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    Bullhead
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    400 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 janvier 2012
    Preuve du bon goût du volet Cinéma étranger des Oscars, c'est ce deuxième candidat au sésame qui se révèle la deuxième vraie bonne surprise de ce festival. Bullhead, pour un premier film, vise tout de suite haut, assez haut, et cette ambition est d'office louable. Les bonnes idées abondent, et quoiqu'orthodoxe, la mise en scène laisse peu de place à l'imperfection; tout y semble maîtrisé, du jeu de lumière ambiancé au rythme ciselé du montage.

    Transposant les enjeux classiques du film de gangster dans sa Flandre natale, Roskam prouve que, même à l'heure de la mondialisation, une même activité peut avoir une indénombrable quantité d'application régionales. Ici, la seule truanderie organisée qu'on connaisse est celle du trafic d'hormones visant à rendre le bétail plus juteux, et plus rentables. Jacky est fils de fermier, et une petite frappe testostéronée au passé mystérieux. Quand un deal avec des trafiquants d'hormone se monte, il sent que quelque chose cloche. Grâce à une écriture méticuleuse, Roskam parvient à rendre intelligible et, surtout, crédible sa machinerie scénaristique. Les différentes sous-intrigues s'imbriquent de manière implacable -ce qui peut d'ailleurs accentuer le côté prévisible, parfois- et sans impression d'invraisemblance aucune. Malgré la multiplication des personnages et des enjeux, du héros à son ami d'enfance, de l'enquête policière à base d'écoutes téléphoniques et de rendez-vous avec indic -sous fond de film porno pour faire croire à une rencontre entre amants, délicieuse idée- à la petite cuisine des mafieux du terroir, on ne perd rien en clarté de lecture. Les film est, en outre, servi par une mise en scène classique mais imparable et une photographie nickel chrome qui accentue sans effet tape-à-l'œil la noirceur de l'ensemble.

    D'une maturité impressionnante, pour un premier essai, donc. Mais pas seulement dans la forme. Car dans le fond, grâce à deux trouvailles judicieuses, Bullhead parvient à dégager des thématiques ambigus et complexes qui brassent plusieurs influences. Comme on l'a dit, en glissant le terrain vers la Flandres rurale, Roskam parvient à lui donner une crédibilité tangible: des détails quant à l'élevage du bétail aux rapports délétères entre wallons et flamands -un poil grossis par les jubilatoires garagistes de Liège, crétins fini tout droit sortis des films de Coen ou de Jarmusch, tout y passe. On est plongé dans ce film qu'on sent à la fois documenté et pétri d'influences auto-biographiques. Mais la véritable grande idée du film se tient dans la castration cruelle et sanglante du héros qui lui donne une identité forte tant sa frustration transpire au delà même de la moiteur de la salle de bain où on le voit en permanence se gaver d'hormones animales, faisant de lui le bœuf tout en musculature que son émasculation a forcé. Les troubles quant à son identité – sexuelle, existentielle, humaine- évoquent les enjeux troubles de Cronenberg et donnent au film cette substance ambigu qui manque à bien d'autres. Que ses doutes soient prétexte à des gags normatifs -la savoureuse première entrée dans la parfumerie, par exemple- ou à un questionnement plus profond -notamment la troublante scène finale qui va jusqu'à remettre en cause la nature humaine de ce héros bête de somme, sommé de tout repousser de la vigoureuse force de son crâne, ils donnent à l'ensemble du film un ton ébène, poli.

    Maintenant en tous moments l'équilibre entre le fond et la forme, entre le questionnement le plus essentiel et les dérives absurdes et grinçantes, Bullhead est probablement le film le plus abouti de la compétition officielle. Ce qui est d'autant plus épatant qu'il s'agit d'un premier film après deux courts-métrage, de son réalisateur. Un peu moins quand on repense à l'excellence du cinéma belge et plus particulièrement flamand ces dernières années, peut être le seul à savoir aussi bien combiner une approche documentariste sensible et un sens de la dérision qui évite les lourdeurs, comme La Merditude des Choses.
    Thomas P
    Thomas P

    36 abonnés 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2012
    Le réalisateur nous plonge dans la campagne belge autour d’un thème à la fois surprenant et inattendu : le trafic d’hormones de croissances pour bétail. Drôle de thème et pourtant… ! On se balade entre la Flandre et la Wallonie notamment avec Jacky, ce grand gaillard qui s’injecte ces fameux produits dopants. Le film tourne autour de sa personnalité, on découvre peu à peu son passé et la raison qui l’amène à vivre ainsi, à être ainsi : un grand gaillard célibataire saturé d’hormones, violent, irritable mais aussi sensible. Un mélange de comportements qui l’amèneront à des situations tendues concernant ce commerce d’hormones impliquant toute une brochette de bonshommes atypiques. Le film montre bien la période où tout bascule, où le héros est écartelé entre les souvenirs douloureux du passé, les complications dues à ce marché noir et aussi avec ses désirs d’avenir. L'acteur Matthias Schoenaerts permet à ce film de procurer toutes ces sensations dont une fin explosive pour un film qui a su installer une ambiance agréablement stressante sur un fond de vengeance et de règlement de compte. Vive le cinéma belge !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Trés bon film noir. Les personnage et le background sont trés bien dévloppé. on recent de maniére vicéral le mal qui ronge le hero et on recent tres bien son mal être. Les acteurs joue bien. il y a un vraie ambiance lourde avec beaucoup de tensions, dans un millieux atypique pour les film noir. Bonne surprise. Petit bémol le manque de rythme, un ou deux gunfight ou baston eu étais les bien venue pour sortir toute cette tension. Sinon rien a redire.
    Biertan64
    Biertan64

    51 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2021
    "Tête de Boeuf" n'a rien du thriller sombre coup de poing annoncé.
    Cela part dans de nombreuses directions (enquête policière, traumatisme d'enfance, trafic d'hormones, vaches body-buildées), toutes traitées de façon superficielle et non aboutie.
    En réalité toute l'intrigue n'est qu'un prétexte pour dresser le portrait de Jacky Vanmarsenille, fermier en grande solitude psychologique.
    Bref une histoire confuse dans laquelle surnage Matthias Schoenaerts au jeu plein d'une force brute à peine contrôlée.
    Son interprétation convaincante et le cachet de cette Belgique partagée entre accents flamand et wallon restent pour moi les principaux points forts de ce drame policier, loin devant son scénario.
    JoRod
    JoRod

    63 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2012
    Entre thriller nerveux et drame, Michael R. Roskam signe une première œuvre remarquable. Un sujet fort et original sur fond d'industrie bovine et de mafia flamande. Ce thriller s'éparpille entre ses deux sujets : un trafic d'hormones et le désir d'amour d'un homme shooté à la testostérone et éleveur de bovins. Bullhead est donc un thriller nerveux, brutal & étonnant. Relativement maitrisée, ce mélange de genre arrive à être cohérent et séduisant. La violence y est bien présente, elle est à la fois passionnelle et meurtrière. Première qui pourtant, comme la plupart des premières œuvres n’est pas exempt de maladresses. Parfois quelques égarements viennent noircir le tableau. Le parallèle entre le personnage principal et les bêtes n’est malheureusement pas assez exploité mais quand il le fait, c’est fort. Ce polar avance à son rythme, entre scènes suspendues et violence intense.
    Un petit mélange de genre entre polar & drame. Un mariage entre drame et pointes d’humour qui sont réellement bienvenues notamment avec la présence des deux garagistes.

    Ce thriller flamand sert de toile de fond au portrait d'un homme rustre et frustré sexuellement dont le cinéaste trouve en Matthias Schoenaerts, une créature tragique, monstrueuse et délicat, avec son corps sculpté et rempli d’anabolisant. C’est ce qui fait la force du film, cette représentation du personnage.

    Une belle révélation de notre voisin belge et un jeune cinéaste à suivre sans contestation.

    Ma critique sur : http://make-your-own-movies.over-blog.com/
    jujulcactus
    jujulcactus

    26 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2012
    Une bande annonce intrigante, un synopsis peu bavard, des critiques élogieuses, « Bullhead » a tout pour attirer le spectateur dans ses filets, et il en profite pour lui mettre une bonne tape derrière la tête. Au milieu de paysages agricoles belges envahis par la brume, se joue un trafic d'hormones qui monopolise la police locale. Le plus intéressant c'est que cette intrigue de polar, menée quasiment d'un bout à l'autre, ne sert "que" de toile de fond au portrait d'un homme, blessé. Un homme dont le corps porte à jamais les séquelles d'un souvenir pesant, qui va resurgir sous nos yeux. Véritable tournant que cette scène qui fait tout basculer, nous comme son héros, pour qu'on puisse enfin décoder ses réactions, lui qui déambule comme ses bêtes, le regard parfois mort... Cette entrée progressive dans la psychologie de son personnage principal est la grande force de ce long métrage, qui arrive à filmer la brutalité avec une étonnante sensibilité. La mise en scène est une vraie réussite, par ses changements de points de vue, son esthétique... Que dire de cet acteur formidable, Matthias Schoenaerts, massif, qui incarne cet homme tourmenté, écorché vif et socialement inadapté. Tour de force que de rendre son personnage attachant, sans jamais le rendre plus sympathique, mais en dévoilant à son insu, des faits qu'il enfouit au fond de lui. La relation qu'il entreprend avec Lucia, vendeuse en parfumerie, contient tellement de densité, d'enjeux, qu'elle est passionnante, autant que dévastatrice. Le final impressionne et laisse admirer deux noms à retenir du générique, un réalisateur très doué et un acteur complètement habité. Ponctué de quelques touches d'humour étonnantes, « Bullhead » est un film noir, bestial et brutal mais qui fait preuve d'une sensibilité refoulée impressionnante. Une réussite totale.
    marseyopolis
    marseyopolis

    18 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2012
    Quelle gifle… Quel sujet, quelle maitrise… et quels comédiens… Pas facile comme sujet, d'une violence rare mais magnifique.
    David E
    David E

    15 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2019
    Fond violent mais pas pour le spectacle, pour fournir des personnages assez torturés. Il est fascinant et bienheureux qu’on parvienne encore à s’éloigner des standards US.
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 606 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mars 2012
    Film belge atypique comme souvent qui ne donne vraiment pas une bonne image de la belgique et de ses habitants.Scenario confus au debut puis etonnant par la suite.Les acteurs sont tres bien mais le film en lui meme assez coup de poing et pas drole du tout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mars 2012
    Un thriller très réussi qui se déroule dans le milieu de l'élevage belge, un sujet original qui bénéficie d'un traitement dur, sans concessions : Bullhead n'est pas sans rappeler la trilogie danoise Pusher, dans la forme tout du moins. Ici aussi les personnages sont terrifiants, a la fois humains et bestiaux, dans leurs tentatives de surmonter leurs blessures et dans l'enchainement d’évènements contraires. La mise en scène remarquable permet une immersion immédiate, d'autant que les protagonistes se révèlent crédibles, travaillés et accrocheurs. S'il pâtit de quelques petites longueurs, Bullhead vaut largement le détour.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2012
    Une très bonne surprise ! Un excellent premier film porté par des acteurs au top, mention spéciale à Matthias Schoenaerts, un acteur à suivre. Au niveau de la mise en scène, Michael R. Roskam nous prouve qu'il a beaucoup de talent, effectuant les transitions entre passé et présent d'une main de maître et multipliant les plans intéressants. Niveau scénar, on a droit à une double lecture, l'une plus classique, l'autre terriblement forte et chargée en émotion. Et pour finir, la bande son de ref keuner est tout simplement sublime et collant parfaitement à cette ambiance glauque-malsaine du milieu agricole belge. Bref, l'un des meilleurs films de cette année 2012, à ne pas manquer !
    BLOGALLO
    BLOGALLO

    53 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2012
    Vous voulez vous investir dans un film, vous révolter, compatir ?


    Voir un grand film donc avec un vrai scénario ?


    Alors Bullhead est pour vous, dépêchez vous de le voir ça vaut vraiment la peine. Il y a dans ce film une ambiance particulière, vous verrez.


    Le coupable en grande partie de ce succès c’est l’excellent Matthias Schoenaerts.


    Je pense et j’espère, que l’on en entendra encore parler de lui prochainement car il joue fantastiquement bien.

    A sur www.blogallo.com
    Manu711
    Manu711

    63 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2013
    Et bien, avec ces critiques dithyrambiques, je m'attendais vraiment à un chef d’œuvre. D'autant plus que c'est le genre de films qui peut vraiment me plaire. Un truc aussi original, qui raconte l'histoire d'un espèce de mafieux des hormones dans la campagne belge (oui j'aime la campagne), emmené par un acteur qui monte, et avec des idées de cinéma, ça avait tout pour me plaire. Et bien j'en ressors légèrement déçu. Il s'agit quand même d'un film très honnête, dont la force principale est sa mise en scène assez incroyable. C'est très agréable à suivre, entre les flashbacks et les scènes du présent qui s'enchainent plutôt bien, mais ça ne m'a pas emporter outre mesure. J'ai passé certes un bon moment de cinéma, mais pas aussi jouissif que je l'espérais. Le film regorge cependant de quelques scènes d'anthologies qu'il fallait oser écrire et filmer, et rien que pour ça, Bullhead vaut le coup d’œil. Mais c'est un poil long, et ça ne concerne à mon goût pas assez le spectateur. En définitive on a donc quelque chose d'assez sympathique et d'original, mais qui malheureusement n'a pas décollé comme je l'espérais.
    Julien D
    Julien D

    62 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2012
    Admirablement mis en scène, ce premier long métrage du belge Michael R. Roskam est un véritable coup de maître ! Un polar original à l'ambiance lourde de secrets d'une puissance émotionnelle rare. Le scénario ne révèle son intrigue qu'au compte goute avec minutie et renforce ainsi la force et l'impact de son récit (c'est pourquoi il vaut mieux ne pas trop en savoir avant de le voir...). La réussite du film ne serait peut être pas la même sans son acteur principal Matthias Schoenaerts (déjà aperçu chez Verhoeven et bientôt chez Audiard, excusez du peu...), tout en bestialité et en malêtre, littéralement habité par son personnage, et doté d'un charisme hors du commun qui crève l'écran. Autant dire un acteur qu'on attend au tournant, tout comme le réalisateur... Bullhead est un petit bijou en flamant à découvrir absolument. Un petit chef d'oeuvre made in Belgium...
    QBN
    QBN

    33 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Un film coup de poing. C'est tout.
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