Le premier film du réalisateur, District 9 était une agréable surprise à sa sortie même s'il n'était pas exempt de défauts, notamment un certain manichéisme, même si ça se justifiait dans le scénario.
Et bien le principal problème problème d'Elysium, c'est justement le manichéisme... D'un côté vous avez les riches, ces "salauds de riches" comme le dit l'expression. Ces sales riches comme vous vous en doutez, ce sont les méchants, ils n'ont strictement rien pour eux. Ils sont égoïstes, pervers, sadiques, n'ont que faire de la vie des pauvres Terriens qu'ils traitent comme du bétail etc. je vais m'arrêter là pour les clichés vous avez très bien compris où je veux en venir... Et de l'autre côté on a la plèbe terrienne... Eux ce sont les gentils, et ça on le comprend très vite. La vie n'est pas facile dans ce gigantesque favela qu'est devenu Los Angeles mais même les rares voyous qu'on y croise sont des types sympathiques au fond (dans le futur le grand banditisme a disparu, j'ai hâte d'y être !). A ce titre, le sidekick de Matt Damon incarne parfaitement ce cliché du "gentil voyou", toujours prêt à aider et à se sacrifier pour les autres, trop mignon.
Enfin voilà, dès les premières minutes du film on comprend déjà comment tout ça se finira... A ce sujet, j'ai trouvé la fin un peu douteuse :
les frontières d'Elysium sont finalement ouvertes... Faut-il vraiment s'en réjouir ? On peut imaginer que dans le futur des masses de population se déplaceront sur Elysium et ce petit paradis deviendra un taudis comme sur Terre, super, au moins on est tous égaux dans la misère.
Signalons aussi que le film a du être tourné par un parkinsonien puisqu'on ne pige rien mais alors rien aux scènes de combats. Ça bouge dans tous les sens, c'est illisible, vraiment insupportable. Alors malgré tout ça se laisse regarder mais bon, sans grand enthousiasme.