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    Stoker
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    518 critiques spectateurs

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    The Claw
    The Claw

    66 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2014
    Qu'est ce que ça donne quand un excellent réalisateur sud-coréen réalise un film hollywoodien, sans trahir son style d'origine et en restant fidèle à lui-même ? réponse : un petit chef d'oeuvre! Un thriller hitchcockien sublime, où chaque plan semble avoir été réalisé au millimètre près : les couleurs, le travail sur les ombres, les postures des personnages, leurs vêtements, les décors, les arrières plans... tout est magnifique. De toutes façons, c'est pas dur : il suffit ne serait-ce que de regarder l'introduction du film, et on sait déjà qu'on met les pieds dans la cour des Grands. La musique est parfaite également, le scénario aux petits oignons et les acteurs donnent vraiment le meilleur d'eux-mêmes. Que demander de plus ?
    videoman29
    videoman29

    252 abonnés 1 841 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2014
    Le Sud Coréen Park Chan-Wook (« Old boy », « le transperceneige ») se pose une nouvelle fois comme un des réalisateurs les plus étranges de sa génération. Pour son premier film Américain, il installe une ambiance lourde et mystérieuse, un peu à la façon de David Cronenberg ou David Lynch dont il admet volontiers les influences. Son film n'est pas effrayant à proprement parler, il n'y a aucune scène d'horreur ou de réelle violence. Tout n'est que suggestion, inquiétude et mystère, un peu comme dans les films de vampires. Le titre du film ,« Stoker », fait d'ailleurs probablement référence à Bram Stoker, l'auteur de « Dracula ». Forcément, ce genre de film à l'atmosphère particulièrement lourde, peut engendrer un léger manque de rythme par moment. Malgré tout on est subjugué par l'intelligence de l'intrigue, la qualité de la réalisation et le charisme des acteurs. Excellent film, très original.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 mai 2013
    j'ai été séduit par ce premier essai hollywoodien du réalisateur coréen, premièrement visuellement, un générique sublime, et une photographie vraiment inspirée. ensuite, l'ambiance m'a bien plu, on sent la grosse influence hitchcockienne. Le problème a chercher est au niveau du scénario, qui malheureusement déçoit car est linéaire, le film reste sur la même ligne droite, sans chercher a vouloir nous surprendre, ce qui est dommage car tout le reste étais comme il fallait.
    CTCQJ
    CTCQJ

    21 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2013
    "Vous n’avez pas le monopole du genre !". Voilà ce que pourrait dire Park Chan-wook à Tim Burton tant Stoker s’impose comme un grand film d’angoisse sur fond de ténèbres.

    Le père de la jeune India meurt prématurément dans un accident de voiture. Étant fille unique, il ne reste plus qu’elle et sa mère inapte à s’occuper d’elle. Son oncle Charles, étrange personnage qu’elle voit pour la première fois, s’installe avec ces deux femmes blessées pour des motivations inconnues.

    Le réalisateur de Old Boy plonge dans le cinéma occidental avec ce que l’on peut considérer comme un hommage à Hitchcock. En effet, Stoker est un film à suspense plongé dans une atmosphère angoissante. Les personnages ont une certaine étrangeté ainsi qu’une part d’ombre qui rend le décryptage de leurs réactions et de leurs comportement bien difficile. Au long du métrage, on suspecte tout le monde de cacher des choses sans savoir lesquelles. Les dialogues sont constellés de blancs terriblement gênants et de sous entendus malsains. La pointe de sensualité et de désir ambiant contribue à cette gêne. Une fois que nous sommes dans le manoir de la famille, on sent que le mal n’est pas loin.

    L’attitude des personnages de Stoker est accentuée par les costumes taillés à la personnalité de chacun. Un mélange brillant de classe et de collets serrés complètement hors de mode. Tout cela est propre, droit et laisse finalement peu de place aux couleurs rassurantes.

    La réalisation de Park Chan-wook est encore une fois dans la lignée hitchcockienne avec cette sensation de danger et de suspense constant. La mise en scène est bourrée d’effets de styles permettant de s’immerger dans cette sombre histoire. Le manoir où réside nos principaux personnages est le théâtre parfait pour s’imprégner du danger latent.

    Matthew Goode incarne le mystérieux Charlie avec une grande réussite par ses sourires, ses petites phrases et ses regards à glacer le sang. Mia Wasikowska continue de montrer tout son talent avec une énième teinture de cheveux et un rôle complexe. Malgré son âge (24 ans), sa filmographie est déjà assez exceptionnelle ! Enfin, Nicole Kidman est la star du film mais passe un peu inaperçue face aux deux autres personnages principaux.

    Grâce à sa mise en scène et ses personnages qui font froid dans le dos, le film se délecte avec plaisir même si la fin à la Tarantino tend à décevoir. Une belle leçon de cinéma dont les différentes interprétations de l’histoire peuvent passionner les débats.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    113 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2013
    Le formidable réalisateur coréen de Old Boy, non moins formidable ni coréen, sillonne le globe pour atterrir en terre promise, Hollywood. Tout en rendant hommage aux œuvres archétypales d’Alfred Hitchcock, Park Chan-wook dresse le portrait d’une famille ravagée par le deuil, l’aliénation et la folie. India, toute jeune adulte perd son père pour récupérer sous leur toit, à elle et sa mère distante, le frère du regretté paternel, un frère pour le moins mystérieux. Sous des allures de thriller conventionnel se cache un film hypnotisant d’une remarquable beauté visuelle, esthétique et narrative. Mais si Stoker n’est pas un hit indémodable à la façon d’un certain Old Boy, c’est sans doute du à une certaine timidité de la part du réalisateur, accomplissant avec soin la mise en scène d’un scénario signé Wentworth Miller, que tout le monde connaît un plan de prison tatoué sur le corps.

    Un film de Park Chan-wook se devant d’être beau mais aussi choquant, Mia Wasikowska prend des allures de démons silencieux. Terrée derrière un stoïcisme malsain, la jeune fille lorgne sur la vie de sa famille en tant que juge, témoin et victime, pour en être finalement le bourreau. L’oncle, quant à lui, incarné par Matthew Goode, que le cinéphile n’étant pas porté sur la télévision, connaît très peu, prend lui aussi des postures de rigides voyeur à sang froid, couplé à une folie meurtrière toute mesurée mais qui lâchée, sera aussi cruelle qu’élégante en terme de mise en scène. Alors que le tandem Wasikowska/Goode est brillant, l’on ne pourra malheureusement en dire autant de la star au tableau, Nicole Kidman, souvent mièvre et spectatrice de l’œuvre dans laquelle elle évolue. Mauvaise écriture du personnage ou implication relative de l’actrice? Dur à dire.

    Quoiqu’il en soit, le film traîne dans son sillage un doux parfum de contemplation. Alors même que le cinéaste film la banalité, la qualité indiscutable de la photographie variable permet de visualiser chaque séquence en admiration devant le jeu des angles morts, des reflets et des superpositions. L’image se joue du décor, là encore excellent car presque intemporel, pour servir inlassablement de très beaux plans. C’est sans doute là l’une des forces majeurs de Stoker, d’être une beauté visuelle réalisée par un cinéaste aux idées très larges sur la possibilité d’utiliser chaque détail pour en faire une source d’ingéniosité visuelle.

    Qu’il ne soit pas à la hauteur du film phare du réalisateur ne change rien au fait que Stoker soit une œuvre parfaitement captivante. Le coréen réussit pleinement son passage à l’ouest en signant un film, qui comme mentionné plu haut, non fait revivre le vice de metteur en scène dont était capable Hitchcock. Peu surprenant, surtout dans sa forme, mais diablement captivant et intense, ce Stoker est la preuve que le cinéma noir tiré du polar n’est pas mort, loin de là. Avec un élan artistique qui se démarque, une sérieuse persévérance dans la narration, l’on peut faire de grande chose avec de petites idées. Un film, s’il n’est pas un chef d’œuvre, reste au moins une perle visuelle. 15/20
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2016
    On n'arrive certes pas a l'immense claque qu'était "Old boy", mais quand même ce film est a souligner! Car le réalisateur asiatique a garder assez de libertés d'expression pour mettre en avant son style si caractéristique et si appréciable pour raconter un triangle relationnel assez intense! Avec des effets de styles a tout va, merveilleusement bien maîtrisés, qui rappelle pour certains un Mallick ou encore un Tarantino, le réalisateur nous offre un film de genre a ambiance inégalable, morne et sordide, violent et dérangeant, original et curieux, a la fin plutôt excellente!
    On se souviendra de cette scène au piano d'une intensité folle!

    https://www.facebook.com/La-7eme-critique-393816544123997/
    selenie
    selenie

    6 387 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2013
    Le réalisateur coréen du culte "Old Boy" se lance dans l'aventure hollywoodienne. Une gageure lorsqu'on compare avec ses prédecesseurs asiatiques (John Woo en premier lieu). D'après un scénario de Wentworth Miller connu pour être l'acteur de la série "Prison Break" on peut dire que l'association des deux est déjà un paramètre étonnant et original. Park Chan-Wook avait prévenu et assumé le fait que son film serait très référencé et on constate très vite qu'effectivement on pense à Hitchcock quasi tout le film. Assumé assurément puisque le réalisateur place des clins d'oeil et autres hommages de façon très clair ; les plans de la douche, le choix de l'oncle qui ramène au film "L'ombre d'un doute", l'atmosphère oppressant et malsain... etc... La mise en scène reste particulièrement millimétré, offrant des scènes formellement sublimes digne de tableaux de maitre. Le travail sur les décors et les costumes sont extrêmement soignés. Le travail sur la musique et le son est tout aussi impressionnant ; il est d'ailleurs amusant de remarquer que la chef déco (Thérèse DePrez) et le compositeur (Clint Mansell) sont des habitués du réalisateur Darren Aronofsky ("Black Swan"). Le tout enveloppé par une photographie de toute beauté (6ème film avec Park Chan-Wook pour Chung-Hoon Chung). Il n'y a pas à tergiverser, l'écrin est splendide et impose sa perfection au vice et au macabre récit. L'histoire de cette famille (Stoker comme Bram Stoker aurteur de "Dracula") dysfonctionnelle est fascinante car les personnages intriguent (surtout la mère et la fille) et que on reste envoûté par l'élégance vénéneuse dans lequel on regarde ainsi ce ballet macabre. Le seul réel soucis c'est que de vénéneux, crapuleux, la violence comme l'érotisme Park Chan-Wook en offre mais reste bien en-deça de ces films "maison". Au final ce thriller est tout en suggestion, il n'est pas assez sulfureux pour atteindre le niveau de la claque qu'on attend (et à laquelle on avait droit !). Un excellent et grand film mais il aurait atteint une autre dimension avec plus d'audace et de panache.
    reymi586
    reymi586

    481 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2013
    Un face à face très intéressant entre Mia Wasikowska et Matthew Goode qui jouent très bien leur rôle. Le réalisateur Sud-Coréen fait ce qu'il veut du spectateur et arrive à nous surprendre. J'ai trouvé le scénario vraiment pas mal foutu. Le film ne restera pas dans les annales mais on passe quand même un très bon moment !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 mai 2013
    Park Chan-Wook est un génie du montage, du cut et de la surimpression.
    Si le sujet peut être grinçant pour certains, les occupations ou désirs des personnages étant quelque peu malsains, Stoker use d'un mystérieux magnétisme et nous hypnotise : on est fascinés par le dernier Park Chan-Wook.
    La photographie exemplaire et la science du montage (élevée au rang d'art ici) qu'apporte Park Chan-Wook à sa première réalisation américaine montent le film au niveau de petit chef d'oeuvre, alors même que le remake américain du film qui l'avait révélé au public international, Old ... La suite sur Plog Magazine, les critiques des ours : lien ci-dessous.
    annastarnomberon
    annastarnomberon

    139 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2013
    À la croisée des chemins entre La nuit du chasseur et Lolita, Stoker est en fait complètement unique. Le rythme est extrêmement fluide, l'esthétique est superbe (d'ailleurs l'openning m'a totalement happée), les acteurs excellents (Wasikowska est sobre et magnétique, Goode a un peu le même air mystérieux que Mitchum, et Kidman est parfaite dans son rôle de mère rivale), et l'histoire... L'histoire est fidèle aux habitudes de Park Chan Wook, assez glauque et pleine de symboles. Sans oublier le son, qui est très bien utilisé, entre les accentuations inquiétantes de certains bruits microscopiques et les musiques qui arrivent au moment opportun. Le résultat est corrosif, on est totalement plongé dans cet univers pervers qui oscille entre inceste et schizophrénie. et on se laisse emporter par les effets de caméra. J'ai particulièrement aimé le jeu sur les plans séquences, qui permettent toujours de souligner des détails significatifs et soulignent l'atmosphère très troublante du film.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    772 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2014
    Pour son tout premier film en Amérique, le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook rend ici un magnifique hommage à la filmographie d’Alfred Hitchcock en règle générale et à L’ombre d’un doute en particulier. L’histoire est celle de la jeune India Stoker qui voit débarquer le jour de l’enterrement de son père, un oncle bien énigmatique, Charlie, avec qui elle va au fil du temps entretenir une relation assez particulière. Le scénario est particulièrement bien écrit, la photographie est superbe, la mise en scène du réalisateur d’Old Boy est d’une remarquable justesse et les comédiens font une performance de tout premier choix à l’image de la talentueuse Mia Wasikowska. Un thriller étrange, extrêmement fascinant et qui possède en plus un dernier acte assez déstabilisant.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 137 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2013
    (...) Avec son casting parfait, son ambiance magnétique, son scénario béton qui ne se dévoilera qu’en temps voulu, sensuel, hypnotique, crispant, Stoker est un conte malsain dont on ne pourra que difficilement se détacher. Un film d’une rare intensité qui nous entraîne dans un torrent d’émotions parfois suffocant. Un exercice de style parfait de bout en bout. Un grand film qui ne se laisse pas dompter facilement. Chapeau bas !
    Flore A.
    Flore A.

    35 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2013
    Un scénario bien ficelé, une musique oppressante à souhait, et la réalisation parfaitement maitrisée de Park Chan-wook : tout cela donne un thriller prenant et sulfureux, aux images d'une grande beauté.
    Piwi47
    Piwi47

    49 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2013
    Après Kim Jee-woon (« Le Dernier rempart » en début d'année) et avant Bong Joon-ho (« Le Transperceneige » attendu pour l'été), voilà qu'un autre coréen débarque à Hollywood, en l'occurrence le prolifique Park Chan-wook, auteur de quelques pépites dans son pays natal – sa trilogie de la vengeance pour ne citer qu'elle : « Sympathy for Mr. Vengeance », « Old Boy », « Lady vengeance ».

    Et c'est sur « Stoker » que Park Chan-wook a jeté son dévolu en décidant de franchir le cap des continents. « Stoker », ce fameux script écrit par Wentworth Miller, ex-Michael Scofield relativement discret depuis l'arrêt de la série Prison Break, et tombé en 2010 dans la Liste Noire d'Hollywood – qui désigne les meilleurs scénarii ne demandant qu'à être produits.

    Qualifié par son auteur Miller comme un croustillant mélange entre « film d'horreur, drame familial et thriller psychologique », le projet devint rapidement alléchant lorsque la prometteuse Mia Wasikowska fut engagée par la production pour incarner le rôle principal.

    Synopsis Allociné : Après la mort de son père dans un étrange accident de voiture, India, une adolescente, voit un oncle dont elle ignorait l'existence, venir s'installer avec elle et sa mère. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner l'homme d'avoir d'autres motivations que celle de les aider. La méfiance s'installe, mais l'attirance aussi …

    On connaissait l'affection de Park Chan-wook pour les atmosphères narratives guidées par des personnages mystérieux. Pas étonnant donc de le retrouver aux commandes de ce thriller à l'ambiance hautement machiavélique, dont le leitmotiv pourrait se résumer ainsi : « l'influence et l'emprise d'un homme sur des gens plus faibles ».

    Titre faisant directement allusion à Bram Stoker, l'écrivain à qui l'on doit le roman « Dracula », « Stoker » est également fraîchement inspiré par l'univers oppressant et claustrophobique du chef d'œuvre d'Alfred Hitchcock, « Sueurs froides ». Une comparaison loin d'être anodine puisque l'hommage au senseï de Chan-wook est décelé à travers de nombreux autres clins d'œil, que ce soit via la bande-son de Clint Mansell, dont les notes rappellent étrangement celles d'un certain Bernard Herrmann, ou lorsqu'il est question d'aborder le jeu d'attirance / répulsion d'une jeune ado pour son oncle monstrueux – flagrante parenté scénaristique avec « L'Ombre d'un doute ».

    Enfin, les références plus ou moins évidentes – et assumées – de Chan-wook pour ses pairs sont d'une part les poèmes d'Edgar Allan Poe teintés de noirceur, et d'autre part les premiers longs de Brian De Palma (« Pulsions », « Blow Out »), dont il s'accapare le style maniéré et l'expressionnisme – l'exacerbation des sens et des images en tête – dans sa mise en scène. Saluons également un artifice paraphile qui devrait faire plaisir à Quentin Tarantino : le fétichisme des pieds de Chan-wook, vérifiable par les plans redondants sur les extrémités distales des demoiselles filmées (Wasikowska, Kidman).

    Scénario malsain, scénario malin. Qui l'eût cru ? Wentworth Miller livre une histoire envoûtante par son ambiance à la fois hermétique et glaciale, celle d'une adolescente endeuillée, tantôt dans la compassion, tantôt froide et distante, interprétée par une Mia Wasikowska talentueuse. L'« Alice » de Burton confirme haut la main les espoirs placés en elle après son passage chez Gus Van Sant il y a deux ans. Chapeau également pour Matthew Goode, vu dans « Match Point » et « Watchmen », qui incarne avec brio l'oncle à la fois élégant et énigmatique, la folie masquée derrière son regard. Nicole Kidman complète ce duo de comédiens en interprétant la mère de famille, séductrice au départ puis victime apeurée dans un second temps.

    Jugé à juste titre d'« OCNI » (Objet Cinématographique Non Identifié) par la Fox Searchlight, « Stoker » recèle une certaine tension également grâce à sa magnifique photographie, composée d'images léchées et rendant grâce encore une fois au maître du suspense Hitchcock. Elle est signée Chung Chung-hoon, un proche collaborateur de Chan-wook – 6 films ensemble – qui effectue dans « Stoker » un subtil jeu d’ombres et de lumières, parfaitement maîtrisé, donnant un aspect énigmatique aux scènes, dès lors davantage palpitantes.

    Soyons unanimes enfin pour remercier le travail sonore percutant (les bruits du métronome, la pelle enfoncée dans la terre…), qui participe de manière remarquable à créer cette atmosphère haletante voire oppressante.

    Bilan : Pour son baptême hollywoodien, Park Chan-wook, le coréen aux multiples facettes, réalise un film déroutant, machiavélique, fétichiste, maniéré, choquant et malsain. Il faut dire que l'homme est bien aidé par un scénario astucieux et un casting robuste.
    Ti Nou
    Ti Nou

    512 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2013
    Ouf. En cédant aux sirènes hollywoodiennes, le coréen Park Chan-Wook n'a pas vendu son intégrité et n'a pas perdu son style. On reconnaît bien l'élégance de sa mise en scène jurant avec la violence du propos et de l'intrigue. Il était bien le mieux placé pour mettre en image le scénario de Wentworth Miller.
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