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    Bullhead
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    4,1
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    400 critiques spectateurs

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    ChroniqueMécanique
    ChroniqueMécanique

    320 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2012
    L'affiche le mentionne clairement, et il ne s'agit pas là d'une accroche mensongère. Bullhead est bien le nouveau film phénomène du cinéma belge. Tout premier long-métrage d'un cinéaste flamand qu'il faudra suivre avec la plus grande attention tant la maîtrise technique dont il est fait preuve est bluffante, ce drame aux teintes sombres de polar est également servi par un autre homme, à savoir Matthias Schoenaerts. L'acteur est aussi impressionnant physiquement que par l'intensité de son jeu, et s'impose d'emblée comme la grosse révélation de ce film. Sous une lumière clinique et dans une atmosphère glaciale, avance son personnage de force de la nature à jamais tourmenté par un douloureux accident de jeunesse, au coeur d'un récit très dense et souvent original qui nous mène au sein d'un business de trafic d'hormones, où paysans, flics et gangsters se côtoient. Mystérieux, captivant, d'un réalisme brut et abrupt, Bullhead frappe le spectateur en pleine tête avec la puissance d'un taureau qui charge, et se classe d'office dans le rayon très prisé des pellicules dont le visionnage ne nous laisse pas indifférent, que l'on ait aimé ou détesté. Comme quoi on ne sait pas faire que des frites en Belgique.

    Retrouvez ma critique complète de "Bullhead", ainsi que beaucoup d'autres, sur CINE IS A BLOG, ma page dédiée au cinéma : http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/

    Merci !
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    331 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 avril 2013
    Le film est un sorte de pusher version paysan flamand. Autrement dit, c'est une tuerie. Un film comme on aimerait en voir plus souvent. C'est puissant, intense, le scénario très casse-gueule (des exploitants agricoles mafieux qui trafiquent des hormones animales, c'était pas gagné) est merveilleusement bien ficelé. Et surtout, SURTOUT l’interprétation de Matthias Schoenaerts impressionnant de charisme. Le cinéma belge est définitivement un puits à chef-d'oeuvre !
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2013
    Un drame rural belge sur fond de polar dans le monde de la mafia des hormones de bétail, un film social et culturel comme on en voit peu, à regarder un jour de printemps avec le moral en béton si possible. Présenté dans la bande annonce comme le mauvais garçon du film, Matthias Schoenaerts est en fait le seul héros aux sentiments humains, pourtant inexplorés à cause de son tragique passé, enfoui dans les champs brumeux du plat pays. On retiendra donc la révélation de cet acteur monumental qui, sans conteste, porte le film sur ses épaules hypertrophiées. Pour des seconds rôles captivants, le cinéma belge a encore des efforts à fournir.
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2012
    Un surprenant polar flamand, à l’ambiance lourde, qui se démarque des autres films du genre et se déroule dans un cadre tout à fait atypique. La réalisation est soignée, la mise en scène est parfaitement maitrisée et la performance de l’acteur principal est incroyablement juste. L’intrigue n’est révélée qu'au compte-goute, avec intelligence et finesse, ce qui renforce la force et l'impact du récit. Un film noir et dramatique impressionnant, qui offre une puissance émotionnelle rare. Bestial et rural !
    Incertitudes
    Incertitudes

    210 abonnés 2 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    Bullhead place son action dans la Belgique rurale où des éleveurs se livrent au trafic d'hormones sans se douter que la police n'attend que ça pour leur mettre le grappin dessus. Ciel désespérément gris. Paysages redondants. Chaque cadre est néanmoins très soigné. J'ai regardé après coup. Son réalisateur, Michael R. Roskam, vient du graphisme. Il a un passé de peintre. Je comprends mieux la qualité de la photographie. Cependant, ce serait injuste de réduire Bullhead à ses pures qualités plastiques. C'est Jacky qui bouffe l'écran. Mystérieux personnage. Taciturne. Renfermé. Il faut attendre un peu pour comprendre la raison d'une telle solitude. C'est en cela que Bullhead m'a dérouté. Il alterne longs moments où on voit ces paysans se livrer à leurs magouilles (et dieu que dans cette Belgique profonde certains n'ont pas l'air d'avoir inventé l'eau chaude) et flashbacks sur l'enfance de Jacky. Le point de départ de toute cette frustration affective, sexuelle, qui ne demande qu'à exploser comme une grenade dégoupillée. Prisonnier d'un corps meurtri, transformé contre son gré, réalisant qu'il ne peut pas avoir la vie amoureuse dont il rêve, ses soudains accès de violence ne sont qu'une réponse, une conséquence, à ce qu'il a subi par la faute d'adolescents cruels et lâches. On croit que tout passe à l'âge adulte. Non, le temps n'efface rien. Pas plus que Jacky n'est responsable du milieu ingrat dans lequel il aura grandi. La seule fois où j'ai vu du soleil, il me semble, c'est spoiler: dans la dernière image, à l'agonie, quand il se revoit enfant
    . Ça veut tout dire. Pouvoir renaître comme un phénix de ses cendres et recommencer une nouvelle vie. Le temps de l'innocence, de l'insouciance. Quand tout est encore possible.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 janvier 2015
    Le film de Michael R Roksam, un tout jeune metteur en scène belge bénéficie d'une réputation très flatteuse qui l'a conduit dans beaucoup de festivals notamment à Hollywood pour une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger. A la vision du film souvent vendu comme un thriller haletant, on se dit que la critique s'est sans doute un peu emballée, cédant à la mode actuelle qui veut que tout ce qui vient du cinéma belge bénéficie d'emblée d'une flatteuse réputation. Il s'agit en réalité d'un drame de l'enfance sur fond de trafic de viande aux hormones. Ayant subi une ablation de ses testicules suite à une agression dans son enfance, Jack Vanmarsenille (Michael Schoenaerts) obligé de s'infiltrer de la testostérone pour entretenir sa virilité, va développer une affaire d'élevage de bétail qu'il va faire prospérer au moyen du trafic d'hormones. Faut-il voir dans cette étrange coïncidence le désir de vengeance de Jack qui obligé de s'injecter des substances a choisi de faire subir le même traitement à toute la population qui mangera la viande préparée par ses soins. Sur un fond de conflit au sein du réseau mafieux qui règne sur ce juteux trafic, Jack va retrouver son camarade d'enfance qui a assisté à son drame sans pouvoir intervenir et qui bien qu'ayant gardé lui sa virilité est devenu homosexuel. On se dit alors que la symbolique commence à être un peu chargée pour être totalement crédible. Raskam en rajoute encore un peu plus quand il met sur la route de Jack, Lucia celle pour qui le drame de l'enfance s'est joué. Jack n'a plus alors qu'une obsession, connaître enfin la sexualité avec son premier et unique amour. A partir de là, le film lorgne clairement vers le "Taxi Driver" de Scorsese et Roskam fait tout pour offrir une mort sacrificielle à son héros comme celle devenue célébre d'un De Niro à crête d'Iroquois. Le tout est filmé dans un style qui emprunte beaucoup au réalisateur danois Nicolas Winding Refn, le jeune Matthias Schoenaerts étant grimé pour ressembler à Mads Mikkelsen l'acteur fétiche de Refn. Tous ves emprunts mal dissimulés font que le film n'arrive jamais à trouver réellement sa voie, faisant passer au second plan la trame policière qui aurait mérité d'être plus enrichie. Il faudra certainement que Michael Roskam montre autre chose à son deuxième film car la supercherie risquerait alors de devenir évidente aux yeux d'une critique forcément moins indulgente.
    kibruk
    kibruk

    150 abonnés 2 582 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 septembre 2012
    "Bullhead" n'a rien du grand film choc espéré après la lecture des critiques élogieuses. Il fait effectivement un peu penser au Refn de "Drive" mais sûrement pas à celui des "Pusher". Si l'acteur principal et ça force bestiale est le point fort du film, on ne peut pas en dire autant du scénario. Les personnages secondaires ne sont pas intéressants (les deux garagistes semblent même sortis d'une comédie belge) et le contexte mafieux de trafic d'hormones ne semble être là que pour faciliter l'écriture du scénario autour du drame vécu par le héros.
    Dust-in-the-wind
    Dust-in-the-wind

    17 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2012
    film coup de boule et coup de coeur du moment , à voir absolument !
    Damien R
    Damien R

    10 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 septembre 2012
    Je n'es pas été emballé par ce psycho drame.J'ai regardé le film entier en pensant que le film décolerait un moment ou un autre mais en vain, je n'ai eu droit qu'a une histoire dans agriculteur hormoné sans burnes.Le cinema belge a encore du chemin à faire.La note est remontée par la performance de Matthias Schoenaerts.
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2012
    Un premier film en forme de coup de pied brutal dans le bas-ventre.Avec un réalisateur aussi talentueux et biberonné aux tragédies grecques que Michael R.Roskam,le cinéma belge ne peut que bien se porter."Bullhead" s'inspire autant du réalisme flamant que de la poésie surréaliste.Il reprend les codes du polar classique pour les transférer dans un milieu inédit:ici,le trafic d'hormones dans l'élevage bovin.Avec une lumière automnale qui rappelle les tableaux de Remblandt et un ciel gris tout du long,le film ne cherche pas à alléger l'atmopshère,mais au contraire à plomber les personnages tous les maux et traumatismes.Brillant.Matthias Schoenaerts est époustouflant en éleveur castré dans sa jeunesse,accroc aux anabolisants,aussi sculpté et braqué extérieurement qu'inoffensif et vulnérable intérieurement.Le parallèle établit entre cet homme à la "tête de boeuf" et le bétail qui l'entoure est fascinant.L'intrigue,originale et complète,permet aussi de multipiler les trognes uniques,comme les deux garagistes malchanceux,l'indic' homo refoulé ou l'amour de jeunesse vacillant.Une oeuvre très percutante,à voir avec beaucoup d'attention.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 août 2013
    Eh ben, je crois que je vais en surprendre plus d’un mais je n’ai pas du tout apprécié cette soi-disant nouvelle bombe cinématographique Belge. Je m’y suis repris pourtant à deux fois pour être sûr constatant que bon nombre de mes « amis » en faisaient les éloges mais je suis très déçu. L’univers de l’élevage de bétail, du trafic d’hormones et de la mafia était une excellente idée et le jeune prometteur Matthias Schoenaerts est impressionnant par son physique mais le scénario et la mise en scène ne m’ont pas du tout touché. C’est très plat, jamais de véritables émotions ne se dégagent des quelques scènes chaudes du film . Il n’y en a que deux d’ailleurs alors je ne vois pas où est le choc !? Peu d’intensité dans les dialogues, peu de matière pour nous établir le profil psychologique de Matthias et justifier ses prises de produits, musique à trois accords répétitive. J’aurais aimé qu’on sombre un peu plus dans la folie mais ça reste très sobre et je ne vous cacherai pas que je me suis profondément ennuyé…
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 mai 2013
    Bullhead se déroule entre polar et film psychologique, entre drame et comédie. Un positionnement incertain qui ôte au film pas mal de crédibilité. Le ton ne semble pas maîtrisé, sa finalité incertaine. Le talent de Matthias Schoenaerts est exploité à minima. Les personnages sont dessinés à gros traits, entre Flamands violents et Wallons attardés, entre boeufs et bourins. Sans nuance.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2012
    Voilà un film belge qui change des comédies habituels. Un vrai polar, sombre et sans concession dans les fins fonds de la campagne belge où les mafieux sont des agriculteurs ! Rien que ça ajoute une originalité qui n'est pas feinte bien au contraire. Chez les redneks belges le paysan n'est pas si con plus les coulisses des stupéfiants agricoles font parfois penser à la trilogie "Pusher" de Nicolas Windiong Refn (réalisateur de "Drive") où on suivait des mafieux loin des clichés, en marcels dans les bas-fonds de Copenhague... Le drame de l'enfance étant assez fort pour marqué les esprits (et le héro) grâce à des flash-backs habilement placés. Par contre certains paramètres auraient pu être évités, comme par hasard l'homosexualité se place là où il ne sert strictement à rien et on peut se demander si la police met vraiement autant de moyens pour un tel trafic ?! L'acteur principal a du charisme et fait penser à Tom Hardy... Un polar complexe, presque shakespearien par moment. Un très bon film donc qui déçoit juste pour l'enquête policière, les flics d"élite" qui tombe comme des bleus dans le piège de la coïncidence. En tous cas à conseiller !
    annastarnomberon
    annastarnomberon

    139 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2012
    Bullhead est mon premier vrai coup de cœur de l'année 2012. Ce film est une énorme claque dans la gueule comme j'aime en prendre quand je vais au ciné. Avec le choix d'un thème de fond qui peut paraître assez peu propice à faire un film poignant, le trafic d'hormones dans l'élevage de bovins, Roskam ré-invente, ou plutôt ré-actualise, les films de mafias. C'est un film incroyablement moderne et vrai, qui a réussi à rendre le milieu de l'agriculture, du bétail et de la chair absolument passionnant. Mais toute l'histoire de trafics n'est en fait que le prétexte (sans jamais être artificiel pour autant, attention), l'arrière-plan, au vrai sujet du film : les blessures des hommes, et ici, d'un homme en particulier. On a droit pendant 2 heures à un parallèle bouleversant entre la vie de Jacky VanMarsenille et celle de ses bêtes. On ressent intensément toute la peine, la honte, qui ont été les seules compagnes de vie d'un homme transformé en boule de souffrance. Et le choix de l'acteur est parfait. Matthias Schoenaerts est juste TRANSCENDANT. Il habite le rôle de sa gueule cassée, on ne peut tout simplement pas l'imaginer dans la vraie vie comme quelqu'un d'épanoui. Son interprétation à fleur de peau est à couper le souffle et donne au personnage toute son envergure, sa noirceur : celle d'un écorché vif qui cache derrière une virilité débordante une fêlure irréparable. Schoenaerts transpire littéralement la testostérone et réussit pourtant à nous faire sentir la fragilité de Jacky. Il incarne à lui seul toute la complexité et la dualité de l'homme. Le film est hyper naturaliste, Jacky n'est plus vraiment dans le monde des hommes et vit comme une bête enragée, et la caméra avec ses plans en plongée sur le visage fermé de Jacky rendent à la perfection le mal-être de l'homme (l'Homme ?). Les scènes de violence sont crues (comme je les aime) et terriblement prenantes. Le Parallèle entre bétail et êtres humains est total, il englobe le film : on a l'impression d'entendre beugler en permanence, même quand Jacky respire... L'histoire d'amitié fout un nœud dans la gorge au spectateur sans jamais s'engouffrer dans un espèce de pathos, j'ai retrouvé la profondeur de l'histoire d'amitié d'Il était une fois en Amérique (avec ici un schéma un peu opposé), c'est pour dire. Bizarrement ce film transpire la douleur mais je l'ai trouvé moins lourd et plus subtile que Detachment (je les compare car c'est les deux derniers films cinés que j'ai vus). Parce que tout est réellement bien manié : il y a des touches d'humour qui viennent faire sourire voir rire à des moments impromptus (notre duo de garagistes belge y est pour beaucoup). Exemple : le moment où Jacky demande à Diederik s'il est pédé, on a toute l'ironie du sort résumée dans ce très court passage, et on arrive à en rire. Une autre scène m'a aussi beaucoup marquée, celle de la boite de nuit. C'est ce genre de scènes complètement fascinantes où l'on est happé par le film, où le temps s'arrête, où l'on oublie qu'on est dans un salle de ciné et où on admire. Et la fin laisse sans voix... Bon alors si je devais donner un bémol au film ce serait peut-être cette plongée subite (à première vue) et un peu clichée dans l'ultra violence, mais je trouve qu'elle est amenée avec une finesse qui fait qu'on ne tombe en fin de compte pas dans le gratuit et que tout se tient. Non vraiment, j'ai du mal à être objective même sur les défauts du film, parce que je reste vraiment fascinée par cette baffe que je viens de me prendre devant mon écran. À voir (mais je déconseille aux gens qui n'aiment pas les films sombres) de toute urgence, on a vraiment affaire à un chef d'œuvre là.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 août 2012
    Auréolé d'éloges de la part de ce cher DanielOceanAndCo, nommé aux Oscar du meilleur film étranger, "Bullhead" allait pourtant me passer sous le nez tant sa sortie dans les salles passe inaperçue. Merci donc à l'ami Dany et à l'académie des Oscar... Grâce à eux j'ai redécouvert un plaisir que je ne pensais pas redécouvrir de sitôt en allant voir un film : celui de la sieste ! Non mais franchement, je pose la question à ceux qui ont vu ce film : il est où l'intérêt de ce "Bullhead" ? Je te prends de la bonne vieille misère belge (à croire que c'est un sport national), je te touille ça avec une ambiance glauque genre "La vie de Jésus", et je te laisse fermenter le tout pendant deux heures histoire de bien blaser tout le monde. A part ça ? Bah moi j'ai rien vu d'autre. Alors certes, il peut y avoir un aspect séduisant dans ce misérabilisme total, et les rares initiatives de réalisation de Michael Roskam peuvent donner une illusion de créativité (...où alors c'est juste l'ingénieur du son qui a picolé lors du mixage). Mais sinon, à part cela, je trouve que ce "Bullhead" est le film le plus basique du monde et surtout le plus démoralisant qui soit. Alors après, peut-être que je suis un extra-terrestre, mais je n'ai jamais compris où était l'art et le plaisir à faire un film juste démoralisant, sans aucun travail ni aucune originalité quelconque. Peut-être que certains se sentent plus en phase avec la réalité quand on leur présente de la misère. Peut-être qu'ils ont besoin de leur dose de misère pour se décomplexer - ou pour se rassurer ! - d'avoir de leur côté une petite vie confortable. Personnellement, moi, je ne complexe pas du tout, et je ne vais pas au cinéma par masochisme ou pour avoir l'impression de regarder un reportage de France 3 Nord-Pas-de-Calais (...et encore, pour regarder parfois France 3 Nord-Pas-de-Calais, je trouve ça bien plus gai). Alors peut-être suis-je seul sur cette planète à fonctionner comme ça, mais si ce n’est pas le cas, et que vous faîtes partie de ceux qui se reconnaissent un temps soit peu dans ce que je raconte, vous savez ce qu'il vous reste à faire, ou plutôt NE PAS faire... Après tout "Bullhead" est sorti dans l'anonymat, autant le laisser là où est sa place...
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