maladie, c'est très pertinent, bien réalisé mais le sujet est tout de même très difficile.
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4,0
Publiée le 30 septembre 2020
Alain Evrard (Vincent Lindon) ne supporte pas les simples habitudes de sa mère (Hélène Vincent) qui sont les habitudes d'une personne habituée à prendre soin d'elle-même et de sa maison. La façon dont elle cuisine met la nourriture sur la table, mange méthodiquement. Il ne supporte pas l'inquiétude de sa mère lorsqu'elle l'interroge sur son travail. Il ne supporte pas l'inquiétude de quelqu'un qui veut prendre soin de lui. Il ne peut pas gérer une relation spontanée avec une amie qu'il rencontre au club de bowling. En d'autres termes il est incapable d'échanger des sentiments avec une autre personne. Cette situation dure jusqu'au tout dernier moment de la vie de sa mère lorsqu'elle est mourante, les deux pleurent, sanglotent, s'embrassent fortement et confessent qu'ils se sont toujours aimés. Le titre suggère que ces moments sont un printemps. Je ne pense pas. Je pense que c'est plutôt la triste conscience de ce qu'ils ont manqué au cours de leur vie et que c'est tout le sens de l'histoire. Comment vivre toute une vie de solitude sans développer des relations avec ceux qui sont proches de vous et qui sont prêt à correspondre et que l'on aime. Alors je donnerai plutôt comme titre Toute une vie de solitude a ce très bon film...
Ce film sombre et désespéré sur les rapports mères fils semble tourner au système ou l'absence d'empathie de chacun répond à l'isolement des autres. Deux êtres solitaires qui ne se retrouveront ni ne se comprendront pas, perdus dans leurs habitudes mortifères. Bien sûr, les acteurs sont étonnant de vérité. Mais qui a vraiment envie de voir, subir un tel désarroi, qui au final vire presque à la caricature simpliste.
Sujet et traitement sont tous deux d'une grande force. Le choix est dur et le traitement austère. L'amour qui ne peut se montrer s'exprime dans les silences. La maladie rapproche évidemment et par touches délicates reforme avec une grande émotion ce couple mère-fils. Vraiment très beau.
Un film dur, très dur, sur le suicide assisté, mais également la relation mère-fils, et aussi la difficulté de sortir de prison. Tout est gris dans ce film, les décors, les acteurs, leur relation, la maladie, et même si le film est joué magistralement par Vincent Lindon & Hélène Vincent, le manque de dialogue, de rythme, est un peu difficile pour garder l'attention, seul le dernier tiers monte en intérêt, et devient bouleversant, voire dérangeant, mais en tous cas, il a le mérite de nous faire poser des questions, ce qui est déjà beaucoup.
Elle passe ses journées de solitude à ranger ses intérieurs. Elle est scrupuleuse, décrasse la moindre tache, arbore une mine ni triste ni joviale. Elle semble avoir effacé de sa vie tout sentiment et plus encore prohibé le mot "je t'aime". Il sort de prison, est un brin rebelle, cherche à combler sa solitude en multipliant les rencontres éphémères. Il est malheureux et cela se voit. Mais il se bat. Elle c'est Yvette, lui c'est Alain, son fils. Et ils vont être contraints à cohabiter quelques temps ensemble.
Les relations sont difficiles, voire même carrément conflictuelles. C'est alors qu'Alain apprend que sa mère est condamnée et a entamée une procédure de demande de suicide assisté en Belgique. Comment vivra-t-il cela? A vous de découvrir la suite en visionnant le film.
Je dirais que ces deux personnages qui semblent aux antipodes l'un de l'autre, se ressemblent plus qu'ils ne pense (les chiens ne font pas de chats!) et que l'essentiel de leur relation est qu'ils s'aiment et ne savent pas se le dire. Après sur la forme, il semble bien évident que cette forme de désamour de l'autre ne se manifeste pas de la même manière. Yvette range ses appartements pour canaliser les rancœurs qui la ronge. Alain crie, hurle, fuit. Il est plutôt soupe au lait.
Au départ je désirais écrire une critique plutôt négative de ce film car justement, il est trop… tout ! Trop noir, et je n'aime pas qu'on n'aperçoive pas un flux de lumière et d'espoir dans quelque œuvre que ce soit. Ceci étant dit, la peinture de caractère et l'analyse psychologique du réalisateur Brizé est poussée et point de vue scénario, le film est bien rodé, avec des lenteurs habitées, des plans et points de vue de la caméra qui sont peuplés de sens et éclairent le film.
J'irais même jusqu'à dire que ce film mérite amplement l'appellation de film d'auteur. Dans tout ce que cela implique qualitativement mais aussi de péjoratif dans l'esprit populaire. Si la majorité du public s'ennuiera fermement, un autre partie plus éclairée, de l'ordre des cinéphiles, apprécieront, je le pense. Car oui tout est là, qualité des prises de vue, du son, respect spatio-temporel propre au film et comme je l'ai dit, analyse subtile du profil psychologique des personnages.
Ce film m'a dérangé, ce n'est jamais agréable de se sentir dérangé mais qu'est-ce que cela fait du bien au fond! C'est une porte ouverte pour se remettre en cause. Et il faut l'avouer, la question épineuse du suicide assisté est une des raisons qui dérange. Mais plus que cela, il semble que tout est mis en œuvre dans ce film pour déranger afin de servir ou plutôt d'éclairer la polémique. Même si c'est fait de manière indirecte (et tant mieux), cela reste un fil conducteur qui mène à la résolution. Un décès heureux, malheureux? Je n'ai pas su répondre. Le saurez vous? l'amour est il plus fort que la mort? La mort par suicide assisté est-elle profondément tragique? Autant de problématique que soulèvent ce film sans donner de réponse (et c'est louable!). On a l'impression d'être resté comme dans une succession de scènes de vie tragique qui mènent inexorablement à la mort. Mais le film va bien plus loin que cela et c'est bien dans l'esprit du spectateur que le véritable travail opère.
Finalement, je pense avoir bien fait de ne pas avoir écrit ma critique a chaud, j'aurais donné alors au film une critique qu'il ne mérite pas, une critique sans réflexion de fond et c'est à cela que l'œuvre appelle.
Soyez avertis, ces Quelques heures de Printemps vous hanteront bien plus que des heures de réflexions en réflexions. Vous ne trouverez en vous-même sans doute pas de réponse mais néanmoins des pistes ou selon vos idéologies, des idées claires. Mais laissez vous apprivoiser et habiter par ce film, aussi tragique soit-il. Il vous bousculera, certes, mais si le cinéma ne bousculait pas le spectateur, quelle en serait sa finalité ?