4,0
Publiée le 28 juillet 2014
Loin d'être un film cherchant à défendre une soi-disant théorie du genre, "Tomboy" est avant tout la quête d'identité d'une pré-adolescente. Elle est racontée sans fioriture, très (trop ?) sobrement et remarquablement interprétée.
3,0
Publiée le 29 juin 2011
Découverte avec son intéressant La naissance des pieuvres Céline Sciamma, filme avec autant de finesse l’âge tendre, celui de la découverte pré-adolescente, où les conventions parlent au delà des choix. Son Tomboy, métaphore intéressante de la tolérance, de la recherche et découverte de soi, nous emmène avec subtilité sur le chemin des étés passés et des jeux de regards. Moins percutant que son précédent long, Tomboy résonne tout de même comme un impact puissant de ce qu’à été l’adolescence et de la découverte des sens.
4,0
Publiée le 22 avril 2011
Mais plus que se pencher sur les motivations qui amènent Laure à se présenter comme Michaël aux yeux des autres enfants, habitants du quartier dans lequel sa famille vient d’emménager, le film s’intéresse davantage à montrer la méthode, à décrire les moyens (très concrets, voire prosaïques) par lesquels la transformation – déguisement plutôt que travestissement – s’effectue. D’un format court, déployé sur une cinquantaine de scènes, Tomboy investit deux décors principaux : l’appartement de Laure / Michaël et le terrain de jeu où ont l’habitude de se retrouver les enfants. Le premier, filmé dans la pénombre rafraichissante de la chaleur estivale, est un cocon protecteur où trône la mère, enceinte et souvent alitée, contre laquelle ses deux filles se réfugient. Il est aussi l’endroit privé et secret de l’intimité complice de Laure et Jeanne, la seconde, emblème de la féminité dans tout son éclat, devenue la confidente et la comparse de l’aînée. À l’inverse, les scènes extérieures (parties de football, baignades, jeux divers) sont baignées d’une lumière solaire et éclatante. Le contraste des ambiances, souligné par le soin apporté au découpage et au rythme des séquences, illustre d’évidence celui des sentiments ambivalents et contradictoires qui peuvent animer un enfant de dix ans.
Tomboy se charge progressivement d’une dramaturgie simple et efficace : à quel moment, dans quelle circonstance la mystification de Laure va-t-elle éclater au grand jour ? Un suspense auquel le spectateur est associé, tant l’indétermination constitue le fil conducteur du film. Au cours d’une séance de maquillage, la réalisatrice réussit l’incroyable exploit de faire ressortir le côté garçon de Laure pourtant fardée, la bouche et les yeux peints. Tour à tour, on a l’impression de voir à l’écran une fille et un garçon, sans que jamais il n’y ait vulgarité ou expression tendancieuse. Au contraire, dans l’enregistrement des mouvements des jeunes corps qui tient beaucoup de la chorégraphie, il ya a infiniment de tendresse et de respect.
Au-delà des questions de genre ou d’identité, Céline Sciamma investit à nouveau le champ de l’enfance avec un film énergique et libre, incroyablement doux, d’une belle vitalité et d’une intelligence limpide, où la question du regard de l’autre est centrale et déterminante. À l’âge de la construction, personne ne sera en peine de voir dans le geste de Laure le précurseur d’un trajet radical et marginal ou au contraire une parenthèse sans conséquence. Au final, peu importe puisque l’ambition de l’auteur n’est pas d’ordre psychologique, mais d’abord sensoriel dans la justesse de la captation infiniment sensuelle d’un été dont on pressent bien qu’il pourrait marquer la fin d’une époque, le début déjà si précoce des regrets et de la nostalgie.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 9 mars 2014
Les débats et conflits récents n'ont pas lieu d'être. Tomboy ne présente aucune polémique, aucun jugement. Tout réside dans la simple compréhension, dans l'amour de l'autre, faisant ainsi basculer tendrement la souffrance personnelle vers une histoire de famille, la petite sœur, complètement genrée et emplie de divers stéréotypes ressent la souffrance de sa sœur, et la grandeur du film repose bien dans cette compréhension inavouée et incompréhensible, dans l'amour pur ou désintéressé de la famille, déchirée entre les règles pour partie extérieures de la société, et sa vérité intérieure.
Rafaelhochart99

4 critiques

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0,5
Publiée le 2 juin 2024
Jamais vu un film aussi me*dique, pas d'intrigue, scénario claqué, non terminé, acting dégueulasse, sincèrement je sais pas comment cette chose a pue plaire à certaines personnes, il est tout ce que je déteste que ce soit au niveau du scénario, des plans, de l'intrigue, de l'acting, aucun attachement aux personnages...
2,0
Publiée le 27 avril 2012
Tomboy est un film bien ficelé,simple et sensible néanmoins la mise en scène est trop basique et l'impact attendu au final n'a lieu qu'à moitié.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 3 octobre 2011
ennuyeux a mourir malgré des acteurs performants.
1,0
Publiée le 14 octobre 2011
Je me suis beaucoup ennuyée... des longueurs, des scènes sans intérêt.
0,5
Publiée le 4 juillet 2012
C'est un vrai film Français :
- le sujet est intéressant
- les acteurs sont bien choisis et jouent bien
- le scénario est vide
- mais qu'est qu'on s'ennuit pour ne pas dire plus

cela se termine brutalement sans fin, il ne se passe rien.

Dommage
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 24 février 2013
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2,5
Publiée le 12 octobre 2023
Bon, c'est le second film de Céline Sciamma que je vois et je dois dire que je suis pas fana de son cinéma ! En effet, après avoir vu "Naissance des pieuvres" que j'avais trouvé super ennuyeux, je me suis attaqué à celui-ci avec forcément quelques aprioris. Et même s'il est un peu mieux, on retrouve les défauts de la réalisatrice. C'est-à-dire que nous sommes encore une fois face à un sujet progressiste et franchement pourquoi pas mais traité avec tellement d’impersonnalité que ça en fait un film froid et du coup lent et ennuyeux. La réalisatrice ne fait encore une fois qu'effleurer son sujet, nous suivons ici la vie d'une jeune fille qui se fait passer pour un garçon auprès de ses camarades. Et... c'est tout. Le sujet est intéressant, bon c'est une sorte de "Boys Don't Cry" avec des enfants mais c'est un thème important et novateur surtout à l'époque de la sortie du film, en 2011, où la question du genre n'était aussi traitée qu'aujourd'hui, surtout chez les enfants. Mais ce n'est jamais approfondi, on reste toujours en surface ; on suit juste une petite fille qui se présente comme un garçon et qui s'adapte ainsi aux codes imposés par le genre en question, comme cracher par terre, jouer au foot, se battre etc. pour être un VRAI MEC. Et c'est des clichés qui sont d'autant plus importants qu'ils sont vus par le prisme de l'enfance (et d'ailleurs, la caméra reste très souvent à leur auteur), l'enfant tentant forcément de reproduire le modèle hétéro-normé de ses parents. Mais bon, après trente-six matchs de foot et vingt-cinq flirts avec la petite copine, le film en devient un peu redondant. Ce qui est d'autant plus frustrant qu'il devient réellement intéressant sur sa fin et se coupe justement au moment où il aurait dû commencer. Avec par exemple, comment la mère, qui n'arrive pas à comprendre, peut gérer ça, comment se passe la suite des choses à l'école etc. Concernant les mise en scène, certains plans sont intéressants mais je trouve la patte de la réalisatrice vraiment très molle, tout est toujours très lent, tout est toujours morose et surtout, aucun de ses personnages ne dégage jamais d'émotions (tout comme dans "Naissance des pieuvres"). Bref, "Tomboy" est donc un film aux thématiques intéressantes mais assez mal traitées.
2,0
Publiée le 6 janvier 2018
Un rythme très lent pour un film assez long (malgré sa faible durée réelle) et des scènes manquant de dynamisme. Le sujet est très bon mais malheureusement il est mal traité, très peu approfondi et trop vu du point de vue de l’enfant et non de l’adulte ou de la société à l’image des scènes entre parents qui sont étrangement passés sous silence. De plus, le film choisi la facilité avec la sœur mais aussi avec l’histoire sans rentrer dans le cœur du sujet c’est à dire la spoiler: découverte qu’il s’agit bien d’une fille
. Cette fin est donc grotesque puisque la partie centrale du sujet est passée sous silence. Tomboy est donc une grosse déception malgré son potentiel, son sujet et ses acteurs plutôt bons, les choix scénaristiques sont mauvais et l’ensemble pas assez aboutit. Dommage.
3,0
Publiée le 2 mars 2014
Bien, mais pas transcendant non plus. C'est joliment filmé mais peut être trop épuré à mon goût. On m'a raconté une histoire gentillette, mais une histoire qui ne me choque pas, qui ne m'émeut pas, qui ne me pousse pas à réfléchir. Alors qu'elle était le but ? Peut être avais-je déjà mené tout ou partie de ma réflexion sur le sujet avant de le voir. C'est peut être pour ça que je sors de ce film indemne.
4,0
Publiée le 26 septembre 2019
Le film de Céline Sciamma est bouleversant, mais en même temps pourvu d'instincts contre-réaliste pour un récepteur minimaliste. Certes on ne peut nier le fait que Tomboy soit touchant, je dirais même violent, réaliste et sensible dans toute sa substantialité, mais le choix de ses idéaux est à reconsidérer pour une société façonnée par le culte de la mémoire culturelle qui s'appuierait fortement sur le principe sacré de l'identité définit par le sexe. Au cas contraire, cela sonnerait presque comme une abomination! Et Sciamma entend bouleverser les fondements d'une morale laïque longtemps sous la tutelle de croyances antérieures, en délivrant un message féministe parfaitement encré dans les temps actuels, touchant, sans jamais imposé d'émotions trop démonstratives, avec un regard subtil et intelligent, qui s'inscrit dans la chaire de l'enfance.
0,5
Publiée le 18 mai 2023
Film transphobe sans aucunes morales. C'est un film qui banalise la violence physique et notamment l'harcèlement avec un attouchement sur mineur par des mineurs. Aucune remise en question de la part des personnages à la fin et même par le personnage principal lui-même, une honte. Quel est le but de faire ce genre de film si on en tire rien ? Surtout pour les enfants et la représentation importante de nos jours. Film à fuir.
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