Avis : Tomboy - Page 4

Deuxième film de Céline Sciamma, (pas vu naissance des pieuvres) Tomboy est un de ces petits films qui marque votre parcours de cinéphile car, sous une apparence anecdotique, le film est un vrai moment de cinéma qu'on aurait tort d'oublier.

Laure (Zoé Héran), 10 ans, avec sa soeur (Malonn Lévana) et ses parents déménagent pendant l'été dans une nouvelle ville. Qui dit nouvelle ville, dit nouvel environnement, nouveaux amis, nouvelle école. Laure, véritable garçon manqué, va profiter de cette situation pour se livrer à un petit jeu pendant l'été : se faire passer pour un garçon auprès de ses nouveaux amis et notamment Lisa qui tombe amoureuse de lui (elle).

Le film est un vaste champ de jeu pour Laure, qui, d'un léger sourire, parvient à emporter toute l'émotion à l'écran. Elle est bien aidée par sa soeur jouée par Malonn Lévana, surprenante de maîtrise professionnelle. Chacune de ses apparitions fait mouche. En cela, on peut saluer le travail sur les dialogues qui permettent au film d'être résolument réaliste.

Céline Sciamma maîtrise sa réalisation, sobre et efficace, et se laisse aller à quelques plans plus osés, purement artistiques, qui laissent entrapercevoir le talent de la réalisatrice. Il est intéressant de noter avec quelle simplicité, quelle facilité sur un film d'une durée aussi courte, Sciamma nous pose des questions complexes : la découverte sexuelle, la tolérance, le regard des autres...

Court, simple (mais pas simpliste) dans la forme, profond dans le fond, Tomboy est un petit bijou . Porté par un excellent casting (les rôles des parents sont peut-être les moins fouillés mais sans doute que l'enjeu du film ne se situe pas dans l'univers des adultes mais bien dans celui des enfants).

Tomboy fait donc partie de ces films d'une rare sensibilité et qui convainc par la justesse de son interprétation et donc à découvrir.

Film agréable à regarder, qui fonctionne par ajouts successifs de scènes et de pièces d'un puzzle, jusqu’à la résolution finale qui est aussi simple que le sujet est ambiguë. C’est bien filmé, les jeunes acteurs sont très bien dirigés, on y croit sans peine. Je suis quand même resté sur ma faim, habitué aux coups de théâtres hollywoodiens sans doute. La cinéaste a choisit la solution du bain de sensation, nous plonger dans un univers pré ado, où tout est sujet au jeu, même et surtout le mensonge. Seule solution, regarder avec son âme d’enfant, et une indulgence toute adulte, car une fois le pot aux roses découvert, il ne se passe plus rien d’intéressant, que du prévisible, et on s’ennuie un peu. Le bruit des enfants qui jouent dans l’eau, ou au football, c’est beau, mais je suis un peu vieux pour me replonger dans « Le club des cinq » ou la comtesse de Ségur, monde dédramatisé, joli et divertissant. Il n’y a pas assez de matière pour un sujet aussi beau et riche, teinté de paradoxes, tous non exploités, non décryptés. Pourquoi se fait-elle passer pour un garçon ? Réellement ? On ne le sait pas, ou alors j’ai pas compris, dommage.

Un véritable ennui que de rester devant un film ou des gamins jouent pendant 1h30...je n'ai pas du tout accroché.

Vraiment pas emballé par ce film. Passée la première demi-heure, l'impression de n'avoir rien vu. Personne n'a l'air de se poser de questions devant ce garçon-fille, les parents pas plus que les autres. Le tout défile sans donner le sentiment d'avancer, on en est même à se demander si la réalisatrice veut nous emmener quelque part. Bref, c'est sans intérêt.

Un film d'auteur dont j'avais entendu le plus grand bien, mais devant lequel je me suis emmerdé à mourir. Seule l'idée de départ est originale, surtout que les enfants sont bien filmés. Mais quelle lenteur et quel ennui... Ce type de cinéma n'est pas pour moi.
Toutefois, "Tomboy" (2011) mériterait d'être revu à l'aune de la personnalité et de l'œuvre globale de Céline Sciamma, qui semble décliner chronologiquement son thème fétiche de la féminité et du genre, depuis la prime enfance ici, la puberté avec "La naissance des pieuvres", puis l'adolescence avec "Bande de filles".

Tomboy est une perte de temps totale. Probablement l'un des pires films de tous les temps. Ce qui a été annoncé comme un film social critique s'avère être 120 minutes sans intrigue, sans scénario, sans personnages crédibles mais avec des durées incroyables. Comme si quelqu'un laissait la caméra tourner pendant qu'une vie de famille heureuse se poursuivait. L'enfant étire la main de la voiture familiale au volant pendant deux minutes coupé, l'enfant est assis sur les genoux de papa autorisé à aider à la direction quelques virages à gauche et à droite coupé, les enfants jouent dans le salon encore trois minutes remplies coupé, la famille dîne ensemble toujours aucun signe d'histoire mais la caméra se faufile en arrière hors de la cuisine coupé et ainsi de suite. Finalement on voit ce que l'on savait d'avance que Tomboy est vraiment une fille. Est-ce que cela exalte le film d'une manière ou d'une autre ?. Pas le moindre. La scène est suivie de plus d'informations sur la vie de cet enfant. Scènes sur la cour de récréation, à l'école, à la maison. Et ainsi de suite et ainsi de suite. Le film est certainement un favori pour le prix du bâillement...

Une succession d'instants de vie sans réel fil conducteur . On s'ennuie vite .

Un portrait sensible bien ancré dans le réel sur les incertitudes identitaires à l'entrée de l'adolescence.

Même si le film ne dure que 1h20, il parait en durer beaucoup plus longtemps tellement le rythme est lent.

Un très bon film à voir car l'histoire est bien traitée et le jeu des acteurs est juste .

dommage il manquait quelque chose à ce film... les sentiments. il n'y a aucune chaleur dans les rapports entre les enfants c'est comme si on les avait filmés séparément et qu'on ait fait le montage après. idem pour les parents. par contre j'ai été émerveillée par la prestation de la petite Malonn Lévana, elle est superbe, naturelle, et ayant une diction parfaite et extraordinaire.

Un film tenu, intelligent, bouleversant, délicat, vraiment formidable et essentiel sur la question du genre et de l'identité.

un film sur l'enfance sympathique et divertissant.

Très joli film, attachant, émouvant et intelligent. Et en plus il ridiculise avant l’heure les sinistres crétins falsificateurs qui se sont distingués récemment avec leur théorie du genre. Mais revenons-en au film, un film sur l’enfance, ses constructions hermétiques aux adultes (sauf à Céline Sciamma !). Ce film d’enfants et de jeux innocents, et le film l’est aussi, est un formidable tourbillon de banalités de vacances – des baignades, des bagarres, des promenades – qui s’entremêle avec des interrogations d’une grande complexité sur l’identité, sa place dans la société, le regard des autres. Mais tout cela sans le moindre bavardage pédant et prétentieux. Que des actes, des comportements d’enfants merveilleux de naturel et de justesse, dirigés de main de maître par la réalisatrice. Et, habileté suprême, ce film sans tension apparente arrive à nous captiver comme un thriller. Quand Michael va-t-il être découvert ? Un joyau.

Naissance des pieuvres avait été l'excellente bonne surprise de l'année 2007. On attendait donc Céline Sciamma au tournant du deuxième film. Difficile de faire aussi bien. Même si Tomboy est très réussi il reste, à mon gout, en deçà du précédent. Je ne retrouve pas ici l'émotion éprouvée dans le premier film de la réalisatrice, peut être moins d'identification avec un enfant qu'avec une ado. D'ailleurs mon principal reproche ici est un certain manque d'émotion. L'histoire est d'une simplicité confondante, c'est frais et léger même si elle soulève de vraies questions sur l'identité sexuelle (tout comme Naissance mais pas au même âge). Juste un été, un moment dans la vie d'une petite fille et de sa famille (aimante) qui ne changera peut être pas foncièrement son avenir et la femme qu'elle deviendra. La mise en scène est tout aussi simple et fluide et coule aux rythmes des jeux d'enfants et des premiers émois. Le tout est couronné par une interprétation exceptionnelle de l'ensemble des acteurs. Si Sophie Cattani et Mathieu Demy sont très bien, les jeunes actrices sont, elles, vraiment formidables. La petite Zoé Héran fait preuve d'une belle présence et d'une grande justesse pour son âge. Quant à Malonn Levana, la petite sœur, elle est tout bonnement à croquer, et tellement drôle. Petit déception donc pour ce deuxième film de Céline Sciamma. Il faut dire que j'avais mis l'attente bien haute après la révélation de la Naissance des pieuvres. Un beau film tout de même.