Voici un bon film noir, certes inférieur à "Double Indemnity" ("Assurance sur la mort") ou a "The Maltese Falcon" ("Le Faucon Maltais"), mais qui reste quand même intéressant. En effet, "The Third Man" ne possède pas ce petit "plus" qui ferait de lui - au même titre que les deux autres - un chef d'œuvre, mais il reste tout de même rondement mené et superbement joué. Quant à la musique, bon, autant vous le dire, j'ai pas accroché, je trouve qu'elle ne colle pas du tout avec le sujet... Mais la photographie rehausse le tout, elle est sublime, impeccable (Oscar 1951 quand même !), tous ces jeux avec les ombres... Grandiose ! Et puis la poursuite finale dans les égouts de Vienne vaut le coup d'œil !!! Néanmoins, le film met du temps à démarrer, et Harry Lime met trop de temps à arriver... Donc vers le milieu du film, on commence à se demander si l'homme dont tout le monde parle pendant tout le film, le troisième homme, va finir par se pointer ! Malgré ça, "Le Troisième Homme" reste un film sympathique, à l'ambiance très noire, avec un sujet qu'il l'est tout autant ! Et le mot de la fin sera pour Orson Welles : "En Italie, pendant trente ans, sous le règne des Borgia, il y a eu la guerre, la terreur, des meutres et des bains de sang... Cela a donné Michel-Ange, Leonard De Vinci et la Renaissance. En Suisse, ils ont eu la fraternité, cinq siècles de paix et de démocratie. Et qu'est-ce que ça a donné ? La pendule à coucou."