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Candice L
40 abonnés
831 critiques
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5,0
Publiée le 22 juillet 2012
Un excellent film! Touchant, réaliste, émouvant, très bien tourné! Les acteurs interprètent très bien leur rôle, et le film aborde ce sujet délicat avec brio. A voir!!!
Céline Sciamma, ou l'art de nous toucher exactement où il faut. Au fil de ses films, elle nous montre ce qui construit l'adulte à travers des expériences d'enfants. Là, le thème est la détermination du genre. Est-on une fille de naissance, ou le choisissons nous? Sans que le spectacle ne devienne une discussion psy ennuyeuse, Mme Sciamma nous régale tout en douceur, en silences prolongés qui vont jusqu'à l'émotion. Zoé, la petite actrice, est vraiment douée. J'avais entendu parler de ce film il y a longtemps, je l'ai vu et j'en suis encore plus heureux aujourd'hui.
Ce très joli film laisse derrière lui un souvenir de pure légèreté grâce aux jeux très fluides, jusqu'à en devenir troublants, de très jeunes acteurs et à la mise en scène épurée de Céline Sciamma. Le thème du trouble sexuel est pesant dans cette histoire originale mais la psychologie des personnages est survolée de manière grossière préférant insister sur leurs comportements. Il est surtout dommage que cette réalisatrice pleine de talent ne nous ait pas fait un second film dont le thème soit plus éloigné du premier, passant du malaise d'adolescentes à celui d'une fillette garçon manqué de 10 ans, donc, même si elle a su à nouveau m'émouvoir, j'espère voir le domaine d'inspiration de cette réalisatrice s'étendre.
Laure a 10 ans. Arrivée dans un nouveau quartier, un quiproquo la fait passer pour un garçon : elle joue le jeu. La confusion des genres dure tout l'été, jusqu'au jour où...
Ce deuxième film de Céline Sciamma (Naissance des pieuvres) est merveilleux. Il accumule les bienfaits pour l'oeil et l'esprit : beau jeu des jeunes acteurs/actrices et des parents (Mathieu Demy parfait), scénario tendu comme la course d'une flèche, très belle photographie, délicate et précise (le film a été tourné avec le fameux appareil photo Canon 7D).
Mais c'est la mise en scène qu'il faut ici surtout saluer. Il y a dans ce film la même qualité que dans Lady Chatterley : c'est ce que je me disais pendant tout le film, avant de voir la réalisatrice remercier Pascale Ferran dans le générique de fin. Le parti pris est de filmer les enfants à leur hauteur, et les parents sont presque toujours hors champ. Cela donne un ton inimitable au film, à la fois très intérieur et très sensuel. La deuxième particularité de Tomboy est de tirer un profit maximal d'un décor a priori quelconque : un immeuble lambda d'Ile de France. Sous les caresses de la caméra de Céline Sciamma, la forêt devient un lieu de danger, un pont et ses rambardes rouges semble sortir d'un film d'Imamura, une baignade dans un plan d'eau devient un combat initiatique...
Mouvements fluides et cadres au cordeau, la réalisatrice ne nous donne pas seulement une leçon de beau cinéma, elle nous offre une oeuvre dans laquelle tous ses choix font sens, et servent admirablement le propos.
Tomboy, c'est un thriller psychologique d'1h20 qu'on suit en apesanteur, ravi et anxieux à la fois. Pour moi le meilleur film français de l'année. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Oui, j’ai été traîné de force devant ce film, bien loin de mes considérations cinématographiques. Un film social à la française sur l’identité sexuelle d’un enfant, personnellement, je m’en fous. Et pourtant…
Considéré par les médias français comme le meilleur film français de l’année ou presque, Tomboy ne mérite peut-être pas cette distinction, mais se place haut dans la hierarchie. Le film, très bien mis en scène par Céline Sciamma, a le mérite pour lui d’être très court, concis, précis et pas prétentieux pour un sou, affichant son postulat tel un thriller. Jamais trop abstrait, jamais trompeur, le film se permet même de se passer de musique. Avec moins de 80 minutes dans le film, il fallait être rapide et frapper fort très tôt. La chose est plutôt réussi, grâce à un Mathieu Demy admirable. Deux scènes sont particulièrement prodigieuses, celle où Zoé Heran regarde les garçons jouer au foot sans leur t-shirt et où on sent son envie d’elle aussi, enlever le sien pour jouer et celle où ces mêmes garçons demandent à son amie de vérifier si Zoé Heran est bien une fille.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces deux scènes sont aussi le gros défaut du film, puisque le reste est assez mineur en comparaison. On aurait aimé que le film aille beaucoup plus loin…
Sans conteste un film qui aurait pu dégager des émotions très fortes, hélas, la réalisatrice ne s'engage pas assez et nous laisse dans ce quotidien d'ados vraiment peu excitant durant les 3/4 du film. Malgré une belle pudeur et une jolie sagesse, ce film reste sans réel profondeur et a un goût d'inabouti.
L'histoire de Laure / Mickaël est raconté avec beaucoup de candeur et de délicatesse. Le sujet est sensible, le nombres de polémiques engendrés par Tomboy ne se comptent même plus, d'ailleurs tout ce pataquès est tout bonnement puéril et stupide ... Le film en lui même n'a rien de choquant, au fond ce n'est qu'une petite fille qui préfère jouer les garçons ! La mise en scène de Céline Sciamma m'a époustouflé avec Bande de filles que j'ai vu un peu plus tôt, moins ici. Le contenu est très sobre, trop ? J'ai eu du mal ( parfois ) à m'y intéresser pleinement. Les comédiens et surtout comédiennes sont excellents, la relation entre sœurs est surement la plus grande réussite du long métrage tant la complicité qu'elles développent est attachante.
Après le très joli "Naissance des pieuvres", Céline Sciamma délaisse les affres de l'adolescence pour un autre monde tout aussi étrange et ambigu, celui de l'enfance, ou plus exactement celui de la préadolescence, cet instant où l'on commence à quitter doucement mais sûrement notre univers enfantin et à prendre conscience de notre propre corps. Si tout n'est pas aussi cinématographique que son précédent film, la cinéaste pose un regard tendre sur ses personnages, tous interprétés avec un naturel exemplaire, et livre un petit film touchant qui mérite le détour, surtout qu'il est très court.
Tomboy ou comment aborder le sujet du travestissement d'un enfant d'une façon originale. Ce film est tout d'abord une révélation puisque côté acteurs et surtout actrices on remarque le premier rôle de Zoé Héran qui est juste époustouflante dans ce rôle si complexe qu'on lui avait donné. Par ailleurs les autres membres du casting sont seulement de bons acteurs mais sans plus. Pour ce qui est de la musique, elle est étrangement absente du film et donc aucun atmosphère n'est créé, les seuls moments où un morceau surgit nous charge d'émotions et nous emmène dans le quotidien de Laure. Les décors quant à eux sont très beaux, les bois et le lac sont magnifiques mais la banlieue se révèle trop morose et manque de cris d'enfants. Côté scénario, celui-ci est extrêmement original et plutôt bien travaillé malgré tout on en aurait attendu plus sur la psychologie des personnages au moment de la révélation. Céline Sciamma manie la caméra d'une façon exemplaire et chaque plan s'accompagne d'un mouvement gracieux. Tomboy est en fait un long-métrage qui à mon goût aurait dû contenir plus de musique mais qui se trouve être quand même un bon film.
Ce qu'on pourrait nommer: "un joli petit film" à petit budget avec des qualités bien spécifiques: en particulier la capacité à diriger les enfants, la finesse psychologique, les questions qu'on peut se poser.
Est-ce un film sur l'identité sexuelle, à un moment où tout ne semble pas déterminé ou plutôt sur le mensonge et tout ce qu'il entraîne ? Laure/ Mikaël est bouleversante jusque dans ses silences, Jeanne est craquante en fillette à 100°/° féminine et Lisa subjuguée par le mystère Mikaël est la parfaite préado...
Bravo, bravo, bravo à Céline Sciamma, c'est par elle que toutes ces choses si délicates, fonctionnent. Dois-je le dire, la première demie-heure, m'a semblé longue; la tension s'est faite attendre.... mais......
Très bien filmé et superbement interprété, Tomboy peine bizarrement à toucher. Le film pose les jalons d'une réflexion, et montre de belle manière la construction de l'identité. Un bel exercice, peut-être trop classique, trop contrôlé.
Céline Sciamma signe avec «Tomboy» un film à la fois simple et compliqué. Simple dans le postulat de base: une jeune fille qui décide de se faire passer pour un garçon après un déménagement, simple dans sa construction aussi avec beaucoup de scènes du quotidien aux allures anodines, mais il faut l'avouer gorgées de nostalgie à l'instar du jeu de carte ... Sans musique, il y a pourtant derrière cette légerté de visu, des questions, des reflexions à partir de ce choix de l'héroïne ou des réactions qui s'en suivent. Le premier sentiment peut-être, une petite frustration mais qui s'envole vite, aussi bon soit-il le film paraît si simple, filmer le quotidien semble sans effort et pourtant rares sont les films remplis d'une si jolie sincérité. Car il faut bien avouer que la réussite est totale, dans ses choix de réalisation avec une caméra douce et à hauteur d'enfants, dans l'évolution de son récit, dans son casting impeccable... Si la jeune Zoé Héran est excellente, la petite soeur (Malonn Lévana) bouffe tout autant l'écran, et nous fait rire à tour de bras... Bien que tout semble léger et l'image lumineuse on ressent comme une gène, quelque chose de dérangeant s'installe malgré qu'on connaisse les ficelles de l'histoire, ne pas pouvoir ranger cet enfant dans une case ne laisse pas indifférent. Un film simple, léger, drôle, et qui pose des questions pertinentes, c'est tout bon!