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TCovert
86 abonnés
383 critiques
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5,0
Publiée le 2 juin 2010
Souvent portés aux nues comme étant le meilleur film noir existant, je modérerais cette affirmation car j'en trouve pas mal d'autres avant lui. Toutefois ne ménageons pas notre enthousiasme pour cet excellent film qui mérité d'être vu sans tarder. Le Troisième Homme c'est quoi ? C'est avant tout 4 éléments : le scénario (basé sur un roman), les acteurs, le metteur en scène et le lieu. Le scénario me semble très travaillé et semble aujourd'hui banal tant je soupçonne les scénaristes qui on suivis d'y avoir puisé. Joseph Cotten et Orson Welles sont excellents et les seconds rôles très bons, notamment l'officier britannique, on regrette cependant le choix du premier rôle féminin qui est à l'origine des moins bonnes scènes du film... La mise en scène est excellente, il est connu que Carol Reed introduisit avec ce film les cadrages obliques dont il abuse d'ailleurs allégrement. Les plans magnifiques se succèdent dans des superbes contrastes noir et blanc et la poursuite finale est probablement un moment anthologique du cinéma, Reed est largement aider par la ville de Vienne d'après guerre avec ses routes pavés, ses monuments et ses décombres. Mais le troisième homme est, paraît-il, devenu célèbre grâce à sa bande originale qui est constituée presque uniquement de cithare joué par Anton Karas, un inconnu découvert par les réalisateur dans un restaurant. Il est évident que le thème principal marque et donne cette couleur particulière au film, mais on regrette aussi l'utilisation de cette même cithare dans les moments dramatiques du film où une musique plus tendue et oppressante aurait mieux servie les scènes.
Film en apparence classique, d'après un bouquin de G. Greene, The third man se détache sur plusieurs points qui finissent par en faire un grand film. Tout d'abord la Vienne d'après WW2, où se mêlent romantisme artistique et chaos, ainsi que la collaboration des divers occupants. Ensuite, il y a la musique, enivrante et inattendue. Elle créé un décalage déstabilisant avec le sujet. Et puis il y a surtout Orson Welles, qui a écrit entièrement ce personnage culte et ces répliques mythiques. S'il n'est pas le meilleur réalisateur à mes yeux, il est le plus grand interprète masculin du cinéma. Enfin, le film propose une réflexion passionnante sur le tiraillement entre Justice et Amitié. Le fait que Lime fasse confiance à son ami malgré les risques dont il n'ignore rien portent à son paroxysme ce sentiment de ne plus savoir où se situe le "vrai". Une grande réussite, dont la séquence (presque) finale, dans les égouts (dans laquelle on croit reconnaître fortement l'empreine d'Orson réalisateur) est le feu d'artifice final.
Dans le Vienne de l'après-guerre, un minable écrivain américain enquête sur la mort de son vieil ami. Meurtres, femme fatale, trahisons, trafics en tout genre : "The Third Man" contient tous les éléments du film noir. S'il s'agit d'un thriller captivant, le film est également un portrait sans détour et presque à chaud des pays anéantis après la guerre. Une atmosphère qui est brillamment retranscrite, avec des décors presque expressionnistes (rues en ruines, égouts, manèges délaissées...) et surtout la mise en scène de Carol Reed. Le montage est réussi, tandis que les jeux d'ombres ou de plongées, les plans inclinés, et l'utilisation de grand angle rendent l'ensemble imposant. Sans oublier Joseph Cotten, parfait en étranger complètement perdu, et Orson Welles, qui en seulement 10 minutes d'apparition apporte une classe incroyable au film. Un grand classique.
Il existe dans ce film beaucoup de points que ne sont plus capables de maîtriser ou d'exploiter les réalisateurs actuels. Trop balourde, engluée dans les millions de dollars et les cargos de vedettes imposées à coups de contrats véreux, faire un film de cette classe technique, aussi prenant, empli de suspens à notre époque héroïque en matière de daube gonflée aux CGI, est devenu strictement impossible. L'impuissance cérébrale des scénaristes n'y est pas pour rien non plus dans ce désastre. Le moindre cadrage, le moindre éclairage, les rebonds dialogués, la synthèse de l'affaire policière et le cynisme des criminels sont des perles sans précédents, sauf dans des exceptions comme : "La dame de Shangaï", "Le faucon Maltais" ou "Le grand sommeil". Même le casting improbable devient magique. Il y a tout simplement que ce film est indéfinissablement agréable à voir et à revoir et que cela, rien ne peut l'expliquer, aucun spécialiste ne peut définir l'essence de cette réussite sans doute involontaire.
Si "The Third Man" est devenu un film culte, ce n'est certainement pas grâce à son scénario, qui est somme toute assez banal. La force du film réside en sa gestion de l'espace (des plans de Vienne en ruines jusqu'aux égouts) mise en scène par des cadrages obliques souvent associés à des plongées et contre-plongées vertigineuses, son interprétation de haut vol et sa musique éternelle (la cithare d' Anton Karas). Un film noir à part qui joue remarquablement sur des contrastes, que ce soit un noir et blanc nuancé, des personnages sans cesse évolutifs ou encore des décalages de ton entre le son et l'image. Quelques grandes scènes, dont l'apparition de Harry Lime (Orson Welles), pour un film qui tient un discours cruel à la fois sur l'amour et sur l'amitié.
C’est un film véritablement porté par ses personnages parfaitement typés, sans caricature, ni emphase. C’est une page de l’histoire de l’après-guerre que Green retranscrit en investigateur averti. Le suspense, toujours tendu sur le fil de l’énigme, n’est jamais haletant, et sa caméra en rajoute dans la concision quand au moment de la révélation elle détourne l’objectif pour laisser filer un chat. Mais un chat, ça se faufile et ça vous révèle alors bien des choses …. Une légende du septième art, un condensé de la technique cinématographique qui magnifié par le noir et blanc (chapeau à la photo de Mr Robert Krasker), donne à ce récit d’après-guerre une dimension quasi fantastique.
Avis bonus Là encore que du bon entre la découverte de Vienne, le commentaire de Graham Green, et toute l'histoire du film dont la fameuse énigme autour d'Orson Welles ... Pour en savoir plus
Nouvelle variation sur la thématique et les codes du film noir, "The third man" (1949) vaut surtout pour sa mise scène créative et sa distribution prestigieuse. Derrière la caméra, on retrouve le britannique Carol Reed, qui bénéficiera pendant le tournage des conseils avisés d'un certain Orson Welles. L'acteur américain crève l'écran dans un rôle pourtant très réduit, dont la tirade cynique à la sortie d'une grande roue est restée fameuse dans la mémoire des cinéphiles, de même que sa fuite finale au coeur des égouts de Vienne. La capitale autrichienne, détruite par les bombardements et quadrillée comme Berlin après-guerre, est le théâtre de cette histoire sombre, où un écrivain raté (Joseph Cotten) constate le décès de son ami qu'il venait rejoindre en Europe. Au coeur de l'intrigue, une femme, fatale forcément, incarnée avec classe par Alida Valli. Le pseudo-twist central, éventé par l'affiche, vient relancer un scénario honorable mais pas transcendant. Au contraire, la réalisation du métrage est remarquable, avec ses décors naturels dans une ville dévastée, ses cadrages obliques innovants et ses jeu d'ombres inspirés de l'expressionnisme allemand. Seule la musique au cithare, pourtant restée célèbre, m'a paru en décalage avec l'univers pessimiste du film. "The third man" demeure une référence de son genre et de son époque, à connaître pour tout cinéphile averti.
Un film magnifique, servit par de brillant acteurs. La scène dans la grande roue et la course poursuite dans les égouts sont tout simplement fabuleuses...
Quand LE TROISIEME HOMME est au service du SEPTIEME ART... La bande-son fort célèbre, est assez surprenante ; jazz manouche pour un film dont l’intrigue est des plus sombres…mais ces répétitions entretiennent une atmosphère tendue, où l’humour n’en demeure pas moins présent. La distribution des rôles est sans fausse note ; les acteurs sont tous éblouissants, irradient la pellicule ô combien noire. Et la scène finale…oh, quelle scène ! Il y a de quoi tomber à la renverse… Un grand film, un très très grand film !
Ce film mythique qui dépeint la Vienne en ruine – physique et morale – de l'après-guerre est superbement porté par ses trois acteurs principaux : Joseph Cotten, Alida Valli et bien sûr Orson Welles. Carol Reed aborde ici avec force les thèmes de l'amitié, de l'amour, de la trahison et se demande jusqu'où un homme est prêt à aller pour la défense de ses valeurs. Il dépeint surtout la bassesse de l'âme humaine, comme souvent intensifiée pendant les périodes troubles de l'histoire. Formellement époustouflant, le long-métrage est truffé de mouvements de caméras superbes, de jeux de lumière extraordinaires et de plans magnifiques. Et la scène finale spoiler: de course poursuite dans les égouts labyrinthiques de la ville est absolument culte. Grand Prix du Festival de Cannes en 1949.
Superbes images de Vienne entre ruines et palais, musique obsédante, personnages désabusés, ambiance inquiétante, c'est une oeuvre puissante et sombre, classique jusque dans le choix cornélien que le héros devra faire. Un grand film témoin d'une époque.
Alors que je m'attendais à un chef d'oeuvre, je dois avouer que je suis légèrement déçu par "Le Troisième Homme". Le scénario est bon, l'histoire est vraiment intéréssante, mais j'ai trouvé que l'intrigue a mis trop de temps à se mettre en place. Les 10 premières minutes, avec l'arrive de Joseph Cotten, puis la découverte de son amis "mort", c'est intéressant et c'est bien fait, mais il a fallut attendre l'arrivé de Orson Welles pour que le film devienne vraiment captivant, c'est à dire à 40 minutes de la fin du film, et c'est vraiment dommage. Bien évidemment entre temps ce n'est pas soporifique, ça reste intéressant, la mise en scène de Reed est vraiment excellente, Vienne est magnifique et le rendu à l'écran est parfait. L'atmosphère cauchemardesque, prenante et sombre est adéquate à cet univers de corruption et dévastation. Les acteurs sont bon, notamment Joseph Cotten. Un bon film, techniquement réussi et dans l'ensemble intéréssant et passionnant, sublimé par une atmosphère prenante, malheureusement j'en attendais un peu trop...
Le Troisième homme frappe surtout par sa beauté, mélangeant le baroque et l’expressionnisme. Si l’on tarde à découvrir le visage du troisième homme, le premier nous saute immédiatement aux yeux, il s’agit de celui de Vienne occupée, ravagée par la guerre. Le second est celui d’Anton Karas, sous la forme de l’inoubliable musique qu’il composa. Dans un premier temps, par sa gaieté, celle-ci paraît complètement décalée dans la lourde atmosphère des ruines bombardées. En réalité elle exprime parfaitement l’ironie morbide de ce troisième homme et, au final, traduit de manière splendide l’enfermement et l’absurdité ambiante qui confine à la folie.