Un film bouleversant où deux acteurs s’affrontent avec talent. Bouleversant par le sujet : choisir sa mort et le moment de sa mort avec l’accompagnement médicalisé pour mettre fin à la maladie et le tout avec une lucidité glaçante. Bouleversant dans les rapports entre un fils ingrat et une mère ancrée dans son quotidien où les gestes, la gestion de son foyer peuvent paraître futiles ; justement, des plans-séquences muets et bouleversants traduisent ce quotidien. Bouleversantes les colères ingrates et orageuses du personnage de Vincent Lindon, Alain ; bouleversante, Yvette, Hélène Vincent, la maman toute recroquevillée pour se protéger des colères de son fils ; bouleversante la scène où l’association vient une dernière fois expliquer à Yvette le protocole de sa fin de vie ; bouleversants le mutisme et les regards d’Alain ; bouleversante l’ultime étreinte d’Yvette à son fils, lequel répond par « un moi aussi » appuyé et expédié. Ponctuation d’une relation passée difficile, compliquée ; dans ce « je t’aime » que de regrets, que d’incompréhension, que de rendez-vous manqués, que de sentiments enfouis, que de gâchis ! Il ne faut pas attendre au dernier moment pour dire « je t’aime » aux proches que l’on aime...
j'ai envie d'écrire une critique pour ce film tant il est intense et bouleversant. V raiment une bonne surprise, un peu long par moment mais le jeu des acteurs est superbe.
Après Mademoiselle Chambon, Stéphane Brizé nous offre à nouveau un magnifique et bouleversant drame sur l'incommunicabilité des êtres humains porté par une palette d'acteurs au diapason du sujet.
... Un cinéma sincère,sans concession sur un sujet de société...mourir dans la dignité. N'en déplaise aux détracteurs de films sensationnels...toute la magie du Cinéma se retrouve dans chaque film..ouvrir son esprit est une condition pour accepter ensuite de regarder. Le jeu des acteurs est sobre, en retenu...les nombreux passages lents et sans paroles n'alourdissent pas la mise en scène. LINDON ET VINCENT un duo véritable. La scène de reproches dans la cuisine est un moment particulier...et le point d'orgue culmine avec cette dernière scène inévitable...peut -être convenue..mais nous l'nt !
J'apprécie ce que fait Stéphane Brizé, un cinéaste plein de délicatesse qui fait aimer les autres. Ici, le duo magnifique d'acteurs fait que l'on ne peut que s'incliner devant leur performance. Par ailleurs, le film pose les bonnes questions sur le suicide assisté, interdit en France. Mais choisir ce sujet me semble néanmoins curieux, pour ne pas dire plus, pour un film de cinéma.
C'est le premier film que je découvre du cinéaste Stéphane Brizé, metteur en scène talentueux qu'il faut suivre et "Quelques heures de printemps" est un film émouvant qui m'a fait versé quelques larmes !! Une histoire d'une mère agé qui apprend qu'elle a un cancer d'un grain de beauté et sa relation avec son fils qui sort de prison (18 mois ferme) qui vient habiter chez elle et apprendra plus tard que sa maman est malade, il l'aidera. Une partie du film est centré sur le personnage de Vincent Lindon une nouvelle fois grandiose en homme qui veut se réinsérer dans la vie active, caractériel, en conflit avec sa mère Hélène Vincent qui occupe la deuxième partie , grande actrice et je ne comprends pas pourquoi ce long métrage n'a pas (ou peu?) décrocher un César. La fin est bouleversante, le scénario bien construit et c'est remarquablement bien filmé. Il y a aussi dans les seconds roles Emmanuelle Seigner qui fait un passage dans de belles scènes. Un film humain qui va droit au cœur à découvrir.
Stéphane Brizé n'est pas tombé dans le mélodramatique facile ce qui mérite toujours d'être souligné d'autant plus lorsque l'on traite d'un sujet aussi délicat que l'euthanasie et la fin de vie. Les compositions d'Hélène Vincent et de l'inoxydable Vincent Lindon sont criantes de vérité, et si les deux sont très bons, on sent clairement que le rôle tout en retenue, très sobre, quasi muet de ce dernier ne lui a peut-être pas permis d'exprimer totalement son potentiel. De plus, si le film est poignant, on est face à un cinéma "spectateur" qui ne plaira pas à tout le monde. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, c'est plutôt lent, tout se joue sur les petits détails, les non-dit, la suggestion, le film peut même parfois s'apparenter à un reportage tant il adopte une posture observatrice, et c'est sans doute cet aspect trop passif qui dessert le film et laissera une partie du public sur le bas-côté.
Stéphane Brizé trouve un joli rythme de croisière avec ce drame pudique,subtil,intelligent qui traite en plus avec beaucoup de délicatesse d'un sujet épineux: l'euthanasie. "Quelques heures de printemps" permet aussi de retrouver un Vincent Lindon épatant, débarrassé des tics qui parasitaient son jeu dernièrement. En ex-repris de justice retournant vivre chez sa mère,frustré,colérique,maladroit avec ses sentiments;il est émouvant sans forcer. Hélène Vincent est juste et profondément marquante en mère à la rage difficilement contenue derrière un comportement froid et maniaque. Les deux ensemble forment un duo filial,ne sachant pas transmettre leur tendresse,ne se parlant que pour s'engueuler ou pour se passer le sel. Le film fait dans le minimalisme,à l'instar du style de Brizé,avec des cadres très composés et révélateurs,des séquences qui s'étirent et un dépouillement verbal. Il pose de plus quelques questions intéressantes sur le choix ou non de sa fin de vie,et sur le fait de savoir saisir sa seconde chance.
je ne sais pas ce que Vincent Lindon a pu faire aux réalisateurs de cinéma, mais le fait est qu' il a pris cher ... . On reconnaît, en effet, le talent très particulier de l'acteur, qui, fort de son côté un peu "cabossé" , a une incomparable intensité et interprète des rôles dramatiques avec succès, mais il serait bon, tout de même, de le faire sortir un peu d'un registre trop sombre, également. L'acteur reconnaît de lui-même donner beaucoup de sa personne dans chaque rôle qu'il joue et avoue y laisser un peu de lui même, alors on peut se demander si on n'a pas chercher à avoir la peau de l'acteur à l' occasion de cette production. En outre, le film brille par son absence de gaieté. On a généralement des sujets sérieux, voire des situations chargées émotionnellement avec l'acteur, mais on a aussi quelques lueurs de gaieté ou d'espoir le plus clair du temps qui viennent donner un peu de répis et d'avantage d'impact au drame. Ici, le problème c'est que tout est linéaire, qu'il n'y a tout simplement rien de tout cela ... . Tant en ce qui concerne le thème de base, que les relations entre les personnages, tout est sinistre / fort peu réjouissant. Les événements qui se produisent sont peu nombreux et le résultat est terne. L'ambiance est plombante, faite de malaise, de non dit, etc ... ce qui laisse une sensation désagréable de tristesse et de vide. On s'ennuie ou on subit en fait et même en termes d'émotions, en fin de compte, on passe un peu à côté, d'autant qu'on n'arrive pas clairement à une moralité du genre "ne perdez pas votre temps à vous prendre la tête pour des broutilles" ... . En somme, pour ma part, cette oeuvre est ratée ... . C'est dommage car on a un grand acteur mais pas de contenu.
film grave montrant les derniers mois d'un fils avec sa mère atteinte d'un cancer du cerveau. En effet celle-ci a choisi de mourir dans la dignité et d'opter pour le suicide accompagné avant de souffrir. J'ai trouvé hélène vincent remarquable dans le rôle de cette femme , acariâtre, maniaque, qui héberge son fils à sa sortie de prison . Je pense qu'elle aurait pu mériter un césar Vincent lindon toujours très bon, dans un rôle de fils torturé, qui a du mal à communiquer et à s'ouvrir au x autres et qui accepte la décision de sa mère sans piper mot Malheureusement les deux ont dû mal à se comprendre, à se supporter où peut être est -ce elle la seule façon de communiquer. film traitant d'un sujet encore tabou le suicide accompagné la fin est bouleversante mais bien réelle. Les silences et les regards de lindon sont très forts film par contre très lent
Film naturaliste sur les sujets les plus austères qui soient (incommunicabilité entre mère et fils rebelle, droit à la mort...) mais aussi les plus vrais. Et c'est là que l'on voit l'extraordinaire direction d'acteur et maitrise des temps de S. Brizé. Les plans sur le visage de V. Lindon traduisent mieux sa mélancolie énervée que tout autre effet scénique. Cela m'a rappelé le long plan où l'on ressentait que S. Kiberlain, immobile, s'éprenait de V. Lindon racontant son métier dans "Mademoiselle Chambon"...