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falex
10 abonnés
509 critiques
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5,0
Publiée le 23 octobre 2007
Voilà un classique qui vaut le détour. Scénario passionant, ambiance réussie, musique devenue culte et acteurs de classe internationale, vous m'avez compris, c'est du solide. Pour peu que vous ne soyez pas rebuté par les vieux films, celui-ci est un indispensable.
Bouzi Bouzouf aime « Le Troisième Homme » de Carol Reed (qui, comme son prénom ne l'indique pas forcément, est de sexe masculin), sorti en 1949. Oui, en 1949, ce qui doit surprendre une bonne partie d'entre vous, persuadée que l'on ne tournait pas encore des films à cette époque reculée et que le cinéma a vu le jour il y a une dizaine d'années avec « Titanic » de Cameron ou « Le Seigneur des Anneaux » de Jackson. Aïe aïe aïe. « Le Troisième Homme », donc, beau film noir (non, lecteur, un long métrage n'appartient pas au genre du « film noir » parce qu'il est en noir et blanc) avec Joseph Cotten, Alida Valli (petite mais belle) et, bien sûr, Winnie l'Orson Welles. Mais le véritable personnage principal du film n'est pas l'un des acteurs susmentionnés ; il s'agit de la ville de Vienne, où l'action prend place, une Vienne angoissante, mystérieuse, gothique, regorgeant de recoins obscurs et sur les murs de laquelle dansent des ombres inquiétantes. Bref, une Vienne superbement mise en valeur par Carol Reed qui, Bouzi le répète pour les deux du fond qui n'ont pas écouté, est un homme. Sinon, il faut saluer l'édition DVD proposée par une célèbre chaîne à péage, au dos de laquelle l'identité du personnage d'Orson Welles est révélée dès la première ligne du résumé alors que cette identité constitue le mystère central du film. Bravo pour ce travail d'amateur (de toute façon, Bouzi Bouzouf s'en fout car il lit toujours le texte au dos de la boîte après la séance). Si l'on fait un tour sur la page Wikipedia consacré au film on apprend que celui-ci est « généralement connu pour avoir innové avec des cadrages obliques ». Intéressant. De même, on nous dit que « la musique demeure très célèbre et se classa durant onze semaines en tête des meilleures ventes de disques américaines entre avril et juillet 1950 ». C'est bien. Bouzi Bouzouf termine par une info que lui seul connaît : Welles portait des chaussettes de marque Gammarelli pendant la course-poursuite finale dans les égouts.
Les cordes vibrent sous le doigté d'Anton Karas, et sa cithare délivre un air obsédant qui nous emporte vers des horizons lointains d'antan...Ainsi commence le Troisième homme, superbe film policier qui marqua durablement le genre. Signé Carol Reed, la présence d'Orson Welles partiellement ou non à la barre de la réalisation fut longtemps un sujet polémique, mais qu'importe, concentrons nous sur le film lui même en admettant aveuglément les informations fournies par le générique. Le petite introduction qui lui succède témoigne déjà de la volonté d’exécuter un travail d'orfèvre : un narrateur nous présente succinctement, efficacement tout en étant poétique, le cadre de l'intrigue, à travers une poignée de plans dont chacun porte une valeur esthétique et riche de sens extrêmement importante. Vient ensuite les personnages d'une profondeur classique (j'entends par là qu'ils ne sont pas très originaux mais nuancés) mais habilement développée au fur et à mesure. Ce qui relève du talent c'est d'en avoir fait exister avec panache autant à la fois : Joseph Cottens en héros peu sûr de lui et prompt à se remettre en question, Trevor Howard confirmant qu'il est un acteur hors pair (voir sa prestation dans Ryan's Daughter de Lean, immense!), Alida Vali convaincante et Orson Welles qui n'apparaît que tardivement éclipse tout les autres à lui tout seul ! Conduisant une trame assez complexe mais assez maligne pour laisser le loisir au spectateur de deviner la clef avant sa révélation, l'écrivain Holly Martins commence en simple détective menant une enquête d'une manière somme toute plutôt banale mais qui fera monter durablement le suspense par la suite, et dès l'arrivée d'Harry Lime le film prends un essor considérable qui lui fait côtoyer la vraie grandeur cinématographique. Quoiqu'il en soit, on est servit tout du long par une photographie magnifique qui nous offre une Vienne d'époque mariant réalisme et artistique à la perfection, une mise en scène qui ne fait pas le moindre faux pas (chaque plan est calculé pour avoir une utilité maximale). On débouche à la fin sur des séquences où l'on retient sa respiration tellement le film nous agrippe, tel la rencontre dans la grande roue, le rendez vous au café et enfin la fameuse poursuite finale dans les égouts. Longue, haletante, jamais en perte de souffle, et se concluant par une détonation sans que l'on voie l'issue du duel (tel certains westerns), cette perle est l'une des plus grands poursuite de l'histoire du cinéma, cela ne fait aucun doute. A vivre absolument avant de mourir. Quant au plan final, il termine ce chef d’œuvre par une chute digne de ce nom. Voici le 7ème art dans toute sa splendeur.
Bien mis en scène, bien joué et bien écrit, "Le 3e homme" est un film noir qui sait surprendre avec des revirements de situation, des personnages bien construits suivis d'une bonne interprétation. spoiler: Même si l'affiche spoil presque le film, puisqu'on finit par comprendre Orson Welles joue Harry et donc qu'il est encore vivant, il paraitrait bizarre d'avoir des flashback au milieu du film.
En dehors de ça, c'est un important film policier même s'il ne capte pas forcément toute l'attention. En revanche, la bande originale est très bonne et reste en tête.
Sur le fond, c'est une histoire d'enquête. Un homme meurt, on essaye de découvrir l'assassin. Une histoire banale, mais au final, elle ne se révèle pas si simple que ça, car, il y aura un retournement de situation. Pourtant, c'est loin d'être un scénario jouissif. Sur l'aspect technique, c'est un petit bijou, avec des plans de cadrages assez intéressants, une musique de fosse géniale. Bref, ça sort de l'ordinaire. A voir, car, il est tout de même assez bien.
La mise en scène est tout simplement exceptionnel et la lumière sculpte parfaitement ces images en noir et blanc. Film culte et emblématique du film noir américain des années 40 et 50, est particulièrement réussi (spoiler: même si j'aurais préféré que la 1ère partie soit plus courte, le film devenant véritablement palpitant à l'apparition d'Orson Welles )
Palme d'or à Cannes en 1949, "Le Troisième Homme" est souvent considéré comme un des meilleurs films noirs jamais sorti. Sur un plan formel c'est quasimment la perfection. Les plans, l'éclairage, les cadrages, tout est finement travaillé, du grand cinéma. La BO au sithar est devenu mythique elle aussi. Le jeu des acteurs est très bon, le scénario est bien mené avec des rebondissements réguliers mais le suspense n'y est pas à son paroxysme. Il y manque un petit plus pour l'élever au rang de chef d'oeuvre à mon goût. C'est un peu trop prévisible lors du dénouement. Cela n'en reste pas moins un grand film !
Très belles images avec des éclairages magnifiques, des plans innovants souvent inattendus. Histoire simple mais intéressante et sombre. Plongée dans le Vienne méconnu de l'après guerre : en ruine, occupé par 4 pays vainqueurs. On y voit les quartiers et beaux immeubles, la roue du Prater, les cafés, les théâtres et bien sûr les égouts.
Film de 49, version restaurée superbe...le film parfait: scénario béton, acteurs parfaits, suspense prenant, décors : la Vienne de l'après-guerre en chantier, la musique bien connue...le film noir abouti...noir et blanc, même, car son usage est un élément clé. Et tant qu'on y est, on a même mis de l'humour là-dedans, tant qu'à faire. Un chef d'oeuvre évident, si ça passe dans un ciné club près de chez toi...
Magnifique ! Tous les ingrédients sont réunis pour le plus grand plaisir du spectateur : talentueux acteurs, réalisation et mise en scène superbes, photographie sublime et un scénario au suspense haletant ! A ne surtout pas manquer !
Un grand film, vous savez, de ces films qui n’ont pas d’âge. Une formidable intrigue, un héros hautement efficace, beaucoup de parlote, un peu d’action en seconde moitié, un rebondissement surprenant et le tout, porté par la célèbre et envoutante musique d’Anton Karas, traversé de bons sentiments, sans pour autant verser dans les clichés d’un happy end trop facile. Film en noir et blanc de très bonne qualité. J’ai éclaté de rire à la fameuse et cynique réplique d’Orson Wells (il l’aurait improvisée !) : « En Italie, pendant trente ans, sous les Borgia, ils ont eu la guerre, la terreur, le meurtre, les effusions de sang, et ils ont produit Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse, ils ont eu l’amour fraternel, cinq cents ans de démocratie et de paix, et qu’est-ce que cela a donné...? La pendule à coucou. »
Orson Welles = 4 étoiles ? oui... Pour une fois, un film dépasse largement le roman dont il est tiré (Graham Greene a qui Carol Reed avait demandé l'écriture d'un scénario, se voyant dans l'impossibilité de le faire opta finalement pour l'écriture d'un roman) . Ceci est suffisament rare pour être souligné. Le troisième homme : l'histoire d'un écrivain raté de romans de western (Holly Martins) menant une enquête dans les ruines post 2GM de Vienne sur la mort accidentel d'un ami d'adolescence (Harry Lime)... Holly Martins ira de découverte en découverte jusqu'à connaître l'horrible vérité... Chef d'oeuvre du cinéma noir, considéré par le British Film Institute comme meilleur film britannique de tout les temps. Des scènes cultes (poursuite dans les égouts, affrontement entre Lime et Martins dans la grande roue du Prater), musique entetante (qui n'a pas fredonné après avoir vu le film l'air joué à la cythare par Anton Karas?), richesse de sénario...que demander de plus ? à voir et à revoir de nombreuses fois.