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benoitG80
3 409 abonnés
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4,5
Publiée le 9 mai 2012
"Margin Call" nous montre de manière très réaliste ce monde implacable de traiders dénué de tous rapports humains... Ce monde qui nous est étranger où chacun court pour soi est ici très bien décrit, très bien rendu ! La tension est palpable dans chacun des regards, dans chacun des dialogues et va crescendo jusqu'au final !... La brochette de très bons acteurs que nous offre ce film est complètement en adéquation avec ce milieu où tout est faux semblant, où chacun est on ne peut plus seul et isolé face aux angoisses perpétuelles et latentes ! Sûr que ce film sera d'autant plus apprécié en fonction d'un minimum de connaissances de la spéculation... Cependant, on ne peut que reconnaitre une vraie maitrise de la part du metteur en scène qui fait ici un sans faute ! Bravo...
C'est le casting qui m'a attiré vers ce "Margin Call" car franchement je n'en savais pas grand-chose. Je trouve les sorties de cette année tellement insipides que voir une simple pléiade d'acteurs qui ont la classe à l'écran peut suffire à me motiver. Et je dois avouer que pour le coup, je trouve qu'il y avait bien longtemps qu'un film n'avait pas su aussi bien gérer un casting pléthorique de stars. Les figures de séries télé que sont Zachary Quinto et Simon Baker ne m'ont pas particulièrement marqué mais tiennent leur rôle malgré tout, par contre les vieux briscards que sont Paul Bettany, Kevin Spacey et surtout Jeremy Irons donnent clairement du mordant à ce « presque huis-clos » assez oppressant. Car oui, bien que ce soit les performances d'acteurs que le film met clairement en avant, je trouve que malgré tout, la vraie clef du succès de ce "Margin Call" repose avant tout sur sa mise en scène et sur sa capacité à créer une atmosphère prenante. La première victoire du film d'ailleurs me semble-t-il, c'est celle qui a consisté à poser les jalons de ce "Margin Call" dès sa première minute. Open space, une accumulation de chemises blanches et de cravates qui prennent tout de suite une image d'uniforme totalitaire ; l'ambiance pressante d'une purge qui se fait sentir, sans les cris mais avec la plus glaçante des froideurs... Quand j'ai vu cette violence immédiate dans laquelle le film nous plongeait, ainsi que l'abasourdissement des personnages qui ne savent pas comment réagir, j’ai tout de suite eu l'impression que j'étais plongé en plein cœur d'un film d'action des années 1990 ; un de ces films à l'action immédiate et au rythme effreiné. Certes, il n'y a pas de Bruce Willis pour tout faire péter ni de musiques pompières à tout va, mais pour moi l'effet est le même. C'est froid, on reste assis calmement autour d'une table, on ne hausse jamais la voix, mais les règlements de comptes ont pourtant bien lieu et on sait très rapidement que tout le monde ne restera pas vivant – professionnellement parlant – au cours prochaines 24 heures. Au final, c'est ça que je trouve le plus fort dans ce film. C'est ciselé comme un film catastrophe, mais la catastrophe est pour le coup une catastrophe boursière. L'image a beau être différente à l’écran, le style a beau être sobre et maîtrisé, le rythme est là et la sècheresse des mots et des actions aussi. Et rien que pour cela je dis « Merci Margin Call ». Aux vues du nombre de films qui, sous prétexte de faire des plaidoyers, abandonnent toute envie de prendre des parties pris cinématographiques, je ne peux que m'enthousiasmer devant une démarche comme celle-ci. D'ailleurs, si des démarches comme celle-ci existait un petit peu plus au cinéma, pour sûr que j'irais un peu plus spontanément et je m'y ennuierais sûrement moins souvent.
Incroyable de voir comment un réalisateur de pub a pu tout comprendre au cinéma dès son premier film, en plus avec un scénario original. Margin Call c'est le prototype parfait du thriller lent, un genre que j'affectionne vraiment, beaucoup de dialogues, peu d'effets de style pour rajouter du suspens, tout le stress provenant de l'intrigue elle-même. Et en plus l'intrigue est ambitieuse, présenter la faillite boursière de 2008 non pas au niveau global mais en se concentrant sur une entreprise qui a tout déclenché lorsqu'elle s'est aperçue que ses titres toxiques avaient atteints un seuil critique. J.C Chandor arrive en plus parfaitement à manier son casting, n’éclipsant aucun personnage et les dirigeants parfaitement. Il se permet en plus de critique habilement le système, dénonçant les dérives de la finance mais montrant aussi, grâce à un merveilleux dialogue de Paul Bettany, que les gens sont bien contents que ce système leur permette de vivre à crédit, de leur acheter la maison de leur rêve etc. J'ai aimé aussi la façon d'amener la hiérarchie dans l'entreprise, avec tous les 1/4h l'entrée d'un personnage encore plus important, qui comprend à chaque fois moins de chose à la bourse, sans être incompétent pour autant. Seul défaut quand même, c'est qu'il est très abscons pour quelqu'un de non initié à la crise de 2008, et ne met pas assez en perspective l'impact des décisions que vont prendre les personnages. On sait ce qu'il va se passer, car on connait l'histoire, mais le film se contente de dire qu'il va y avoir une crise et point barre. Dommage, car en explicitant un peu plus l'enjeu du film, le suspens aurait été renforcé.
Un thriller qui nous plonge avec habileté dans l’univers impitoyable de la finance. Le casting est prestigieux, la mise en scène sophistiquée et le suspense haletant. L’aspect humain est bien mis en avant ce qui permet au film de se démarquer. Une réalisation efficace !
Pour son premier film, JC Chandor parvient à créer une tension palpable avec ce thriller pédagogique relativement bien documenté qui évoque le début de la crise financière de 2008 au travers des employés, traders, et patrons d’une prestigieuse banque américaine. La distribution est éclectique et chacun campe son rôle à merveille, Kevin Spacey, Jeremy Irons, Stanley Tucci et Simon Baker en tête. Enfin un film indépendant courageux qui a le mérite d’expliquer simplement les dérives du capitalisme sauvage au grand public.
Quel dommage d’avoir conservé un titre anglais et opaque pour le grand public (même la traduction littérale « Appel de marge » eût été plus parlante) qui n’ira probablement pas s’intéresser à ce bijou. Car c’est bien là le meilleur film depuis le début de l’année (2012). L’intrigue est simple : en 2008, un analyste d’une grosse banque new-yorkaise va découvrir que celle-ci prend des risques d’un niveau tel que sa survie même est en grand danger, et va tirer la sonnette d’alarme, au risque de déclencher une crise d’une ampleur phénoménale. Les noms de Lehman Brothers et de Goldman Sachs font évidemment immédiatement écho à la vision de ce film d’un réalisme terrifiant.
Le scénariste et le réalisateur sont parvenus à un double tour de force avec ce sujet casse-gueule. Le premier est d’avoir rendu intelligible le déclenchement de la crise sans paraître trop technique ni trop simplificateur, et tout en parvenant à maintenir l’intérêt pour des spectateurs même non avertis. Le second est d’avoir traité le sujet en lui donnant une portée plus globale sur nos modes de vie en rappelant le rôle de ces banques sans les glorifier, et sans en faire non plus une bande de grands méchants rapaces seuls responsables de tout le bordel.
La réalisation est assez froide et distante, permettant à la tension de s’installer et de croître sans basculer non plus dans le sensationnalisme. Les maître-mots de ce film extraordinaire sont « mesure » et « réalisme ». Il est demandé au spectateur d’être lucide et intelligent, afin de lui servir une réflexion fascinante sur l’argent et son pouvoir sans livrer facilement de coupables désignés mais sans occulter non plus la responsabilité et le cynisme des acteurs concernés. Le tout nous est servi par des acteurs à la présence incroyable, que ce soient Kevin Sapcey, Paul Bettany, Zachary Quinto, Stanley Tucci, Simon Baker, Demi Moore et enfin (et surtout) un Jeremy Irons absolument impérial en PDG.
Ça vous tente une plongée au cœur des entrailles d'un système boursier la veille de la crise en 2008? Non? Effectivement, ça peut être compréhensible vu qu'on en paye le prix encore aujourd'hui. Mais quand on voit l'équipe que le jeune réalisateur (également scénariste) J.C. Chandor a été capable de réunir pour réaliser ce quasi huit-clos implacable...pourquoi résister? Le cinéaste impressionne par la rigueur et la précision avec lesquelles il décompose cette fameuse nuit où tout a basculé, et pendant laquelle les premiers informés vont devoir se préparer au pire avec humanité...ou parachute doré. Conscient du caractère potentiellement dangereux d'un film à la ligne d'horizon biaisé par des considérations primaires, Chandor prend le parti de traiter son sujet de la manière la plus froide qui est paradoxalement la plus humaine. Car dans les couloirs de cet étage de building, symbolisant le capitalisme à lui-seul, se croisent des traders dont les visions et motivations divergent grandement. L'occasion pour Chandor d'alimenter encore sa côte en se montrant excellent directeur d'acteurs. Absolument tous sont prodigieux. De Kevin Spacey - comme toujours- à Stanley Tucci, en passant par Zachary Quinto, Paul Bettany, Simon Baker et Demi Moore. Et n'oublions surtout pas Jeremy Irons, qui est sûrement la grosse surprise de ce film, avec son personnage à la force (diabolique)tranquille. Et autre point fort, le réalisateur ne fait pas l'erreur de simplifier à l'extrême la situation, ce qui n'aurait conduit qu'à la dilution substantielle du matériau. On peut tout aussi bien se révéler incapable de traduire le jargon boursier que les acteurs manient (avec brio) et pour autant réaliser la complexité de ce krach. Une belle surprise.
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3,0
Publiée le 23 septembre 2018
C'est la crise! Un film rèaliste sur la finance mais tellement rèaliste qu'on n'y comprend finalement pas grand chose si ce n'est que huit milliards de dollars dans le monde reposent sur une simple èquation! Ce n'est certes pas pour les aspects techniques de Wall Street que l'on retient ce film, ni même pour la rèalisation prometteuse de J.C. Chandor (son premier long-mètrage), mais bien pour les acteurs! Kevin Spacey, Zachary Quinto, Jeremy Irons (quel charisme, quelle prèsence) ou encore Stanley Tucci! ils sont tous convaincants en traders qui bossent dans une banque d'investissement et s'imposent par une prèsence indiscutable! il y a même The « mentalist » alias Simon Baker, un homme èlègant qui se rase pèpère dans les toilettes tandis que Penn Badgley pleure comme une chiffe molle le crash annoncè! Bref si vous voulez devenir un super trader, il y a trois moyens de gagner sa vie : Etre le premier, le plus intelligent ou tricher en vendant des choses sans valeur! Efficace et passionnant...
Un film choc sur la fameuse crise des subprimes qui a eu les conséquences incommensurables que l'on sait sur les modes de vie de tous les occidentaux. Le style et le traitement du sujet sont très astucieux. La lenteur au niveau de rythme met parfaitement en abyme la situation avec des hommes passifs face à un système qui part à la dérive et ou chacun tente de sauver ses propres meubles. Le film est didactique sur l'évènement mais n'en fait pas trop dans la pédagogie et évite ainsi de se transformer en cours d'économie. L'atmosphère est réussie et le film aurait très pu s'appeler « La nuit la plus longue » pour sa longue séquence de nuit dans les bureaux qui est très pesante et réussie. Le film aurait toutefois gagner à instiller peut être un peu plus de suspense et d'intensité mais ce presque refus de la dramaturgique appuie ce choix de l'approche purement réaliste. Les personnages sont intéressants et l'un des autres grands défis du film remporté haut la main est de ne pas constituer une simple charge contre les Traders. En effet, JC Chandor évite tout manichéisme et distille dans certaines scènes une part d'ambiguité qui permet d'atteindre un certain équilibre. Ainsi, pour un premier film, c'est vraiment du très bon travail. Les acteurs sont tous très bien concernés et bénéficient de séquences dialogués intelligentes et soignés. Certaines réflexions apportées sur l'argent et le système, bien que pas nouvelles, font cogiter pour leur pertinence. Il en résulte un film unique, tragique et doux-amer, qui dénonce les failles de tout un système et les faiblesses des individus qui le compose sans idéologie aucune. Une approche réaliste et neutre qui emporte ici totalement l'adhésion.
une plongée dans l'univers fermé de la bourse, d'une crise financière terrible vécue de l'intérieur. ici toute humanité est exclue : la spéculation, l'argent, le pouvoir sont légion et en cela le film permet d'appréhender ce milieu. mais pour autant, le résultat est ankyloser, technique, bavard. même le casting ne permet de rendre passionnant l'ensemble!
film dans le domaine de la finance mondiale vocabulaires techniques limites pour les néophytes en 24 heures tout va basculer pour les employés de cette société de traders un employé fraichement licencié dévoile le poteau rose des risques énormes ont été pris par les traders pour se relever et éviter la rumeur,, les associés doivent aller très vite et prendre des mesures drastiques monde cruel
Pour sa première réalisation, JC Chandor nous fait passer une longue nuit au sein d’un gratte-ciel new-yorkais abritant une puissante banque d’affaires. Un petit trader s’étant rendu compte du nombre faramineux d’actifs toxiques possédés par la société, les grands pontes appelés en renfort vont, pendant de longues minutes, chercher à éviter une crise imminente – ou plutôt, à établir des plans pour sauver leur peau. Dans les heures suivantes débutera la crise financière de 2008, la plus importante du début du XXIème siècle. Ce long-métrage à la fois simple et redoutablement efficace nous offre une plongée vertigineuse dans le monde des tradeurs, où l’on gagne de l’argent sur de l’argent, et où plus grand-chose n’a réellement de sens. Plus actuel que jamais, le film est porté par les superbes Kevin Spacey, Jeremy Irons, Simon Baker, Paul Bettany et Demi Moore. Éclairant et jamais manichéen.
Un film raté tout simplement. On voit tout le monde pleurer sur son sort et dire "Ca vas être moche", "Cette fois ça y est" ou "Ce soir tout s'écroule", toute la hiérarchie est là, et à chaque fois que l'on fait venir un supérieur (la situation se répète 3 fois: avec Baker, Spacey et Irons) quelqu'un dit "Il vas se mettre dans une rage folle, ça vas être moche", le spectateur s'attend à voir un personnage fort, qui va rendre ce film un peu plus dynamique, mais non: le personnage qui nous est présenté est toujours aussi mou que les autres... Et voila le moment tant attendu où la magouille financière commence: 1 h 20 de film s'est déjà écoulé en pleurnicherie en tout genre ou en moral sur ce qu'est l'argent... etc. etc. etc. Il reste 10 minutes où spectateur s'attend à voir devant ces yeux l'effondrement de Wall Street!! En fait, il ne s'agit en fait que d'une succession de conversations au téléphone... Bref un film sans intérêt qui laisse le spectateur sur sa faim, où aucun personnage n'est attachant (malgré les acteurs de renommé Spacey et Irons). Je m'attendais à quelque chose du genre de "Wall Street" et bah qu'est ce que j'ai été déçu... La fin fait évidemment honneur au navet puisqu'elle est tout aussi incompréhensible.
Le sujet manque d'une vraie écriture,comme il manque aussi de maitrise dans sa mise en scène.les dialogues sont ultra basiques,il n'arrivent jamais a rendre passionnant,ni les acteurs de ce crash,ni le sujet qu'il traite.L'image elle va du gris au sombre c'est un choix qui ne rend que plus laid les décors,et les personnages évoluant a l’intérieur.Pour aborder un tel sujet il faut faire un travail de fond,et ici tout n'est traité que de façon basique afin que le film soit compréhensible par tous.L'avis critique du film et souvent proche de celui du café du commerce,le film de Boisset le sucre parlait mieux de la spéculation que le fait ce film.
Tourné dans un décor quasi-unique et donnant la part belle aux dialogues, « Margin Call » séduit à plusieurs égards. D'abord son propos : le réalisateur assure avoir voulu rester neutre, difficile de ne pas être terrifié par un milieu aussi cynique, quasiment dénué d'humanité, où le seul et unique mot acceptable serait « profit ». Cette ambiance électrique est rendu possible par une galerie de personnages dans le meilleur des cas lâches, dans le pire totalement abjects, subissant quelque peu les événements tout en ayant recours aux méthodes les plus brutales pour les affronter. J.C. Chandor trouve toutefois le moyen de les rendre intéressants, chacun ayant une épaisseur, une scène minimum pour exposer son point de vue, aussi détestable soit-il (et Dieu sait si cela ne manque pas). En définitive, ni exubérance ni morale, juste un récit glaçant sur le pouvoir de la finance aujourd'hui, porté par une pléiade d'acteurs impeccables (Kevin Spacey, Zachary Quinto, Jeremy Irons, Demi Moore, Simon Baker, Paul Bettany ou encore Stanley Tucci : ça calme!) et une réalisation au cordeau : une première oeuvre très prometteuse.