Il serait mentir de dire que les fans de science-fiction - comme moi - n'attendaient pas "Elysium", le second film de Neil Blomkamp - le réalisateur du si fameux "District 9 - avec une grande impatience. L'homme qui avait si bien réussi à éviter les nombreux pièges du blockbuster de SF, réalisant un coup de force dans le domaine. Et bien malheureusement, ce n'est pas la même histoire avec "Elysium". La thématique principale abordée étant relativement proche - disparité sociale -, le contexte semblable : terre surpeuplée, dévastée par les humains, les pauvres en bas dans l'insalubrité la plus totale, les riches en haut dans la luxure, on a un sentiment de continuité dans l'oeuvre du monsieur. Ce qui n'est pas franchement dérangeant au premier abord, ce qui l'est beaucoup plus, c'est qu'il tombe cette fois ci dans tous les clichés hollywoodien. Avant tout avec son héros, qui au départ veut uniquement survivre mais devient rapidement la caricature de l'homme altruiste, qui ne craint pas de se sacrifier pour ceux qu'il aime. Le film est rythmé, tellement, qu'il devient finalement un gros film d'action, ne soignant plus vraiment le fond, mais plutôt la forme, c'est dommage. Un schéma bien trop classique aboutissant sur un film trop prévisible, ne laissant guère place à la surprise, donne au résultat un divertissement correct, mais bien loin du potentiel de Blomkamp.