"Dalida" de Lisa Azuelos est littéralement porté par l'actrice Sveva Alviti, véritable réincarnation du mythe de Dalida, plus le film progresse et avance...
À ce niveau la performance est à découvrir car remarquable et de haut vol !
Il faut en effet la voir rayonner devant son public, et nous faire oublier l'actrice pour mieux ressusciter la fameuse chanteuse, cette diva qui savait mettre de l'or dans ses cheveux...
Maintenant, au delà de cette prestation exceptionnelle, je n'ai pas ressenti l'émotion attendue pour entrer en adéquation avec ce personnage connu côté pile et inconnu côté face...
Dalida, en effet connue pour ses chansons et ses mélodies, pour cette voix inimitable, pour cette présence irradiante sur scène, mais beaucoup moins (tout au moins pour moi !), pour sa vie intime et personnelle !
Mais qu'attend-on d'un chanteur ?
Est-ce si important d'entrer à fond dans sa vie, de l'idolâtrer ainsi jusqu'à connaître les infimes détails de son existence et en faire un personnage glorifié, déifié ?
Cette idée même me met déjà mal à l'aise et cette histoire tragique au demeurant, quand on connaît la destinée des hommes qui l'ont aimée, ne m'a donc pas plus retourné que cela et confirme donc mon impression !
La peinture de sa vie est certes très bien filmée, avec une grande féminité et une grande délicatesse, mais aucun moment ne m'a véritablement transporté, si ce n'est l'interprétation de "Je suis malade...".
Sans doute les acteurs qui donnent le change à l'héroïne y sont pour quelque-chose, tant chacun défile un peu vite dans cette vie de plaisir, de luxe et de paillette, ou même l'amour, l'argent et la reconnaissance du public ne sont pas suffisants pour trouver le bonheur...
Une vie de star, centrée sur soi et uniquement soi au point de "consommer" les autres !
Une tragédie dans la dorure bien triste sans doute, alors que tant d'anonymes la vivent également, mais eux dans la misère la plus totale...
Si seulement tous ces êtres idolâtrés et immensément riches, pouvaient s'investir dans le sort de bien des malheureux grâce à leur fortune, peut-être que ce geste donnerait un sens à leur vie et qu'ainsi le sentiment d'être incompris, seul et abandonné serait déjà plus relatif !
À méditer !