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NammJones
113 abonnés
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3,5
Publiée le 23 juin 2013
Tomboy c'est surtout l'histoire d'une actrice qui joue d'une façon prenante dans un film qui se veut parfois émouvant et souvent intéressant dans son scénario. Parfois marrant, touchant, parfois plus mélancolique mais il ne répond que très peu à certaines questions. Tout est axé sur cette fille qui joue au garçon sans vraiment savoir quand, pourquoi et comment. C'est dommage sur ce point, pour le reste c'est un film agréable à regarder et très simple
La fin de l'enfance, avant le début des interrogations. Une écriture remarquable et exemplaire. Jamais complaisant, toujours juste, riche et crédible. Et l'interprétation est tout aussi réaliste. Un tour de force que de raconter cette histoire sans tomber dans la narration de fait divers ni être racoleur ou voyeuriste. C'est délicat et intelligent, rien de moins.
Un petit film à petit budget, avec des acteurs à la hauteur (mention spéciale à la jeune Malonn Lévana qui incarne une "Jeanne" adorable et exceptionnelle. Mais ce film manque singulièrement de profondeur. L'histoire de cette fille qui se fait passer pour un garçon nous est racontée sans qu'il y ait de réflexion sur le "pourquoi" de cette supercherie dès le départ vouée à l'échec. Bref, j'ai été déçu, parce qu'il y avait là matière à faire beaucoup mieux. Dommage.
Tomboy - "garçon manqué" en anglais - c'est l'histoire de Laure, une gamine un peu paumée qui veut être tout sauf une fille. Mettre des robes, se maquiller, se coiffer : tous ces trucs, c'est pas pour elle.
Nouvelle dans le quartier, elle va se faire passer pour Michael auprès de ses nouveaux amis. Son physique androgyne va l'aider à conserver son petit secret. Mais pour combien de temps ?
Sans aucune tricherie ni effets inutiles, Céline Sciamma filme se petit morceau de vie avec simplicité, subtilité, douceur et sincérité. Ce qui est déjà une grande prouesse tant le sujet du film - l'identité sexuelle chez les préadolescents - est un sujet très délicat.
Une prise de distance remarquable de la réalisatrice, qui évite le piège de la psychologie primaire, du jugement hâtif, de l'explication sans fondements. Elle se contente de placer son héroïne face à ses problèmes, dont le principal obstacle reste le regard de l'Autre.
Grâce à une caméra placée sans cesse au plus près de Laure, le spectateur vit littéralement aux côtés de cette gamine et ressent ainsi chacune de ses émotions (la crainte, la peur, l'amour, le mensonge...).
Bouleversant mais jamais larmoyant, surprenant mais jamais choquant, Tomboy reste à chaque instant dans le ton juste.
C'est définitivement un bon film. Tout est très juste, à commencer par les acteurs, et en particulier la petite sœur. La tension et l'émotion sont toujours à fleur de peau dans ce drame d'auteur très maîtrisé qui filme et recrée à la perfection le monde de l'enfance. C'est un film intimiste et fragile, à visionner donc chez soi, et pas dans une grande salle.
La réalisatrice plante sa caméra à la hauteur des enfants. Elle laisse tourner la pellicule et nous plonge dans le monde si différent de l'enfance, parasité uniquement par quelques adultes qui ne font que passer. Une histoire simple, sobre et prenante. Aucun effet de manche pour un exercice réussi : de l'empathie pour Laure/Michael et pour ses semblables.
Profitant, le temps bref d'un été, de son déménagement dans une nouvelle ville, une petite fille se fait passer auprès de ses nouveaux amis pour un garçon. A partir de cet argument très léger, Céline Sciammpa a réussi à faire un joli film. Elle est ainsi très forte pour mettre en scène les enfants, rendant bien compte de leur tendresse, de leur insouciance ou de leurs petites cruautés. Quelques fois, elle arrive même à instaurer un petit suspense autour de l'imposture de cette petite fille. La caméra et la narration sont délicates et avoir rendu cette histoire inconséquente, l'avoir délesté de toute analyse psychanalitique est un choix vraiment intelligent. Ces enfants sont encore trop jeunes pour être sexualisés et la résalisatrice ne cherche pas d'explication à long terme pour le geste de son héroïne. Pour autant qu'on le sache, elle s'est peut-être juste laissée piéger par un petit mensonge dont elle ne sait pas comment se sortir. Malgré tout, "Tomboy" est de ces films qui ont l'esthétique d'un court métrage, le scénario d'un court métrage mais la durée d'un long métrage. Céline Sciamma en a tiré ce qu'elle pouvait mais son sujet ne lui permettait pas d'en faire grand chose d'autre que ce que c'est, un petit conte gentillet.
Voici donc le film maléfique que la Civitas à voulu boycotter... Faudrait qu'ils se détendent un peu. Ce film, simple et frais, nous offre une bonne heure d'innocence de l'enfance, rien de bien méchant. Si ce film n'a rien d’extraordinaire, il n'en reste pas moins agréable à regarder.
Tomboy est un bon film, il faut dire ce qu'il est! A aucun moment je me suis ennuyé, c'est très prenant même s'il ne se passe pas grand chose au final. Cette situation doit être vécu par certaines personnes, ça ne doit pas être facile tous les jours. D'ailleurs le mal être de Laure en vient même à se faire passer pour un garçon....Un film très dur mais très juste et fort intéressant.
Quand on ne possède aucun attribut de ce que l'on est censé être, la tentation de devenir ce qu'on n'est pas est grande. Désir d'appartenance, de reconnaissance, d'amour, nous poussent à choisir des chemins qui ne sont pas forcément viables ni durables, auxquels on préfère d'intenses plaisirs éphémères. Après Naissance des pieuvres, Tomboy confirme le talent de la cinéaste pour montrer les hésitations de l'adolescence, les mécanisme de la construction d'une personnalité. Le film gagne en intensité au fur et à mesure et finit en apothéose. A ne pas rater !
Comme beaucoup ,j'ai été séduit par l'originalité et la grande simplicité de cette histoire qui au delà de l'humour et de la fraîcheur de nombreux passages donne matière a s'interroger sur divers sujets ( identité , rapports humains ,sexualité ....) nettement plus sérieux.Filmer ce moment a la fois magique et complexe que représente l'enfance requière une délicatesse et une subtilité que possède cette jeune réalisatrice ,en apparence banals ,les scènes qu'elle capture respire le naturel et la sincérité ,les dialogues et situations sonnent toutes justes ,les plans qui s’étirent ,les silences comme la quasi absence de musiques renforcent une réflexion teinté de nostalgie.Le casting s'avere parfait entre une androgyne Zoé Heran très a son aise devant la camera ,son épatante petite soeur (Malonn Lévana) , un sympathique couple de parents "moderne" tentant de concilier vie pro et familiale sans oublier la bande de copains chahuteurs.
Un film rafraichissant. Tomboy se prête à l’épreuve de la vie et de la même façon qu’un « A l’origine » il plonge son personnage dans un mensonge qui finit par le dépasser.
Il est vrai que tout sonne juste dans Tomboy, cependant, à trop vouloir épurer, aérer, éviter tout effet, Céline Sciamma a fini par rendre son sujet presque insignifiant. On a la drôle d'impression d'avoir assisté à ce qui aurait pu être un excellent court métrage, et que le monteur aurait maladroitement étiré en longueur.
Pour sa deuxième réalisation Céline Sciamma ne s'attaque pas au sujet le plus facile : un trouble de l'identité sexuel chez une jeune fille de 10 ans. Le film évite les clichés et traite ce sujet avec fraîcheur, simplicité, sans jamais tomber dans le mélodramatique, il y a même ce petit côté "suspense" ( jusqu'à quand la jeune Laure pourra t'elle cacher sa véritable identité) que la réalisatrice arrive à instaurer. La mise en scène est très simple mais efficace, la toute jeune Zoé Héran possède un talent indéniable (une actrice à suivre de près), bref, si cette réalisation comporte quelques approximations elle possède assez d'atouts pour s'y attarder l'espace d'une séance.