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MC4815162342
402 abonnés
1 489 critiques
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5,0
Publiée le 5 mai 2013
Un film absolument génial, le cinéma belge nous prouve qu'ils en a sous le pied, Matthias Schoenaerts est magistral dans une histoire parfaitement bien travaillé avec une mise en scène splendide, une réalisation génial et une tres bonne bande son !
Voilà un film qui prend aux tripes, qui dérange, et paradoxalement qui fait du bien! Sérieusement, Bullhead, est une claque, tant l'histoire est poignante, la réalisation sombre, et l'interprétation excellente!
C'est après avoir vu le remarquable "Quand vient la nuit" que j'ai découvert ce "Bullhead" que je n'avais pas vu lors de sa sortie. Même impression de grande maîtrise technique et dramatique. C'est assez bluffant de la part d'un jeune réalisateur ! "Bullhead", tout comme "Quand vient la nuit", sait parfaitement installer un climat très particulier et le tenir de bout en bout, avec une aisance incroyable. Une image elle aussi très particulière vient amplifier cette ambiance sombre et très dramatique. Quant à Matthias Schoenaerts, il est vraiment confondant de réalisme et d'authenticité ! Du très bon cinéma !
" Peut-être que je suis une bête, mais moi aussi j’ai le droit de vivre ", cette citation tiré de Old Boy peut aussi valoir pour Bullhead. Matthias Schoenarts est bouleversant, il livre une des prestations les plus fortes qu'il soit, Jacky son personnage est un monstre, un monstre certes mais la compassion est le sentiment qui prédomine tant les souffrances physiques et psychologiques qu'il a subit sont abominables. spoiler: Le flash-back 20 ans en arrière nous donne les réponses, nous les montres, cette violence qui se déchaîne sur cet enfant est insupportable, surtout qu'elle est infligé par d'autres gosses ! Cet émasculation est et restera une des atrocités les plus choquante dont j'ai été le témoin à même titre que Diederik ( excellent Jeroen Perceval ) . Bullhead est une véritable prise d'otage, de minutes en minutes l'intensité monte d'un cran, le tout dans une note de lyrisme qui lui est propre. Je fait partie de ceux qui pensent que les détails font les grands films, ici on atteint un niveau d'excellence dans chaque domaine ! La beauté de la photographie est déroutante, d'une pureté qui lui convient à la perfection. La mise en scène de Michael R. Roskam est singulière, original et foutrement jouissif ! Chaque plan est divin, deux séquences m'ont ébloui plus spécifiquement, la naissance du veau et le combat dans l’ascenseur, la vie et la mort réuni dans deux scènes étroitement lié ... Je met le lien de la divine composition de Raf Keunen, ces notes caractérise à merveille ce que l'on ressent durant ces deux heures, Violent.
La métaphore de l'animal est omniprésente, et l'on ne peut qu'être ému face au cruel destin auquel est voué le personnage. Il y a une telle rage qui en émane... Mathias Schoenaerts offre une interprétation effrayante tant elle est poignante et pourtant si brutale. Ce film jongle entre les sujets, et malgré des scènes burlesques de trop du côté des acteurs jouant le rôle des mécaniciens, Bullhead est une oeuvre fracassante, nourrie d'une poésie brute qui offre un développement aux personnages on ne peut plus réaliste.
C'est un film qui vous hantera longtemps.L'histoire vous plonge (avec la brutalité du milieu décrit) dans le parcours de survie d'une sensibilité traumatisée "rebodybuildée" plus que résiliente. Ce thème , comme son environnement avaient le risque de nous désintéresser très vite , il n'en est rien grâce à la mise en scène et l'acteur exceptionnel qui nous fait aimer Jacky.A voir et revoir a ,selon moi ,toutes les qualités du film culte.
L'histoire est originale et même un peu étrange, mais filmée avec une virtuosité qu'on ne voit que trop rarement au cinéma. La lumière, le montage, le cadrage, le jeu d'acteur, tout est parfait et parfaitement maitrisé.
Je n'ai trouvé aucun défaut à ce film; j'ai été transporté émotionnellement de son début à sa fin; un univers en apparence simple est rendu fascinant; bons acteurs, bon scénario; pour moi un genre qui a atteint sa casi-perfection.
[...] La caricature n'est pas seulement l'excès porté vers ses propres dépassements, elle implique une certaine dose de subtilité, de finesse inhérent à tout concept artistique, sans quoi il ne devient rien de plus qu'une vague et inutile stupidité. Ainsi l'idée même de jouer avec les lieux-communs et les clichés en tout genre doit s'insérer dans une logique réflexive et fouillée que la simple succession d'images - sensées être choquantes - et d'instants - implicitement désignés comme 'durs' - ne satisfait en aucun cas [...]
Introduisant confusément intrigue et personnages le film s'appuyait pourtant sur des idées intéressantes et riches. Cependant stéréotypes, absurdités et jeux d'acteurs inégaux décontenancent le spectateur confronté à des policiers dépassés, une histoire d'amour homosexuelle peu crédible et des truands aux allures de décérébrés. Au milieu de ces tourments scénaristiques se distingue le taiseux mais charismatique Schoenharts, puissant mais insuffisant pour sauver l'ensemble...
La maîtrise technique dont fait preuve ce nouveau réalisateur belge, Michaël R. Roskam, dans le traitement de l'image (couleur, cadrage), les mouvements de caméra, les plans souvent originaux, le son, notamment, finissent par se perdre dans le manièrisme et parfois la gesticulation. Les histoires d'hormones mises en parallèle, une histoire d'amour insensé, une enquête policière s'entremêlent sans toujours beaucoup de cohérence. Le montage, enfin, peine à nous rendre lumineuse la compréhension de ce western flamand, dans sa première demi-heure. Mais on a découvert avec Matthias Schoenaerts un acteur prometteur et avec la Belgique et la campagne flamande, un cadre digne du middle west américain.
Saisissant polar d'une noirceur étonnante, original dans le cinéma belge, et de surcroit en langues flamande et belge. C'est plus qu'une réussite : un coup de maître !