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    Stoker
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    518 critiques spectateurs

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    710 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2013
    Ce qui frappe ici n'est pas tant l'histoire (signée Wentworth Miller), car somme toute assez classique (mais le beau Michael Scofield de "Prison Break" étant diplômé de Princeton en littérature, cette variation sur les codes de l'épouvante traditionnelle à la... Stoker - Bram, l'auteur irlandais de "Dracula" de la fin du 19ème - et revisités à la mode contemporaine, est cependant bien écrite) que le style filmique, épuré et coupant, une vraie réussite visuelle, soutenue par un montage à la fois fluide et incisif. C'est le Coréen Park Chan-wook qui est aux manettes, bluffant de maîtrise et d'imagination (certaines scènes sont à louer particulièrement, comme celle de l'improvisation au piano à quatre mains), entre une esthétique digne du Poe de "La Chute de la maison Usher", voire du James du "Tour d'écrou", et un sens cinématographique de la tension dramatique très hitchcockien, en passant par des passages à la Brian de Palma ("Carrie"), à la fois très loin d'un "Old boy" et dans la même réussite lyrique, en noir et rouge. Un trio impeccable de 3 non-Américains pour un quasi huis-clos très anxiogène : le Britannique Matthew Goode, impressionnant d'ambiguïté en Charles Stoker, oncle surgi du néant après l'accident mystérieux ayant coûté la vie à Richard Stoker, et les 2 Australiennes Nicole Kidman (Evelyn Stoker, la mère, blonde vulnérable et névrosée) et Mia Wasikowska (India sa fille, ado brune fascinante et fascinée par cet oncle, auquel elle ressemble tant). Mention spéciale à cette dernière, qui confirme présence et talent dans ce rôle d'"Alice", traversant d'étranges miroirs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Très belle ambiance, la mise en image est parfaitement exécutée, la violence des sujets est abordée avec beaucoup de retenue, d'élégance et de mystère (ce qui caractéristique le personnage d'India) . La beauté visuelle de ce film se marie ingénieusement avec le lourd secret qui pèse sur cette famille, le tout sans prétention. Quelques longueurs cependant dans la première partie du film mais un joli tableau dans l'ensemble.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 103 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2013
    Je n'ai pas trop envie de dire du mal de Park Chan-Wook, mais bons si on excepte son old boy, je pense que si je revois ses deux sympathy je ne supporterai pas ça longtemps. Et Thirst j'avais trouvé ça un tantinet complètement trop long.

    C'est sans sans aucun intérêt que je vais voir Stoker, juste comme ça en fait, pour passer le temps et éviter de regarder des conneries sur la TNT.

    Et là, dès les premières secondes j'ai accroché, ces arrêts sur images, on aurait presque dit Jules et Jim, alors certes je n'ai pas trouvé le monologue des plus passionnant, mais esthétiquement ça en jette directement. C'est assez sublime.

    Et très vite plusieurs références s'imposent, cet oncle qui débarque, j'y ai vu, forcément l'oncle Charlie (même nom qui plus est) de l'ombre d'un doute et donc forcément on sait des choses sur le personnage. Mais également sur le visiteur de Théorème pour le côté fascination totale.

    Mais ce que j'ai adoré dans le film c'est cette ambiance. C'est macabre au possible, on sent tout de suite que quelque chose ne va pas, mais ne saurait dire exactement quoi. Tout semble maniéré, les personnages ont des réactions peu crédibles, on n'est pas chez Hitchcock on est dans quelque chose de fantasmé où tout peut arriver.

    J'ai aimé cette force du montage, pas toujours subtil, la lampe qui bouge et les champ contre champ ailleurs dans la maison éclairés comme si cette lampe bougeaient dans la même pièce que les protagonistes. Alors parfois c'est un peu trop marabout bout de ficelle comme montage. Du coup c'est un peu pénible parce que à certains moments c'est que ça. Néanmoins c'est extrêmement bien monté, on sent une science du montage qui va accentuer cette ambiance pesante à l'extrême, je ne dirai pas que le film fait peur, mais il est terriblement inquiétant et ceci sans aucun scare jump. Ici on ne triche pas.

    Après l'intrigue en elle-même, c'est-à-dire qui est l'oncle, ce qu'il veut, etc, ce n'est pas forcément ce qui est intéressant, ce qui est intéressant c'est réellement l'ambiance du film, ce côté lourd, pesant tout en étant juste sublime visuellement. Parce que des photos couleurs comme ça, on n'en a jamais. C'est tellement beau, et cette cohérence totale entre les costumes, le choix du décor, la mise en scène, le montage, c'est vraiment une oeuvre d'esthète, qui va tenter de créer une poésie morbide à chaque instant. Peut-être de façon un peu trop facile, mais quand même.

    Faut voir cette scène au piano. C'est juste sublime et ça renforce l'ambigüité, la beauté et ça n'en devient que plus dérangeant.

    Après je ne pense pas qu'il faille interpréter, il faut juste ressentir le film, se laisser emporter par sa poésie, sa beauté et sans ambiance. Pour moi on a là, clairement un bon film bien qu'un peu vain car il développe une atmosphère qui est juste géniale. J'ai adoré suivre ce film parce que justement j'étais pris à l'intérieur avec sa lenteur, et son ambigüité. Après ce qu'il en retourne réellement je m'en fiche totalement, ce qui m'intéresse c'est tout ce qui a autour, c'est ce mec limite beau comme un dieu être stoïque devant sa voiture et voir cette jolie jeune fille être complètement fascinée par lui.

    Du coup c'est vraiment une bonne surprise. Surtout que le film est surprenant en lui-même et atypique au possible.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    401 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2014
    La bande annonce Canal+ de ce film m'avait particulièrement intéressé, surtout que cela venait du réalisateur de "Old Boy". Park Chan-Wook signe là son premier long métrage hollywoodien avec au scénario, à ma grande surprise, Wentworth Miller, le héros de Prison Break. Il raconte l'histoire d'une jeune femme qui suite à la mort de son père découvre l'existence de son oncle, un homme mystérieux avec qui elle va entretenir des liens contrastés. Va alors s'instaurer un jeu troublant, macabre et sensuel. Il faut d'abord saluer en priorité la qualité de la réalisation, très sensible et puissante à la fois, également d'une excellente technique. La mise en scène est très bonne, la performance de Mia Wasikowska est à souligner, une interprétation pleine de malice et de profondeur, le reste du casting est un peu en dessous, notamment Nicole Kidman que j'ai vu plus en forme mais cela reste tout de même de bonne facture. L'intrigue se développe de manière complexe et sensitive, cependant son dénouement ainsi que le final, même si ils sont réussis et plutôt inattendus, restent un peu trop académiques. "Stoker" est un bon film avec une atmosphère troublante et une réalisation très intéressante, un thriller d'un niveau bien au dessus de ceux qui sortent régulièrement au cinéma.
    Caine78
    Caine78

    6 828 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2013
    Enfin ! C'est que je commençais à désespérer concernant un éventuel choc cinématographique en cette année 2013 bien fadasse, et rien que pour cela, j'applaudis haut et fort le dernier film de Park Chan-wook. Il est donc encore possible de se montrer audacieux, inspiré, vénéneux, provocant... Je commençais vraiment à avoir des doutes et suis ravi que le cinéaste coréen vienne les dissiper avec une telle aisance, mais surtout un tel brio concernant aussi bien la technique qu'une histoire tout sauf aimable. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti de tels frissons, mais surtout une jubilation à suivre cette héroïne « destroy » au milieu de personnages tout aussi torturés et malsains. « Stoker » ne pourrait pourtant être qu'un bel exercice de style, il ne l'est jamais par la puissance des événements, une totale absence de morale et un univers visuel en parfaite adéquation avec le propos de l'œuvre, à l'image d'un dénouement aussi brillant que savoureux. Enfin, le film est l'occasion de voir Mia Wasikowska confirmer son talent hors-norme dans un rôle pourtant très délicat, remarquablement entouré par Matthew Goode et une Nicole Kidman que l'on avait pas vu aussi fascinante depuis longtemps... Une claque, une vraie : un indispensable.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2013
    Un film assez intriguant. La présence de Nicole Kidman, le lieu et le thème du deuil nous fait d'abord penser aux Autres d'Amenabar mais le récit est très différent. Park Chan-wook nous offre un thriller psychologique plus troublant qu'effrayant. L'auteur de Old boy crée un climat où règne une violence latente qui nous interroge sur le rôle réel de chaque personnage dans les différents évènements qui se déroulent pendant et avant le film. Enfin, il faut saluer l'interprétation des acteurs et plus particulièrement de Mia Wasikowska, troublante à souhait.
    Christoblog
    Christoblog

    836 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2013
    La question était : Park Chan-wook, le délirant réalisateur coréen, allait-t-il perdre de sa superbe en tournant aux Etats-Unis ?

    La réponse est non. Le style est toujours le même, flamboyant, du genre à avoir une idée par plan. On n'en finirait pas de... la suite ici :
    ChroniqueMécanique
    ChroniqueMécanique

    322 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Dans "Stoker", chaque plan est esthétisé, travaillé, conceptualisé. La photographie est soignée, la bande-son également, les mouvements de caméra sont limpides, il y a de lents travellings, de fluides panoramiques, des ralentis, des gros plans, voire même de très gros plans... La mise en scène de Park fourmille de milles idées visuelles à la minute. Tout cela donne une touche très particulière à l'histoire qui se déroule devant nos yeux qui en prennent alors pour leur grade, une saveur presque sensitive à cet ensemble pour le moins esthétisé. Sans oublier un montage hyper-affûté, jouant sans cesse avec la fragmentation, l'alternance, les raccords plastiques. Ce maniérisme appuyé, mais néanmoins assumé, a toutefois quelque chose de purement artificiel et donc d'agaçant par moment.

    Une des grosses surprises de ce film est le fait que son scénario nébuleux soit signé de la main de Wentworth Miller, plus connu pour avoir été la star tatouée de la série TV "Prison Break". Après avoir couché les plans d'une prison sur sa peau, l'acteur entame, avec un certain style, une nouvelle carrière où il couche cette fois-ci ses plans sur du papier. Son intrigue lorgne vers du Hitchcock avec ses personnages ambigus dont on ne sait réellement qui ils sont, et son twist final troublant. Il y règne également sans cesse un parfum de séduction entre les protagonistes, une odeur de tension sexuelle mise en corrélation avec celle de la mort. Car la jouissance et le trépas ont quelque chose en commun, non ? L'autre surprise vient elle du casting. Et même si en réalité elle n'en est plus vraiment une, Mia Wasikowska, après avoir maladroitement démarré avec l'horripilant "Alice aux Pays des Merveilles" du dépassé Tim Burton, confirme parfaitement tout le bien que l'on pense d'elle depuis le très beau "Restless" de Gus Van Sant. Face à elle, Matthew Goode, parfait en oncle obscur et inquiétant, lui rend très bien la pareille. Leur petit jeu de fascination/répulsion est un des atouts majeurs de ce long-métrage au climat glacial et gothique. Entre eux se dresse une mère de famille voulant à tout prix les séduire tous les deux et jouée par Nicole "Botox" Kidman, dont le visage figé ressemble désormais davantage à une mauvaise pub pour la chirurgie esthétique.

    Souvent démentiel, parfois un peu vain, mais terriblement captivant, "Stoker", dont le nom est un clin d’œil à l'auteur de "Dracula", est un exercice de style plein d'excès mais surprenant, à la fois maîtrisé et envoûtant.

    Pour lire toutes mes critiques, avis et analyses, rendez-vous sur ma page Facebook Chronique Mécanique, ou sur mon blog du même nom ! Merci !
    Requiemovies
    Requiemovies

    211 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2013
    Rares sont les cinéastes asiatiques qui une fois au pays de l’Oncle Sam arrivent à se défaire du poids et de l’emprise des studios sur les films de commande.
    Au tour de Park Chan Wook. Le metteur en scène a toujours su montrer un savoir faire épatant dans la mise en scène de ses films. À tel point que certains peuvent trouver une démesure démonstrative dans ses précédentes réalisations. Ce serait passer à côté d’un cinéaste qui en plus d’un art du récit maîtrisé, à une aptitude étonnante à choisir ses cadres, donner du mouvement à sa caméra et un sens précis du découpage. Un cinéaste tout simplement.
    (...)
    Au jeu des éléments conjugués qui contribuent à la réussite d’un film, le casting. Matthew Goode s’avère être un choix judicieux dans le rôle de l’oncle vampirisant cette mère et fille en deuil. Un jeu qui dessine autant un personnage énigmatique que séducteur. Le comédien réussit à faire oublier son physique de gendre idéal pour aligner une belle performance. Nicole Kidman, qu’on voit finalement peu, joue ce qu’elle sait habituellement faire dans le rôle de la veuve éplorée, séduite par ce prédateur, à la recherche d’un désir consolateur. Hormis, Alice au pays des merveilles, Mia Wasikowska prouve ici qu’elle devient une grande comédienne de film en film, sous les traits de cette petite fille bourgeoise qui nous surprendra dans l’éclat de sa vraie personnalité. Un jeu qui demandait une ambivalence marquée et dont la comédienne en décortique tous les contours.
    C’est donc par ce jeu subtil de l’ensemble du casting ainsi que de la direction d’acteurs de Park Chan Wook que Stoker devient une jolie petite pierre à mettre sur l’édifice des thrillers réussis.
    Par une mise en scène stylisée, précise et pleine de métaphores visuelles, le réalisateur sud-coréen marque sa venue sur les terres Hollywoodiennes. Le film, illuminée par la photo de Chung-hoon Chung, chef opérateur habituel du réalisateur, assène à chaque séquence une démonstration de savoir faire. L’ensemble de la mise en scène est étonnement précise, peut-être trop pour certains, mais c’est un réel plaisir pour qui s’attache à la qualité première du metteur en scène. En résulte un film étrange mais captivant qui ose parfois effleurer le fantastique sans jamais y déposer complètement son âme. Ainsi, le film en conserve uniquement cette sensation captivante de mystère, tout en gardant sa propre identité, celle de Park Chan Wook. En mêlant thriller et érotisme dérangeant, ce dernier vient de livrer un bien bel objet de studio. On attend donc la suite et cette fois, peu importe les frontières.
    Eldacar
    Eldacar

    51 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2013
    "Stoker" est un film d'une grande richesse thématique et visuelle qui supporte facilement plusieurs visionnages. Comme le laisse supposer le titre, référence à l'auteur de "Dracula" Bram Stoker, le film de Park Chan-wook a un rapport avec le genre du film de vampire. Mais nous ne sommes pas dans un film de vampires mais plutôt dans un film qui traite du vampirisme. Et ce à travers le personnage de l'oncle Charlie (Matthew Goode), qui possède une puissante emprise sur Evelyn (Nicole Kidman) et India (Mia Wasikowska) et entraîne l'apparition du désir chez elles. Or on connaît tous la forte symbolique sexuelle entourant le mythe du vampire.
    Mais plus que la référence à Bram Stoker, c'est celle à Hitchcock qui frappe. Un escalier comme celui des "Enchaînés", des oiseaux empaillés comme chez Norman Bates, une scène de douche primordiale dans le récit, une autre séquence pivot se déroulant près d'une voie de chemins de fer (on sait l'utilisation récurrente que faisait Hitchcock du motif du train comme métaphore sexuelle)... Mais l'influence la plus forte est celle de "L'ombre d'un doute". Tout commence comme dans ce film. L'oncle Charlie de Matthew Goode débarque dans sa famille de la même façon que celui de Joseph Cotten (car oui, les deux personnages s'appellent pareils), les deux sont charmants mais renferment un lourd secret, et chacun partagent une relation étrange et malsaine avec leur nièce, qui devient une sorte de double d'eux-mêmes. Mais "Stoker" s'éloigne de ce point de départ pour développer son thème central, celui de la famille. Park Chan-wook questionne la question de l'héritage et de la filiation. Le mal est-il héréditaire ? India est-elle le produit, la somme de son père, sa mère et son oncle ? Le personnage central qu'est la jeune fille fête par ailleurs ses dix-huit ans au début du film, ce qui place immanquablement "Stoker" dans la lignée du récit initiatique.
    Formellement parlant, le réalisateur effectue un formidable travail de montage qui abolit les frontières entre les différents espaces-temps, comme si passé, présent et futur étaient inextricablement liés et se répondaient les uns aux autres.
    Autant dire que "Stoker", c'est beaucoup de choses. Ajoutez à des thématiques multiples une mise en scène ingénieuse et d'une beauté visuelle époustouflante et nous avons définitivement un film passionnant.
    BabsyDriver
    BabsyDriver

    84 abonnés 818 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2018
    Pas aussi fainéant que d'autres thrillers s'appuyant uniquement sur les rebondissements de son scénario de petit malin (ici signé par Wentworth Miller, l'acteur de "Prison Break", qui écrit mieux qu'il ne joue), "Stoker" impressionne par son soin permanent de tout expliciter par l'image. Toujours aussi virtuose, Park Chan-wook a sans surprise passé l'essai aux States avec sa mise en scène dont la rigueur n'empêche pas de faire subsister le vertige de son héroïne, brillamment jouée par Mia Wasikowska, face à un Matthew Goode tout aussi inquiétant.
    romano31
    romano31

    284 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2013
    Après Kim Jee-woon et son Dernier rempart, c'est au tour de Park Chan-wook de réaliser son premier film américain avec Stoker. Scénarisé par Wentworth Miller (Michael Scofield dans la série Prison Break), Stoker relate l'histoire d'une mère et de sa fille qui, après le décès du père, vont faire la connaissance du frère de celui-ci dont elles ignoraient l'existence. Un homme énigmatique qui cache bien des secrets et dont la jeune India se sent irrémédiablement attirée. Du point de vue de la réalisation, Park Chan-wook nous offre de magnifiques plans, calmes et posés, avec des lumières très vives. Côté acteurs, le trio que forment Mia Wasikowska, Nicole Kidman et Matthew Goode est très bon, tout en subtilité et en finesse. Le scénario, quant à lui, est sujet à plusieurs interprétations et est parfois un peu facile. Après, Stoker n'a pas la puissance visuelle et émotionnelle d'un Old Boy mais pour une première réalisation hors de son pays, Park Chan-wook s'en sort avec les honneurs et livre un film intriguant et élégant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2015
    En employant grâce et précision, Park Chan-Wook réalise une œuvre angoissante et pseudo érotique. Wentworth Miller s’était fait discret depuis Prison Break et c’est surement pour mieux rebondir car son scénario est aussi excitant que glaçant. Le duo Wasikowka et Goode fonctionne très bien et Kidman n’en fait pas trop pour une fois. Les cinéphiles remarqueront également l’hommage à Hitchcock avec les oiseaux empaillés, la scène de la douche marquante, l’hôpital psychiatrique… En bref, Stoker est un thriller dramatique original, mais surtout qui laisse supposer beaucoup de choses : l’oncle Charlie existe-t-il vraiment ? A l’inverse, est-ce le père d’India ?
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 juin 2013
    Avec ses airs de conte et son titre évocateur, Stoker avait de quoi attirer la curiosité, surtout quand l'on apprenais que ce n'était ni plus ni moins que le coréen Park Chan-Wook qui s’attellait à la réalisation du long-métrage. C'est vrai qu'après le très remarqué Old Boy le réalisateur a gagné en visibilité et son passage a hollywood en est la preuve. Si du côté de ses comparses le passage au bois de houx s'était plutôt mal passé, à l'instar du dernier rempart de Kim Jee-Woon à mille lieux de son excellent J'ai rencontré le diable ou de l’envoûtant 2 sœurs, on peut d'ores et déjà dire que Park Chan-Wook réussit admirablement à conserver la main sur son film en engageant notamment son directeur de la photographie habituel.
    Mais trêve de bavardage, qu'en est-il réellement de Stoker ? Et bien à première vue il est clair que Stoker fait partie de ces films esthétiques qui privilégie la forme au fond. Sauf que dans le cas de Stoker il convient de nuancer ce propos. En effet, si le film hypnotise avant tout grâce à son ambiance et son soin formel il n'en est pas moins abouti dans le traitement de ses thèmes. Le premier et certainement le plus primordial de ces thèmes est le passage de l'age enfant à l'age adulte. L'aspect initiatique prend alors tout son importance au travers du personnage d'India Stoker, jeune fille perdue après le départ de son père qui se retrouve fasciné par son oncle Charlie, un homme aussi sympathique que dangereux. On se remémore alors tous ces contes pour enfant dont le but premier était avant tout d'éduquer l'enfant en le confrontant à ses peurs dont l'influence sur Stoker est manifeste comme le montre une scène qui n'est pas sans rappeler la morale du petit chaperon rouge. L'initiation du personnage prend alors chez Park Chan-Wook une forme aussi brutale que poétique. Partant de ce constat on ne peut donc qualifier Stoker de film purement formel tant les thèmes qu'abordent Stoker sont traités avec justesse. Cependant il faut reconnaître que, si le film jouit de thématiques qui amènent à des sujets adultes, il dispose aussi d'un scénario jouant la carte du mystère sans pour autant surprendre. C'est peut-être là le défaut principal du film car si le début annonce une intrigue aussi tordue qu'inédite, les révélations successives font perdre du charme au scénario qui finit par un retournement final de trop malgré l'intensité de la dernière scène qui clôture parfaitement le film. Malgré tout le scénario tient la route et reste intéressant et l'on ne boude pas son plaisir à suivre cette famille é mystère est renforcé par l'animalité ambiante qui se voit surtout au travers de Nicole Kidman, dont le personnage de mère froide est le personnage le plus expressif du film, mais aussi au travers de Mathew Goode, en oncle dont l'apparente extrême gentillesse met tout de suite mal à l'aise, et de Mia Wasikowska qui offre une véritable prestation entre candeur et violence qui rend son personnage tout aussi humain que rêveur.
    La question du fond étant à présent traitée on peut donc naturellement regarder la mise en image de ce "thriller". Si le scénario rappelle évidemment un thriller, la réalisation de ce dernier se veut beaucoup plus trans-genre et ainsi perdre le spectateur dans ses propres repères. Car là où Park Chan-Wook réalise un tour de maître c'est dans sa faculté à dépasser les codes tout en rendant hommage à ses pères. L'une des références qui m'a le plus marqué est sans aucun doute celle au Carrie de Brian DePalma dont il reprend une scène qui s'intègre parfaitement à l'ensemble que forme le film. Il arrive à garder toute l'intensité de la scène originale déjà très intense au départ. On pourra aussi noter la forte influence d'Alfred Hitchcock avec notamment le personnage de l'oncle Charlie que l'on retrouve dans l'ombre d'un doute du maître du suspense. Mais plus qu'un film d'hommage, Stoker se distingue par son ambiance esthétisée et la virtuosité de sa réalisation. La photographie frappe dès le premier plan par la luminosité abondante qui s'en dégage, loin de la photographie sombre que l'on retrouve pourtant dans les films à l'ambiance proche de celle de Stoker. Stoker est donc avant tout un film coloré où les couleurs chaudes et froides sont présentes pour renforcer l'aspect prison du manoir qui sert de décor au film et l'univers dans lequel évolue India. Comme à son habitude, Park Chan-Wook réalise son film avec talent et subtilité et nous offre dans des travellings d'une extrême précision comme lors de l'une des scènes les plus intenses du film où le montage saccadé et les mouvement horizontaux de la caméra se succèdent avec une fluidité déconcertante. Il se dégage alors un sentiment d'admiration devant la beauté du film. On peut aussi noter l'accompagnement inspiré de Clint Mansell qui signe une bande originale d'exception toute en subtilité et en émotions.
    Avec Stoker Park Chan-Wook signe un film inspiré autant sur le plan artistique que thématique et dirige un casting possédé et fascinant qui participe à la création d'une ambiance qui prend aux tripes par la perversité qui se dégage de certaines situations dérangeantes.
    Roub E.
    Roub E.

    993 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2014
    Décidément ce Park Chan Wook est un sacrément bon réalisateur, trop bon même car on a l impression qu il se regarde filmer dans la première partie du film. Ce qui m a le plus impressionné c est le travail qu il a fait avec sa jeune actrice principale Mia Wasikowska, je ne me rappelle pas avoir vu un personnage présenter autant de visages différents
    dans un même film ce qui rend le personnage d India absolument fascinant et intrigant. Si l intrigue se dévoile lentement (un peu trop à mon goût toujours dans la première partie) la deuxième est absolument remarquable et fait de Stoker un film à la fois malsain et diablement intrigant, une petite pépite.
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